[BG] Almaël Décimus (accepté)

[BG] Almaël Décimus (accepté)

Post by Almael Decimus, CP - March 5, 2006 at 7:56 PM

Almaël dormait tandis que ses parents profitaient de l’occasion pour aller cueillir dans les champs, le fruit des récoltes de l'année.
Mal leur en pris. Une tornade d’une violence inouïe les emporta, et détruisit la récolte. A son réveil, la petite était seule. La maison presque démolie. Elle pleure abondamment pendant de longues heures, jusqu’à ce qu’elle retombe endormie complètement épuisée. Puis à son second réveil, comprenant que personne ne viendrait à son aide, elle mit beaucoup d’énergie à sortir de sa bassinette. Affamée, on la voit maintenant parcourir les ruelles de Systéria, glanant ici et là, sa pitance et embêtant parfois les gens qu’elle croise, dormant sous les gros arbres. Presque sauvage et sans beaucoup de vocabulaire.

Un jour, un acolyte de l’Ordre du Soleil, la remarque, assise près du feu, au camp des gitans. Il s’en approche doucement et réussi à apprivoiser cette petite fille sale et un brin sauvage.

Comment résister à une enfant de 3 ans aussi pure et naïve. Conquis par son air candide et ses yeux expressifs incroyablement verts, qui vous transpercent le cœur, Clavius, lui-même encore jeune, adopte la petite et en prend grand soin. Depuis, il la protège comme s’il s’agissait de la prunelle de ses yeux.

Les années passent et Almaël suit Clavius en tout temps et presque partout dans ses déplacements. Elle grandit. Agée maintenant de 6 ans, elle aspire à suivre les traces de son papa dans l’Ordre du Soleil. Elle observe et imite son papa, qui est son héro.

Elle parle plus aisément et éprouve encore de la difficulté avec la prononciation des « R ». Elle se refuse à avoir une maman, parce qu’elle s’est convaincue en jasant avec des petites amies que des mamans c’est méchant. Des mamans ça chicanent tout le temps et que ça abandonnent ses enfants. Les tantes étaient beaucoup plus joyeuses et elles apportaient plein de gâteries. Dans son fort intérieur, très inhibée par son complexe d’Œdipe, elle rêve de conquérir son père, comme le font toutes les petites filles. Ainsi Clavius peut avoir des fleurts, mais pas d'épouse qui deviendrait par la force des choses une rivale.

correction d'orthographe!


Post by Almael Decimus, CP - April 8, 2006 at 6:49 AM

Clavius veut prendre femme. Il l'a présente à Almaël.

Surprise, Almaël boude pendant un bon bout de temps. Sa jalousie est alors au paroxysme. Mais la dame est fort gentille et les accueille en sa demeure. Peu à peu, la petite s'apprivoise. Puis un jour, à la surprise de tous, Almaël finit par embrasser Azaël dans un élan bien spontanné. Serait-ce la fin des hostilités ?

La nuit quand Azaël et Clavius dorment, il arrive à Almaël de se lever sans bruit et de fouiller un peu partout dans les coffres de la maisonnée. Elle y trouve de bien jolies découvertes qu’elle s’empresse de replacer avec précaution, comme peut le faire un enfant de 6 ans. .

Il arrive parfois qu'Almaël se glisse à l'extérieur de la maisonnée. Les premières fois elle reste tout près de la maison, mais peu à peu, elle a tendance à s'éloigner un peu plus à chaque jour.

Au début, elle se rend à l’orphelinat pour y veiller sa demi-sœur Sharon. Puis peu à peu, il lui arrive de se rendre à la banque et parfois même à la taverne pour y retrouver son papa adoré.

Ce soir là, lors d’une ce des randonnées à l’orphelinat elle fait la connaissance de Bouboule. Le « missieu qui sent pas bon », mais fort sympathique. Avec empressement, et fierté, elle lui montre sa dent qui branle.

Ombrame lui avait dit qu’elle était grande maintenant. Cette dent branlante en était le signe. Pour Almaël c’était un pas vers l’Ordre du Soleil. Un pas pour devenir comme son papa.

L’espoir lui donnait des ailes. C’est avec sa gaieté habituelle que ce soir-là elle entre à la maison pour s'y reposer dans son lit douillet.


Post by Almael Decimus, CP - April 29, 2006 at 10:28 PM

***LA SUITE ***

Ils sont assis autour d’une table, Akeri fait de la musique tout doucement quand Clavius entre à la taverne.

Avec son entrain habituel, elle se jette dans les jambes de son papa d’amour. Mal lui en pris. Clavius ne remarque même pas ses nouveaux vêtements jaune soleil, qu’elle porte fièrement. De plus, il eut un peu comme un mouvement de recul. Refusant de se joindre au groupe. Préférant s’asseoir seul à une autre table.

Almaël est toute chavirée de le voir ainsi. Elle va s’asseoir plus loin, n’ayant plus le goût à la fête. Boudant, la tête déposée sur ses bras, sur la table.

Un inconnu interpelle Clavius, lui signifiant qu’il ne savait pas qu’il était père d’une fillette. Ce à quoi Clavius s’empresse de répondre qu’il n’avait pas de fille.

Almaël bondit sur ses pieds avec toute sa spontanéïté d’enfant . Se plaçant debout au centre de la place, le fixe d’un regard noir. Ne sachant pas quoi dire. Restant sans voix. Elle hurle peut-être une bêtise. Elle entre à deux pieds dans le pire des cauchemars qu’il lui eut été donné à vivre. Puis elle éclate en sanglots et se sauve à l’extérieur.

Dehors elle y retrouve Sharon sa demie-soeur et toute en pleurs, elle se blottit dans ses bras. Incapable de parler… Prise de gros sanglots, grelottant de tout son petit corps.

En peu de temps Sharon se retrouve l’épaule toute mouillée. Plein de gens les regardent, mais Almaël en a aucune préoccupation. Elle n’avait plus de papa. Son cœur est démoli. Elle ne trouve qu’à sangloter de tout son corps encore et encore mouillant de plus en plus Sharon.

Marie, Akeri et d’autres tentent de raisonner Clavius. Le suivant pas à pas. Sans succès. Clavius, revient rôder près de l’attroupement, il veut reprendre Almaël, mais impuissant et se faisant insulter par la foule qui font une haie de protection devant la petite toujours en pleurs voir en état de choc, il finit par quitter les lieux.

Les gens parlent de pierre, de possession, de maladie, de fouilles. Almaël est alors toute étourdit. Tout son monde s’écroule. Tout tourne trop vite. Sharon la prend dans ses bras et la conduit à l’orphelinat afin de la mettre au calme.

Dans la chambre, elles échangent toutes les deux. Sharon, tentant de consoler Almaël. Sharon lui raconte son passé à elle. Lui confit des secrets enfouis au plus profond d’elle-même. C’est la première fois qu’Almaël voit sa demi-sœur aussi triste. Alors la petite sœur se relève doucement et prend la grand sœur dans ses bras. Elles pleurent doucement ensemble toutes les deux quelques instants. Puis Rudy vint raconter un conte pour lui changer les idées… conte qui se termine beaucoup plus tard près du feu des gitans.

Entre temps, les larmes finirent par se tarir doucement tandis que les tremblements prirent beaucoup plus de temps pour s’estomper. Almaël revient dans la grande pièce, les yeux rougis, le visage tout bouffi d’avoir trop pleuré. Elle est toujours dans un cauchemar à l’intérieur d’une bulle de noirceur. Il y a des gens dans la pièce, et dans sa petite tête, ils ne sont que des ombres. Elle a peur de tous. On lui dit qu’Azaël est passé puis qu’elle était partie à la recherche de Clavius.

Plus tard c’est Clavius vient faire son tour, il est avec une dame qu’Almaël ne connait pas. La petite est dans les bras de Sharas. Clavius veut la prendre, mais Almaël est très hésitante. Son cœur étant partagé entre le goût de retrouver son papa d’amour et celui de lui arracher les yeux. Elle va tout de même à lui. Il l'a prend. Et elle lui dit qu’elle ne veut plus être un petit soleil. Qu’il n’a même pas remarqué ses nouveaux vêtements. Puis il lui demande ce qu’elle voulait devenir. Ce à quoi elle s’empresse de répondre : *un g’os nuage noir, avec plein d’orage dedans. *

Puis tout va à nouveau très vite. Clavius repart aussi vite, la déposant à peine par terre, sans un mot, sans un regard. Il court derrière Azaël, qui venait de sortir de l'orphelinat. Laissant en plan, pour la deuxième fois en très peu de temps, sa fille adoptive. A cet instant, Almaël, pense mourir de peine. Sa respiration devient difficile et elle a une nouvelle crise de larmes intarrissables.

Fragile et démolie, la petite est absolument inconsolable. On l’a conduit au camp gitan pour terminer en douceur l’histoire. Elle se laisse faire, dépassée par les événements. Rudy la dépose sur le dos de son cheval pour faire la route. C’était sa première expérience d’équitation et cela lui change vraiment les idées. Rudy est fort attentionné pour les petites Sharon et Almaël . Au campement chacun s’installe confortablement. Almaël, la tête appuyée contre l’épaule de Rudy. Sharon couchée, la tête sur les genoux d’Almaël, M’lie, un nain tenant un bizarre de champignon dans ses mains et Derek couchés chacun sur leur banc alors que Rudy poursuit le conte pendant lequel, les tremblements cessent définitivement, le calme et un profond épuisement s’installe en elle. La voix de Rudy est reposante et rassurante. Puis une courte discussion s’en suivit. Almaël voyait en Clavius, le Roi absent qui abandonna sa fille Blanche Neige aux mains de la vilaine belle-mère. Tous rassurent Almaël à l’effet que l’amour de Clavius pour elle est indestructible et qu'Azaël n'était en rien une vilaine belle-mère.

Almaël épuisée par autant d’émotions et d’agitation, dormit, cette nuit là, d’un sommeil plus qu’agité dans les bras de sa demi-sœur chez les gitans. Rudy faisant le guêt devant la porte de la chambre.

Akeri aussi perturbée que la petite fit son gros possible pour la réconforter, recherchant toute la nuit Clavius sans succès, tandis que Rudy dormait couché en travers de la porte ou reposait Almaël dans les bras de Sharon.

On vient chercher Almaël à son réveil pour la conduire dans une cachette. On dit que Clavius arrive chez les gitans avec son armée, voulant leur arracher Almaël. La petite, les yeux encore gonflés des larmes de la veille est confuse. Akeri reste à ses côtés tandis que Rudy et Sharon retournent discuter avec Clavius et les siens.

Puis on vient chercher Almaël afin qu’elle puisse discuter avec Clavius. Discuter ? ? La petite suit sans dire un mot. Plein de gens les observent et interviennent. Elle regarde Clavius ici et là, visiblement mal à l’aise, mais se dernier parle peu tout aussi mal à l’aise. Finalement Almaël prend un grand respire et pensant aux prières d’Akeri, elle prend son courage à deux mains et demande pour sortir. Un comptoir la séparait de son papa. Arrivée de l’autre côté, elle se rue sur Clavius et lui martèle le torse de ses petits poings. Clavius ne bronche pas. Puis il dit : « T’as fait ton choix. » Et il s’en va. Alors Almaël pousse un cri du cœur. Un cri qui porta écho jusqu’au village barbare assurément, transperçant les murs du château de l’Empereur. La terre en vibrait, tellement qu’il est fort. * **PAAAPPAAAAAAAAAaaaaaaaa. *** Puis elle s’effondre au sol, dans un coin, recroquevillée sur elle-même.

Clavius devient immobile. Sharon profite de cet instant pour lui expliquer qu’Almaël exprime ainsi toute la peine qu’elle a ressenti. Toute la frustration qu’elle a en elle. Et qu’il est sain que cela se passe ainsi, qu’elle puisse s’exprimer.

La petite, est en état de choc émotif, comme si elle était sans vie. Les yeux tous gonflés de larmes. Blême, à jeun depuis 2 jours. Complètement faible et muette. Sharon la prend dans ses bras et la conduit à l’orphelinat, pour la coucher.

Sharon lui joue de la musique pour la détendre parce qu’un tremblement s’empare de tout le corps d’Almaël. Peu à peu la musique détend l’enfant, qui demeure dans une position prostrée.

Après un long moment, Clavius se présente dans la chambre. Il demande à Sharon un entretien seul à seul avec Almaël. Sharon concède.

Doucement il s’agenouille près du lit où est installé Almaël. Il lui parle d’une voix douce. Il lui affirme son amour. Il lui présente ses excuses. Il reconnaît ses faiblesses d’humain et de père. Clavius lui explique alors qu’il ne veut que son bien. Qu’elle est sa petite princesse. Qu’il l’aime fort. Qu’il veut ce qu’il y a de mieux pour elle. Que bientôt elle aura sa chambre à elle. Que lui et Azaël font de nombreux projets, en fonction d’Almaël. Qu’il veut la protéger des vilains coureurs de jupons. Il approche sa tête, appuyant son front contre celui d’Almaël. Puis tous deux versent des larmes silencieusement. Tous deux pleurent sur leurs plaies respectives.

Lentement Almaël avance une main peu assurée vers lui… Il lui enlace la taille puis elle finit par passer ses petits bras autour de son cou et le serre de toutes les faibles forces qu’il lui reste.

Clavius lui propose de venir coucher à la maison, dans son lit, entre Azaël et lui. Almaël se laisse faire. Muette elle hoche la tête. Puis Clavius la prend et l’amène à la maison.

Dehors des discussions reprennent sur le perron. Almaël repose dans les bras de Clavius, la tête déposée contre son épaule. Clavius étant interpellé pour un bon moment, la confie à Sharon qui la conduit à la maison et la borde avec soin. Les filles se réconfortent mutuellement. La paix commençait à revenir dans le cœur d’Almaël. Elle s’endort un peu plus détendue.

Elle avait retrouvé son papa.

Sharon avait fait la conciliatrice entre le père et l'enfant. Voulant s'assurer que le père n'était pas sous l'effet d'une quelconque possession diabolique. Finalement, une fois rassurée elle confia la petite à son père qui la ramena à la maison.

De son côté Akeri avait fait ses excuses à Clavius pour s'être emportée au cours des événements.

Cette nuit-là, la petite dormie d’un sommeil de plomb bien blottie entre Azaël et Clavius. Tous les muscles de son petit corps se relâchaient enfin suite à ces nombreuses et trop vives émotions pour son jeune âge.

Elle était à la limite d’un état comateux. Elle dormait, détendue, d’un sommeil très lourd et très profond. Engourdie par la présence et la chaleur d’Azaël et de son papa d’amour, elle n’eût pas connaissance qu’elle urinait au lit. Elle n’eût même pas connaissance qu’on l’est déplacée afin de la changer et de changer le lit.

Elle dormit ainsi plus d’une nuit, telle la Blanche Neige, du conte que Rudy lui avait raconté près du feu chez les gitans. Perdue dans les méandres du sommeil, Almaël récupérait lentement.

La vieille blessure de son premier abandon, alors qu’elle était âgé de 2 ½ ans 3 ans était au vif. Un peu plus creuse, un peu plus grande. Dans son subconscient, elle savait qu’elle aimait Clavius et que Clavius l’aimait. Mais dans son cœur, elle demeurait profondément blessée par ces derniers événements, déchirée entre le bien et le mal.

Le vent n’avait pas encore assez poussé sur les gros nuages qui l’habitait….

Au fil des heures, on pouvait observer que l’état de son visage changeait. Il désenflait, ses yeux dégonflaient. C’étaient des bons signes. Mais son teint et sa peau prenaient une allure grisonnante.

On pouvait dorénavant sentir l'attachement bien maternel entre Azaël et Almaël.

Encore une fois, le ciel lui tombait sur la tête
Une fois de plus elle était anéantie.

