Cyrus Kern
Post by Cyrus Kern - CP - December 22, 2005 at 4:25 AM
Première partie
Il avait le droit à un traitement spécial. En d'autres circonstances, on l'aurait tué, mais on préférait lui réserver quelque chose de différent. Ou pire, cela dépend des interprétations.
Il était installé dans une cellule isolée, salle et délabrée. Et très petite. À peine trois mètres carrés. Mais il n'en était pas conscient. Il était attaché à une chaise, aucun de ses membre ne pouvant bougé, et un sac sur sa tête lui cachait la vue. Au moins gardait-il sa dignité. Selon lui du moins.
Cet homme était Cyrus Kern, et il avait tué sang froid plusieurs personnes de manière effroyable. En fait, en premier lieu, il n'avait voulu qu'en tuer une. Triste ironie, 22 personnes étaient présentes, et il n'avait qu'une seule option.
Deuxième partie
- Qu'est-ce qu'on fait de lui ?
- Je ne sais pas. Je ne crois pas que ce soit une bonne façon de traiter un homme comme lui par contre. Aller, enlève lui ça.
- Tu es sûr ?
Il s'approcha lentement du petit homme maigre, à l'allure innofensive.
- On raconte que le façon qu'il a tué ces personnes nous fait ressembler à de petits gamins ayant encore peur de s'aventurer seuls sans leur mère...
Il s'approcha prudemment du sac qui lui recouvrait la tête, s'attendant à un choc lorsqu'il l'enlèverait. Mais rien ne se passa.
Cyrus regardait maintenant ces deux personnes, à qui il devait la liberté. Il les examina lentement, un par un, cherchant des regards qui n'affronteraient jamais le sien.
Son regard, pour sa part, était serein, et ne se teintait pas d'une expression plus violente qu'une curiosité sans excès pour ce qu'il voyait. Il était fait pour rassurer et pour donner la certitude que celui-ci ne trouvait rien à redire à ce qu'il voyait.
Les paupières inférieures de ses yeux, qui passaient toujours en revue, avec une apparente douceur, ses confrères, étaient lisses. Aucun symptôme de débauche, de maladie, de vieillesse sur ce large visage blanc et aimable, surmonté de longs cheveux.
Cela n'était qu'illusion. C'était un psychopathe. Son esprit était tordu et tourmenté, mais il en avait gardé toute sa lucidité et sa philosophie. Il demeurait un homme incroyablement intelligent, et sa voix douce, presque enfantine, semblait contredire le fait qu'il puisse être une personne aussi cruelle.
Troisième partie
- Qu'est-ce qui ne va pas avec lui ?
- À première vue, je dirais beaucoup de choses.
Ils quittèrent la prison où ils étaient retenus prisonniers, s'étant évadés avec succès. Le groupe faisait alors route vers une autre contrée, où leur réputation ne les aurait pas précédée.
Cyrus choisit une direction différente de la leur. Lorsqu'il vut l'affiche où il était inscrit Systéria, il emprunta ce chemin.