Comptes-rendus d'une Demoiselle bien sous tous rapports
Post by Cyriel S. Selaquii, Adc - October 5, 2011 at 11:17 PM
**Introduction. **
Les circonstances d'un départ précipité m'imposent, dans l'absolu, à entamer ce récit de vie. Je me prépare à un voyage qui ne m'enchante guère, et ma voie sera amenée à croiser nombre impressionnant de sous-êtres et d'autres créatures aussi horribles que répugnantes. Je ne doute pas un instant que ma vie sera en danger durant ce voyage punitif, ainsi ces écrits demeureront, à la fois mon testament et le leg infâme d'une enfant bafouée à sa génitrice, qui comprendra peut-être au jour de ma mort l'ampleur de sa méprise.
**De la jeunesse et de l'enfance. Ou "prometteur" **
Il y a peu à dire, faut-il l'avouer, sur mon enfance. Si ce n'est que j'ai eu la chance de grandir dans une famille plus fortunée que la moyenne, à Medelia. Le poste prépondérant de Madame Selaquii à l'École de Magie a assurément à voir, avec ma bonne fortune. Cette mère, cette femme, je la connais peu. Moins encore depuis la chute du Général Pilate, au vu de ses obligations politiques qui demeurent toujours plus que prenantes.
Elle a laissé la marque de notre lignage sur la cité en empruntant un poste plus qu'enviable au Conseil. On dit officiellement qu'il s'agit de l'éminence grise des Mages. Mais faut-il avouer que le réseau de contacts impressionnant de Mère devait être tentateur. Madame Selaquii, voyez-vous, est une femme du monde. Ce qui l’absous, de fait, d'être mère.
Je n'ai pas de père. Non plus. Madame Selaquii n'a trouvé aucun homme qui fut digne de lui faire perdre son nom qu'elle voulait honorer. Ainsi, je, nous, avons été conçus hors de toute alliance, par un homme, ou des hommes, dont nous ignorons tout. Madame avait, et a encore pour ce que j'en sais, de nombreux amants, qui faisaient partie de ses contacts politiques enviables ou bien placés. La rumeur veut qu'elle ait cédé une fois aux soupirs du Général, ainsi qu'à ceux du richissime Monsieur Erole. Mais outre cela, je ne sais pas d'où je peux venir. Je suis le fruit des cours et des intrigues de Medelia, de Zanther. Comme une matérialisation de quelque alliance secrète fomentée dans un salon.
J'ai été ballottée entre nourrices d'abord. Et précepteurs ensuite. Je maitrise la rhétorique, l'écriture, la lecture, l'art par le biais de la poésie. Situation fort commode pour Madame Selaquii, fort est à parier. J'ai des frères, des soeurs. Je ne leur identifie aucun visage, aucun souvenir. De petites silhouettes croisées dans les couloirs. Nous étions tous élevés en aparté, mangions, vivions en aparté, tous à nos devoirs. Ainsi, à mon grand dam, je ne parviens même pas à les dénombrer.
Nous avons appris à spéculer sur l'héritage. Du moins, je l'ai appris, et je devine que ceux dont je partage, en partie du moins, le sang, le font aussi. Qui deviendrait l'héritier, ou l'héritière, de Madame Selaquii? Là était la question. Le sang magique de notre mère, son intellect, sa grâce, sa ruse, nous nous l'étions partagé. Il fallait maintenant voir qui avait obtenu la part du lion, et ainsi qui serait désigné par Madame Selaquii pour lui succéder. Marcher dans ses traces, au Conseil peut-être.
Je ne cacherai pas que cette perspective fut, dès que j'en eus connaissance, ma seule et unique raison de vivre. Mon souffle, la raison de mes premiers émois. Ainsi, ignare des performances de ma fratrie, mais la honnissant déjà pour être seulement, je m'attelai à atteindre la perfection qui était requise de moi.
Le bourgeon devint fleur. On put tirer de ma génitrice, durant toutes ces années, un seul mot à mon égard, qui ne m'était jamais adressé. "Prometteur."