L’amour de Clavius pour la gente féminine avait eu raison du couple.
Il le lui avait annoncé. Il n’était plus avec Azaël. Il lui affirmait qu’Azaël, l’aimait beaucoup et que son attachement pour Almaël n’était pas remis en cause. Que sa relation, à lui et elle, avait pris fin. Azaël ne faisant plus confiance à Clavius au sang trop chaud. Il n’y aurait plus de mariage. Ils n’avaient plus de maison. Elle n’avait plus de chambre. Il lui proposait de venir faire dodo à la caserne avec lui. Avec lui oui. A la caserne, cette prison, froide et hostile, non. Almaël s’y sentait prisonnière. Elle ne voulait pas y retourner et cela ajoutait à sa peine. Cela ajoutait à son impuissance et à son désarroi.

Elle n’avait plus de chambre…

Plus d’endroit à elle…

Plus de petit coin pour elle…

Et plus de G’osminet, Le chat ayant fuit la maison emplit de climat de malaise, préférant la rue, abandonnant lui aussi sa petite maîtresse.

Almaël se dit que si Azaël l’aimait toujours autant, comme son papa le lui assurait, qu’elle pourrait continuer à habiter la belle maison et par la même occasion, sa grande chambre.

Avec espoir et ténacité, la petite allait régulièrement chez Azaël, frappant sur la porte jusqu’à ce que ses petits poings saignent. Alors, elle s’en retournait la tête basse. Sharon tentant tant bien que mal d’éviter des souffrances à sa petite sœur de cœur, sans trop de succès.

Puis la rencontre eut lieu. Sharon et Almaël furent invités à pénétrer à l’intérieur la grande maison. Azaël y avait commencé à faire de la décoration. C’était joli.

On voyait bien qu’Azaël avait le cœur gros quand elle tendit à Sharon un coffre contenant les choses d’Almaël. Puis elle prit dans ses bras, Almaël, la serrant longuement tout en pleurant. C’est à cet instant qu’Almaël se sentit chasser. C’est à cet instant que son cœur fut brisé une fois de plus. Elle ne pouvait plus rien faire. Les grands l’avaient trahi. On la rejetait une fois de plus. Almaël qui avait osé donner sa confiance à une femme. Almaël qui avait osé donner son amour à une femme. Almaël qui été si méfiante envers les femmes, se trouvait une fois de plus trompée. Matante Eona avait raison, « les mamans c’est pas gentil, c’est méchant et ça chicane toujours les enfants ». Les matantes c’était plus gentil. Ça gâtait, ça donnait sans retour. Ça chicanait pas tout le temps.

Elles ne purent s’attarder, Azaël devait avec un entretien avec un collègue. Les petites furent alors invitées à sortir de la luxueuse maison. Elles firent quelques pas ensembles dans la rue, quand tout à coup la colère étouffa Almaël. Tout allait vite vite dans sa tête. Elle s’accroupit sur le trottoir, le dos appuyé contre le mur de pierre froid et inégal d’une maison non loin. Recroquevillée sur elle-même, la tête sur les genoux, pleurant toutes les larmes de son corps encore une fois. Elle ne relevait la tête que pour crier sa haine envers la dame du nom de Alnachose… Elle disait, répétait à tout vent qu’elle la brûlerait avec ses éclairs quand elle serait grande. Sharon et Marie-Amélie voulait l’en dissuader. Mais la colère aveuglait la petite têtue. Puis Almaël s’était mis en tête de trouver quelqu’un pour lui enseigner comment faire des éclairs, à partir de son gros nuage de colère qui l’habitait. Malheureusement on lui explique que ce n’était pas bien de s’attaquer ainsi aux gens. Mais la petite ne veut pas s’en prendre aux gens. Seulement à la dame Alnachose et à toutes les autres qui approcheraient de trop près son papa. Cela devenait une fixation.

Papa il est à moi. A moi toute seule.

Et la petite était de plus en plus décidée, de plus en plus déterminée.

Un peu plus tard, quand toutes les trois entrèrent « au coin chaud », elles virent Clavius près du foyer en compagnie d’Alexyspe. Il ne se rendit même pas compte que Sharon avait dans ses bras, la petite qui était dans un état second, engloutie par la mer de peine qui habitait son petit cœur. Alexyspe pleurait elle aussi. Almaël sentit en elle un élan de sympathie pour sa matante. Elle se demandait bien pourquoi elle pleurait elle aussi. Mais d’un autre côté elle était incapable d’aller au devant de la matante et de le lui demander. Elle restait assise, prostrée dans les bras de sa grande sœur qui la berçait doucement avec une patience infinie. Elle voit son père monter à l’étage derrière la matante, sans qu’il lui jette un seul regard.

Dans la tête d’Amaël, des idées se bousculaient les unes contre les autres. Epuisée, cette nuit là elle dormit à l’orphelinat dans un lit et avec sa sœur au rythme d'une berceuse chanté par Akeri d'une voix douce et reposante

LA PREMIÈRE RENCONTRE AVEC M'DAME ALNACHOSE

Dans les jours qui suivirent, Almaël eu un entretien avec Azaël. Elles se parlèrent toutes les deux. Les émotions étaient à leur paroxisme. La dame était là. Celle qui était à l’origine de tous ces malentendus. Alnachose qu’Almaël appelait.

Almaël fixait la dame d’un regard noir. Elle voulait la mordre jusqu’au sang. Mais Azaël lui expliqua qu’il valait mieux se tenir loin de ces gens, parce que le danger était de se salir et qu’il ne valait pas la peine de se salir autant pour des gens de si peu d’importance. Almaël avait de la difficulté à détacher son regard de cette dame, jusqu’à ce qu’elle sorte du Coin Chaud.

Puis Almaël repris son discours, tentant de réconcilier ses parents. Mais voyant qu’elle ne réussissait pas elle couru à l'étage, pour s’y réfugier et bouder. C’est alors qu’un géant suivi entreprit la petite. Il lui parlait d’une voix grave, mais douce. Almaël l’écoutait. D’instinct elle lui faisait confiance. Ragnamord était son nom. Il disait qu’elle pouvait l’appeler Ragn.

C’est quand la jeune Domixilia vint en haut avec une multitude de chatons, qu’Almaël se leva et alla au devant de l’autre enfant. Elle lui raconta qu’elle avait perdu G’osminet et demandait si elle accepterait bien lui en donner un. Elle lui promit d’en prendre grand soin et Domixilia lui confia donc Minet. C’est à ce moment que Ragnamord lui expliqua qu’il était druide. Almaël lui posa plein de questions à ce sujet. Puis elle lui demande s’il accepterait de lui enseigner son savoir. Cela semblait bien compliquer. Mais la petite était déterminée. Aussi têtue que son père pouvait l’être.

Pendant ce temps Azaël et Clavius s’étaient retirés en intimité pour discuter. Quand Almaël redescendit en bas, Minet dans ses bras, elle ne les vit pas.

Le temps passait Sharon était arrivée, les discussions allaient bon train.

Puis Azaël et Clavius revinrent dans la grande salle du Coin Chaud. Azaël prit la petite dans ses bras, la serrant bien fort et lui dit qu’elle ne disait pas un gros non et qu’elle allait réfléchir au sujet d’une réconciliation possible.

Fatiguée, cette nuit, là Almaël dormit avec Sharon au refuge. Elle était confiante et heureuse. Dans son coeur elle était certaine d'avoir réussi. Puis juste après l’histoire de Clavius, avant de s’endormir, elle raconta à Sharon ce que sa mère… eeeee… Azaël lui avait dit concernant la m’dame Alnachose.

Demain serait un autre jour.

LA DEUXIÈME RENCONTRE AVEC ALNAAIA

Les fillettes décident d’aller se baigner aux thermes. Elles commencent par une saucette dans la piscine. Lauryle a bien failli se noyer. Pauvre Lauryle, une chance que Sharon est rapide. Puis Sharon donne une leçon de nage à Almaël, tandis que Lauryle nage de long en large. Quelle joie.

Après un bon moment de baignade, Sharon invite les filles à se tremper dans l’eau froide. Brrrr … quelle eau glaciale !

Almaël qui a toujours froid n’apprécie guère ce bain. Elle accourt donc à la section chaude laissant Lauryle et Sharon dans le bain froid.

La section chaude !

Il y avait déjà des gens dedans.

Des gens ?

Il y avait son père

Il y avait Elle.

Elle ! la m’dame Alnachose.

Almaël reste sur les abords, figée et frigorifiée. Elle les regarde l’un et l’autre. Les filles restent à l’écart, dans un autre bain, quelques temps.

Elle les regarde l’un près de l’autre, en grelottant.

Elle regarde l’eau. La bonne eau chaude. La bonne eau qui la réchaufferait. Mais elle ne se décide pas à y pénétrer. Dans sa tête d’enfant il est hors de question de se baigner dans la même eau que Elle. Il est hors de question qu’Almaël se salisse ainsi, qu’elle se contamine. Pourtant, elle regarde Clavius puis Alnaaia puis l’eau. Almaël est confuse. Confuse et gelée.

Les grands se rapprochent d’elle. Ils lui parlent. Enfin. C’est Elle qui parle le plus. Tentant d’amadouer la petite.

Almaël fusille du regard, Alnachose.

Clavius lui explique qu’il n’est pas sale, qu’Alnaaia, puisque c'était son nom, n’est pas sale et que l’eau est propre. Almaël observe que ce sont des faits. Tout était propre.

Une première barrière tombe.

La petite essaie de les séparer. Clamant que Clavius est pour Azaël. Qu’elle sacrifiait Clavius pour Azaël et pour aucune autre femme. Et que s’il n’est pas pour Azaël, qu’il est à elle. Quand elle sera grande elle marierait Clavius. Et qu’Elle ne devait pas tourner autour de son papa, pour ne pas le salir.

Soudain, telle un douche froide, Clavius affirme que jamais il ne marierait Almaël.

Les grands lui disent que le mariage ne peut exister entre un père et une fille, pas plus qu’entre une mère et son fils. Almaël ne les écoute pas. Que Thaar les punieraient. Almaël ne peut même pas pleurer. *Elle se dit: Thaar. Que vient-il faire là dedans ? * Elle est abasourdie et grelotte. Son rêve le plus secret venait d’être anéanti. Alnachose lui plante un couteau de plus au cœur quand elle lui dit qu’elle n’est qu’un enfant égoîste ; de ne penser qu’à son bonheur à elle et jamais à celui de son papa. Ce qu’Almaël aurait payé cher pour pouvoir lui faire des éclairs à cet instant précis.

Elle ne peut que soupirer, et ne trouve rien à redire. Alnaaia continue de lui parler doucement, d’une voix envoutante. Almaël écoute, toute figée et frigorifiée qu’elle était.

Puis doucement Clavius s’approche et la prend dans ses bras et la conduit au banc et l’y installe. Il s’assoit tout près d’Almaël, lui entourant les épaules de son bras. L’eau est chaude. Le bras de Clavius confortable et rassurant. Alnaaia est assise en face. La distance est donc appropriée et la petite se détend un peu.

Ensuite, les grands lui disent qu’ils étaient à parler d’elle au moment où elle était arrivée . D’elle et de Bartuc.

Almaël apprend à cet instant que Elle, la m’dame Alnachose, bien qu’elle est la mère de Bartuc, son ami. Pfff . Pauvre de Bartuc. Comme il doit être magané. Elle se dit que Bartuc devait être bien malheureux.

Alnaaia disait à Clavius comment il était important qu’Almaël ait une maison, une chambre bien à elle. Une pièce où elle pourrait faire ce qu’elle veut. Que c’était nécessaire pour les enfants afin de les sécuriser ; afin qu’ils s’épanouissent. Almaël ne dit pas un mot. Elle écoute attentivement. La m’dame Alnaaia veut qu’elle ait une chambre bien à elle. Almaël commence enfin à la trouver un brin sympathique.

La discussion prend une autre tournure quand Sharon vient les rejoindre. Le ton des conversations monte de quelques crans pour enfin redescendre et la paix revient dans les thermes. Bartuc était au centre du sujet jusqu’à ce qu’on discute de tenue vestimentaire.

Le groupe quitte donc les thermes et se rend à la banque. Endroit où les petites font de grandes découvertes. C’est qu’Alnaaia avait dans ses coffres, des petits trésors pour les petites. On aurait dit que ces créations étaient faites sur mesure pour elles. Sharon et Almaël complices, essayaient les tenues vestimentaires et paradaient devant les grands pour le plaisir de leurs yeux. Clavius propose de teindre ces vêtements et demande à Almaël sa couleur préférée. Noir, qu’elle lui dit en jettant un regard sur Alnaaia. Noir ? hmm Clavius ne voulait pas qu’Almaël se vêtisse de noir. Pourtant elle lui répète qu’elle n’est plus et ne sera plus un petit soleil….

Ce soir là, une fois le groupe rendu au Refuge, Clavius raconte une histoire et borde les filles. On pouvait voir Alnaaia attendrit sur le pas de la porte.

Almaël s’endormit aussitôt, bien blotti contre Sharon, rêvant à son futur petit royaume.

Des rêves bien étranges et plutôt mouvementés.

On pouvait deviner que Lauryle n'avait pas aimé cette rencontre...

Lauryle eu une réaction lorsqu'elle entendit madame Alnachose dire à son amie Almaël qu’elle n’etait qu’une enfant égoîste qui ne pense qu’à son bonheur et jamais à celui de son papa.

Ces mots l'avait frigorifiés. Elle était sortit promptement du bain chaud pour aller s'asseoir sur un petit banc près des tables de massage, au fond des Thermes.

Elle prit sa harpe accrochée à sa ceinture qui était par terre, ainsi que ses autres vêtements d'ailleurs, et commenca à jouer doucement, fixant ses doigts se promener sur les cordes. Sharon vint la trouver pour discuter un moment ..
Je l'aime pas moi cette mamane là ! .. Je sais pas.. elle est toujours en haut ! J'aime pas ça.. je pré'ère pas etre là.. marmonna Lauryle.
En haut ? répliqua Sharon
Oui toujours en haut de tout le monde ! lança Lauryle

Sharon déposa sa tête sur l'épaule de Lauryle, écoutant la douce mélodie qu'elle jouait si machinalement..


Post by Almael Decimus, CP - May 14, 2006 at 6:53 PM

Les filles sont au Refuge, et la belle Lauryle raconte une histoire dans le but de détendre l’atmosphère des derniers jours. Sharon, Amy et Almaël sont toutes attentives quand Azaël fait son entrée.

Toutes la saluent comme il convient à son rang.

Spontanément, Almaël lui saute dans les bras, lui faisant un gros calin. Un mot lui échappe des lèvres. Elle se reprend vite vite.

Les yeux d’Azaël deviennent tous mouillés et des larmes s’écoulent silencieusement sur ses joues. Azaël l’avait compris. Elle presse Almaël dans ses bras qui ne comprend pas pourquoi elle verse ainsi des larmes. Almaël lui essuie des joues avec douceur à l’aide de sa main puis du coin de son vêtement.

La petite est visiblement mal à l’aise, d’avoir trahit ses plus tendres secrets. Elle qui avait toujours dit qu’elle ne voulait pas de maman, parce qu’une maman c’était méchant et ça chicanait tout le temps. Elle avait osé appeler Azaël *« maman ». *Se mordant les lèvres, elle cache son visage, honteuse, contre l’épaule d’Azaël appréhendant le moment où elle serait maganée et rejetée.

Lauryle avait pris une pause dans son récit et toutes trois regardent la scène avec émotions. Sharon expliquant à Amy qui était Azaël.

Sans se séparer d’Almaël, la dame D’Arachal vient s’asseoir et invite Lauryle à poursuivre son conte. Les échanges vont bon train. L’humeur est joyeuse. Rien ne vient à bout de leurs bonnes humeurs, même pas les quelques petites interruptions d’Arthas et Rudy qui étaient sans trop de conséquences.

Azaël ignorait la période difficile que venait de vivre les petits pensionnaires du Refuge. Sharon et Amy lui racontent. Almaël, pour sa part, reste bien sage dans les bras tant chéris, souhaitant que ce moment dure longtemps.

