Karmak McKain (Bg)
Post by Karmak McKain (GdO) - November 16, 2005 at 2:29 AM
La nuit tombait doucement sur Systéria, les corneilles criaient à la lune et les chiens de toutes les rues sortaient maintenant pour chasser ou fouiller dans les déchets.
Près des quais la ville semblait encore plus sombre, de gros marins sortaient des bateaux avec leurs poches pleines pour aller boire et peut-être se dégourdir un peu avec les femmes. Les torches étaient allumées, mais les ombres restaient épaisses et l'on pouvait déjà remarquer les gens trop saouls qui se battaient ou se vidaient simplement sur le sol. Parmi ce paysage, un navire venait d'arriver, on disait qu'il était du nord et que ses marins étaient plutôt étranges, non pas que c'étaient ces grands blonds que l'on avait souvent remarqué. Ils étaient simplement un peu étranges, pas très grand en général mais toujours costauds, rouquins pour la plupart et souvent vêtu de noir, sans compter leurs manies de toujours avoir des trèfles avec eux.
Les marins sortaient donc du navire avec hâte, le voyage semblait avoir été long et ils avaient déjà le goût de la bière fraîche sur le bout de la langue. Puis, sans que personne ne le remarque, deux ombres se faufilèrent par un hublot puis elles disparurent plus loin près d'une ruelle
.
Les ruelles se suivent et se ressemblent toutes, certaines cependant s'avèrent être de bons abris quand l'on ne connait pas un endroit. C'est ainsi que les deux frères McKain réfléchissaient. Karmak, le plus vieux de 4 ans est un homme méfiant et cruel. N'étant pas vraiment grand mais doté d'une bonne musculature, il a apprit rapidement a usé de sa rapidité ainsi que de sa ruse pour venir à bout de ses problèmes et de ses ennemis. Sa vie n’a pas été facile, ayant connu ses parents que très peu avant leurs morts, lors d’un feu dans les quartiers pauvres de son ancienne cité, il a du s’occuper de son jeune frère du mieux qu’il a pu, un peu comme l’aurait fait un chien abandonné à lui-même. Ainsi, à l’age de 7 ans, il essayait déjà de s’occuper de son jeune frère, finissant invariablement par voler du pain à d’autres orphelins ou à simplement les tuer pour avoir la nourriture que ces pourritures détenaient. Il réussit même à se faire une réputation vers le début de l’adolescence, les plus grands hors-la-loi voyait un grand avenir dans ces deux jeunes êtres et certains même les prenaient quelques temps sous leurs ailes. Karmak s’inspirait alors de leurs méfaits et plus le temps coulait, plus le corps de celui-ci semblait s’adapter à sa vie, il devenait de plus en plus fort et de plus en plus habile, il était même surprenant de voir à quel point il pouvait être félin. Puis la vingtaine approcha, Karmak était maintenant assez robuste pour participer à des bagarres de rues, et l’argent commençait à entrer alors qu’il pouvait massacrer facilement ses adversaires avec de simples coups rapides et précis, frappant tout aussi bien dans les yeux que la gorge, réussissant parfois à envoyer son adversaire au tapis après un seul coup. Ainsi il gagna le respect des autres orphelins et des malfaiteurs, ses cheveux noirs et longs étaient ici un signe de force ainsi que ses quelques cicatrices qui le rendait d’autant plus respectable.
La vie s’annonçait de mieux en mieux, Karmak et son frère Serviak avaient maintenant leur petit groupe de charlatans, ils se sentaient comme des rois et leurs territoires prenaient de l’expansion, usant tout aussi bien de violence à l’état primaire que de tricheries, de voles et de ruses. Rien ne lui donnait de remords, et il n’était pas rare qu’il torturait ou tuait quelqu’un dans une ruelle pour son simple plaisir. Vint alors quelque chose qu’ils n’avaient pas prévus, un soir, un groupe armé défonça leur « sanctuaire ». Le groupe de malfaisant ne pouvait rien faire et quoi qu’ils essayent, ils se firent massacrer à coup de haches, d’épées ou simplement transpercé par une flèche. Le territoire avait été récupéré par son baron par la force brute, l’armée avait finalement mit fin aux rêves des deux frères mais ceux-ci se sauvèrent tout de même sans se faire prendre, et la première chose faite fut de prendre le premier navire aperçu sur le port pour finalement arriver sur Systeria….
« Ici…Ici mon frère, je crois que nous avons une chance… Je pense qu’ici, nous pourrons faire payer à tous ces chiens ce que nous avons subis. »