Solodar Varlaethus

Solodar Varlaethus

Post by Solodar Varlaethus, Ind - August 24, 2011 at 1:39 AM

Ahhh… le monde des elfes. Les odeurs et la vue de ce territoire splendide laissent la plupart sans voix. Les elfes sont une race dont la forêt fait partie de leur vie, de leur quotidien. Ils viennent presque à oublier la splendeur des ravins et des arbres centenaires. Solodar, pour sa part n’oubliera jamais la forêt. La forêt était imprégnée en lui et ne lui voulait que du bien. Bien sûr, son enfance fut propice à engendrer ce sentiment envers la nature. Il est né dans un village éloigné des grandes villes, un village dont les maisons sont encastrées dans les arbres et dont tout le monde est lié d’amitié.

Chacun connaissait son voisin et éprouvait pour celui-ci un sentiment de bonté, mais aussi le sentiment qu’il faisait parti de leur propre famille. En fait, le village était une grande famille. Tout jeune, Solodar se fit beaucoup d’amis. Pourtant, il n’était pas le plus beau ni le plus parfait des elfes. Seulement un elfe normal, physiquement. Mais du point de vue de la personnalité, il était unique par sa joie qu’il éprouvait au moindre son des oiseaux ou du vent faisant bouger les feuilles des arbres. Chaque fois que son regard émeraude rencontrait celui d’un animal, il s’enflammait de bonheur.

Pour lui, la nature était la perfection. Son père, voisin du forgeron du village, l’initia très tôt aux aventures en forêt et au danger de celles-ci. Il lui enseigna aussi que le meilleur moyen de ne pas attirer l’attention des monstres, était de ce fondre dans l’ombre. C’était un moment excitant pour lui. Passer à deux doigts de toucher un troll sans qu’il ne l’aperçoive, était très amusant. Mais ces moments préférés, sont les longues nuits, en compagnie de son père et sa mère, à écouter celle-ci jouer du luth. Rien n’était plus harmonieux que sa mère, avec ses longs doigts fins et élégants, caressant les cordes de ce luth magnifiquement fabriqué.

Plusieurs années passèrent dans la même routine. Un jour, alors que Solodar prenait du bon temps devant sa porte d’entré, il remarqua du coin de l’œil deux elfes se dirigeant vers la forge de Shihasvain. C’était un père et une fille, venant surement d’un autre village. Alors qu’il allait enlever son regard de ses deux inconnus, il remarqua que la petite, enfin, l’adolescente du même âge que lui, pleurait. Étrange. Pourquoi pleurait-elle? Étant de nature curieux, le jeune Varlaethus ne pus s’empêcher de s’approcher discrètement de la forge. Apercevant un trou dans le mur naturel, il jeta un regard furtif, et bien sur, une oreille furtive.

— “Bonjour Shihasvain, comment te porte-tu?” dit le plus âgé, assurément le père de la fille.
— “C'est toi Tiarad? Que me veux-tu?” Dit la forme près de la forge.
— “Je me suis dit que je pourrais passer prendre de tes nouvelles. Cela fait longtemps que je ne t'est vue.” dit Tiarad.
— “Depuis ton mariage en effet, quand tu en as choisi une autre que moi.” Dit la forme d'une voie sarcastique.

La petite se décolla de son père, pour ensuite admirer l’allure de la forgeronne.

— “C'est qui elle?” dit Shihasvain.
— “Ma fille.” dit Tiarad.
— “Et pourquoi l’amener ici? Tu vois bien que je lui fais peur, elle pleure.” dit Shihasvain d'un ton sarcastique.
— “Elle a toujours été ainsi nous ne savons pas pourquoi. Sa mère a essayé de lui changer les idées avec la danse et le chant, mais je ne crois pas que ce soit ce qu'il lui faut. Tu pourrais voir si elle a des dons? Je sais que tu m'en veux pour ce qui c'est passer par le passer, mais ne rejette pas ta colère sur elle s'il te plaît.” dit Tiarad en prenant sa fille par les épaules pour l'approcher de la forge.