Puis ensembles elles élaborent des projets et des rêves. Lauryle jouent de la musique et Almaël danser. L’espace étant plutôt restreint au Refuge, alors Sharon proposa d’aller faire un spectacle dans une petite salle non loin du Coin Chaud. L’endroit était adéquat. Lauryle y joue de son instrument préféré. La mélodie est douce et enivrante. Almaël est assise tout près d’Azaël, la tête déposée contre son épaule. Soudain, Sharon s’effondre par terre. Toutes sont surprises. Lauryle et Azaël pris d’un fou rire, tandis qu’Almaël demande à Sharon si elle était blessée. Pfff. Elle avait trop peu dormi la Sharon, et c’est le sommeil qui l’agressait en cet instant de détente. Puis la bienfaitrice les invite chez elle. Elles trottinent en groupe jusque sa résidence. Lauryle fêtant son anniversaire, Azaël lui sert donc un énorme part de gâteau.

Puis tout devint grave.

Azaël permet à Almaël d’aller voir en haut « sa chambre ». Elle suit Almaël dans l’escalier à l’insu de la petite. Surprise, alors qu’elle caresse l’oreiller du lit, Almaël regarde Azaël dans les yeux. Elle se demande ce qui va se passer. Elle s’attend à recevoir un châtiment quelconque. Mais tout au contraire. Azaël s’accroupit devant elle et lui parle doucement. Elle offre à Almaël de venir dans la grande maison quand bon lui semble… Elle préfère qu’Almaël dorme au Refuge afin de s’assurer de sa sécurité, et qu’elle ne soit jamais seule à son réveil, ni dans les rues. Puis, Azaël lui dit ce que jamais elle n’avait seulement osé espérer. Elle lui tend les bras, lui dit : « Si j’avais eu un enfant, Almaël, je voudrais qu’elle soit exactement comme toi. En fait je voudrais que se sois toi. Je t’aime ma petite Almaël, comme une maman peut aimer son propre enfant. » Elle caresse les cheveux d’Almaël avec tendresse, lui promettant de prendre bien soin de elle, lui promettant d’agir envers elle, comme une mère envers un enfant de son propre sang. Ce fut au tour d’Almaël de pleurer de bonheur.

Puis les deux redescendent en bas, retrouvent les autres filles et elles quittent en groupe, les lieux pour aller se reposer au Refuge. La fête tire à sa fin et les enfants croulent sous le sommeil.

Quand elles se furent bien installées dans leurs lits, Azaël vient les border une après l’autre. Déposant un baiser sur leur front. Puis elle leur raconte une jolie histoire emplit de bonheur, de fleurs et d’amour.

Rapidement Almaël s’endort d’un sommeil plus que réparateur. Enfin détendue, les nuages qui habitent son cœur sont tranquillement repoussés par le vent de la vie.

Si on regardait de près dans son petit cœur, on pouvait voir un arc-en-ciel de couleur.

Le lendemain, c’est Sharon qui lui raconte que Clavius devait se reposer. Il avait subit deux agressions. L’une de la part d’un prévenu et l’autre, de la part de Bartuc, qui était soi-disant mandaté pour venger sa mère que Clavius avait décidé d’abandonner. Elle en veut à Bartuc. Elle en déteste plus Alnachose. Elle ne pouvait pas voir son père avant quelques temps. Son état était stable et tout allait bien, mais elle ne pouvait pas le déranger. Même pas lui tenir la main. Almaël en est triste. Elle avait tant de choses à raconter à son père.

Cette nuit là, son sommeil est des plus mouvementés.

Elle voyait Clavius, le visage en colère.
Elle voyait Alnaaia, tout vêtue de noir, chuchotant à Bartuc

Puisque Clavius avait plein de petites amies, elle aussi pourrait avoir des petits amis.

*Ainsi, Almaël, dans un rêve des plus fou, se voyait à dos de cheval, à la recherche d’un fiancé pour lui déclarer ses intentions. Sharon essayait de la retenir en vain. Dans sa longue chevauchée, elle tomba de cheval , presque nue, sur le sol au milieu du bois, recouvert d’une mousse verte et tendre comme du duvet. Elle s’enfonça dans la mousse comme dans un sable mouvant. *

Elle tira les couvertures sur elle, découvrant Sharon avec qui elle partageait le lit.

A l’intérieur d’elle, elle entendait une voix lui dire de sauver Clavius des griffes de l’araignée. L’araignée ? Puis la voix cédait sa place à une autre voix qui lui disait qu’elle n’était pas si méchante que ça. C’était la voix douce de M’lie.

M’lie ! La douce M’lie. Elle et Sharon avaient commencé à lui enseigner à lire les lettres de l’alphabet.
Alors que Clavius était maladroit, elle le percevait comme très sévère envers elle. Avec lui, elle bafouillait et faisait plein d’erreurs. .

Au ciel volaient tels des oiseaux, des livres et des parchemins. Tous pêle-mêle. Elle souriait. Un jour elle pourrait en écrire des histoires. Elle voyait l’encrier, encore loin et inaccessible quand elle tendait le bras. Elle sentait de la résistance et ne pouvait l’atteindre.

Dans le fond, elle frappait le dos de Sharon à ses côtés.

Vient un coup de vent et tous les papiers se déchirent et s’éparpillent au sol. Les lettres ainsi libérées font une farandole bien amusante.

*Le soleil l’aveugle. Elle ferme les yeux quelques instants. Puis en les ouvrant à nouveau elle voit Azaël, penchée au-dessus d’elle. Almaël ne comprend pas ses paroles, mais elle se sent flotter. *

*Elle se retrouve assise sur un nuage, elle regarde les gens défilés dans Systéria, dans sa vie. Eona, Marie-Amélie, Alexyspe, Marianne, Azael, Alnaaia, Alexyspe et Marie-Amélie, Azaël encore... Vue de si haut, ils sont tous comme des petites fourmis vaquant à leur occupation de grands. Puis elle voit Clavius près d’un précipice. Elle lui tend la main pour l’attirer à elle. On pouvait sentir le cœur de Clavius gonflé de peine. * PAPAAaaaaaa. * La pluie se mit à tomber avec abondance, les faisant glisser tous deux dans une valse de frénésie *

Ensuite elle se voit, au milieu de nulle part, entourée d’une multitude de lapins dont les visages rappelaient ceux de Lauryle, Amy, Juliette, Sharon, et plein d’autres. Elle sourit et regarde le ciel constellé d’étoiles au mille couleurs.

C’est alors que Sharon frigorifiée, la réveille doucement en lui caressant le front, la ramenant à la réalité.

Sharon et Almael avait l'habitude de souvent dormir ensemble. Mais s'était parfois pas très reposant pour la pauvre Sharon... Cette fois, au lieux de mouiller le lit, voilà qu'elle se mettait à voler la couverture en plus de la tabasser de ces petits poing dans son sommeil...

Sharon grogna légèrement du au reveil un peu brutal et observa d'un air malicieuse Almaël en train de dormir encore dans un sommeil des plus agités. Pour se venger, elle enveloppa Almaël dans les draps comme un cocon, la fesant tourner sur elle-même plusieurs fois. Puis fouilla dans son sac à côté pour sortir une corde d'arc et l'attacha dans son cocon !

Elle écouta Almael protester au risque de réveiller les autres enfants puis se coucha en boule à côté, étant habituer de dormir sans couverture. Ignorant les plaintes d'Almaël, elle fini par s'endormir paisiblement, laissant Almael ainsi tout le restant de la nuit.

Bien fait pour elle !

A son réveil, elle était emmaillotée tel un bébé. Ne pouvant bouger elle appela Sharon à son aide.

Elle avait finalement bien dormi et elle était de bonne humeur. Puis Sharon, lui raconta comment elle dormait d'un sommeil agité et pourquoi elle l'avait ainsi emmailloté. Les bébés ont besoin d'être rassurés.

Pff

Sharon qui pensait qu'elle était un bébé!

Elle lui en ferait voir de toutes les couleurs à Sharon. Elle lui montrerait qu'elle était grande maintenant.

Almaël était ainsi partagé entre un désir d'indépendance et un besoin d'être entourée, tel était les prémices de l'adolescence avec toute l'ambivalence que cela pouvait comporter.


Post by Almael Decimus, CP - May 22, 2006 at 7:48 PM

Ce matin là, Almaël se leva de fort bonne humeur. Des voix lui parvenaient de la grande salle. Elle reconnut la voix de sa mère. Avec empressement, elle se leva et s’habilla. Puis elle se rendit à la grande salle, tandis que la dame aux cheveux blancs et richement vêtue sortait du Refuge. Azaël expliqua à Almaël qu’il s’agissait de la dame la plus important de tout Systéria.

Almaël observait Amy qui tournait en rond. Elle ressentait aussi des ondes négatives dans l’atmosphère. Et c’est Amy qui lui explique qu’il y avait une révolution. Que les enfants étaient en danger, s’ils sortaient du Refuge. Que Sharon avait été caché dans un lieu sur et secret.

Almaël avait peur. On pouvait la voir près de la panique. C’est alors qu’Azaël pris les filles tout près d’elle et leur raconta une douce histoire.

L’histoire d’une belle princesse aux longs cheveux, qui vivait un amour impossible. Jusqu’au jour ou elle reçu une lettre qui lui révélait que son amour était partagé.

Les filles en étaient toutes émues, quand la porte de la chambre s’ouvrit ; laissant passer le plus beaux des petits garçons de Systéria.

Il avait les cheveux de la couleur du blé et des yeux d’un bleu étincelant. Il était presque de son âge. Amy lui présenta Félix.

C’est ainsi qu’Almaël discuta longuement avec F’lix. Il savait lire et écrire lui. Il avait 9 ans et voulait devenir un chevalier.

Almaël épiait constamment ses faits et gestes. Absolument captivée par ce jeune homme de son âge.

Puis Azaël avait des courses à faire. Elle voulait acheter des jeux aux petits afin de les distraire. Les enfants vont la reconduire jusqu’à l’extérieur et la saluent. L’air était bon et les petits s’attardent sur le perron. Humant l’air et rêvant de liberté. C’est alors qu’Almaël vit une étoile qui traversa le ciel à une vitesse incroyable. Elle décrivit le phénomène à ses amis. Félix lui dit alors qu’elle devait faire un vœux. Ce qu’elle fit sur le champ. Puis les enfants entrent au Refuge, et après une joyeuse partie de cache-cache, Amy va se reposer.

Le temps s’égrenait lentement.

Almaël eut l’idée de jouer au docteur. Elle demanda à Félix s’il voulait jouer. D’abord hésitant, il se laissa convaincre.

C’est avec un sourire espiègle qu’Almaël attira F’lix au sous-sol.


Félix choisit d’être le premier malade. Il y avait mal à la jambe. Il s’installe sur le lit de soin, tandis qu’Almaël lui enlève ses bottes et retrousse ses manches de culottes afin d’examiner la jambe. Elle prend des bandages et fait mine de prendre des crèmes, préférant ne pas en gaspiller au cas ou Sharon reviendrait blessée.

Almaël applique ses mains sur le mollet et le masse doucement tout en descendant vers la cheville. Puis elle lui fait un bandage, qui n’est vraiment pas digne de ce nom. Ensuite Félix se tourne sur le ventre, prétextant un mal à la tête. D’un sourire en coin, Almaël change de place et vient lui masser la nuque ainsi que le cuir chevelu, s’attardant derrière les oreilles et sur les temples. Examinant au passage les oreilles en lui introduisant un doigt dedans, pour finalement déclarer qu’elles étaient saines.

Tout en le massant, elle sent des ailes lui pousser au dos. Une impression de grandeur et de légèreté l’envahit. Elle est à mi-chemin du rêve et de la réalité, se dirigeant gaiement vers un monde qui lui est encore inconnu jusque là.

Détendu, Félix lui propose d’inverser les rôles. Ainsi Almaël s’installe sur la table d’examen, prétextant un bobo au bras. Félix commence par le lui mouiller à l’aide d’une serviette trempée et froide. Almaël frissonne et devient couverte de pico. Félis lui explique qu’elle avait la chair de poule parce qu’elle devenait une poule !
Ils rirent, tous deux, de bon cœur. Leur imagination s’occupant de leur envoyer des images bien risibles.

Se massant l’un et l’autre, ils discutent de tout et de rien. Se questionnant sur les grandes questions existentielles. Félix explique que aimer quelqu’un c’est quand tu ressens plein de petits papillons dans son cœur et de se sentir tout léger. Almaël est bien loin de ressentir ces petits papillons. Elle est encore tout simplement sous le joug de sa vision quand elle le vit sortir de la chambre, un peu plus tôt. Pour elle, c’était comme si la terre, elle-même, s’était arrêtée de tourner. * F’lix. Elle se répète sans cesse son nom dans sa tête. *

Puis Félix voulant prolonger ce doux moment au-delà de ce qu’il prévoyait, se mit à masser les mains et les doigts d’Almaël. Elle ferme les yeux et découvre les plaisirs de ce contact à la fois doux et chaleureux. Personne n’aurait pu dire jusqu’où les enfants auraient poussé leur exploration corporelle. Ils sont interrompus par l’arrivée de Lauryle qui vient les inviter à collationner en haut.

Avec empressement Félix remet ses bottes, Almaël replace sa robe et tous deux accourent en haut, les joues rougies, pour se rassasier.

Pauvre Lauryle ! Elle ne s’attendait sûrement pas à un débordement de questions portant sur l’amour. Après avoir mangé, Félix tente de faire valser Almaël. Lauryle dû leur expliquer que lors d’une fréquentation garçon/fille, il est interdit que se toucher tout ce qu’il y a entre le cou et le bas du corps. Y compris entre les pattes et les fesses. Et que pendant la danse, il ne faut pas que leur torse se touche. En autant qu’une personne peut circuler entre le couple, c’est bien.

Puis pour distraire les petits elle leur fait la lecture d’une lettre qu’elle avait reçu de Sharon.

Elle viendrait les voir. On ne pouvait savoir quand. Le message se voulait d’être vague afin de brouiller toutes pistes éventuelles.

Quand vint le temps de se coucher, Lauryle avait dû s’absenter du Refuge. Les petits étaient seuls. Almaël craintive, s’approcha de Félix et lui demanda s’il acceptait de venir faire dodo avec elle en remplacement de Sharon avec qui elle avait habitude de dormir. Félix sourit, bombant le torse fièrement, il accepta de bonne foi et tous deux s’installèrent dans le grand lit de Sharon. Collé, collé l’un près de l’autre, leur regard tourné vers le plafond.

Cette nuit là, Almaël fit dodo près du plus petit des grands chevaliers


Post by Almael Decimus, CP - January 15, 2007 at 4:01 AM

Il y avait eu le grand "dérangement. "

Tous les enfants du refuge furent amenés chez la Horde Sanglante afin de les protéger des émeutes qui se passaient en Systéria. Les déplacements se faisaient secrètement, à la presque nuit. La marche était longue et périlleuse.

On les conduit à un grand dortoir, dans une maison de pierres . Tout était brun, comme la terre. Des lits sont alignés les uns près des autres. Chacun prenant le sien.

Almaël ne s'y sentait pas bien. En fait tout dans ce quartier sentait mauvais et elle avait constamment la nausée.

Elle retrouvait un brin de liberté, dans un nouveau monde, exempt de fleurs, de papillons, d'herbes tendres...

Clavius vint la chercher et l'amena chez Alnaaia. Une maison plus chaleureuse que ce refuge. Elle pourrait habiter avec eux et partager la chambre de Bartuk.

Bartuk? ...

*Almaël craignait Bartuk. Il s'en était déjà pris aux gens qu'elle aime, Sharon, son père, et il menaçait de s'en prendre à Félix. *
F'lix! gros soupir

Elle avait fait de ses pieds et de ses mains pour qu'il vienne lui aussi habité dans la maison. Elle pourrait ainsi dormir dans le grand grand grand lit rouge et noir, près du mur, Félix près d'elle pour la séparer de Bartuk.

