Une lettre pour Sarä

Une lettre pour Sarä

Post by Sakamae Nakaki, CP - February 10, 2011 at 12:28 AM

Qu'est-ce qui l'avait poussée ? Allez savoir. Peu pouvaient se targer d'avoir envie de savoir ce qui se passait dans la tête de l'étrange Sakamae. Néanmoins, voici ce que Sarä pu trouver sur son lit, lorsqu'elle le rejoint, sûrement tard le soir, après son travail:

Sarä,

Les mots me manquent pour exprimer ce qui m'habite. Un immense mal de l'âme me prend. Il grandit au fur et à mesure que le temps avance. Un étrange sentiment d'abandon m'oppresse et l'impossibilité de nous croiser plus sérieusement m'a poussée à me questionner si je ne m'empêchais pas d'évoluer en attente que tu aies du temps à me consacrer. Ne le vois pas comme un reproche. C'est un mode de vie auquel tu as toujours adhéré, et auquel je me suis habituée. Jusqu'à ce que tu partes en ne sachant pas si tu reviendrais un jour.

Je ne te cache pas, petite maman, que ça a creusé en moi une plaie immense. L'impossibilité de te suivre, l'incertitude à savoir si je me retrouverais seule à nouveau. Et ça m'a fait découvrir que je suis bien trop dépendante de vous. Qu'il est maintenant l'heure de devenir une adulte. C'est angoissant. Et je n'aime pas ouvrir mon coeur à la vue de tous. Je n'ai pris que le nécessaire qui était dans ma chambre. Je n'ai d'ailleurs pas eu le loisir de te remercier pour la jolie décoration que tu y as faite. C'est très joli, mais je ne m'y sentais plus comme dans ma chambre.

Je me doute que ma lettre te fera pleurer. Lorsque toutes les filles seront couchées, très tard, la nuit. Et l'imaginer me blesse. C'est aussi la raison pour laquelle j'ai décidé de bouger mes choses moi-même. Je me suis gardé quelques économies pour m'assurer de pouvoir manger d'ici à ce que je trouve un travail. J'aimerais beaucoup que nous dinions ensemble, lorsque tu seras moins prise par ton travail.

Je t'aime toujours autant.

Sakamae


Post by Sakamae Nakaki, CP - February 14, 2011 at 7:09 PM

Pourquoi pas. Après tout, elle a vécu beaucoup de ses années de vie avec la Marquise la plus harcelante de Systéria. Alors, l'assomer de courrier deviendrait une manie normale, après l'avoir vue faire pareil avec son ex-mari...

Sarä,

Je suis assise devant mon miroir. Je me regarde. Je regarde tout ce que j'ai fait avec les années pour réussir à te ressembler le plus possible. En vain. Je ne ressemble qu'à moi. Je réalise soudainement que j'ai oublié ce à quoi ressemblait le visage de ma mère, de mon père. Les vrais. Je n'y pensais plus, depuis longtemps. J'ai laissé filer le souvenir le plus précieux que j'avais, sans m'en rendre compte. C'est triste. Je ne pourrai jamais raviver ces images dans ma mémoire, car je sais pertinemment qu'ils sont morts. Ou du moins, ma mère l'est. Mon père, je n'ai jamais pu réellement savoir.

Je viens de terminer de placer des meubles que je me suis achetée. Je peux officiellement dire que je suis chez moi. Mes voisins ne sont pas bruyants. Je crois que les logements autour ne sont pas occupés. Souvent, le soir, jusqu'à tard, il y a des festivités dans la taverne, en bas. La musique y est gaie et rythmée. Je me sens moins seule lorsqu'ils font la fête, comme si je faisais partie d'eux, d'une certaine manière. C'est un partage étrange, mais il me plait bien.

Je me demande si tu m'en veux. L'Absence de réponse m'inquiète et m'effraie. J'en suis venue à me questionner à savoir s'il était toujours correct de porter le nom que tu m'as si généreusement offert. Il m'arrive de sentir que j'en suis indigne, ou bien que mon départ n'est qu'un acte d'ingratitude. Et pourtant, je sais que c'est dans le cours normal des choses. Je ne me suis pas tant exprimée depuis longtemps. Sauras-tu confirmer ou apaiser mes craintes?

Saka


Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - February 15, 2011 at 1:04 AM

Une courte réponse...
De la demi elfe courte sur pattes.

Ho la marquise n'était pas dans son assiette dernièrement à ce qu'on disait. Plus évasives et plus effacée, elle ne semblait se mêler que de ce qui la regarde. Ce comportement faisait grands changements sur ses habitudes; c'était une fouine qui se mettait au courant d'environ tout. Même l'ex-mari ne se faisait plus harceler par une multitudes de missives plus insignifiantes les unes que les autres. Les départs simultanés des gens près d'elle avaient-ils eu raison de son éclatante bonne humeur? Bon, son humeur n'était jamais bonne et encore moins éclatante, entendons-nous, mais c'était effectivement pire dernièrement. Les ou la corrélations étaient si simple à faire.... qu'on ne manquerait pas de la faire. Certaines rumeurs diraient que c'était son divorce qui la tracassait toujours et son incapacité à trouver un autre homme. D'autres diraient qu'elle ne se remettait pas du départ de son supposé amant... Le surintendant.

Mais peu importe ce qui se dirait, dans le cas présent, l'absence de réponse à Sakamae n'était en rien significative d'un comportement maussade vis à vis la jeune T'sennoise. Ce n'était qu'un oubli, aussi grave puisse t-il paraître, ce n'était rien d'autre que cela. Ce n'était que le résultat d'un esprit encombré par milles et une pensées.

Sakamae,

Nous irons souper ensemble quelque part cette semaine, je n'ai pas envi de m'étendre sur papier.

Sarälondë

Ps: Ne t'inquiète pas, je comprends.