La femme pinça les lèvres et soupira, puis elle regarda cette petite. « Approche, je ne mords pas » dit-elle d'un ton chaleureux. Shihasvain, durant plusieurs heures, fit travailler l’adolescente, la faisant forger le métal. Durant tout ce temps, se faisant le plus petit possible, Solodar regardait cette adolescente à l’œuvre. Il voulait la connaître et lui parler. Pourquoi? Aucune idée. Simple intuition. Il sortit de sa rêverie juste à temps, pour voir cette frêle jeune fille tendre la lame vers Shi.

— « Elle a du talent. » finit par dire Shihasvain en déposant la lame.
— « La prendras-tu comme apprentie? » demanda Tiarad.
— « Il serait dommage de gaspillé du talent par rancune ou pour danser et chanter. » dit Shihasvain.
— « Bien, que veux-tu faire alors? » demanda Tiarad.
— « Prépare ses choses je veux quelle vienne habiter ici. Je commence à l’aurore et je ne veux pas attendre que vous fassiez le chemin tous les jours. Je vais me charger d'elle à présent. » Dit Shihasvain.

C’était trop beau pour être vrai. Il sentait qu'une longue amitié, ou plus, pourrait commencer entre eux deux. Depuis son enfance, il avait été assez populaire auprès des jeunes de son âge, mais n'a jamais eu de relation amicale durable. Mais, l'aura que dégageait cette fille le mettait hors de lui. Il ne savait pas exactement ce que c'était. Amour ou amitié? Il n'était pas sur finalement que c'était seulement de l'amitié.

Durant plusieurs années, enfin pendant une centurie, les sentiments de Solodar s'approfondissaient avec cette demoiselle au cœur tendre. Il remarqua qu’elle était plutôt douée en musique même si elle préférait le chant et la dance. Ils avaient même formés un petit duo: lui jouait et elle dansait. Solodar aimait beaucoup la regarder danser. Surtout que comme lui, elle ne dansait que pour ses amis et personne proche. Il s’assoyait toujours devant sa maison pour pratiquer tout en la regardant passer, les cheveux nattés comme une mini Shihasvain, les bras charger des différents matériaux qu'elles utilisaient.

Pendant tout ce temps, Solodar avait dans son cœur une place pour elle, mais n’osa jamais aller plus loin que de rester amis. Cela ne l’empêcha toutefois pas d’apprécier au maximum chaque moment passé avec elle et chaque danse qu’elle effectuait. Quelque fois, il emmenait cette demoiselle en forêt, lui faisant admirer les plus beaux endroits répertoriés sur une carte de son père. Quelques fois, ils y restaient un peu pour jouer de la musique et s’amuser, mais l’endroit grouillant de monstres, ils ne restaient jamais longtemps.

Durant une journée de pluie fraiche, il trouva Amaihel en train de préparer ses bagages. Ses bagages? Pourquoi? Voulant en avoir le cœur net, il alla la voir et elle lui dit qu’elle devait partir pour parfaire son entrainement. Ne pouvant plus rien apprendre de Shi, la forgeronne l’avait suggéré d’aller ailleurs, apprendre de d’autres gens. IL ne pouvait être faché de la voir partir comme ça, mais il était déçu. Que voulez vous, la vie est comme ça. Il souhaita donc le plus grand bonheur à son amie et une vie merveilleuse. Avant qu’elle ne parte, il demanda où elle avait décidé de partir. Elle avait simplement dit : «Systéria ». Il lui sourit une dernière fois, puis, elle partit sans regarder en arrière.

Le jour où Amaihel quitta le village, Solodar sentit un vide en lui. Il se sentait bien seul tout d’un coût, mais que pouvait-il faire? Seulement continuer à vivre. Encore bien des années passèrent, alors que Solodar vieillissait, devenant peu à peu un musicien respectable. Il avait tout vu, presque, dans son village natal, il sentait en lui quelque chose qui lui manquait. Une ancienne amie peut-être, mais aussi le goût de l’inconnue, le goût de l’aventure. Il n’en pouvait plus et donc, décida de partir pour Systéria, la ville aux multiples mystères. Pour trouver l’aventure, mais aussi…. Amaihel.