Alnaaia était enceinte.

Almaël ne voulait pas du bébé.

Ce bébé était une menace. Son père passerait encore moins de temps avec elle. Tout cela la minait intérieurement, silencieusement.

Lentement, elle mangeait moins, la nausée persistait, et la fièvre la gagnait.

Par un soir de pluie, à la manière d'un somnanbule, elle sorti en pijama courant dans les rues, recherchant l'odeur des fleurs, recherchant des petits namis pour son minou qui boudait constamment dans le coin de la chambre. Pieds nus elle prit vraiment froid. Profitant de la nuit elle réussi à se faufiler dans une faille de la grosse clôture et courut dans l'herbe mouillée. Ce contact était doux à ses orteils. Un pâle sourire se dessinait sur ses lèvres.

C'est Sharas et Sharon qui la retrouve complètement trempée et bouillante de fièvre le corps déjà mou. Elles la ramènent à l'auberge où sont logés les petits. Sharas la veille tandis que Sharon prépare une décotion telle que sa mère lui avait enseigné.

Puis un intrus se présente. Sharas lui dit de courir quérir Clavius.

Rapidement, il arrive avec Alnaaia. Il examine la situation.

Des discussions ont lieu. Almaël délire doucement. F'lix. On la change, la mettant au sec. Puis on lui fait boire la décotion qui la sombre dans un état semi-comateux.

Clavius et Alnaaia repartent.

Pourquoi?

- Papa... Elle est trop faible pour tendre la main.

Pendant ce temps Sharon la veille

Elle dort ainsi un long moment. Sharon la veillant, sommeillant tout près d'elle. Lentement la fièvre redescent.

Puis des bruits la réveillent. Elle est seule. Un inconnu se présente dans la chambre. Il est heureusement suivi d'Alnaaia et de Clavius. Almaël partiellement sous l'effet de la décotion, encore légèrement fiévreuse et confuse les observe. Bachire est un homme grand, traînant avec lui un sac emplit de potions diverses, qu'il manipule avec tout plein de précautions. Il examina Almaël et remet des fioles de produits et des consignes à Alnaaia et Clavius.

Alnaaia couvre la petite de fourrure douce et qui sentait la menthe puis Clavius la prend dans ses bras pour la ramener à la maison.

Ils l'installèrent dans le grand grand grand lit rouge et noir. Clavius lui donna une potion tonifiante suivit de quelques gouttes de la précieuse eau de source. Elle devrait en boire régulièrement. On lui dit que Bachire était un imminent savant. Que ces potions bien que méchantes au goût devaient la remettre en santé.

Les potions, la ramener à la santé?... était-ce que les potions détenaient ce pouvoir?

Alnaaia fredonne une douce berceuse, tandis que Clavius la couvre soigneusement et lui dépose un tendre baiser sur son front encore tout chaud.

Elle dormit paisiblement, reprenant un peu de force.

Du côté de Sharon et Sharas :

Sharas et Sharon l'avait découvert à moitié nue, trempée et gelée. Se mordant la lèvre, Sharon pris rapidement sa petite soeur dans ces bras, la couvrant de sa cape en la serrant contre elle, partageant sa chaleur corporelle. Elles se dirigea aussitôt au quartier rebelle pour la réchauffée et la soignée du mieux qu'elles purent.

Sharon veilla de très près sur la santé de sa protégée. Elle la déshabilla et la lava doucement a l'éponge. Enlevant doucement l'eau de la pluie et sa sueur. Elle l'habilla par après avec quelques vêtements chaud et la confia a Sharas pendant qu'elle prépara une infusion contre la fièvre et l'hypothermie appris par sa Mère qui était herboriste.

Elle délirait du a sa fièvre... Sharon étant très protectrice, resta des heures a coté d'elle, la réchauffant avec sa propre chaleur en se blottissant contre elle. A chaque heure elle lui donna une petite dose de l'infusion. Sa fièvre tomba lentement et son corps reprenna une température normal. Sharon voulut resté éveiller pour lui donnée ses dose, mais au bout de 3 heures, le sommeil eu raison d'elle et s'endorma en gardant Almaël dans ces bras, leur tête coller l'une contre l'autre.

Sharas revena plus tard et aperçus les deux fillettes endormie l'un contre l'autre. Même dans son sommeil Sharon continua a veillée sur sa petite soeur. Sharas les regarda un long moment, attendri par la scène et dépossa un bisou sur le front de Sharon en lui murmurant quelque chose a l'oreille avant de partir.

Le lendemain, Almael semblait aller un peu mieux malgré ces autres malaises, contrairement a Sharon qui devena pale. Clavius et "la dame Araignée" l'avait reconduit chez elle. Sharon soupira, mais elle aura sûrement de meilleurs soin malgré qu'elle reste prisonnière dans leur maison, refusant toute visite à moins de profiter de l'absence d'Alnaaia qui semblait vouloir s'appropriée Almaël...

Plus tard, Sharon se promena en ville avec Alystra, l'entraînant au tir a l'arc pour lui changée les idées. Elle appris très rapidement, ces conseilles porta fruit et atteignit le milieu de la cible de plus en plus souvent. Peut de temps après, elles se promena en ville. Rendu a coté de la maison des druides, elle fut pris d'un malaise et s'évanouie. Alystra ne sachant quoi faire, la traina ou elle loga, chez Sylveria. Allongé dans le lit, Sharon était de plus en plus souffrante... Alystra partie chercher de l'aide et Sharas arriva aussitôt, veilla sur Sharon comme sa propre fille.

Sharon se torda de douleur... Elle frisonna beaucoup, son teint devenant pale et sa respiration très rapide, suffoquant... Peu de temps après, elle était maintenant pris de nausée. Elle vomi a coté et du sang se mélangea dans ces vomissement. Sharas reconnu aussitôt plusieurs symptôme de la fièvre jaune... Était-ce Almaël qui lui avait transmis ou un moustique près de la zone contaminée ? L'hypothèse de l'avoir eu au contact de Almaël leur semblait plus juste car elle avait eu plusieurs symptôme semblable mais avait été traité aussitôt alors que Sharon avait cachée ces malaises durant quelques jours....
Kryos arriva plus tard et alla acheter un médicament contre la fièvre jaune. Sharas lui donna plusieurs petite dose de se médicament, inquiète pour sa protégée. Au bout de quelques heures, la douleur diminua et les symptômes diminua... Elle pu cesser de lutter pour rester éveillé et s'endorma profondément. Sharas la transportant doucement a ces quartiers ou elle se repossa durant quelques jours.

Rien n’allait plus dans la vie d’Almaël. Encore sous l’effet des drogues, on la tire du sommeil en frappant à la porte. Elle va ouvrir. Surprise c’est Sharon et Azaël. Almaël les fait entrer dans la maison et se blottit dans les bras d’Azaël. Trop contente de revoir sa maman. Heureuse d’être ainsi réconfortée. Ce bonheur fut de courte durée. Alnaaia se réveille. Un duel vieux comme le monde se poursuit entre les deux femmes. Cette fois, c'est Almaël en est le centre. Démolie, elle jette des regards à Sharon.

Azaël qui a toujours Almaël dans ses bras, sort donc de la maison d’Alnaaia, couvrant Almaël à l’aide de sa propre cape et suivit par Sharon. Elles se rendent au grand dortoir. Azaël frictionne la petite. Installées sur un lit, elles commencent à échanger, quand on entendit du remue-ménage dans le corridor.

La porte fut arrachée par un grand homme, partiellement vêtu de rouge. Il la jette du haut du balcon. Ses traits sont déformés par la colère. Almaël est terrifiée et en pleurs. Des cris fusent de tous bords et tous côtés. Le grand grand missieu malmène Azaël. La secouant sur le lit. Almaël aurait voulu mourir.

L’homme du lire ses pensées. Dans un vent de colère, il transporta la petite en d’autres lieux où il faisait bon et calme.

Faucon Rouge était son nom. Jamais Almaël n’aurait pensé qu’il pouvait se cacher autant de douceur, de délicatesse, dans le fond de ce dur homme à plumes. Il l'asseoit sur la table tout en douceur et discute avec elle des événements. Il lui explique qu’Azaël n’est pas la bienvenue dans le quartier de la horde et qu’elle devait repartir sur le champ. Il désire connaître les intentions de la petite, sans rien lui imposer. Almaël trop gênée garde les lèvres pincées et lui répond par un langage non verbal, tentant de reprendre son équilibre et de sécher ses larmes.

Dans le fond tous les gens rassemblés au dortoir et dans la rue, ne demandait qu’une chose, qu’Almaël fasse un choix. Son papa ou sa maman. C’était le pire martyre qu’une enfant pouvait subir. Confuse, la seule réponse qu’elle pouvait donner était des larmes. Elle aimait son papa depuis toujours. Elle aimait ‘Zaël aussi, lui ayant confié son cœur d’enfant. L’ayant choisi elle, parmi toutes les conquêtes que Clavius avait eu. Cette fois, dans son cœur, ‘Zaël n’était pas une matante comme les autres, elle était plus mieux.

Le grand chef, traîne Azaël à l’extérieur, vers la sortie. Dans un dernier calin, Azaël demande à Almaël dans un murmure de la suivre… de choisir ??...

Mais Almaël ne veut pas partir sans F’lix. Elle doit à tout pris le retrouver et partir avec lui. Elle le dit à ‘Zaël. Puis quand elle vit sa mère un fois de plus malmenée, traverser les portes grillagées, Almaël dans un élan spontanné couru pour se faufiler entre les grilles et la suivre. Mal lui en pris. Sharas plus vite et plus rusée avait déjà refermées les portes. Almaël s’agrippe à la grille et crie avec désespoir : Mamaaannn….

Sharon la prend à part et la console quelques peu. Puis la reconduit auprès de la dame araignée. Cette dernière bien qu’encore sous le coup de la colère, prend grand soin d’Almaël, la ramène à la maison, lui redonne du sirop pas bon et la borde au lit. Intérieurement la petite lui était reconnaissante de ne pas la t’chicaner parce qu’elle avait choisit ‘Zaël pour sa maman.

Almaël sombra dans un sommeil profond non loin du pays des cauchemars. Elle voyait 2 lionnes qui entre-déchiraient une proie. Un vautour voltigeait au-dessus de la scène. Puis un rayon de soleil venait chasser l’horreur. Un nuage d’évaporation se formait et sur lequel tout là haut siégeait F’lix qui l’attendait un doux sourire aux lèvres. Pour lui tout était facile et rien n’était compliqué. F’lix… C’est alors qu’elle se fit encore réveiller par des bruits à la porte.

Elle décolle ses yeux encore bouffis de larmes. Bartuc et Alnaaia sont dans la chambre. Intriguée, elle se lève. Puis c’est Félix qui entre dans la chambre. Il venait la visiter. Ce qu’il était beau dans l’embrassure de la porte de la chambre. L’effet de la lumière derrière lui le rendait encore plus grand. L’auréolant d’une lumière divine. Alnaaia leur explique qu’elle était à préparer une surprise et les invite à sortir de la chambre. Ils eurent donc la permission d’aller se balader dans le quartier de la horde. Ils ne se firent pas prier deux fois.

Trop heureux de pouvoir discuter ensemble en toute intimité. La petite veut tout raconter à son prince charmant, mais dans son empressement, les mots se bousculent à ses lèvres. Elle lui dit que jamais elle n’aurait quitté le quartier de la horde sans lui. Elle lui dit qu’elle aimait ‘Zaël et papa. Elle lui dit qu’elle ne comprenait pas les grands.

Ils étaient à ballotter leur pied dans l’eau, assis sur le quai, l’un contre l’autre, n’ayant aucun secret entre eux, quand Bartuc vient les y rejoindre. Il était suivi de près par Alnaaia. La surprise était prête.

Almaël se fit gronder. Elle ne devait pas tremper ses pieds tant qu’elle devait prendre ses médicaments. La tête baissée, se séparant de son prince, elle rentre aux côtés d’Alnaaia à la maison, lui donnant la main. Elle prend son sirop pas bon et son eau de source puis Alnaaia lui présente la surprise. Bartuc la conduit à la chambre les yeux bandés. Une fois rendu, il retire sa main et Almaël en reste tout simplement bouche-bée.

Bartuc avait généreusement partagé sa chambre, permettant ainsi à sa demie d’avoir un petit coin bien à elle. Tout en couleur tendre. Plein de fleurs pour que ça sente bon. Un vrai petit coin à elle, avec des petites cachettes et un joli mobile au dessus du lit. La petite saute de joie. C’est avec impulsivité qu’elle donne des gros calins et bisous à Alnaaia et Bartuc. Puis reprenant pied sur terre, c’est de la crainte qu’Almaël ressent. Elle s’interroge sur combien de temps elle pourrait habiter ici. Aurait-elle toujours son petit coin à elle ? Elle craint de se rattacher à nouveau.

C’est plus tard que Clavius revient à la maison. Alnaaia lui a surement parlé des derniers événements. D’Almaël qui était parfois attachante, et plus souvent qu’autrement distante. Voilà que Clavius dans un élan de protection et de colère gronde longuement Almaël. Il ne voulait pas entendre dire qu’Azaël était la mère d’Almaël. Il ne voulait pas qu’Almaël touche Félix à part les mains. Tout sortait. Il ne voulait pas qu’elle sorte la nuit. Bref… un tolé de règles fusent de sa bouche. Almaël n’y comprend pas grand-chose. Dans son cœur elle étouffe et elle garde le regard désespérément fixé sur la table. Clavius lui rappelle sans cesse de la regarder dans les yeux quand il lui parle… Ce sermon semblait durée toute une éternité.

Quand elle dormit cette nuit là, Almaël n’eut aucun rêve. C’est un immense vide qui l’habitait.

*Vide ? *

Quand elle se réveilla et se rendit à la place centrale du quartier de la horde. C’est une place vide qui l’attendait. Elle parcouru les rues. Personne. Un lourd silence planait partout. Que s’était-il passé ? Où étaient les gens ? Où était son père ? Et Félix ? Et Sharon ? Les autres enfants ? Même Alnaaia qui surveillait tout n’était pas là, ni Bartuc. Le cœur gros Almaël rentra à la maison et se blottit dans son beau lit tout doux, serrant son palin contre elle. Le vide puis l’abandon…

Le premier baiser selon Félix

Cela faisait presque que 2 ans que FÉlix avait trouvé son amoureuse. Chaque journée avec Almael était magnifique. Chaque jour sans elle était ordinaire. Chaque semaine sans elle une torture.

Hors pendant une soirée fraîche du printemps, Félix alla cogner chez Almael. Ce fut elle qui lui répondit à son plus grand bonheur. Il entra retira ses bottes sa cape et son pourpoint puis fit un gros calin à sa douce. Elle l'invita à manger une pomme qu'il mangea avec appétit. Puis elle demande s'il pouvait continuer de lui apprendre à lire. Avec empressement, Félix répondit qu'il était d'accord. Il adorait apprendre à Almael à lire. Il en tirait une grande fierté et un bonheur intense. Regarder ses beaux yeux verts courant sur chacune des lettres et tentant de former un mots dans sa petite tête adorable. Ils montèrent en haut et s'intallèrent sur le lit d'Almael. Puis ils commencèrent à lire le Dragon D'Argent, une histoire de Calandel. Ce qu'Almael pouvait progresser vite. Il y a peu de temps elle n'était pas capable de lire une phrase sans faire une faute. Maintenant elle lisait sans faire trop de fautes et juste les choses difficiles et stupides que le langage commun avait comme spécificités, embrouillait son esprit. Cette fois-ci, durant la soirée, Almael avait lu environ 5 pages avant de s'arrêter. Félix en était très fier.