Post by Cyriel S. Selaquii, Adc - October 6, 2011 at 12:01 AM
De l'adolescence et de ses crises.
Avec cette phase de vie vint celle des mondanités. Il me fallait dès lors créer ce même réseau de contact que ma génitrice avait elle-même développé. J'endurai sans sourciller les conversation les plus insipides et les plus moroses. Là n'était pas l'important : pourvu que ces palabres vides soient profitables, j'y trouvais bonheur ou à défaut, quelque réconfort. Tout lien, tout savoir, s'avérait pour moi bon à prendre. Un outil. Chaque mot, chaque connaissance, avait pour moi sa valeur.
Les sages lorgnent, depuis leur piédestal, vers la jeunesse avec une condescendance aussi brute que brutale. Ma génitrice, toute à ses préoccupations éthérées, fondue dans les hautes sphères à la fois des arcanes et de la politique, eut peut-être cette condescendance à mon égard. À l'égard de mes manœuvres, qui à son sens ne la valaient pas, n'étaient à la hauteur de son sang.
Mon apparence se voulait impeccable. À Medelia, beauté, valeur et vertu ne sont pas indissociable. Ainsi, à chaque bal, pleuvaient les compliments, parfois au nom du simple usage. Mais ma beauté était vantée de par les bals et les salons. Il le fallait bien, au vu du temps investi, pour transpirer la beauté par tous les pores. J'étais polie. Propre. Maquillée. Corsetée. Empreinte, comme il le fallait, de cette grâce un peu forcée et guindée, mais indispensable pour courir les salons. L'adolescence et ma quête a fait de moi, voyez-vous, cette Demoiselle bien, sous tous rapports.
Il me fallait concilier l'irréconciliable. Briller de par mon talent et à la fois être discrète. Transpirer la vertu et émouvoir les hommes. Dès l'atteinte de ce statut de Demoiselle, il me fallut porter en mon être ces devoirs opposés et pourtant amalgamés qui statuent sur la perfection d'un être.
Dans les éclats des jupons, des tissus moirés et des coiffes complexes, il me semblait voir parfois l'éclat roux vif d'une chevelure qui rappelait la mienne. Une soeur, un frère? Un ou une rivale? Ces idées me faisaient cauchemarder, et j'eus préféré apercevoir le faciès distordu d'un Seigneur du Massacre que de répondre aux sourires feints de ceux que j'imaginais mes rivaux pour ce que je convoitais. Je le faisais, pourtant, acceptais de me faire violence, suprême sacrifice fait au nom des convenances et de cet ultime désir.
J'ai même pu, je crois, m'attirer les regards favorables de certains membres du Conseil, comme d'autres notables. Beaucoup prétendaient apprécier cette fraicheur, une autre désignation peut-être pour la frivolité bienveillante que je tentais de dégager en apprêtant mes desseins.
Alors. Il n'y a qu'une simple question qui reste en suspens, une seule incertitude alors que tout semblait se mettre en place sans anicroche. Pourquoi l'échec? Pourquoi l'effondrement de cette existence.
Post by Cyriel S. Selaquii, Adc - October 6, 2011 at 12:44 AM
Le majordome.
Je saisis mal l'assignation du majordome à notre maison. Il aurait pu être n'importe quoi, venu de la lie que je n'aurais rien dit. Mais il était un bâtard, une demi-chose comme Medelia n'a pas la honte d'en voir souvent. Cette créature était pour moi une épreuve quotidienne. Certes, par son statut, il était dédié à servir. Madame, je crois, voulait qu'il lui soit redevable.
