Andréus Alphage, vision d'un auteur de brèves :
Post by Andréus Alphage, UdB - April 5, 2006 at 6:16 PM
Passé d’Andréus Alphage
- Îles Systériennes -
Andréus, jeune homme issu d'un village lointain...
Ses pairs le considéraient comme frivole et lunatique : toujours le visage tourné vers les étoiles, déambulant au hasard des croisées, Andréus passait son temps à étudier, à écrire, à calculer. Au grand damn de ses parents, qui n'eut été l'Evènement, le crûrent sans intelligence aucune. Au grand damn aussi du Prêtre de Thaar de la paroisse, un vieil homme au visage ravagé par le poids de l'âge et de sa foi. Au grand damn enfin de tout le village, qui ne comprenait pas pourquoi un si grand homme (par la taille, cela va de soit) ne reprenait pas le harpon de son père, ni ne se présentait au sermon de Prêtre deux fois par semaine, comme la coutume l'exigeait.
Personne, en fait, n'était à même de le comprendre...
Personne, sauf lui. Lui qui, au sortir d'un rêve qu'il ne comprenait toujours pas, s'était fabriqué un compas, et, armé d'une plume, d'ancre de sèche et d'une légère feuille de papier de riz, s'était mis à tracer des signes cabalistiques, étudiant les étoiles et la forme de certains coquillages rares. Il venait de le décider, malgré lui peut-être : il essayerai de comprendre la Vie, non pas en prêtant foi à des Dieux qui trop souvent abandonnent leurs "créations", mais en donnant de la valeur en lui même, en la puissance de la science, des mathématiques et de l'histoire.
Tant et si bien qu'en moins d'une lune, il réussit à calculer la circonférence de l'île au pied près, vérifié par la plupart des villageaois en trainant une corde derrière eux!
Un beau jour (si beau convient a un jour pluvieux et grisonnant, comme chacun en cette île miséreuse), le village accueillit un riche navire, propriété d'un Noble Systérien dont le nom ne marqua ni Andréus ni ses frères.
Réparations faisant et vivres acheminant, le Noble ne put que remarquer ce jeune homme à l'œil si vif, qui sous toutes les coutures venait d'inspecter son navire, lui en livrant le tonnage exact. Quelle ne fut pas la surprise d'Andréus lorsque leur invité lui tendit un parchemin usé, marqué de runes et calligraphies de prime abord indéchiffrables... Car à y mieux regarder, et en déchiffrant le visage du bienfaiteur, il ne tarda pas à s'apercevoir que l'on venait de lui offrir un parchemin d'enchantement.
Fort de cette rencontre, le Noble et le jeune pêcheur s'entendirent sur une chose au moins : l'un mènerait le second à Systéria, ou il assouvirait sans doute sa soiffe de connaissance, tandis que le second rendrait régulièrement de menus services ainsi que rapports détaillés sur ses avancées au premier, déposant une lettre cachetée devant la porte du palais.
Quelques lunes après l'Evènement, Andréus entrait en Systéria, ville d'Or où il savait trouver réponse à ses besoins...
Post by Andréus Alphage, UdB - May 28, 2008 at 2:10 AM
Mémorandum d’Andréus Alphage
- Exode -
4 février, année 26 de la troisième ère de Systéria - Voilà quelques mois que j’ai quitté mon île natale. Comme à mon habitude, j’ai déposé ce matin mon rapport journalier devant la demeure de mon bienfaiteur. La vie suit son cours. Elle est moins palpitante que ce à quoi je m’attendais. Les citoyens de cette énorme métropole sont distants, n’osant parler librement que la nuit tombée et les gardes endormis. Il faut dire que, ici, la religion est le souci premier… Thaar domine, pour le plus grand bien de tous.
27 février - Je couche sur papier une note rapide, je n’ai guerre le temps de faire mieux : mon travail occupe toutes mes pensées. Je me suis rapproché de l’une des guildes dominantes, la Confrérie Pourpre, pour l’intelligence de ses membres et l’omniscience qu’elle possède.