Puis Almael se mit à lui demander pourquoi il l'aimait. Félix répondit que c'était pour ses yeux, ses cheveux et son visage. Mais surtout par sa gentillesse et il avoua aussi qu'il adorait ses massages. N'en fut pas plus pour qu'Almael lui en propose un. Pendant que les petites mains d'Almael pétrissaient le dos de Félix, celui-ci était au paradis. Cette soirée était magnifique. Puis finalement, il se retourna sur le dos et commença à complimenter Almael.

Celle-ci fit alors un geste qu'il n'oublierait jamais. Durant un court instant elle vint poser ses lèvres sur les siennes. Félix n'avait pas trop réagit si ce n'est qu'il était devenu rouge comme une tomate. Mais il s'était senti si bien durant ce court laps de temps, jamais il n'avait connu de sensations aussi fortes que celle-ci. Quand cet instant fut terminé, Félix s'assit et regarda Almael longuement. Puis il l'enlaça en lui donnant un long long baiser, revivant le moment magique qu'Almael lui avait offert. Ce baiser goûtait les pommes il goûtait Almael et il goûtait l'amour.

Cette soirée fut la meilleure de toutes les soirées de Félix.

Tandis qu'Almaël:
La famille avait quitté les quartiers de la horde, au grand plaisir d'Almaël. Elle était ainsi près de ses namis et pouvait se balader dans les rues autour, pouvant même se rendre jusqu'au refuge. De par la construction de la maison, Almaël pouvait sortir en catimini, sans déranger Clavius et Alnaaia.

Il y avait eu une violente dispute au refuge. Azael avait demandé aux enfants de remettre leur clé. Ils n'étaient point chassés, mais n'avaient plus les libres accès. Les enfants ont bien tenté de discuter avec elle. Sans succès. Félix se retira le coeur gros, se sentant coupable.

Sharon criait fort. Azael aussi. Puis Azael qui blêmissait à vue d'oeil, s'est finalement effondrée au sol, en pleine rue. Paniquée Almaël lui mit la tête sur ses genoux, implorant Sharon de lui dire quoi faire. La peau était froide, moite et blême. La panique pris de l'ampleur quand Almaël vit du sang couler de la bouche d'Azael.

Sharon était centrée sur sa colère. Cela lui prit quelques temps à réagir. Puis elle demanda à Almaël d'aller chercher du secours.

Almaël couru, couru au Coin chaud. Puis des gens étaient venus et avaient amené Azael chez le soigneur... puis Alnaaia était arrivée, avait rassurée la petite, à qui Sharon avait même dit que la Dame araignée finalement était moins dangereuse qu'Azaël.

Dans son coeur Almaël ne savait plus quoi penser. Elle avait déjà donné sa parole à Azael. Almaël était déchirée. Elle se rendit à la maison pour dormir, le coeur lourd.

Le lendemain, le coeur toujours aussi lourd, Almaël se dit qu'elle rangerait dans la maison. Ses parents semblaient absents. Le bébé ne pleurait pas. C'est alors qu'elle avait les mains salis, qu'on cogna à la porte. C'était le beau Félix. Le prince de son coeur.

Almaël en oublia ses tâches et sa fatigue, lave ses mains rapidement et sert une bonne collation. Puis Félix, toujours heureux d'enseigner à lire à Almaël, l'invite à lire le conte et ils s'installèrent confortablement sur le lit, côte à côte, à plat ventre, le bouquin au sol et ensemble ils firent la lecture. Ensemble, parce qu'à chaque erreur commise par Almaël, Félix la reprenait avec soin et délicatesse.

Il était important pour Almaël d'apprendre à lire. Elle y consacrait tout son temps, maintenant qu'elle connaissait l'alphabet. Elle avait tellement hâte de pouvoir comprendre les grimoires de magie... Elle était fière de voir les yeux de Félix briller en admirant ses progrès.

Elle avait tellement hâte d'acquérir un peu d'autonomie...
Elle avait tellement hâte de grandir et de pouvoir acquérir un petit nid bien à elle et Félix où ils pourraient ensemble fonder une famille nombreuse...

Après 5 pages de laborieuse lecture. Almaël regarda profondément Félix dans les yeux et le questionna. Elle lui tendit un piège en quelque sorte. Mais Félix en bon prince donna les bonnes réponses.

Elle savait que c'était interdit. Mais elle ne pu s'empêcher de déposer ses lèvres contre les siennes, savourant le goût de pommes de ces dernières.

C'est ainsi qu'elle compris pourquoi les grands aimaient tant s'embrasser. C'était parce que cela goûtait bon la pomme. Et pour la première fois elle ressentit d'étranges sensations en elle. Finalement, elle remercia Azael de leur avoir enlevé la clé du refuge. A la maison c'était bien plus mieux et surtout plus intime.

Le temps avait vite passé et ils décidèrent d'aller faire un tour au campement gitan. Ils y retrouvèrent Sharon, assise au feu, songeuse. Ils s'assirent de par et d'autre de Sharon et tous deux lui firent un gros calin, partageant avec elle leur nouvelle découverte.

La nuit venait à grands pas et c'est avec regret qu'Almaël fit un dernier calin à Félix. C'est le coeur tout léger qu'elle retourna se coucher à la maison et dormie profondément, le doux souvenir des lèvres de Félix sur les siennes.

3 ans plus tard:

A son réveil, la jeune Almaël trouva une missive déposée au pied de son lit.

Intriguée et contente de savoir lire, elle prit le parchemin et délicatement le déroula pour en faire la lecture.

Elle sourit, reconnaissant la calligraphie du prince de son cœur, Félix.

Mais ce sourire est vite disparu, remplacé par une mine fort inquiète.

Félix lui demandait de venir rejoindre les rejoindre aux quartiers de la horde sanglante.

Almaël ravala. Elle aimait bien sa petite chambre qu’elle avait dans le quartier, mais elle détestait l’odeur putride qui règnait dans certains secteurs de ce quartier fermé.

Avec excitement, Almaël coiffa ses cheveux, on pouvait sentir pointer le désir de coquetterie qui grandissait en elle. Plus élancée, elle avait grandit et des courbes se dessinaient sur sa silhouette. Elle se choisit des vêtements puis emplit un petit sac de voyage.

C’est avec courage qu’elle sort de la maison et recherche désespérément quelqu’un qui accepterait de la conduire jusqu’aux quartiers de la horde. Au Coin Chaud, il n’y avait personne. Au refuge de l’Etoile filante non plus. Aucun mercenaire arpentait les rues. Elle se risqua donc seule à l’extérieur des murs de Systéria.

D’abord avec courage, elle marchait, suivant le chemin, cueillant ici et là des plantes. Elle marcha longtemps, longtemps. C’est quand elle arrive au marais qu’elle comprend qu’elle a pris le mauvais chemin.

Le courage l’abandonne. Elle revient sur ses pas, dans un état proche de l’affolement. Elle court plus qu’elle ne marche. Il lui arrive d’arracher au passage des plantes, mais elle se blesse les mains. Puis les larmes lui brouillent le chemin. Elle a peur. Elle a soif et ne sait plus ou elle est rendue, lorsqu’un peu plus tard, elle reconnaît au loin, les palissades de Systéria. Elle les longe très longtemps pour ensuite reconnaître la tour de garde. Elle s’approche des portes du quartier de la horde. Les gardiens qui la reconnaissent lui ouvrent la porte avec empressement.

Almaël soulagée d’être rendue au but, les remercie à peine et court se réfugier à la maison. Elle a hâte de retrouver les siens. Hâte de boire, manger, se réchauffer et de faire soigner ses mains. Mal lui en prit. La porte est barrée et elle ne trouve plus la clé dans son sac.

Avec désespoirs elle s’appuie contre le mur tout près de la porte et se laisse glisser jusqu’au sol. Recroquevillée sur elle-même, elle pleure abondamment. La peur la quitte peu à peu faisant place à l’inquiétude grandissante. Elle est épuisée et n’arrive plus à être rationnelle.

Elle n’entend pas que quelqu’un arrive près d’elle.

Quand elle entend son nom, elle relève la tête.

L’inquiétude laisse place à l’étonnement. Surprise elle reconnaît Alnaaia.

Comme l’aurait fait une bombe, elle saute sur ses pattes et se jette au cou d’Alnaaia.

« ** Mman ! ** «

Almaël est prise de frissons, grelottant de tout son corps. Alnaaia lui raconte que les gardes se sont empressés de venir l’avertir qu’ils avaient laissé entrer une petite en pleurs qui ressemblait étrangement à celle qui avait habité avec elle il y a quelques temps. Elle s’était mise à la recherche immédiatement.

Alnaaia la serre dans ses bras et Almaël s’y blottit.

« Mamaan… »

Pour la première fois, après temps d’années, Almaël reconnaissait en elle une mère. Sa mère.

Avec émotions Alnaaia amène la petite près du feu et les retrouvailles familiales furent des plus heureuses. Félix vient déposer un bisou sur sa joue et reste tout près d’elle. Clavius lui soigne la main écorchée par les plantes. Alnaaia lui apporte une solide collation.

Entourée des siens Almaël retrouve vite son énergie.

Après plusieurs échanges, Almaël raconte dans les menus détails ses péripéties, Alnaaia est appelé à son devoir… Un barbare avait besoin d’elle.

Félix et Almaël reste au feu sous la supervision de Clavius et de Kryos. Un être étrange ce Kryos. Il était comme une sorte de grand chef dans le quartier de la horde. Il se balladait le torse nu. Il pouvait boire tout un pichet de ce qui semblait de la bière en un coup. Almaël était impressionnée. Puis Kryos s’assoit par terre devant la petite famille et se met à se dessiner sur la poitrine avec de la farine une forme qui se voulait ressembler à un oiseau en vol. Intriguée, Almaël lui pose de nombreuses questions sur ce rythme. Félix, taquin dessine des petits soleils avec son doigt sur les joues d’Almaël.

Puis Félix explique à Kryos que le miel est mieux pour faire des dessins. Almaël en ajoute en prétendant que le miel était doux et sucré. Kryos pose à son tour des questions. C’est là que Félix parle de leur expérience qu’ils avaient fait tous les deux, il y a déjà quelques années, alors qu’ils étaient au stade de l’exploration corporelle et cherchaient une utilité au nombril. Ils en avaient trouvé une, en l’emplissant de miel !

Il n’en fallait pas plus pour que Clavius sorte de ses gonds. Il se lève d’un bond et part à la recherche d’Alnaaia.

Les jeunes rigolent de la figure déconfite de Kryos qui se retrouve responsable d’eux. Qui aurait dit que le grand chef se serait retrouvé au rôle de nounou ! Quand Kryos fut tanné que les jeunes se moquent de sa tête, il les reconduit non loin d’où Alnaaia tenait un entretien avec Kent.

Kent

Un ancien prétendant d’Alnaaia qui ne cachait à personne qu’il l’aimait toujours.

Almaël le dévisage les yeux bien ronds. Un volcan gronde en elle. Elle relâche la main de Félix qui est à ses côtés et va se planter fièrement devant le grand Kent. Les deux poings sur les hanches elle le regarde droit dans les yeux et lui lance tout d’un trait, au grand étonnement des gens rassemblés.

« Si tu sépares Alnaaia et Clavius, je vais t’arracher les noreilles ! Pour une fois que j’ai un papa et une maman, je ne laisserai personne les séparer. «

Félix s’approche à son tour et dépose sa main apaisante sur l’épaule d’Almaël. Il est lui-même fort étonnée de voir autant de détermination dans sa petite princesse. Il guide doucement Almaël vers la maison. Alnaaia et Clavius les suivent de près.

Entrés à l’intérieur les jeunes vont vite au lit. Les remontrances et explications seront pour une autre journée.


Post by Almael Decimus, CP - January 15, 2007 at 4:19 AM

Et bien sur l'autre journée arriva:

Ils durent rendre des comptes elle et Félix concernant cette vieille histoire de miel. Mais ce qui les attendait dépassait leur entendement.

Almaël sorti du quartier avec Clavius pour aller cueillir des fleurs. En route il questionne Almaël sur cette histoire qu’il trouve amusante.

Au retour, avec la complicité de Clavius, ils rassemblent les plantes et en font un beau gros bouquet que la petite offre fièrement à Alnaaïa en disant que c’était elle et Félix qui les avait cueilli.

La joie passée, Alnaaïa pose à son tour des questions sur cette vieille histoire.

Ils lui racontent que cela date de longues longues dates. Bien avant qu’elle soit dans leur vie. Que c’était un de leur premier jeu d’enfants ensembles. Qu’ils avaient appris par la suite que cela n’était pas bien, mais sans plus avoir de détail. Sages comme ils étaient, ils ne l’avaient pas refait.

Alnaaïa ne veut rien entendre. Félix doit demeurer enfermé une lune dans la maison tandis qu’Almaël qui ose répondre et faire une fugue, écope de deux lunes.

Almaël vit cette punition comme une très grande injustice.
Elle en veut à Kryos qui s’était barbouillé le torse de farine.
Elle en veut à Alnaaïa d’exercer un abus de son pouvoir sur eux.
Elle en veut à Clavius qui l’a trahit en ne prenant pas leur défense et qui pousse l’odieux jusqu’à leur enlever leur clé pour s’assurer qu’ils ne sortent pas de la maison.
Elle espère en Kent pour qu’il intervienne entre Clavius et Alnaaïa.
Puis elle espère… elle espère pouvoir devenir grande vite et fuir avec Félix.
Elle les déteste tous sauf Félix.

Le pauvre Félix doit en plus dormir sur le divan. Une punition supplémentaire qu’il ne mérite point aux yeux d’Almaël qui s’en veut qu’il soit ainsi puni en raison de sa curiosité à elle.

Elle en voulait à Bartuc qui se dit heureux de se retrouver seul dans son grand lit, sans avoir de faiblard à ses côtés.

Au matin, Félix est courbaturé et Almaël, le visage encore enflé d’avoir trop pleurer lui masse le dos avec douceur. La journée se passe calmement. Ils se réconfortent mutuellement. Ils ébauchent des plans d’évasion des plus téméraires pour finalement s’endormir bien assis, côte à côte sur le divan, tête contre tête, main dans la main, bien contents d’être unis et se promettant de le rester encore pour longtemps.

Ils s'étaient rejoints non loin du feu, près de la plage. L'endroit préféré d'Almaël dans ce quartier barbare.

Ensembles ils avaient longuement discuté. Félix pouvait aller se balader dans Systéria, sans danger, mais il en était autrement d'Almaël. Le coeur gros elle restait blotti contre son prince. La colère, la peine, l'amour... tout était pêle-mêle dans le coeur d'Almaël. Il était bon se sentir ses bras vaillants autour d'elle. Félix savait trouver les bons mots pour apaiser le coeur d'Almaël. Il lui raconte comment il s'était trouvé un mentor dans l'Ordre du Soleil. Il lui raconte les cours de nobles que la dame Minuit lui enseigne. Comment il doit faire le baise main à toutes les dames qu'il rencontre....

Le temps s'écoule puis la pluie se met à tomber abruptement. Ils rentrent main dans la main. A la maison, ils se pratiquent tous deux à valser. Almaël en est plus que ravie. Elle a hâte au bal. Puis Almaël procède à une scéance d'essayage de robe. Félix est de plus en plus étonné. Le choix de la tenue de bal s'arrête entre 3 jolies robes. Ils y reviendraient quand elle saurait bien danser. Il termine la joyeuse scéance d'essayage, par le port du pijama.

Puis Félix, soulève avec soin sa princesse et l'amène à son lit. Il l'y installe avec délicatesse, puis se glisse près d'elle. assi sur le lit, il lui murmurre des mots doux pendant qu'elle s'endort tout collée contre lui.

La petite était sortie du quartier de la Horde. Clavius lui avait dit que le danger était pratiquement écarté et qu’elle pouvait aller s’y promener en toute sécurité. Elle fit une ronde dans le quartier et n’y vit aucune âme qui vive hormis les animaux. Elle prend son courage à deux mains et plante ses deux pieds devant les barbares pour leur demander la permission de sortir.