Il se disait diplomate Systérien disgracié. Systéria, il y avait grandi peut-être, vécu sans doute. Mais cet homme à mes yeux n'avait rien d'un diplomate et je me doutais bien que ce lieu, que j'appris plus tard être un Archipel, n'aurait osé envoyer telle engeance pour faire bonne impression. Je n'ai jamais cru qu'il ait possédé jamais ce statut, et je me doute que ma génitrice n'y croyait pas plus que moi. Et pourtant, elle le choisit pour meubler sa maison sans que je m'explique pourquoi. Peut-être une soudaine envie d'exotisme, malgré le fait que des denrées si... exotiques soient mal vues et mal venues à Medelia.
Noir de cheveux et expressif, les oreilles pointues, il était une engeance bâtarde claire ou obscure, on ne savait pas, et personnellement je n'en ai cure. Cela ne changerait rien à son statut. Au gré de nos contacts répétés, j'ai perçu cet homme comme une épreuve, une géhenne que je devais endurer. Une épreuve que me soumettait Madame Selaquii, à n'en point douter.
J'ai fait ce que je devais faire. J'ai surmonté ma suprême aversion pour obtenir de lui de l'information. Celle que voulait ma génitrice, sans avoir à s'abaisser elle-même à côtoyer une chose pareille. Ainsi, j'ai su ce qu'était l'Archipel, alors que l'individu me montrait de vieilles cartes maculées, qui semblaient bien davantage avoir appartenu à un corsaire qu'à un diplomate au vu de leur état. J'en ai connu par ses mots les institutions : l'Ordre Thaarien dit du Soleil. La Confrérie Pourpre qui valait notre École des Mages. L'Association des Commerçants, qui tenait d'une poigne de fer tout ce qui tenait du marchandage, à l'instar de Monsieur Erole à Medelia. Les Mercenaires, des gardes corruptibles à l'envi. Et il me parla d'un troupeau de druides et de gitans qui avait sans cesse changé de noms et d'obédiences durant des années. La Fraternité. Il me lança que maintenant, peut-être, cette infrastructure, appelée Guilde, aurait changé de nom. Il a balayé l'air de la main en un geste outrancier, m'affirmant qu'ils avaient peu d'importance de toute manière.
Il m'a raconté ce que le peuple connaissait de son impératrice. D'une succession potentielle, et d'un certain Monsieur Bolton, dont il s'était dit à l'emploi, sans spécifier ce qu'il fit pour lui, de quelque façon que ce soit. L'Empire était une machine dont les Systériens eux-mêmes ne comprenaient pas les rouages, m'avait-il dit. Je l'ai cru : Systéria ne m'impressionne pas par sa hauteur, mais m'étonne assurément par sa bizarrerie.
Suprême honte. Madame avait commandé un portrait de sa progéniture, avec ce Majordome. Parait-il que chacun de nous avons notre portrait avec cet étrange bâtard. Qui en sait, étrangement, bien davantage que nous, progéniture de sang pur, zanthérois véritables. C'est bien là où le bat blesse. Je joins la copie de ce portrait, que Madame a eu la grâce de nous envoyer, étayant mes écrits et les émaillant d'un peu de ma honte.
Que deviendrais-je, à Systéria. Surtout, en si piètre compagnie?
Post by Cyriel S. Selaquii, Adc - October 7, 2011 at 7:50 AM
Le mariage
Ma génitrice s'est adressée à moi. Me mettant de la pierre dans l'estomac, de la pyrolithe dans les tripes. J'en ressentais la douleur, la lourdeur, la brulure. Elle m'a dit. "Mademoiselle, vous allez vous marier". C'était un couperet. Alors qu'elle me parlait d'une alliance fructueuse avec le fils et potentiel héritier de Monsieur Erole, une des plus grandes fortunes de la cité responsable du commerce intérieur. J'ai compris. Compris, alors, que je perdais mon nom. Que je n'avais été si longtemps non pas l'héritière commandée et désirée pour ma conseillère et mage éminente de mère. Mais un vulgaire pion à placer à son bon gré, sur l'échiquier de Medelia. J'avais été déshéritée d'un mot, d'un geste méprisant. Jugée indigne de porter le nom de Selaquii. Devant m'affubler d'un autre patronyme et néanmoins servir cette lignée qui m'aurait reniée.