7 mars - Aujourd’hui vaut la peine d’être mémorisé : la Confrérie Pourpre m’a accepté en temps qu’apprentie dans ses rangs. Quelle avancée ! Je vais pouvoir bénéficier de tout leur savoir, leurs ouvrages et leur matériel alchimique. C’est dame Marie-Amélie Aumenia (sans doute l’une des personnes très influentes de la confrérie) qui m’y a intégré, me faisant passer un bref interrogatoire. Je vais de ce pas prendre mes marques dans tous les bâtiments auxquels j’ai accès. Qui sait les richesses de connaissance qui y sont enfouis, ne demandant qu’à être portés au grand jour !
*8 mars *- J’ai quelque peu repensé à mon intégration. Un point me chiffonne. Dans l’un des formulaires que j’ai eu à remplir, apparaissait la mention « Contact avec la Nécromancie ». Au ton de cette dernière, j’ai su qu’il fallait répondre « Aucun », et que ce que la Confrérie nomme Nécromancie est une chose mauvaise. Mais qu’est-ce, exactement ? Un peu d’étymologie élémentaire me renseigne sur son sens littéraire : l’ancienne langue décortique le mot en « nekros » d’une part, et « manteia » d’autre part. L’un dans l’autre, cela indique « mort » et « divination ». La Nécromancie serait alors la magie des morts ? Je vais interroger mes confrères, car je ne peux comprendre une interdiction qui s’abat sur une science dont je n’avais jusqu’à présent aucune connaissance.
19 mars - le matin - Voilà près de deux semaines que je fais partie de la Confrérie. Mon intérêt croissant pour l’Alchimie, l’Enchantement, les Arcannes et la Sorcellerie ravît mes maîtres. A chaque rencontre, un échange instructif. Je crois même m’être lié d’amitié avec certains d’entre eux. Une chose est certaine, je baigne dans un bouillon de culture et chaque jour, chaque heure même passée à étudier accroît mes connaissance d’une manière que je n’aurai jamais soupçonnée. Je ne remercierai jamais assez dame Aumenia pour m’avoir intronisé dans la Confrérie !
19 mars - plus tard - Ce tableau merveilleux est pourtant teinté d’un masque d’ombres… Chaque fois que j’aborde, sous n’importe quel angle, le sujet de la Nécromancie, mes interlocuteurs se renfrognent et s’efforcent de changer de discussion, du moins quand ils ne quittent pas la pièce, outrés pour des raisons que j’ignore. C’est encore arrivé il y a moins d’une heure.
24 mars - Que n’ais-je pas assisté à un spectacle horrible ! En fin de matinée, aujourd’hui même, sur la grande place du quartier de l’Ordre du Soleil, a eu lieu ce que jamais je me serai autorisé à imaginer. Sous grand couvert aristocratique et notarial, un homme désespéré a été trainé, menotté et vêtu d’un simple pagne au devant d’un bucher gigantesque. Et, devant mes yeux effrayés, l’humanité a perdu tout honneur. Au nom d’un Dieu (ces dieux qui jamais n’ont rien apportés aux hommes !), au nom de Thaar, ils se sont avancés et d’un geste bref et déterminé, ont incendié la dernière demeure du malheureux. J’étais au premier rang. Ils l’ont offert aux flammes, immolés, dénués de cœur et de sentiment… La foule était en liesse : un homme avait périt, et durant son agonie n’a cessé de me fixer, implorant. Je vais me retirer dans ma chambre et méditer, tout ceci a été une bien trop forte expérience.
26 mars - J’ai passé la journée de hier apathique, étendu sur mon lit. Je n’avais goût à rien. Il faut que je me reprenne. Je vais aller au laboratoire et m’occuper de décoctions de mon crû, cela me divertira et pourra peut-être faire oublier cette atroce évènement.
27 mars - minuit - Cette semaine doit être placée sous le signe de l’étrange et de l’inhabituel. Pendant que je poursuivais les travaux entrepris la veille, il m’est arrivé une expérience peu banale. J’ai encore peine à y croire, et n’y songerai d’ailleurs même plus s’il n’était ce livre, témoignage indéniable de ce qui s’est déroulé. J’essai de retracer ci-après les faits de la manière la plus précise (et concise) qui soit.
