La fillette, la musique et le Frère. [Accepté]

La fillette, la musique et le Frère. [Accepté]

Post by Lauryle M. Malek, UdG - April 19, 2006 at 5:18 AM

Née d'une famille qui fût tantôt des travailleurs agricoles, tantôt des artisans et des musiciens. Dans la banlieue de Prunelle, elle vit le jour en été, baptisé sous le nom de Lauryle Anna Maria Malek. À l'âge de 2 ans, la boutique d’article de combat de son père, Joakim Malek, fit faillite et la famille déménagea à Méline. Deux des quatre enfants allèrent vivre chez une tante financièrement plus à l'aise. Quant à Lauryle et à son frère, Yoan, ils restèrent avec Joakim et Maria, leur parents..

Lauryle devint fascinée par la musique. Lorsque les premiers talents musicaux de Lauryle se manifestèrent, sa mère décida de l'exploiter et de créer un enfant prodige à la Mozart. C'est dans cet esprit que commença son apprentissage de la musique. Maria, tentant de fouetter le génie en elle, la renfermait dans une chambre pendant des heures afin qu'elle pratique la flutte et le tam-tam. La première apparition publique de Lauryle se fit lorsqu'elle n'avait que 6 ans (sa mère disait qu'elle n'en avait que quattre), mais elle ne fit pas grande impression. Toutefois, l'enfant ne répondit pas à cette cruauté en haïssant la musique, elle s'en servit plutôt comme planche de salut.

À l’age de 7 ans, son frère aîné, jaloux de ses talents, la tabassait souvent lorsque les parents partaient faire des courses. Arrivés à la maison, Yoan leur disait qu’elle était tombé en courrant ou qu’elle s’était battue avec une autre petite fille.
Malheureusement, elle passait pour la petite bagarreuse et écopait souvent de longues punitions sévères.

C’est vers l’age de 9 ans qu’elle à laissé la musique de côté, que son tempérament à changé et qu’elle s’est lentement refermé sur elle. Elle restait dans sa chambre, sans sortir, mangeant que lorsqu’il le fallait. Elle passait la journée à jouer dehors, seule dans la forêt. Un beau jour, elle fugua pour la première fois son domicile. Elle fut retrouvée quelques heures après sa tentative par un ami de ses parents. Pour ce geste, elle eut une amère punition et du rester dans sa chambre, sans manger, pendant une semaine et bien évidemment, lorsque les parents sortaient, elle se faisait humilier et taper par son frère.

Une nuit, pendant qu’elle dormait, pendant qu’elle prenait une pose de cette vie de souffrances, il entra dans sa chambre avec un gourdin qu’il tapait frénétiquement dans sa main libre. Lauryle n’eut le temps de se réveiller qu’il l’assénait déjà de coups plus violent les uns que les autres. Elle resta allongée très longtemps, son état détériorait à vu d’œil. C’est après quelques jours que Joakim se rendit compte que quelque chose clochait, qu’il n’entendait plus sa fille. Un après midi, il pénétra dans sa chambre pour l’apercevoir, toujours comateuse des coups qu’elle avait reçut. Il l’emmena sans hésitation à l’hôpital de plus proche de chez eux et il la déposa sur le bord de la porte, la laissant à elle-même.

**Ma fille.. je sais que je ne suis pas digne de t’avoir mais je reviendrai te chercher sous peu.. je ne peux me permettre de ruiner mon commerce face au fait que je pourrais te violenter.. tu sais que ce n’est pas vrai.. **marmonne t-il, tout près de son visage.
Enfin.. je reviendrai te chercher..

Il prit un bout de papier qu’il déchira de sur le babillard et inscrivit avec un morceau de charbon qu’il alla chercher dans un foyer non loin et lui écrivit.

Je reviendrai te chercher. J.

Une nuit passa sans qu’il y ait quoi que ce soit, sans que rien ne bouge. À l’aube, la porte s’ouvrit pour laisser apparaître une mince silhouette. Celle-ci prit Lauryle dans ses bras pour la ramener dans une chambre. Un homme, âgé et frêle, la regardait couchée sur le lit, une mine triste.

Mais dis moi.. qui a bien pu te faire cela.. pauvre petite.. murmura t-il.

Elle passa environ trois mois à se rétablir de ses ecchymoses, de ses fractures et de ses bleues dans l’âme. La nuit, son père venant régulièrement voir son état, tentant de savoir si elle pouvait revenir à la maison sans aucun soupçons.

Quelques temps après ses 10 ans, elle était complètement rétablie et était toujours à l’hôpital . Le petit mot que son père lui avait écrit épinglé au dessus de son lit lui donnait le peu d’espoir qu’elle avait besoin pour ne pas sombrer dans la tristesse. Les gens qui travaillaient à l’hôpital étaient chaleureux avec elle et elle les remerciaient souvent de cette gentillesse inconditionnelle.

Dans la journée, l’homme qui tenait l’hopital vint lui dire que son père, sa mère et son frère allaient venir la chercher le lendemain. Il semblait tout heureux de lui apprendre ça, mais au fond d’elle, ces paroles faisait bouillonner son cœur meurtrit. La nuit même, vers l’aube, elle se rendit dans la chambre du vieil homme qui l’avait accueillit il y a quelques mois et lui vola quelques pièces, se remplissant les poches. Courant vers la porte, elle se tourna et souffla.

Plus ‘amais quelqu’un va me faire du mal.. J’aime mieux rester seule qu’être avec une famille qui me maltraite..

Et c’est ainsi que Lauryle, une jeune fille avec de long cheveux blond et au regard miel remplis de tristesse, fugua l’hôpital vers un lieu incertain. Elle ne savait pas trop ou elle allait ni ce qu’elle cherchait, mais elle savait que son avenir ne résidait pas dans la tristesse du foyer de sa famille. Son départ la rendait surexcitée, elle courut longuement droit devant elle sans s’arrêter, arrivant, au matin, en Systéria.. Ses yeux se remplirent d’une flamme d’espoir.. Allait-elle mieux vivre ici ? Allait-elle trouver de bons amis ? Quelqu’un à qui elle pouvait donner sa confiance.. ?