Dans l'ombre du mal...
Post by Drassak de Vael, HS - April 21, 2006 at 4:44 AM
Drassak est un jeune homme agé d’environ 25 ans. Il mesure près de 2 mètres et il a une silhouette assez robuste. Il a de longs cheveux noirs qui brillent souvent sous le reflet sombre de la lune. Ses yeux sont d’un vert assez foncé, y laissant paraître une profonde intelligence mais une colère immense. Pourquoi un être qui paraît très normal aux yeux des mortels serait une des nombreuses incarnations du mal? C’est pourtant la triste vérité…Drassak est un être troublé constament par des émotions et des raisonnements assez étranges…Pour essayer de comprendre, il faudrait commencer par le début…Donc, il était une fois…
Drassak, ou l’Ombre de Vael pour certains, est né à Systeria, parmis la population normale. Ni riches, ni pauvres, ses parents vivaient sans luxe débordant et en toute modestie. Sa mère Elaera et son père Calev faisaient partis de la Guilde des Ombres pour des raisons quelques peu obscures. À la naissance de leur fils, ses parents lui prédisaient beaucoup de choses…
-Elaera: Quel magnifique garçon, il te ressemble déjà Calev.
-Calev: Tu trouves? Il a l’air un peu grassouillet on dirait…
Elaera laissa échapper un petit rire.
-Elaera: Voyons Calev, laisse lui une chance, il vient de naître. Mais je suis déjà sure qu’il deviendra un grand homme, aussi grand que son père.
La jeune mère plissa un peu des yeux, voulant retenir quelques larmes. Calev remarqua le geste, puis se tourna vers sa femme.
-Calev: Qu’est-ce qui se passe ma chérie? Ça ne va pas?
-Elaera: Oh oui oui, je suis juste…Je sais pas, fatiguée…
-Calev: Tu veux aller te reposer? Je m’occuperai de Drassak, ne t’en fait pas.
-Elaera: Merci…
Calev embrassa Elaera un moment, puis la laissant monter vers sa chambre. Il se retourna ensuite vers son fils nouvellement né, qui lui faisait déjà un large sourire, un des seuls d’ailleurs…Au même moment, Elaera venait de se changer, ayant enfilé des vêtements plus confortables pour dormir. Elle s’assisa sur son lit, et elle éclata en sanglots, pleine de désespoir et de remords…Calev faisait comme si rien n’était, mais elle ne pouvait s’empêcher de penser au terrible événement qui s’était passé plusieurs mois avant…
Calev et Elaera avait reçu en visite Daena, qui est la sœur de Calev, accompagnée d’un homme qui leur était inconnu, probablement son compagnon. Daena était déjà dans une grosesse avancée, ce qui rendait légèrement jalouse Elaera. Et plus tard en soirée, Daena, avec son compagnon et Calev, sortirent faire quelques courses. Elaera resta à la maison pour préparer le repas. La porte d’entrée s’était ouverte entre temps, quelqu’un étant déjà revenu. C’était l’homme qui accompagnait Daena, mais qui revenait seul. Elaera, trop occupée dans la cuisine, ne l’avait pas entendu revenir. L’homme marcha lentement jusqu'à elle sans se voir puis l’attrapa assez durement par derrière et la retourna vers lui. Elaera, litéralement surprise et effrayée sur le coup, échappa ce qu’elle tenait en ses mains et se retrouva face à face avec cet homme qui semblait avoir des intentions pas très joviales. Voyant que crier et se débattre ne servirait à rien contre la force surhumaine de cet homme, Elaera voyait des larmes perler de ses yeux et quelques marques de violence le long de ses bras. L’homme, ayant le contrôle total de la situation, viola Elaera, qui tentait toujours de se débattre mais sans succès. Après un moment d’enfer pour la jeune femme, l’inconnu la laissa sur le plancher de la cuisine et sortit de la maison comme si rien ne s’était passé. Après de longues minutes étendue sur le sol, Elaera se releva avec difficulté, les bras et les jambes quelque peu meurtris par ce qui venait de se passer. Elle continuait encore de pleurer, visiblement sous le choc. Elle ne comprenait pas pourquoi ce salaud avait fait ça…Elle avait peur, très peur à présent, mais elle ne pouvait sortir de la maison, elle était bien trop faible. Elle décida alors de monter à l’étage et d’aller dans sa chambre, barrant la porte et fermant la fenêtre. Elle se coucha ensuite sur son lit, et y resta, pleurant toujours.