\tIl était une heure après la fin du dîner lorsque je suis retourné au laboratoire d’Alchimie. J’y avais laissé une décoction à ébullition, et désirai terminer prestement cette expérience. J’y retournai donc, stoppais l’ébullition et m’apprêtais à analyser le résultat obtenu, assis derrière mon bureau, une plume à la main. Tout se déroulait comme à l’habitude et je laissai courir ma plume sur le parchemin lorsque la flamme de la chandelle vacilla (et se serait sans doute éteinte si je ne l’avais pas protégé d’une cloche de verre). Je me levai et, avant d’être parvenu à la fenêtre à présent ouverte, une voix morne et sans tonalité sinon celle du dépit et de la tristesse, issue d’une forme dessinée dans les ombres, me figea sur place :
- « Vous avez vu mes assassins mettre fin à mon existence. Moi, qui n’avait fais de tord à personne… Condamné pour pratiquer un art que les dirigeants ne comprennent pas, et donc craignent et bannissent. J’ai usé de Nécromancie, magie qui occupe certaines de vos réflexions depuis un moment. Mon bon, vous vous demandez encore quel était mon tord ? Il fut unique : devant leurs tribunaux qui, plutôt que justice, servent une sentence permettant à la noblesse de rester noble, et au vilain de rester coi. Je n’ai pas su leur exposer les facettes cachées de l’Art que je pratiquais, ils n’ont vu que ceux qu’ils condamnent. Et ils ont brûlé le penchant de la connaissance qu’ils refusent de connaître… Ne commettez pas mon erreur, travaillez plus discrètement. Etudiez, recherchez. Et lorsque vous vous en sentirez capable, allez les voir, exposez leur la réalité, montrez, prouvez leur que toute magie, quelle qu’elle soit, peut-être aussi bonne que mauvaise. Sur votre bureau, vous trouverez l’ouvrage qui était mien. Il vous enseignera les rudiments de Nécromancie… »
\tL’ombre disparut aussi tôt son monologue terminé, et je pu refermer la fenêtre. Je devais être blanc comme linge, et sentais la sueur perler sur tout mon corps. Encore maintenant, je ne réalise pas l’ampleur de ce qui s’est déroulé. Un homme est incinéré sur un buché en l’honneur de Thaar, et ce même homme apparait quelques jours plus tard devant moi, me léguant l’héritage de sa science ? Il est tard et je crains de divaguer à laisser ainsi ma plume courir les pages de mon journal… Une lourde réflexion s’impose, d’autant plus qu’à présent je possède un ouvrage de Nécromancie, susceptible par sa seule présence de me condamner au sort de combustible.
2 avril - à l’aube - Ma décision est prise. Ce matin, je quitte Systéria. Les autorités de la Confrérie Pourpre, en la personne de Lugio Saliac, m’ont proposé de monter en grade. Je crains d’accepter car ce faisant, j’attirerai plus les regards, et les interrogations. Pour la sureté de la Science et les bienfaits de mes recherches (de ma personne également, il faut bien le dire), il faut que je quitte cette ville. J’envois sans plus tarder une demande à la direction de l’Université de Brethenburg. S’ils m’acceptent, je me retirerai là bas …
12 avril - Enfin, j’ai reçu la réponse. J’ai crû un instant que le Directeur m’eusse dénoncé à la Confrérie, mais il n’en est rien. Trop heureux sans doute d’accueillir un jeune homme de qualité, il m’accepte au sein de son Université et m’offre un poste d’assistant en Alchimie. Mes bagages sont faites, je partirai au couché du soleil par la dernière voiture en partance vers l’Empire de Bregunia. Je laisse ici pour un temps l’écriture de mon journal : mon exile et ma nouvelle vie demanderont toute ma présence d’esprit.