Ils s’exécutent sans passer de commentaires. Elle suit alors le chemin qui conduit à Systéria, se cachant entre les arbres ici et là… marchant vite, les fesses serrées, trop heureuse à chacun des détours de ne pas faire de rencontre malheureuse.

En effet, la première rencontre est celle du géant. Almaël est gênée de se faire prendre seule dans les rues de la ville. Elle craint que le géant la chicane. Mais il n’en fait rien. Il lui indique plutôt avec une douceur surprenante, venant d’un si grand homme que Félix est en ce moment au Coin Chaud. Ravie, elle le remercie et part gaiement vers le Coin Chaud, à la rencontre de son coeur, en trottinant sur un pied puis sur l’autre.

Une fois rendue, elle croise Dame Sharas. Comme il y avait longtemps qu’elles ne s’étaient pas rencontrées, elles se donnent des nouvelles. Almaël lui raconte qu’elle avait du passer quelques jours au lit parce qu’elle avait eu trop mal au ventre et qu’elle s’empressait de venir rencontrer son prince. En prononçant son nom, Félix apparaît sur le seuil de la porte du Coin Chaud.

Ils s'échangent un bisou puis après avoir salué un nain et Sharas ils vont se promener en ville. Arrivés près de l’entrée des Pourpres ils remarquent des gens. En s’approchant, ils reconnaissent Sharon. Elle est blessée, et en piteux état. Elune leur permait d’entrer sur le territoire des Pourpres. Almaël serre doucement Sharon dans ses bras. Elle n’aime pas voir sa petite sœur si mal en point. Sharon leur explique que Clavius lui avait tiré dans le dos contre toute attente.

Almaël ne peut reconnaître ces faits. Dans son fort intérieur, elle se dit que Clavius, son père, est un homme bon. Il est son père et elle ne peut pas admettre qu’il ait blessé ainsi sa sœur gratuitement. Elle quitte le quartier des Pourpres accrochée au bras de Félix, le cœur gros et dans un état second.

Le petit couple se dirige vers la maison. Ils croisent Clavius sur le trottoir qui les remarque à peine. Il revient heureusement sur ses pas. Interrogeant Félix sur l’état d’Almaël. Il lui explique ce qui venait de se passer au quartier Pourpre. Clavius tente d’expliquer les faits selon sa version, quand un homme, un membre de l’Ordre du Soleil se présente. Il semble reconnaître la petite. Almaël surprise, détaille l’homme, cherchant à se le remémorer. L’homme qui se prénommait Sid connaît bien Clavius. Ils échangent tous deux longuement tandis que les tourtereaux entrent au bercail.

Félix, conduit Almaël jusqu’à sa chambre et la borde. Il tente tant bien que mal de la réconforter. La petite ne sait pas quoi penser de toutes ces déclarations, mais elle souffre dans son cœur. Elle dit à Félix que si elle devait choisir entre Sharon et son père, elle choisirait Félix. Ce dernier afin de la réconforter, il s’allonge près d’elle et la prend dans ses bras, lui caressant doucement les cheveux.

C’est à cet instant qu’Alnaaia fait son entrée. Almaël relève la tête, les yeux gonflés de larmes. Félix explique rapidement les derniers événements. Alnaaia les rassure, et borde Almaël. Puis elle fait sortir Félix et va le border à son tour.

Ils venaient de l’échapper belle !

Le lendemain, alors qu’ils sont tous deux au Coin Chaud, entrent des gens membres, des Pourpres.

Des Pourpres.

Félix pousse un peu Almaël afin qu’elle se dégêne et aille les rencontrer. Il y avait tellement de temps qu’elle rêvait de se joindre à eux. Elle s’était fait rejeter si souvent, en raison de la permission parentale ou bien en raison de son âge. A petits pas elle s’approche d’eux. La Dame se prénomme quelques choses comme Ceress… puis l’homme, on dit que c’était lui qui intronisait les gens chez les Pourpres

Oh ! quelle chance.

Almaël sent enfin le vent tourné en sa faveur. Elle est grande maintenant. Bientôt 13 ans.

Elle s’approche de l’homme que Félix nommait Saltazar et lui fait part de sa requête.

Il ne la rejette pas. Au contraire. Il l’invite à le suivre. Almaël avec un sourire tout à fait radieux suit l’homme, Félix à ses côtés et la Dame derrière.

Ils entrent dans le quartier protégé des Pourpres. Ils marchent longtemps dans les rues tournant des fois à gauche, des fois à droite. Puis devant une grande grande maison, l’homme les avise qu’ils doivent à cet endroit faire une courte pause. Impressionnés Félix et Almaël ne dirent mots, se contentant d’observer l’édifice avec respect. Puis l’homme les fait entrer. Il s’agissait en fait des geôles.

Almaël prend vraiment peur. Elle se dit qu’elle est tombée dans un guet-apens. Elle s’en veut et s’imagine déjà la raclée qu’elle se récolterait de s’être ainsi fait prendre telle une petite écolière. Elle regarde Félix, l’homme, les geôles, la dame, à tour de rôle et crie: NON NOOon noon m’ssieu… pas moi !

L’homme leur présente une bête hideuse dans la cellule du centre. Almaël refuse catégoriquement de s'en approcher. Elle est déjà prête à sortir toutes ses griffes et ses dents pour attaquer l’homme, parce qu'elle ne veut pas restée emprisonnée.

L’homme, avec autorité la fait passer de l’autre côté d’une grille qui mène à un escalier. La séparant de Félix à qui il dit de s’asseoir. Elle ne fait manifestement pas le poids contre Saltazar et la Dame et elle les suivit avec soumission, adressant un mince sourire à Félix.

Elle ne sait pas ce qu’il l’attend en haut. Elle s’attend au pire. Saltazar la fait pénétrer dans une grande pièce, lui indiquant un endroit qu’elle ne devait en aucun temps approché au risque d’être emportée dans un tourbillon et d’en mourir. Elle croit qu'il veut la tourturer.

Puis il la fait asseoir en face de la Dame et sort plein de paperasse. Il questionne Almaël et prend des notes. Elle a assurément dit des bonnes choses, puisque après un certain temps il se lève et invite la petite à en faire autant. S’approchant d’une grande pierre, il lui fait répéter un serment bien particulier. Puis la dame lui remet des vêtements neufs qui sentent tout bon tout propre. L’uniforme des Pourpres….

Elle qui a rêvé tant d'années de devenir une Pourpre, elle avait été acceptée et elle en avait maintenant l’uniforme. Elle lui allait comme un gant. La Dame n'aurait même pas eu besoin de lui dire qu'elle devait la porter en tout temps et fièrement.

Almaël est vraiment ravie et heureuse. Elle n’en finit plus de remercier Saltazar et Ceress. Ils se rendent ensuite quérir Félix à l’étage inférieur, et se rendent à un autre endroit où Almaël doit inscrire son nom. Elle le fait avec grand soin, utilisant la plus belle calligraphie qu’elle pouvait. On lui dit qu’elle gagnerait un salaire !

Quelle joie !

Un salaire !

A la sortie ils rencontrent Sharon avec Mathéo. Sharon semble déjà aller beaucoup mieux. Elle embrasse sa grande sœur, et partage le bonheur d’Almaël qui s’empresse de lui dire qu’elle pourrait venir la rencontrer ici plus souvent.

Puis Almaël et Félix s’éclipsent du quartier et rentrent à la maison. Ensembles ils échafaudent un plan pour surprendre les parents.

Elle avait réussi sa première mission!

Celle-ci consistait à retrouver son livre de mage. Le M'ssieu lui utilisait un nom différent pour ce nommer le livre. Almaël l'avait oublié. Elle était trop excitée. Elle anticipait de retourner dans le quartier des Pourpres pour lui montrer qu'elle avait réussi sa mission.

Mieux encore. Quand elle appris la nouvelle des ses parents et leur montra avec fierté son uniforme, ceux-ci lui firent cadeau d'un paquet de parchemin qu'ils avaient accumulé au fil des ans.

Elle avait donc reçu tout plein de parchemins à classer dans son recueil. Ce qu'elle fit avec minutie. Elle avait hâte de voir ce qui lui manquait pour compléter le recueil mais surtout d'apprendre à les utiliser.

Puis la vie poursuivait son cours... une petite routine s'était installé tout doucement... un an s'était écoulé dans le calme et la paix quand un drame survient. Un drame qui s'étira sur plus de 2 années....

Quand elle vit la chambre de ses parents sans dessus dessous, elle su qu’il était arrivé des choses graves. Patiemment elle rangea les choses et fit le ménage comme Alnaaia le lui avait enseigné.

Mais ses parents ne revinrent pas. Alors Almaël partie à leur recherche. Passant d’abord à la maison de campagne en pierre, là où autrefois était le quartier de la horde. Personne. Elle revint vers Systéria, parcoura les rues et s’informa ici et là. Personne n’avait vu ni Clavius ni Alnaaia. Jusqu’au moment où elle se présenta au Coin chaud. M’ssieur Thotamon lui raconta avoir vu ses parents quitter Systéria. Bagage sur le dos. Il lui indiqua la direction qu’ils avaient prise.

Almaël n’écouta que son cœur. Elle partie à leur suite. Sans rien amener avec elle pour sa survie. Confiante de les retrouver très rapidement.

Mal lui en prit. Sharon l’avait déjà mise en garde de ne pas s’éloigner de Systéria. Que la nature recelait plein de danger. Almaël n’avait pas écouté. Cela lui coûta cher. Très cher. Quand vint le temps où elle se dit qu’ils étaient vraiment partis trop loin, qu’elle ne réussiraient pas à les rattraper, ne voyant plus leur piste, et qu’elle voulu revenir vers Systéria, elle ne retrouva pas son chemin.

Elle due être prudente. Couchant dans des terriers abandonnés. Mangeant quelques racines. Trouvant parfois des petits fruits. Elle vécu l’enfer. Sale et amaigrie… pas reconnaissable.

Elle croisa des gens étranges. Les yeux creux. La peau grise et malodorante. Elle se cacha. Ils parlaient en utilisant surtout des gestes. Gestes passablement désarticulés.

Elle vit des monstres étranges. Des tornades de sable. Et finalement des gens nomades, qui se promenaient sur les routes du monde à bord d’une caravane. Ce sont eux qui ont recueilli la pauvre enfant. La lavant, la nourrissant, lui redonnant un allure d’humaine pour finalement la reconduire près de Systéria.

Deux ans avaient passées.

Deux longues années et un peu plus…

Almaël, entra tranquillement à la maison. Anxieuse, elle se fit une beauté puis erra dans les rues de Systéria. Félix… Elle espérait revoir son prince.

A chaque jour, elle revenait bredouille à la maison. Il lui arrivait alors d’entrer dans la chambre de ce dernier. Puis elle s’allongeait sur son lit et humait son odeur pour s’en imprégner. Félix, son compagnon de vie, son frère par adoption.

On pouvait croiser Almaël parfois dans les rues de Systéria. Elle était silencieuse. Elle observait de loin les gens. Se méfiant de tout et de rien. La petite Almaël avait perdu de sa spontanéité. Elle avait vieilli. Elle qui n’avait jamais voulu de mère afin de garder son père pour elle seule. Voilà qu’elle avait finalement plié et perdu ces deux êtres significatifs. Un grand vide occupait son cœur et elle le comblait par la méditation. On la croisait souvent, assise sur un banc de parc, silencieuse et contemplant des petits animaux.

C’est au bout de quelques semaines qu’elle le vit assis au comptoir du Coin chaud. Elle reconnu d’abord sa cape rouge puis ses yeux bleus. Personne n’avait des yeux comme ceux de Félix. Elle fut gênée de se présenter devant lui. C’est avec beaucoup de réserve qu’ils commencèrent à discuter ensemble. Il était étrange sans cheveux.

Tant de temps avait passé.

Tant de choses étaient arrivées.

Ils avaient tant de choses à se raconter…
Ils se retirèrent à la maison et échangèrent pendant de longs moments. Félix était franc et lui avait raconté ce qu’il avait vécu tout ce temps… Il avait tout dit. Tout. Sans rien caché.

Avec tristesse Almaël s’est éloignée. Elle se rendait responsable des moments d’égarement que Félix avait eu. Par sa faute tout cela était arrivé. Elle ne pouvait pas lui en vouloir. Et c’est en pleurs qu’elle se blottit dans ses bras quand il vint tout près.

Cette nuit là, ils dormirent dans le lit des parents. Dans les bras l’un de l’autre, bien simplement. Bien tendrement. Trop contents de se retrouver.


Post by Almael Decimus, CP - February 1, 2007 at 5:49 AM

Papa était de retour. Ils avaient longuement discuté. Elle lui avait appris qu'elle avait reçu les nouvelles clés de la Confrérie. Il lui avait alors répondu qu'il lui appartenait de se bâtir une réputation bien à elle. Une réputation... C'était quoi une réputation. Le temps avait manqué pour les explications. Le tout était reporté à plus tard.

Puis vint le temps de passer son examen pour devenir apprenti.

Apprenti.


Almaël s'affairait à ranger la maison quand elle reçue la missive.

Avec soin elle ouvrit l'enveloppe et prit connaissance du contenu.

Elle ravala lentement sa salive, ses mains tremblaient. Elle fut prise de crampes paniques et du aller se reposer pendant un moment. La peur lui tiraillaient les entrailles.

Et si elle échouait.

Puis avec un moment de recul, elle prit son courage à deux mains et se dit qu'elle étudierait bien et ferait cet examen au mieux de sa connaissance.


Almaël n'écoutait pas trop les discussions des grands. Depuis qu'elle avait reçu la clé de la grande bibliothèque elle y passait son temps, tel un rat de bibliothèque. Elle rôdait entre les rayons. Passant son doigt sur les bouquins avec un grand respect. Elle avait commencé à les lire. Un à un avec patience, et intérêt.

Sa volonté d'apprendre était bien ancrée en elle. Elle s'affairait à apprendre tout ce qu'elle pouvait. Comme une éponge. Elle voulait tout savoir. Tout connaître. Elle avait un examen à passer et elle y mettait tout son coeur.

Puis elle répondit à l’examen au mieux de sa connaissance.

Elle fut fort surprise de recevoir la réponse aussi rapidement. C’est avec une immense joie qu’elle avait été reçu. Elle brandissait la réponse avec fierté à qui voulait la voir

De par votre originalité à vulgariser des phénomènes connus mais abstraits à la fois et de par vos réponses adéquates aux questions, la Confrérie Pourpre peut vous accorder sans peine le titre d'Apprenti de la branche des Archives et Recherches. Puissiez-vous poursuivre dans votre voie vers le savoir et conserver cette imagination qui vous a si bien servie jusque là.

Laelia Maërn
Magistère, Archives et Recherches


Post by Almael Decimus, CP - May 11, 2007 at 5:34 AM

Il était revenu. Après 4 longues années d'absences.

Il était revenu de son exil.

Quand elle croisa ses yeux bleus, elle n'eut aucun doute. Félix était bel et bien de retour.

Comme s'il était absent que depuis quelques heures, Almaël se blottit dans ses bras et ils échangèrent un long baiser.... Un baiser long de 4 ans...

Ils avaient tous deux vieillis et plein de changements étaient survenus dans leur vie respective. Maintenant seuls au monde, ils devaient construire leur propre avenir. Ils étaient devenus des adultes responsables.

Déjà Félix avait commencé à aménager le manoir D'Arachal. Plein de chaises étaient livrées, ce qui fit sourire Almaël. Autant de chaises qu'ils auraient d'enfants....


Post by Almael Decimus, CP - May 20, 2008 at 4:10 AM

Ils avaient tous deux bien changé.

Almaël avait tenté de retrouver les parents qui étaient partis en croisière. Sans succès. Elle s'était perdue. Elle avait marché et marché. C'est quelques années plus tard, épuisée, qu'elle retrouva Systéria. Avec joie elle retrouva les rues, presque comme autrefois.