Environ 1 heure après le tragique événement, Calev, Daena et son compagnon revenait du marché avec plusieures choses. Un peu intriguée de ne pas trouver sa belle-sœur au rez-de-chaussée, Daena monta à l’étage, laissant les 2 hommes discuter au salon. Daena arrive face à la porte barrée de la porte de la chambre, perplexe. Elle y cogna, et après un moment, une voix faible lui répondit.
-Elaera: Qui…qui est la…?
-Daena: C’est moi Daena, je peux entrer?
-Elaera: Oh…oui, oui…J’arrive, un moment…
Rassurée par la voix calme et douce de sa belle-sœur, elle se leva lentement du lit, toujours dans ses vêtements déchirés et tachés de sang, allant débarrer la porte et retourna s’asseoir sur le lit. Daena ouvra grand les yeux, assez stupéfaite par l’état physique de Elaera. Elle alla s’asseoir à coté d’elle, passant sa main lentement sur le bras écorché de Elaera.
-Daena: Mais qu’est-ce qui t’es arrivée!? Tu es blessée à plusieurs endroits…Tu as tombé dans l’escalier?
-Elaera: Non…pas du tout, c’est bien pire…
-Daena: Explique moi alors.
Au même moment, Elaera éclata de nouveau en sanglots, se jettant dans les bras de Daena, qui ne comprenait rien de la situation.
-Elaera: Ton compagnon…Il est revenu avant que…vous arriviez…Et il…il m’a violé…
-Daena: Quoi! Il a fait ça…Non…Ça…Ça ne se peut pas…
Mais elle devait se rendre à l’évidence, c’était vrai, les preuves y étaient bien la. Daena se leva rapidement et coura rapidement dans le salon. Calev était seul, assis dans le sofa, regardant Daena.
-Daena: Ou il est!?
-Calev: Bonne question. Il est sortit comme ça, sans dire où il allait.
-Daena: Va voir Elaera, elle en a besoin.
Daena sorta ensuite brusquement de la maison, partant à la poursuite de l’homme qui avait commis un acte odieux. Quelque peu inquiet, Calev monta rapidement dans sa chambre, pour voir sa fiancée se jeter dans ses bras. Après avoir passé de longues minutes à la réconforter et l’écouter, Calev sentait une colère et un désir de vengeance monter en lui.
-Calev: Je vais le tuer…Je sais pas comment mais je vais le faire! Le salaud…Je le déteste, je le déteste!
