Une vie---" forum_id: 29 forum_name: "Backgrounds [Pjs]" thread_id: 9327 post_count: 1 date: 2006-09-27 last_update: 2006-09-27
---Une vie---
Post by Noür/S. Eringyas, mortes - September 27, 2006 at 6:40 AM
Une vie, une parmi tant d'autres pourtant.
Une vie dont se fera le récit, mais ladite vie... a-t'elle le mérite suffisant pour être narrée? Car après tout, ce n'est point la naissance de Léonie Eringyas qui aurait su la distinguer des autres. Peut-être, s'il en est, sa conception, du fait qu'elle soit issue d'une noce barbare entre un elfe dit sombre, venu répandre son essence en une simple citadine dont le visage avait su lui plaire, et semer derrière lui une descendance non désirée....
Mais souvent on dit que la distinction n'est pas innée. Qu'elle se forge. C'est un indéniable fait. Il suffit parfois pour se croire distinc que soit sciemment répété le fait de cette distinction. Comme les yeux de Léonie, tels ceux d'une albinos, tout comme ses origines connues à demi-mots dans la cité, ou bien ses oreilles mi-elfiques effacées, avaient su la mettre à part, évoquant chez la majorité, enfants comme adultes, une crainte. Crainte usuelle à l'humain, issue de la pure incompréhension.
Bien des choses ont poussé Léonie à quitter tôt sa cité. Par dessus tout le mépris. Sentiment cruel auquel on s'use, mais que jamais on apprend à savourer, terreau si riche pour faire naître la haîne et la colère. Car il était indéniable que la différence est aisément méprisée, et par malheur pour elle, Léonie avait hérité d'une différence, qui sert de fardeau, identique a celui d'un infirme.
Cependant... dans la vie, la balance existe. Pour tout mal, existe un bien, l'équilibre sans cesse cherche à être atteint. La haine, ayant grandi main dans la main avec la jeune femme, avait su la doter d'une certaine force de caractère, et surtout d'un intense désir de compréhension de l'humanité, sur l'esprit humain. Sur les forces, les capacités et les faiblesses de ce dernier
Elle avait quitté sa ville de l'Est, pour un orient plus extrème. Ses périgrines menèrent son esprit torturé en Ori-Tsen. Là bas, outre l'apprentissage de nouvelles capacités langagières, elle apprit à maitriser certaines notions de médecine, des arcanes, et surtout de précieuses informations sur le domaine qui la captivait autant que les plantes fascinent l'herboriste, ou les armes le guerrier. L'esprit humain, si fragile et puissant à la fois.
C'est cette différence et ce désir d'apprendre qui menait la jeune femme à user ses socques sur la poussière de tant de routes. C'est cette idéologie de la suprématie de l'esprit humain, qui la poussait à ne pas considérer son corps autrement qu'un récipient pour ledit esprit, qu'un moyen de subsistance de l'esprit en question. Le corps pouvait être souillé, vendu... n'importait que l'esprit. Ainsi va la mentalité de ceux qui ont souffert de leur corps, et cherchent refugent en cet ailleurs fugace qu'est l'esprit et la raison, ainsi va la mentalité de Léonie.
C'est sur la poussière avoisinant la Vaste cité de Systéria que les chausses s'usaient à présent. C'est de Systéria que cette simple vie, parmi tant d'autres, approchait.