Elle cherchait des visages connus. Elle en vit un. Amy vint lui raconter les derniers déboires de Félix.

Félix.

Félix devenu... un coureur de jupons, brisant les coeurs ici et là.

Félix qui était maintenant promis à la jeune Coralie.

Félix qui l'avait trompé une fois de plus.
Sharon, Amy, Coralie et qui encore?

Almaël le coeur gros, restait la plupart du temps dans la maison. Elle y avait réaménagé les quelques meubles restant. Autrefois une famille bien nanti, maintenant plusieurs biens étaient dispersés ici et là ... perdus à jamais.

Il s'était revu Au coin chaud.

Félix s'était publiquement excusé, regrettant ses choix passés, désirant renouer.

Almaël était pertubée. Tant qu'il était loin d'elle, Almaël se disait qu'elle restait à jamais éloigné de lui. Que tout était fini entre eux.

Elle ne pouvait se mentir à elle-même.

Quand il était près d'elle, elle perdait tous ses moyens. Elle était déchirée entre le goût de se blottir dans ses bras, de se donner à lui et son désir de lui arracher la peau du corps pour toutes les souffrances qu'il lui infligeait.

Ludovick faisait office de garde du corps entre Félix et Almaël. Les gardant éloigné l'un de l'autre tandis que Kamien avait pris la jeune femme en confesse; puis il fit part d'une grande ouverture d'esprit en expliquant à Almaël, ses souffrances à lui, se confiant en retour et en toute confiance.

Kamien l'escorta jusqu'à la maison. Almaël en bonne hotesse lui offrit à boire et à manger. Puis après son départ, elle monta se coucher quand elle entendit du bruit à l'extérieur, sur le balcon.

Félix était là.

Trempé. Trempé et transit sous la froide pluie incessante. La barbe longue. Fatigué.

Almaël n'était pas sans coeur. Cette maison était aussi la sienne. Aussi elle l'invita à entrer sous condition qu'il se rende en bas, se sécher près du feu et y dormir.

Au matin, à son réveil, Félix était déjà parti travailler et avait laissé des petits gâteaux au miel à Almaël avec un simple mot pour lui souhaiter bonne journée et la remercier de son accueil.


Post by Almael Decimus, CP - June 9, 2008 at 3:48 AM

Ils s'étaient revus et avaient discuté longuement, sous les étoiles.

Était-ce un signe du destin?

Le destin...

Elle qui avait joint l'Académie des Pourpres pour apprendre l'art de la magie...
Elle qui dans son fort intérieur au plus profond, souhaitait y brûler sa mère adoptive... depuis toujours...
Elle qui s'était attachée à Alaania. Mettant sa vie en péril afin de la retrouver. Elle et son père. Sans succès.
Maintenant qu'elle était de retour, Almaël souhaitait suivre les traces de sa mère, aujourd'hui disparue. Mais elle était prise d'hésitation.
La Confrérie lui avait retiré ses droits et ses accès. Était-ce aussi un signe du destin?

Le destin....

Quel était son destin à elle. Sa vie suivait son cours, comme une rivière paisible. Le temps passait.

Félix s'était à nouveau excuser. Ils s'étaient expliqués.

Félix

La couture

La magie

Quel était son destin... ?

Les blessures de la vie... pourraient-elles s'effacer à jamais? Le soleil reviendrait-il dans sa vie? Kamien... Elle devait le rencontrer à nouveau.


Post by Almael Decimus, CP - August 9, 2008 at 3:32 AM

Elle errait ici là au hasard des rues de Sytéria.

Kamien...

Au détour des rues elle espérait de voir son confident, mais c'est plutôt Saku qu'elle croisa.

Saku... il avait fait des pieds et des mains pour qu'Almaël et Félix se retrouvent. S'aurait-elle seulement pardonné à Félix toutes ses escapades amoureuses?
Elle l'avait dans la peau. Tout son être était imprégné de son être. Il serait difficile de passer à autre chose, tout comme d'apprendre à vivre autrement et de se trouver d'autres occupations.

Saku quant à lui était tout à fait charmant. Plein de fraîcheur, de vie et de projets. Il avait accueilli Almaël chez lui. Plutôt, chez son père. Ils avaient partagé ensemble un repas des plus mémorables, dans un décor des plus féériques. Almaël en était touché.

Puis un soir qu'elle était assise paisiblement Au Coin Chaud, vint un homme. Beau. Grand et fort. Vêtu d'une plaque d'une rare qualité. Elle ne pouvait détacher son regard de l'homme. Puis il vint s'asseoir à la table et ils engagèrent une conversation. Victor qu'il se nommait. Il était indépendant. Attristée, Almaël ne put que lui confirmer que le destin avait fait en sorte qu'elle soit aussi indépendante tout comme lui. Il était sympatique et tellement impressionnant, dégageant un certain charisme. Il ne connaissait que le combat. Pour lui la vie était un combat. Almaël l'invita à visiter le manoir. Pendant la visite elle lui glissa une fleur en main afin de lui faire comprendre qu'il existait autre chose dans la vie que les combats. Elle lui fit prendre conscience de la fragilité des choses, de leur parfum et de leur beauté. On pouvait sentir qu'il était ému. Sa première émotion ! Victor, la machine de guerre, il serait la première mission qu'elle accomplirait depuis son retour.

Alors qu'ils terminaient le tour du propriétaire, on entendit cogner à la porte. Elle se rendit ouvrir. Saku était sur le seuil.

Rapidement Victor prend congé, tandis que Saku entre.

Ils échangent un bon moment. Puis Almaël accepte l'entente. Saku décorerait le manoir. En échange, elle lui octroirait un coin afin qu'il puisse venir s'y reposer. Depuis peu, Saku se retrouvait sans abri et Almaël voulait lui venir en aide. Il était attachant, attentif et il savait lire en elle comme dans un livre ouvert. Déjà, Saku s'affairait à travailler fort et déjà on pouvait voir de nombreux changements dans la maison.


Post by Almael Decimus, CP - October 23, 2008 at 4:17 AM

Bien des choses s'étaient passées dans la vie d'Almaël. Elle consignait le tout dans son journal intime qu'elle laissait sur le bureau près de son lit.

Elle s'était entiché de Saku au fil du temps. Mais il était disparu à son tour. Elle vécu à nouveau un grand vide. Puis Félix était de retour pour la xième fois. Il était au bras de Coralie.

Almaël avait fait des pieds et des mains pour les séparer. Il était loin d'être ce qu'il méritait d'être. Une bête à la solde de Coralie. Rien de plus.
Puis Félix lui avait expliqué lors d'un voyage sur des territoires tout simplement magique, qu'il voulait avec Coralie se prouver à lui-même qu'il était capable de rester avec la même femme.

Almaël était touchée. Elle eut goût de lui accorder à nouveau sa confiance. Félix était attentif à ses désirs et elle en était sensible.
Au fil du temps la complicité perdue se rebâtissait. Les reproches s'estompaient tout doucement. Almaël s'était confessée à Nikita. Tout devient clair. Elle avait toujours aimé Félix.

Sans plus attendre, ils préparaient leur union prochaine.

Jusqu'à ce que Félix soit requis en mission diplomatique au loin.

Almaël fut invitée chez la baronne Yuri Minh Yu. Elle était guidée par Vinni et escorté de Rimostra.
Les hommes furent installés en bas tandis qu'on invita Almël au deuxième. Leur entretien devait être confidentiel.

Elle commença par prédire lui prédire un avenir prometteur au sein de la Confrérie. Mais là n'était pas l'objet de l'invitation. Le sujet chaud est subtilement abordé. Almaël se raidit et devient de glace.
Yuri avait été engrossé par Félix.

**Quand? ** Le ton était sec et sans discussion.

*Félix lui avait fait part de ses nombreuses conquêtes passées. Elle n'accepterait jamais l'une d'elle pendant leur relation. *

3 ou 4 mois... à l'époque où il rompait avec Coralie...

Almaël roule les yeux, ainsi il courtisait 3 femmes simultanément... elle se lève avec l'intention de prendre congé. Mais la dame n'avait pas terminé. Félix avait laissé trainé ses effets et elle se refusait de les toucher. Almaël aurait du les laisser là, mais ne voulant surtout pas gêner Yuri elle prit le sac avec une rage à peine déguisée.

Et l'entretien se poursuit.

Almaël n'avait qu'un mot à dire et Yuri prendrait un remède favorisant l'avortement.

Choquée par ces dires, l'amoureuse trahi ne peut qu'affirmer:

Et je porterai l'odieux de votre geste dans mon coeur?
Non merci.

Si vous ne voulez pas de cet enfant, cela vous appartient. Faites en ce que vous en voulez. Cela ne me regarde en rien, Dame. Mais je ne porterai pas l'odieux de votre décision dans mon coeur. Jamais.

Almaël quitta les lieux, évitant le regard des deux hommes assis à table et sans remercier la baronne de son hospitalité.

Elle attendit ses amis, à l'extérieur, le dos appuyé contre le mur, reprenant son souffle et ses esprits. Elle ne devait en aucun temps laisser paraître sa peine en pleine rue et encore moins aux gens qui l'accompagnait.

Elle mentait mal et ils ont vite réalisé que quelque chose de grave s'était produit.

Ensembles et en silence, les trois retournent au Coin Chaud.

Sauf que chemin faisant, Almaël les invite au manoir.

Puis après avoir pris des bons biscuits chauds, de ceux qui réchauffe les coeurs blessés. Vinni lit l'avenir d'Almaël dans les cartes de tarot.

L'hermite à l'envers: ... il guide il montre le chemin et ceux qui s'y trouvent obtiennent sa protection...
La lanterne: ... dans la nuit, éclaire les coins sombres ...
L'amoureux à l'envers!: C'est le retour de celui, où il y a forme d'infidélité, c'est la tromperie dans le domaine choisi...
Il n'y aura pas de réponse à cette tromperie. Aucune solution à ce soucis...
Le fou: c'est l'extinction d'un idéal de vie, l'anéantissement d'une partie de ce qui définit Almaël...
Le chariot à l'envers: des solutions, un élément extérieur pour aider à oublier le souci ...

Elle tire deux autres cartes

Le pendu et le mat: qui sort Almaël du doute. Départ d'une nouvelle vie. Une aide extérieure vient aider Almaël à oublier le souci, à commencer une nouvelle vie.
L'errance se perpétue mais la lune et le jugement confirment que quelqu'un va réussir à lui faire oublier l'errance passée... probablement le guide...

Elle remercie Vinni et le rétribue pour la clairvoyance. Il quitte les lieux et Almaël reste un moment en compagnie de Rimostra. Elle échange avec lui quelques confidences et discutent des tâches à venir au sein de la Confrérie.


Post by Almael Decimus, CP - October 28, 2008 at 4:09 AM

Avec rage, elle avait préparé les effets de Félix sur le pas de la porte.

Excédée de voir les sacs trainés. Elle commença à amener les effets à l'hôpital. Elle voulait couper les ponts.

La première livraison fut ardue. Félix était éveillé, tentant de discuter. Elle lui cria sa hargne. Quand Almaël sorti de la chambre pour s'assoir dans l'escalier et reprendre son souffle, elle le vit au haut de l'escalier. Il était très faible, rassemblant tout ce qui lui restait d'énergie, il s'était levé envers et contre tous. Les infirmières gesticulaient.

Étonnée, Almaël resta bouche-bée. Il avait du faire des efforts énormes pour en arriver là. Il blêmissait à vu d'oeil et en peu de temps, il s'écrasa au sol. Almaël le regarda, complètement navrée, mais incapable de l'approcher pour lui venir en aide. Se sont les infirmières qui le reconduisent à son lit. Almaël verse une fois de plus des larmes, avant de revenir au Coin Chaud.

Le lendemain elle se rendit à nouveau à Ste-Elisa. Elle amena un autre chargement d'effets ayant appartenus à Félix. Ce dernier dormait profondément, probablement sous l'effet de drogues dures. Quand elle rangea les flèches en silence dans l'armoire elle résista à l'idée de lui transpercer le coeur avec l'une d'entre elles.

Avant de partir, elle l'enveloppa du regard, presque attendrie de le voir aussi amaigri et vulnérable. Mais elle se redressa rapidement, se rappelant le dernier affront et quitta les lieux au pas de course, mettant le plus de distance possible entre eux deux.


Post by Almael Decimus, CP - January 26, 2009 at 4:24 AM

Le jugement avait eu enfin lieu...

Félix serait castré. L'attente était terminée. L'espoir s'était éteindu.

C'était l'écroulement de leur rêve les plus fous. Celui de fonder une famille nombreuse. Almaël le savait déjà depuis longtemps à l'intérieur d'elle-même. Elle avait alors adopté le petit Noa tout juste aprés que Félix avait été incarcéré. Noa personnifiait ce rêve, et elle en était heureuse. Les années passaient. Bien qu'elle avait attrapé le bouquet de la mariée, elle ne trouvait aucun époux digne. Peut-être ses attentes étaient irréalistes?

Un beau grand blond, cultivé, fort et galant, riche et aimant. Les yeux bleus, le teint clair... A chaque fois ses pensées revenaient sur Félix... Elle devait changer son idéalisme.

Au fond, ce qu'elle recherchait avant tout s'était la complicité entre elle et un autre être vivant. Une complicité qui ferait en sorte que d'un simple regard, ils se comprendraient. Autrefois, elle avait eu cette complicité avec Félix. Maintenant, leur rencontre était plutôt lourde de silence, de non dit; de reproche, de remords, de peur, de tristesse, de colère, de haine et d'amour, non formulé...

Félix... il l'avait trahi à maintes reprises. Elle lui avait pardonné à maintes reprises. Son amour allait au-delà du sexe.

Mais la dernière trainée... cette Yuri...

Elle ne faisait pas partie de la liste qu'il lui avait énuméré. C'était impardonnable. Alors qu'elle commençait à lui ré-accorder sa confiance... elle s'était sentie trahie encore une fois... encore une fois... Il s'agisssait surement d'un coup monté mais pourquoi ne pas l'avoir avoué dès le départ?

Puis le journal avait fait état des rapprochements entre Félix et de leur confesseur Nikita. Une autre trainée! Elle avait du se marrer lorsqu'elle entendit les confessions de chacun. Ils avaient fait part de leur confidence les plus intimes entoute confiance. Une femme de l'Eglise. Et elle en avait profité... une autre trahison...

Thorgraks en bon ami, avait pris Almaël sous sa protection. Il ferait tout en son pouvoir pour que Félix se tienne éloigné d'Almaël, allant jusqu'à jurer de l'assassiner s'il allait outre. Tout homme devrait avoir l'accord de Thorgraks avant de courtiser Almaël "officiellement". Elle avait sourit devant cette déclaration qu'elle trouvait candide mais s'était sentie rassuré par la présence du semi-orc.

Bref, s'ils avaient eu, tous, bien du plaisir, s'envoyant en l'air tous et chacun. C'est Almaël qui restait seule. C'est Almaël qui perdait ses rêves. L'innocente victime était bel et bien Almaël.

Le coeur gros, elle se concentrait sur l'éducation de son fils adoptif Noa. Bientôt il aurait son anniversaire. Elle ferait en sorte qu'il soit inoubliable. Elle avait déjà fait des emplettes afin de lui faire plaisir. Il était devenu le centre de son univers, sa raison de vivre.

Le temps passait et Almaël se sentait de plus en plus seule.
Félix avait été emprisonné pour avoir engrossé une trainée dite Dame Yu. Il s’agissait assurément d’un coup monté, mais la trahison était là. Un enfant était né de cette nuit de débauche. Le verdict était sans issu. La castration pure et simple. Leur situation cette fois était sans espoir et sans issu. Sans ?

Enfin.

Trois ans qu’il passa en prison. Trois longues années, bientôt quatre. D’abord à l’Ordre du Soleil où il fut jugé de façon plutôt galante. Puis pendant le transfert vers St-Elisa il réussit à tromper les gardes trop bêtes et fit une fugue. Quelques jours plus tard, il s’était rendu à l’Armée des Mercenaires. Elle avait pu lui rendre visite. Permission bien spéciale. Un nouveau procès plus équitable devait avoir lieu. Il faisait pitié. Maigre, la barbe longue, sale.