Et ce fut qu’après quelques semaines que Elaera s’apperçut que l’homme avait laissé sa marque, un enfant…Oui, le ventre de la jeune femme avait déjà pris forme, annonçant la venue d’un bébé d’ici quelques mois. Elaera et Calev s’entendirent pour élever l’enfant complètement hors des circonstances dans lesquelles il a été conçu, qu’il ne devait pas savoir, sans ça, qui sait ce qu’il pourrait devenir…
Tout ça était du passé à présent, mais elle n’avait pas oublié ce jour. Arrivé vers l’âge de 15 ans environ, ayant été élevé dans des conditions saines et normales, Drassak avait pris conscience de beaucoup de choses. Ses raisonements sur certaines choses étaient assez étranges et nébuleux, ce qui n’était pas sans inquiéter ses parents. Mais une chose vint le perturber, une seule, qui avait changé sa vie en l’espace d’un instant…Il avait vu lors d’un rêve sa mère entrain de se faire violer par un inconnu, son père adoptif n’étant même pas la pour la protéger. À partir de ce moment, Drassak avait un désir de vengeance qui s’éveilla en lui. Il en voulait autant à l’homme qui était son véritable père qu’à son père adoptif. Il était déterminé à venger sa mère, qu’il aimait énormément. Il pris conaissance du mot mort, qui allait signifier beaucoup dans son avenir. Par une journée calme et paisible, alors que Elaera était partie chez le couturier pour de nouvelles robes, Drassak décida qu’il était temps de faire comprendre le mot mort à son père adoptif. Calev se reposait sur le sofa du salon, tenant un petit livre dans ses mains. Pour passer à l’action, Drassak avait trouvé dans le grenir une magnifique lame noire recourbée, qui était enfermée dans un grand coffre de bois. Il ignorait pourquoi il était la, mais qu’importe, il ne se gênerait pas à l’utiliser sur Calev. Il descendit alors dans le salon, où se trouvait sa victime. Lentement, il avança vers son père adoptif, arme à la main. Calev se tourna au son d’un craquement de plancher. Visiblement surpris par la présence de Drassak, qui tenait l’épée à la main, il se leva très rapidement, observant Drassak avec beaucoup de méfiance et de mépris…
-Calev: Qu’est-ce que tu fais Drassak!? Tu es fou!?
-Drassak: Vois-tu Calev… Je me suis toujours demandé quel était l’odeur, la saveur de la mort…Cette sensation de vie qui nous quitte, j’ai toujours rêvé de la faire ressentir à quelqu’un. Et disons que pour toi, ça tombe mal que tu sois en face de moi…
-Calev: Mais Drassak, je suis ton père voyons!
-Drassak: Tu n’es pas mon père, tu n’es qu’un homme qui gaspille la vie…
Au même instant, d’un geste très rapide, Calev dégaina sa dague. Mais avant qu’il ait eu le temps de prendre un élan, Drassak lui avait déjà tranché la main. La lame noire s’abatta ensuite d’un coup foudroyant en plein cœur, laissant un Calev meurtri s’effrondrer sur le sol. Gémissant péniblement, il s’avança la main pour tenter de reprendre sa dague mais le pied lourd de Drassak vint s’abattre sur celle-ci, forçant Calev à pousser un cri de douleur.
-Drassak: Tu n’étais pas la le jour où ma mère était en danger…Un incapable tu es…Tout ce que tu mérites, c’est de gouter à la mort, sans toutefois pouvoir la savourer…
Avant même que Calev réagisse à ses paroles, Drassak vit son père adoptif mourir à ses pieds. Restant immobile pendant un très long moment, le jeune homme observait le cadavre près de lui, satisfait de son action. Se retournant pour aller se reposer dans sa chambre, Drassak remarqua que l’épée qu’il tenait dans sa main commençait lentement à se décomposer en poussière. Cette même poussière recouvra totalement sa main et une partie de son poignet. Après avoir soufflé dessus, il perçut des écailles qui recouvraient sa main droite et son poignet, des écailles avec une teinte argentée mais assez foncée. Assez perplexe devant cette nouvelle marque corporelle, Drassak monta dans sa chambre, et s’endorma assez rapidement. Quelques heures après le meurtre, Elaera était rentrée, et voyant le corps de son mari, elle cria dans toute la maison.
-Elaera: Drassak! Drassak! Mon fils, ou es-tu!?
Se réveillant en sursautant, Drassak se leva rapidement de son lit et accoura dans le salon. Il vit sa mère à genoux à coté du corps de Calev, les mains sur le visage, sanglotant…
-Elaera: Pourquoi…pourquoi…Pourquoi lui…
-Drassak: Qu’est-ce que…Mais…Je ne l’ai même pas entendu crier…
Jouant parfaitement la comédie, le jeune homme s’approcha de sa mère, allant à coté d’elle, et la serra lentement dans ses bras, tentant de la réconforter comme il pouvait.