Post by Andréus Alphage, UdB - May 28, 2008 at 2:13 AM
Correspondance d’Andréus Alphage avec Systéria
- Université de Brethenburg -
° 17 Novembre, année 41
A : Dirigeants de la Confrérie Pourpre de Systéria,
De : Andréus Alphage, ex-membre de la Confrérie Pourpre, disparut au mois d’Avril de l’année 759.
Chers messieurs,
Je vous écris après une si longue absence afin que vous puissiez clore l’épisode de ma disparition. J’ai été faible, et pris de panique, lorsque vous m’aviez proposé de monter en responsabilités au sein de votre Confrérie. Les responsabilités m’ont effrayées, et m’effraient toujours. Je demeure actuellement à l’Université de Brethenburg, où j’occupe depuis plus de dix années un poste d’assistant Alchimiste. Les conditions de recherche là-bas sont de qualité moindre à celles proposées au sein de votre Confrérie, mais leur liberté en est plus grande.
J’ai ainsi pu approfondir librement, et sans souci de financement, mes travaux sur les Enchantements, l’Alchimie, les Arcannes, mais également les magies laissées pour compte comme les voies Druidiques et Nécromantiques. J’imagine qu’en lisant ces lettres vous serez pris de colère et deviendrez désireux de me condamner. N’ayez crainte car ce ne sont là que des recherches, souvent limitées aux bibliothèques et n’ayant pour seul but d’approfondir mes connaissances afin de rédiger un grand ouvrage de Sciences Modernes. Vous savez fort bien, mieux que moi, même, qu’un peuple bien informé saura de lui-même se tenir à l’écart de pratiques qui lui apparaitront malsaines et sans intérêt constructif.
Le savoir et, de là, les résultats de nos expérimentations contemporaines, se doivent d’être partagés. C’est pour cela que vous trouverez, joint à cette lettre, mon traité sur l’Alchimie, que je juge terminé. Je vous le fait parvenir afin d’enrichir votre très complète bibliothèque.
Cette correspondance me permet également de vous faire part d’une demande que, je l’espère, vous pourrez satisfaire malgré son caractère peu classique. Auriez-vous l’amabilité de faire parvenir à l’Université de Brethenburg une copie de votre ouvrage générique sur la magie des cercles Druidiques ? Je désire porter mes travaux sur cette dernière et me livrer à des études comparatives.
Très sincèrement,
Andréus Alphage, assistant à l’Université de Brethenburg.
° 3 Janvier, année 42
A : Dirigeante de la Confrérie Pourpre de Systéria,
De : Andréus Alphage, assistant Alchimiste à l’U.B.
Chère duchesse,
\tJe vous remercie pleinement pour votre réponse positive. L’ouvrage que vous avez bien voulu offrir à l’Empire de Bregunia est, depuis son arrivée, entre les mains des scribes de l’Université qui en font plusieurs copies. Je commencerai mes travaux sur ce dernier ci tôt qu’elles seront achevées.
\tJe me dois d’étayer ma réponse, car le long délai qui a séparé ma demande initiale et l’envoi de l’ouvrage atteste de votre hésitation fondée.
Encore une fois, je m’excuse de vous avoir fait subir l’anxiété de mon départ soudain et inattendu. Soyez assuré que je reviendrai parmi vous, et mettrai toute ma personne au service de la Confrérie, si tôt que cette dernière étude sera achevée. Peut-être votre hésitation vient elle du fait que j’ai commis une monumentale erreur en vous adressant un courrier au masculin. Je tiens à m’en excuser. Il est vrai que je ne me suis guère préoccupé de la politique Systérienne durant mon exile, et avais ainsi manqué la succession du dernier dirigeant de la Confrérie.
Veuillez accepter mes sincères salutations,
Andréus Alphage, assistant Alchimiste à l’U.B.
° 30 Décembre, année 42
A : Direction de l’Université de Berthenburg,
De : Andréus Alphage, assistant Alchimiste.
Monsieur,
\tJe ne vous remercierai jamais assez pour l’accueil chaleureux que vous m’avez fait lors de mon arrivée en votre très belle Université. Il est cependant pour moi venu l’heure de repartir pour Systéria, où je dois entreprendre mes travaux futurs. Vous l’aurez compris, monsieur le directeur, cette lettre fait office de lettre de démission, que je désire effective dès le début du printemps de l’année à venir.