Je tressaillais d'horreur. J'écris ces lignes, malgré le passage des ans, voilà que je tremble encore.
Je devais avoir commis une erreur de stratégie. L'avoir déçue de quelque façon. Je ne compris jamais ni comment ni pourquoi. Le Majordome, qui m'encombrait? Une imperfection dans les contacts choisis? Ou était-ce car je maitrisais mal les flux magiques dont ma mère s’enorgueillissait.
Je me marierais à Monsieur Erole. Non pas le fortuné, mais son fils avide qui n'obtiendrait peut-être jamais rien de son vieux père qui survivait par magie, outre sa condescendance. Les deux étaient, pour moi, aussi vieux, infâmes, goutteux, les uns que les autres. Suprême humiliation, je ne mariais pas le richissime, mais bien son fils. J'avais seize ans, et je me devrais de subir avec le sourire un homme quinquagénaire, dégoutant, dont le père ne trépasserait sans doute jamais au vu de sa longévité étonnante, et qui ne me laisserait jamais lui-même en ce monde.
La cérémonie a été consacrée, sans joie. Nous avons vécu côte à côte quelques mois, quelques années peut-être, d'un temps trop long pour être compté, deux spectres d'un même tombeau. Certes, au Manoir Erole je vivais bien. Mais j'avais laissé derrière ma joie de vivre. Pourtant, de mon mal d'âme, ce n'est pas moi qui ai trépassé.
Mon retour au Manoir Selaquii en tant que veuve du fils Erole s'est mal déroulé. Dans les salons, on jasait. Disant que les belles femmes, -bella donna-, perdaient bien facilement les hommes. Il n'y avait plus que les bals masqués qui me rendissent un peu de gaieté, et encore je prenais garde à ce que ma silhouette ne soit pas reconnue. Je crois que, de l'échec de l'alliance des Erole et des Selaquii, ma génitrice ne m'a jamais pardonnée.
Peut-être est-ce pour cela qu'elle a commandé de ma part ce... voyage à Systéria, pour parfaire mes savoirs. Et surtout, sans doute, parfaire les siens. Mais même avant de partir, elle m'a remis le portrait de mon époux et de moi-même, fait au mariage, que je laisserai donc en ce carnet, comme un autre souvenir sordide de ce qui a forcé mon exil.
Post by Camthalion Celebrindal, Adc - December 12, 2011 at 10:16 PM
L'entré en scène
Le majordome, lui ? Qu’elle idée sordide et amusante. À cette époque tous les moyens lui étaient bons pour s’enrichir et se remettre a vu dans une certaine position. Se malgré les bassesse qu’il devrait endurer. Les bonnes familles, font les bons partis, disait on.
La diction d’un mensonge et d’une vérité, la signature d’un document attestant ses services d’animal à la Matriarche Selaquii, aucune poigné de main. Rien de plus, austère, fort austère. Voilà qu’il était désormais bête de service au près d’une famille qui aspirait à plus, plus encore que les richesses qu’elle possédait déjà. À qui voulait écouter et tendre l’ouie, à Medelia tout se savait sur tout.
Madame avait su utiliser avec finesse et une logique sans faille ses atouts, ses cuisses apparemment. Qui dit que les amusements de la basse société n’en sont pas la même que la haute ? Foutaise, il en est la même. Uniquement à plus fort prix. La soie et la dentelle de qualité se paye. Pour si dire, à mon arriver au domaine Selaquii. Qui trouvais-je ? Une poignée de petites peste, de bâtards, de vrais bâtards. Mais c’est le fin sourire aux lèvres que j’y compris mon rôle, dans cette maison ou tous semblaient déjà boire le thé avec le petit doigt levé. Douce ironie, belle ironie. Les Zanthérois sauront toujours mis distraire.