-Drassak: Je retrouverai celui qui a fait ça…Je te le promets…
Ne répondant pas aux mots de son fils, Elaera continuait toujours de pleurer, le moral complètement détruit. Drassak souria lentement, voyant que sa manipulation était sans faille. Le lendemain soir, c’était les funérailles de Calev, et sans surprises, Drassak ne s’y présenta pas, trouvant une excuse quelque peu douteuse pour ne pas y aller. Aux funérailles, Elaera posa un grand bouquet de roses noires sur la tombe, fixant pendant très longtemps la pierre tombale d’un regard triste et songeur. Son esprit était rempli de questions, cherchant à comprendre ce qui arriva à son époux. Pendant ce temps, Drassak était assis sur son lit, observant sa main et cherchant à comprendre ce qu’était ses écailles. Il ferma les yeux un bref instant et en les réouvrant, au pied du lit, il y avait une personne, un homme aussi grand que lui qui le fixait. L’inconnu avait de grands cheveux blancs et des yeux gris ardents, et revêtait une épaisse armure de métal noir. Drassak cligna des yeux plusieurs fois, simplement pour s’apercevoir que la présence de cet inconnu était bien réelle. Souriant de façon peu rassurante, l’homme pris la parole.
-Inconnu: Alors Drassak, c’était interessant de faire gouter la mort à un pauvre mortel?
-Drassak: Je pourrais la faire savourer à nouveau à la personne à qui je parle en ce moment.
Éclatant de rire, l’homme restait debout devant Drassak, l’observant de son regard profond.
-Inconnu: Tu es bien comme ton père…Mais tu as tes défauts, petit imprudent…
-Drassak: Et qui tu es pour me parler ainsi?
-Inconnu: Je suis ta vraie nature, Drassak…
Drassak se leva lentement et foudroya l’homme du regard.
-Drassak: J’ai déjà assez perdu mon temps avec toi. Je pense que je pourrais aller te faire rejoindre Calev d’ici…quelques instants.
-Inconnu: Qu’espère tu pouvoir faire contre moi, Ombre de Vael?
Drassak fronça les sourcils, semblant assez surpris de se faire nommer par son titre.
-Drassak: Comment…Tu connais mon titre…Mais, qui es-tu donc?
-Inconnu: Peu importe qui je suis, je t’ai à l’œil, n’oublie jamais ça.
*L’inconnu disparaissa dans une évaporation de fumée noire, laissant Drassak seul avec ses pensées, qui n’était sur de rien. Après cette rencontre quelque peu étrange, il décida de faire une sieste, toujours en réfléchissant sur ce que l’homme a dit. *
*Pendant plusieures années, Drassak poursuivi sa vie très paisible chez lui, avec sa mère qui ne savait toujours pas que son propre fils avait tué son amant. À l’âge de 22 ans, Drassak se dit qu’il serait temps de découvrir le monde, d’explorer un peu où il vivait. Pendant une très longue année, Drassak vit dans la rue, en nomade, sans vraiment se soucier de son habitat. Mais après cette longue année, il rencontra une jeune femme qui semblait être dans la même situation que lui. Et se souciant de rien, cette même personne deviendrait en quelque sorte le mentor autant dans le combat que psychologique de Drassak. La rencontre eu lieu par un pur hasard dans une taverne, alors que Drassak était assis au comptoir, savourant lentement sa bière, alors que la femme assise à sa droite lui parla. *
-Inconnue: Difficile la solitude, n’est-ce pas?
Tournant la tête légèrement en entendant la voix, Drassak s’apperçut que la jeune femme qui lui parlait n’était pas désagréable à regarder. À première vue, elle mesurait environ 5’8’’et avait un poids assez normal. Elle avait des yeux bruns avec une légère teinte de rouge et d’assez longs cheveux bruns foncés. Elle revêtait une armure de métal noire qui ne couvrait pas son ventre, ses épaules, ses cuisses et ses mains, ce qui n’était pas sans déplaire Drassak. Un grand fourreau d’épée contenant une lame assez grande était accotée contre le comptoir, cela semblait être son arme. Mais Drassak semblait plus hypnotisée par le regard de la jeune femme, qui était à la fois calme et doux, mais aussi triste et mélancolique. Elle reprit parole de sa voix lente et calme et tendit sa main vers Drassak.