Le procès eut lieu et la sentence connue de tous.

C'était avant le premier emprisonnement, que Félix avait émis l’intention d’adopter le petit Noa en vue de débuter leur noyau familial. Un rêve qu’ils caressaient tous deux depuis la nuit des temps. Almaël était enchantée et conquise par le petit et par l'idée. Puis considérant l’emprisonnement de son fiancé, Almaël fit les procédures d’adoption pour le petit. Il était hors de question que le petit protégé de Félix dorme sur un banc de parc. Elle installa Noa dans la haute tour de la maison en prenant soin de retirer tous les objets contondants qu’elle mis sous clé, éloignés des petites mains curieuses. Il était entre bonnes mains.

Félix lui avait raconté toutes les nombreuses aventures qu’il avait eues. Elle lui avait tout pardonné. Malheureusement il en avait omis deux. Yu et Nikita. S’il les avait inclus avec les autres… elle aurait continué à lui accorder sa confiance. Almaël savait pertinemment qu’elle faisait d’elle la risée de tout Systéria de pardonner autant à un homme aussi volage.

Bien peu connaissait les origines d’Almaël. Son propre père était tout aussi volage. Son enfance avait été plus qu’instable. Elle avait eu de nombreuses « mères ».

A l’occasion de l’anniversaire de Noa, Nathaniel fit part à Almaël qu’il reprendrait bientôt la garde du petit ! Il avait des formalités à terminer pour l’achat d’une maison. C’est son ami Thorgraks qui apprit à Almaël que Nathaniel avait une fait une conquête féminine.

Nathaniel…

Au final c’est Vinnie qui avait raison. Ses attentes étaient irréalistes.
Thorgraks avait identifié un point sur l’attitude d’Almaël, en lui racontant sa propre arrivée. Almaël ne se souvenait pas de la raison de l’abandon par ses parents. Clavius l’avait ramassé. Elle avait eu sa protection et celle de Thotamon. Ils lui avaient raconté de nombreuses anecdotes portant sur son enfance. Mais le ressenti d’abandon était le plus fort et Almaël tentait de s’accrocher à quelqu’un afin de compenser ce vide vécu autrefois.

Pendant la fête du petit Noa, un homme demanda un entretien privé à Almaël. Il s’agissait du médecin de St-Elisa. Les gens avertis pouvaient remarquer qu’Almaël avait blêmit. Ils se retirèrent tous deux un peu à l’écart. Zao expliqua à Almaël que c’était lui qui serait en charge de l’intervention sur Félix. Elle ne pouvait que l’encourager à faire son travail et à bien le faire. Il avait des ordres à respecter. Zao était attentionné aux sentiments d’Almaël. Il sympathisait malgré tout et ne s’opposa pas à la requête qu’Almaël lui fit, advenant que cela soit possible. Il était le professionnel après tout. C’était à lui de voir les possibilités, tout en exécutant la sentence prescrite. L’entretien fut terminé par la remise d’un chapelet de Thaar à Almaël. Elle posa un baiser sur ce dernier avant de le ranger avec précaution.

Almaël, secouée, resta sur place, après le départ du médecin afin de rassembler ses esprits. Il était hors de question de montrer à Noa qu’elle était triste. Surtout pas en ce jour mémorable de ses 6 ans. Déjà que le pauvre avait été témoin de chamaille entre Esméralda et Asta… Pauvre Esméralda. Elle qui avait mis en garde Almaël de ne pas troubler la paix publique pendant les festivités. La situation était amusante, c’était Esméralda elle-même qui troublait cette paix ! Almaël aurait retourné la terre entière pour éviter à son petit cœur d’être témoin de ces enfantillages.

Beaucoup plus tard, Thorgraks et Almaël avaient été se promenés dans les bois. Aux abords d’un étang, ils prirent un peu de vin. Malheur ! Almaël ne buvait que rarement et elle bu le vin trop rapidement. Enivrée, les jambes ramollies, avant de quitter les lieux, elle osa demander à son ami comment un demi-orc embrassait et sans attendre elle s’était agrippé à son cou et l’avait embrassé. Thorg était secoué. Il ne fit qu’un commentaire. « Almaël pas devoir faire d’erreur. » Puis il l’avait porté dans ses bras, comme une jeune épousée, pour la ramener vers Systéria. Intérieurement elle admira sa force herculéenne et sa grossière galanterie puis elle sommeillait dans ses bras, bercée par chacun des pas du demi-orc. La franchise de Thorg lui fit du bien, mais quand elle retrouva ses esprits elle eut un peu honte de son audace.


Post by Almael Decimus, CP - January 26, 2009 at 4:24 AM

Le jugement avait eu enfin lieu...

Félix serait castré. L'attente était terminée. L'espoir s'était éteindu.

C'était l'écroulement de leur rêve les plus fous. Celui de fonder une famille nombreuse. Almaël le savait déjà depuis longtemps à l'intérieur d'elle-même. Elle avait alors adopté le petit Noa tout juste aprés que Félix avait été incarcéré. Noa personnifiait ce rêve, et elle en était heureuse. Les années passaient. Bien qu'elle avait attrapé le bouquet de la mariée, elle ne trouvait aucun époux digne. Peut-être ses attentes étaient irréalistes?

Un beau grand blond, cultivé, fort et galant, riche et aimant. Les yeux bleus, le teint clair... A chaque fois ses pensées revenaient sur Félix... Elle devait changer son idéalisme.

Au fond, ce qu'elle recherchait avant tout s'était la complicité entre elle et un autre être vivant. Une complicité qui ferait en sorte que d'un simple regard, ils se comprendraient. Autrefois, elle avait eu cette complicité avec Félix. Maintenant, leur rencontre était plutôt lourde de silence, de non dit; de reproche, de remords, de peur, de tristesse, de colère, de haine et d'amour, non formulé...

Félix... il l'avait trahi à maintes reprises. Elle lui avait pardonné à maintes reprises. Son amour allait au-delà du sexe.

Mais la dernière trainée... cette Yuri...

Elle ne faisait pas partie de la liste qu'il lui avait énuméré. C'était impardonnable. Alors qu'elle commençait à lui ré-accorder sa confiance... elle s'était sentie trahie encore une fois... encore une fois... Il s'agisssait surement d'un coup monté mais pourquoi ne pas l'avoir avoué dès le départ?

Puis le journal avait fait état des rapprochements entre Félix et de leur confesseur Nikita. Une autre trainée! Elle avait du se marrer lorsqu'elle entendit les confessions de chacun. Ils avaient fait part de leur confidence les plus intimes entoute confiance. Une femme de l'Eglise. Et elle en avait profité... une autre trahison...

Thorgraks en bon ami, avait pris Almaël sous sa protection. Il ferait tout en son pouvoir pour que Félix se tienne éloigné d'Almaël, allant jusqu'à jurer de l'assassiner s'il allait outre. Tout homme devrait avoir l'accord de Thorgraks avant de courtiser Almaël "officiellement". Elle avait sourit devant cette déclaration qu'elle trouvait candide mais s'était sentie rassuré par la présence du semi-orc.

Bref, s'ils avaient eu, tous, bien du plaisir, s'envoyant en l'air tous et chacun. C'est Almaël qui restait seule. C'est Almaël qui perdait ses rêves. L'innocente victime était bel et bien Almaël.

Le coeur gros, elle se concentrait sur l'éducation de son fils adoptif Noa. Bientôt il aurait son anniversaire. Elle ferait en sorte qu'il soit inoubliable. Elle avait déjà fait des emplettes afin de lui faire plaisir. Il était devenu le centre de son univers, sa raison de vivre.

Le temps passait et Almaël se sentait de plus en plus seule.
Félix avait été emprisonné pour avoir engrossé une trainée dite Dame Yu. Il s’agissait assurément d’un coup monté, mais la trahison était là. Un enfant était né de cette nuit de débauche. Le verdict était sans issu. La castration pure et simple. Leur situation cette fois était sans espoir et sans issu. Sans ?

Enfin.

Trois ans qu’il passa en prison. Trois longues années, bientôt quatre. D’abord à l’Ordre du Soleil où il fut jugé de façon plutôt galante. Puis pendant le transfert vers St-Elisa il réussit à tromper les gardes trop bêtes et fit une fugue. Quelques jours plus tard, il s’était rendu à l’Armée des Mercenaires. Elle avait pu lui rendre visite. Permission bien spéciale. Un nouveau procès plus équitable devait avoir lieu. Il faisait pitié. Maigre, la barbe longue, sale.

Le procès eut lieu et la sentence connue de tous.

C'était avant le premier emprisonnement, que Félix avait émis l’intention d’adopter le petit Noa en vue de débuter leur noyau familial. Un rêve qu’ils caressaient tous deux depuis la nuit des temps. Almaël était enchantée et conquise par le petit et par l'idée. Puis considérant l’emprisonnement de son fiancé, Almaël fit les procédures d’adoption pour le petit. Il était hors de question que le petit protégé de Félix dorme sur un banc de parc. Elle installa Noa dans la haute tour de la maison en prenant soin de retirer tous les objets contondants qu’elle mis sous clé, éloignés des petites mains curieuses. Il était entre bonnes mains.

Félix lui avait raconté toutes les nombreuses aventures qu’il avait eues. Elle lui avait tout pardonné. Malheureusement il en avait omis deux. Yu et Nikita. S’il les avait inclus avec les autres… elle aurait continué à lui accorder sa confiance. Almaël savait pertinemment qu’elle faisait d’elle la risée de tout Systéria de pardonner autant à un homme aussi volage.

Bien peu connaissait les origines d’Almaël. Son propre père était tout aussi volage. Son enfance avait été plus qu’instable. Elle avait eu de nombreuses « mères ».

A l’occasion de l’anniversaire de Noa, Nathaniel fit part à Almaël qu’il reprendrait bientôt la garde du petit ! Il avait des formalités à terminer pour l’achat d’une maison. C’est son ami Thorgraks qui apprit à Almaël que Nathaniel avait une fait une conquête féminine.

Nathaniel…

Au final c’est Vinnie qui avait raison. Ses attentes étaient irréalistes.
Thorgraks avait identifié un point sur l’attitude d’Almaël, en lui racontant sa propre arrivée. Almaël ne se souvenait pas de la raison de l’abandon par ses parents. Clavius l’avait ramassé. Elle avait eu sa protection et celle de Thotamon. Ils lui avaient raconté de nombreuses anecdotes portant sur son enfance. Mais le ressenti d’abandon était le plus fort et Almaël tentait de s’accrocher à quelqu’un afin de compenser ce vide vécu autrefois.

Pendant la fête du petit Noa, un homme demanda un entretien privé à Almaël. Il s’agissait du médecin de St-Elisa. Les gens avertis pouvaient remarquer qu’Almaël avait blêmit. Ils se retirèrent tous deux un peu à l’écart. Zao expliqua à Almaël que c’était lui qui serait en charge de l’intervention sur Félix. Elle ne pouvait que l’encourager à faire son travail et à bien le faire. Il avait des ordres à respecter. Zao était attentionné aux sentiments d’Almaël. Il sympathisait malgré tout et ne s’opposa pas à la requête qu’Almaël lui fit, advenant que cela soit possible. Il était le professionnel après tout. C’était à lui de voir les possibilités, tout en exécutant la sentence prescrite. L’entretien fut terminé par la remise d’un chapelet de Thaar à Almaël. Elle posa un baiser sur ce dernier avant de le ranger avec précaution.

Almaël, secouée, resta sur place, après le départ du médecin afin de rassembler ses esprits. Il était hors de question de montrer à Noa qu’elle était triste. Surtout pas en ce jour mémorable de ses 6 ans. Déjà que le pauvre avait été témoin de chamaille entre Esméralda et Asta… Pauvre Esméralda. Elle qui avait mis en garde Almaël de ne pas troubler la paix publique pendant les festivités. La situation était amusante, c’était Esméralda elle-même qui troublait cette paix ! Almaël aurait retourné la terre entière pour éviter à son petit cœur d’être témoin de ces enfantillages.

Beaucoup plus tard, Thorgraks et Almaël avaient été se promenés dans les bois. Aux abords d’un étang, ils prirent un peu de vin. Malheur ! Almaël ne buvait que rarement et elle bu le vin trop rapidement. Enivrée, les jambes ramollies, avant de quitter les lieux, elle osa demander à son ami comment un demi-orc embrassait et sans attendre elle s’était agrippé à son cou et l’avait embrassé. Thorg était secoué. Il ne fit qu’un commentaire. « Almaël pas devoir faire d’erreur. » Puis il l’avait porté dans ses bras, comme une jeune épousée, pour la ramener vers Systéria. Intérieurement elle admira sa force herculéenne et sa grossière galanterie puis elle sommeillait dans ses bras, bercée par chacun des pas du demi-orc. La franchise de Thorg lui fit du bien, mais quand elle retrouva ses esprits elle eut un peu honte de son audace.


Post by Almael Decimus, CP - February 7, 2009 at 5:51 AM

C'est en se rendant voir Than, le banquier afin de faire le plein de composantes qu'Almaël croisa un homme barbu, mal vêtu, et maigre. Elle le salua d'un signe de tête, machinalement.

Il la suivit en banque.

Il lui offrit les composantes qu'elle quérissaient auprès de Than. Il disait ne pas en avoir besoin dans l'avenir.

Elle prit les composantes puis regarda l'homme.

Elle blêmit sur le champ.

Ses yeux d'un bleu pur l'avait trahit. Elle le reconnu, quoi qu'elle avait un doute, tellement il était changé et peu confiant en lui-même.

Félix....

Elle prit les composantes sans le quitter des yeux.

Puis se souvenant que s'il était son Ex, il était aussi son frère.

Elle l'invita à revenir à la maison qui était aussi la sienne. Ils se parlèrent peu ce soir là. Chacun étant blessé dans leur fort intérieur.

La vie continuait son cours. Félix dormait sur le sol devant le feu. La chambre étant occupée maintenant par le petit Noa.

Ils se croisaient à peine de temps à autre, échangeant tout au plus quelques civilités...

Jusqu'au moment ou Miguel vint les visiter...


Post by Almael Decimus, CP - February 7, 2009 at 8:26 PM

Félix avait en sa possession une multitude de documents qu'il avait rédigé pendant sa captivité. Il disait qu'il s'était adonné à la poésie et qu'il deviendrait homme de lettre.

Il lui tendit l'un des poèmes qui était destiné particulièrement à Almaël. Elle prit la feuille qui était dans un état tout aussi lamentable que l'était Félix et la rangea, sans la lire.

Je le lirai plus tard,* qu'elle lui dit. *

C'est quelques jours plus tard que Miguel est venu chez Almaël. Félix, honteux de sa nouvelle condition, tentait de se cacher derrière les meubles, préférant éviter les regards inquisiteurs des visiteurs.

Au moins il s'était enfin lavé et avait changé sa tenue.

Miguel réalisa vite que l'homme devant lui était affaibli et démuni, sans estime de lui-même. Il comprit la souffrance de part et d'autre de ses hôtes et tenta de provoquer des rapprochements, sans grands succès.

C'est en discutant de l'avenir que Félix pourrait désormais avoir, que Miguel l'invita à visiter le quartier de la Fraternité du Chêne. Miguel était enthousiaste, convainquant.

Almaël et Miguel durent travailler fort pour convaincre Félix que se serait une bonne chose pour lui de sortir de la maison et de voir un peu autre chose. De sentir la nature, la liberté. Trop longtemps incaréré, Félix craintif, finit par accepter de suivre Miguel, tandis qu'Almaël fut soulagée que Félix commence à avoir un minimum d'intérêt pour autre chose.

Elle se rendit dans sa chambre, et médita pendant un moment. Ses pensées étaient confuses.