Je me tenais là, au coin d’une vaste salle. Appuyer sur ma modeste canne. Mes mires suivaient là la plus prometteuse de tous. Celle que madame m’avait désigner de suivre, d’accompagner, de conseiller, de servir selon ses bonnes volontés. Jeune femme déjà, issue de la ligner des nobles. La petite Cyriel, la détestable Cyriel. Elle possédait tout pour plaire et surtout à sa mère. Dans les gestes large, mobile, superflue, suivant les modestes sons d’instruments. Le bal s’en déroulait bien.
Moi l’engeance de deux races, l’impure de ces terres, des lieux. Demeurait en retrait, tel il en était coutume. Il était fort inutile de m’y approcher et d’attiser les foudres et la colère des hautes instances de Medelia. Je me devais d’observer simplement cette mascarade, dans l’attente qu’elle se termine. Observer l’arène, le public, se battre pour les jeunes demoiselles dévoilant leurs atours aux dignitaires de cette citée.
Le carnet, dont je notais les noms. Ne manqua pas d’atterrir dans le bureau de la Matriarche, tel il en était mon rôle à se moment précis. Tout yeux ayant lorgné ou mains c’étaient approcher de demoiselle si trouvaient. Il ne suffisait qu’à demander, il y en avait pour tous les goûts. Les vieux vicieux aux testaments bien garnis, des hommes bien établis au conseil de la citée et ou encore des jeunes envieux cherchant à percer les hauts rangs de la citée. Je n’épargna rien, personne. Mon devoir après tout, aider la maison des Selaquii ainsi que Cyriel à se trouver le meilleur, disons… richissime parti.
Le peu de mois et d’années succédèrent. Ma venue toujours aussi méprisable et insupportable dans cette maison ne changea pas. Mais cela, j’en étais habitué désormais. Elle m’y faisait sourire et j’avais eu temps de tisser liens avec toutes les progénitures de madame. Qu’importe se que ces liens comprenaient, il n’y avait pas d’importance. Car je leurs laissaient beau souvenir de ma belle personne. Qu’elle ironie ! Moi le faux bâtard, accompagné de chaque tête des Selaquii dans une œuvre d’arts. Une collection dans les temps futurs qui sera certainement recherché à tous les réunir. Les Selaquii et leurs chose, serait peu être le titre ? Allez savoir.
Je partais et je ne songeais pas y retourner de si tôt. Mes devoirs y étaient faits. J’avais su tiré avantage de cette maison et j’avais pu profiter de ma longévité à servir ces gens à me faire quelque contacts fort intéressant lorsque le temps me le permettait. Temps que je désirais allouer un peu plus à ma propre personne, la découverte d’un savoir qui me tendait les doigts. Je ne refusai donc pas la toute dernière proposition de Madame. Elle m’avertis que je quittais pour Systéria, rejoindre ma sous race, que j’y accompagnerait une personne en qui j’avais pu investir temps et savoir. La charmante Cyriel. En faite, je me reprends, j’aurais du plutôt signifié que l’on ne me laissa pas choix à la dernière proposition de Madame. Bien que la récompense était alléchante. Loin des lignes de Zanther, ma vie n’allait pas être détenue selon le bon désir du souffle de voix de Madame.
La mine amusé, feignant un sourire sur mon fin visage. Je la remercia et quitta, tel vertueux Majordome dans le quel j’empruntais magnifiquement bien le rôle.
Les jours étaient comptés. Le retour en ma terre chérie approchait. Voyons voir, se que j’y trouverais-je à nouveau.
Le coucher du soleil s’annonçait à l’ouest, la mer éluminer oranger, la femme aux cheveux de feu y observait le contraste, pendant que les rives Zanthéroise disparaissaient à l’horizon. Son royaume la quittant. Tant qu’à moi, comme il en fut un long moment de ma vie. Je me tenais encore et toujours dans l’ombre de celle si, à y faire dos. Les souvenirs et l’amertume de se départ ne m’effleura pas l’esprit. À l’horizon à l’Est, ou la lune débutait à se définir me semblait être un avenir fort plus prometteur.