-Inconnue: Merana, guerrière indépendante. Et à qui ais-je l’honneur?
*Hésitant devant la courtoisie et le calme de Merana, Drassak avançant lentement sa main pour aller serrer celle de son interlocutrice, qui lui faisait un sourire doux mais bref. *
-Drassak: Pourquoi m’aborder? D’habitude, les femmes ont tendance à ne porter guère attention à ma personne.
-Merana: Vous détournez la question très cher.
*Clignant des yeux plusieurs fois sans rien dire, Drassak n’osait pas répondre à la dame, ne lui faisant pas très confiance, pour le moment. Merana échappa un petit rire devant cette hésitation. *
-Merana: Allez voyons, vous avez peur que je vous mange? Quoi que d’habitude, les hommes aiment bien.
Drassak ne réagissa pas trop à la remarque de la jeune femme, mais décidant tout de même de répondre.
-Drassak: Drassak, un..guerrier en devenir disons. Avec toutes les années que j’ai eu derrière moi, j’aurais du déjà commencer à bien apprendre les bases du combat, quoi que pour l’instant, je me débrouille…
-Merana: Oh un futur guerrier, très interessant. Ça vous dirait un petit combat? Après tout, ça détends bien je trouve.
-Drassak: Vous proposez à tous les inconnus que vous rencontrez de combattre?
Merana secoua la tête lentement comme signe négatif, faisant bouger lentement sa longue chevelure, qui aussi semblait plaire à Drassak.
-Merana: Mais non voyons, ne dites pas n’importe quoi. Je le propose juste à ceux qui ont quelque chose de spécial, comme vous.
*Drassak fixa la jeune femme avec un air interrogatif, mais Merana ne fit que lui répondre par un petit sourire calme. Elle se leva en prenant son épée, et se dirigea vers la sortie, attendant quelques moments que son nouvel ''invité'' se décide à bouger. Sans trop savoir pourquoi, Drassak suiva sa nouvelle conaissance, qui l’ammena devant une maison tout à fait normal de l’extérieur, mais quand même assez grande. En rentrant à l’intérieur, Drassak se rendit compte que la décoration était très riche et très féminine sourtout. Mais tout était de ton très sombre, étrangement, ce qui intriguait Drassak. *
-Drassak: Votre décoration est particulière mais j’aime bien, c’est très reposant.
Souriant lentement, Merana ne se retourna pas, continuant à marcher vers les escaliers qui descendaient sous le sol. Après avoir descendu les marches, ils arrivèrent dans une très grande salle et au millieu, il y avait une plateforme à environ 1 mètre du sol et qui faisait environ 10 mètres de chaque coté. Merana s’empressa d’y monter, faisant quelque peu égratigner le sol avec le fourreau de sa lame. Puis elle se tourna vers Drassak, souriant lentement.
-Merana: Pas mal n’est-ce pas? C’est un endroit très tranquille pour se battre. Oh et une dernière chose, cessez donc de cacher votre main droite, c’est inutile, je les ai vu vos écailles.
*Drassak eu une réaction de surprise un moment, puis déroula le gant de cuir qu’il portait et observa les écailles. *
-Merana: Voyez-vous, j’ai des signes quelque peu…similaires.
*Merana arracha la pièce d’armure qui recouvrait son bras gauche. On pouvait y voir une peau de teinte argentée, parcheminée de dessins démoniaques noirs un peu étranges. *
-Merana: Si seulement tu pouvais savoir la douleur que j’éprouve…Vivre avec une malédiction sur la conscience, c’est excessivement dur…Bien sur, toi tu trouve ça amusant être à moitié démoniaque…
-Drassak: Attends du calme. De quoi tu parles..? Je..j’ai du sang démon?
