Les aventures du petit Moevan

Post by Moevan - May 16, 2010 at 8:43 PM

Act1

Le soleil se levait sur l'horizon bleu comme chaque jour sur ce petit bout de plage, les arbres chantaient avec la complicité du vent et les vagues de la marée encore haute venaient caresser les pilotis de la petite cabane. Elle était presque rectangle et son bois verdi par l'humidité. Une petite fenêtre aux vitres sales laissait voir une petite cuisine où régnait un désordre presque habituel pour la famille. En s'éloignant de la maison, on pouvait observer des traces de pas aussi petites que nombreuses parcourant toute la plage jusqu'à un plateau légèrement plus élevé. Un petit garçon ramassé sur lui même, la tête dans ses genoux, les yeux à l'affut observait l'horizon comme tous les matins.

Au loin un petit bateau portant en ornement des filets et des paniers en osiers rempli de poissons frais pêchés la nuit même, s'apprêtait a accoster sur le vieux ponton en bois devant la maison. C'était son père et son oncle qui revenaient de la pêche. Moevan les regardait débarquer le poisson avant de les saler et de les mettre au frais dans le cellier creusé au coeur la roche. Il savait que cette après midi, il était de corvée, qu'il devrait aller pêcher avec son frère en plein soleil.

Même si la vie semblait plaisante et sans souci, ce n'était pas l'avenir que Moevan voulait, lui ce qu'il désirait, c'était voir la ville, parcourir, explorer de grands territoires, apprendre, lire des livres autres que ceux de la maison, apprendre à tenir une arme comme il faut, faire partager son expérience de la mer et non pas pêcher dans le seul but d'amasser du poisson pour les jours de pêche sans . Mais Hélas ce n'est pas à son âge que l'on décide ce que l'on veut, ce que l'on doit faire. Pour l'instant, il se devait d'écouter son père et d'être un bon fils pour sa mère.
En secret Moevan c'était taillé une petite dague en bois et chaque matin avant que son père ne revienne et que sa famille se réveille, il s'amusait à essayer d'obtenir des mouvements justes et fluides son arme à la main. Il passa son temps aussi à courir sur la plage, sauter, bondir tel un chat. Très vite, il devint agile et plus robuste bien que sa carrure ne soit pas des plus impressionnante.

Bientôt l'âge de ses douze ans et Moevan était toujours sur sa plage a cotoyer sable et poissons. Son père maintenant lui laissait mener la barque dans la creek et faire ses armes en navigation. Plûtot doué pour cela, il comprit vite les rudiments de la vie sur l'eau, il affûta son sens de l'orientation et bientôt s'aventura de plus en plus loin pendant que son père avait le dos tourné. Ses nuits étaient plus courtes car maintenant il devait une lune sur deux avec son grand frère prendre ce que sa famille appelait le tour de pêche.

Un jours tôt au matin, Moevan décida de prendre les voiles et voguer encore plus loin que ses petites escapades ne l'avaient déja menées. La mer était agitée et la marée ne cessait de le repousser dangereusement vers le rivage escarpé. Soudain la pluie s'invita à la partie et tout bascula, un sourd grondement vînt frapper les rochers et ceux ci tombèrent sur la petite embarcation. Moevan prit de peur sauta dans les remous et nagea de toutes ses forces, il pensait que c'en était fini de lui. Mais par chance son frère ayant vu le manège du matin l'avait suivi de la rive et le récupera tant bien que mal. Une fois rentré à la maison, Moevan du avouer sa faute à son père et celui-ci piqua une colère rare et le puni pendant six mois. Après cela, Moevan ne remonta jamais dans une embarcation et se contentait de travailler au traitement des poissons comme quand il était petit.

Le jours de ses quinze ans sonna et Moevan sentit l'envie irrépressible de prendre la mer, de voguer au large, de scruter l'horizon en quête de nouvelles découvertes. Cependant, il savait bien que son père n'était plus disposé à le laisser ne serait ce toucher une barre. Comment pouvait-il faire, comment réaliser ce rêve qui lui faisait tant envie.

Une nuit où la lune c'était tapie dans l'ombre, Moevan de ses mains encore toutes jeunes décida de faire son sac et prendre la mer à bord d'une des barques de la famille. Avant de partir, il rédigea une lettre à l'orthographe plus que hasardeuse disant qu'un jours il reviendrait, après avoir vu le monde, après avoir connu la vie.

Moevan dans sa barque vogue vers l'inconnu.