Comme je sais l’importance pour vous de ne pas laisser un poste vacant, je vous recommande très fortement d’engager à ma place l’étudiant qui l’assistait le plus souvent, monsieur Bernard Fontaige. Bien entendu et comme de devoir, j’ai pris bien soin de laisser ici un exemplaire au moins de chacun des ouvrages rédigés de ma main, ainsi que de chacun des cahiers retraçant l’entièreté de mes expérimentations entreprises au sein de votre établissement.
Bien cordialement,
Andréus Alphage, Mage.
° 30 Décembre, année 42
A : Dirigeants de la Confrérie Pourpre de Systéria,
De : Andréus Alphage, assistant Alchimiste à l’U.B.
Chère duchesse,
\tMadame, j’ai l’honneur de vous annoncer mon très prochain retour.
\tJe viens, en effet, tout juste de terminer mes travaux ici, et je suis persuadé que pour leur avancée future, je serai mieux en Systéria, au sein de votre auguste Confrérie Pourpre. Je ne m’autorise pas à vous envoyer cette thèse par courrier, et préfère la porter moi-même lors de ma future venue. Son contenu pourrait de prime abord choquer qui la lierait sans en connaître les tenants et aboutissants. Même une fois sur place, il me faudra sous peser le climat régnant, et avoir de longues discussions avec les intellectuels avant de la publier, ceci afin de corriger les éventuelles erreurs que j’aurai commis.
\tMon désir de retour me pousse à vous demander une faveur encore. M’autoriserez-vous à reprendre mes fonctions à la Confrérie ? Je gage que cette demande puisse vous choquer : vous ne me connaissez guère, sinon par les témoignages de vos collègues et les quelques lettres que nous avons échangés au cours de ces derniers mois…
\tMais un voyage de cette ampleur ne pourrait se faire par cette froide période hivernale. Je viendrais donc au printemps, lorsque l’astre solaire sera à même de réchauffer nos âmes et cœurs. Ce délai vous offre, j’en suis certain, le temps nécessaire à la réflexion que suscite ma demande.
Votre obligé,
Andréus Alphage, Mage.
[HRP : tout commentaire / remarque est le / la bienvenue dans ma boite à PM ou sur mon adress msn !
Merci aux joueurs pour l'indication temporelle (calendirer) actuel, merci à Shaardol pour les indications de background du monde, merci à Trovénère pour une bonne partie du reste. Merci à l'équipe pour la suite !]
Post by Andréus Alphage, UdB - June 2, 2008 at 12:31 PM
Journal d'Andréus Alphage
- Systéria -
17 Janvier, année 42 : Oh combien grande est ma déception... Il n'est de mot pour la crier. Je me suis rendu à nouveau en Systéria pour y chercher l'aide que nécessitaient mes recherches. Mais je n'ai rien trouvé de tel. La Confrérie Pourpre semble noyée sous l'administration, incapable de répondre à la moindre demande, aussi petite soit-elle. Et pis encore que cela, les citoyens de ce que je considérais au préalable comme l'une des plus resplendissante citée au monde semble blasés... Inactifs, jusqu'à considérer comme normal et inaltérable la présence de piles de crânes dans leurs rues. J'attends un peu encore, mais la maigre bourse que j'ai pu ramener ne m'autorise pas a rester encore éternellement en cette auberge, humble mais accueillante, qui m'a offert son toit.
*4 février *: Il est temps pour moi de me rendre à l'évidence : plus rien ne retient ma présence ici. Je vais retourner en Bregunia, et m'excuser auprès du Directeur de l'Université. Peut-être pourra t'il rétablir mon poste. Au moins les personnes là bas possèdent un savoir vivre et encore quelque noblesse d'âme, s'interdisant à prêter à la fatalité ce qui ne lui appartient pas. Ma déception est profonde, mais je crains de faire ici le bon choix...