-Merana: Et tu ne le savais pas en plus, c’est encore pire…Et oui mon cher, tu es ce qu’on appelle ici un tiefling et je peux te dire que si un noble viendrait à le savoir, tu serais déjà mort.
Drassak restait quelque peu ébahi devant cette jeune femme, qui sous ses appareances d’humaine douce et gentille, est une demi-démone qui se plaint gravement de son sort. Les yeux rouges et le regard triste, Merana dégaina son épée en envoyant violament le fourreau cogner contre le mur. Elle pointa sa très grande lame vers Drassak, tout en reprenant la parole d’une voix autant colérique que désespérée.
-Merana: Montre moi ce que tu sais faire, Drassak.
*Après un moment d’hésitation, Drassak sauta sur la plate-forme, et prit à son tour sa katana, tout en se plaçant en position de combat. Merana fonça sur lui sans rien dire, ammorçant le combat avec un coup vers le haut terriblement puissant que Drassak eut un peu de mal à parrer. Les lames s’entrechoquèrent à queqlues moments, mais Merana avait largement le dessus sur Drassak, qui après un bloquage raté, reçut un violent coup de pied dans le torse qui l’envoya durement près du mur. Drassak se releva assez péniblement, tout en voyant une Merana en pleine forme sauter en bas de la plateforme et arriver devant lui. Elle parla à nouveau avec sa voix lente et calme. *
-Merana: Tu as beaucoup de choses à apprendre, et on ferait mieux de s’y mettre maintenant si tu veux espérer finir un jour.
Pendant 3 années, Drassak passa sa vie avec Merana, qui lui enseigna beaucoup de choses, autant en combat que en manière de pensée et de voir. Drassak en savait maintenant beaucoup sur la vie, la mort, sa nature démoniaque et bien d’autre chose. Merana l’avait aider à développer son intelligence et sa force. Mais malgré ce long moment passé ensemble, les 2 n’avaient pas vraiment développés de sentiments plus ''humains'' l’un envers l’autre, quoi que une confiance et une certaine amitié s’étaient batis. Puis, par une nuit complètement dégagée et le ciel étoilé, les 2 étaient assis sur le toit de la maison de Merana, discutant de diverses choses. Drassak était revêtu d’une épaisse armure de cuir noir qui le recouvrait presque en entier, et Merana portait une grande jupe noire et un bustier de cuir noir.
-Drassak: Une question qui me traverse l’esprit depuis longtemps, Merana…
-Merana: Je t’écoute.
-Drassak: Comment tu as-fait pour m’endurer pendant tout ce temps la?
Merana ria à la question de Drassak, puis lui réponda avec sa voix douce et calme, qu’il conaissait assez bien.
-Merana: J’ai vécu pendant trop longtemps dans la solitude, et un peu de compagnie, même si elle est quelque peu têtue par moment, c’est tout de même agréable.
Drassak tourna sa tête vers la jeune femme, qui lui fit un autre léger sourire. Elle posa ensuite la main sur l’épaule de Drassak, puis se leva lentement.
-Merana: Je vais dormir, évite de faire trop de bruits.
Merana retourna dans la maison pour aller se coucher, laissant Drassak seul sur le toit qui observait le ciel, pensif. Après tant d’années d’attente, il était devenu quelqu’un, qui ne faisait peut-être pas le bien mais qui était loyal envers lui-même et envers ceux qui l’étaient envers lui. Après tout, la seule personne qui lui faisait confiance et à qui il faisait confiance, c’était Merana. D’ailleurs, la vie de Drassak ne faisait que commencer, maintenant qu’il était pleinement conscient de ce qu’il était et de ce qu’il est toujours. Il ne serait peut-être pas aussi chaotique et mauvais que son père, mais il le serait sans doutes un peu, ça se voyait dans ses yeux et lui-même le savait, il n’était pas la pour faire le bien. Il était la parce que c’était ainsi. Son esprit maléfique le suivait toujours, et le suivra toujours, le poussant à agir selon ce qu’il croit le mieux…