a Sarälondë Taur'Amandil

a Sarälondë Taur'Amandil

Post by Myloran Daratia, CP - November 13, 2011 at 4:02 AM

Tendre amour,

Je vous laisse cette missive pour vous informer que j'ai dû partir rapidement pour Arnad'Idhren où je me dois de retourner près d'un proche de mes défunts parents qui souffre d'un mal que je pourrais peut être combattre avec lui.

Je ne connais la durée de mon absence, mais elle sera longue..

Rejoignez moi si vous le voulez... Vous serez la bienvenue ici.

Je vous aime..

Myloran.


Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - November 20, 2011 at 8:53 AM

Plusieurs jours plus tard une missive parvint enfin à destination... Que ferait la marquise Taur'Amandil? Comme toujours elle était d'une maladresse exceptionnelle pour exprimer ses sentiments.

Myloran,

Je suis en colère, excessivement en colère... d'avoir raté votre départ, mais je suppose que je ne mérite que cela.

Je vous aime... Et je considère la question même si je crains que vous ne proposiez cela que par courtoisie en vous disant que je ne viendrai pas de toute manière...

Votre marquise


Post by Za'haron Heasi'rretyn, Ind - November 20, 2011 at 9:23 AM

Probablement voulu, le destinataire de la missive était inconnu mais celle-ci arriva au Manoir de la chère Marquise.

Très chère connaissance systérienne,

J'ai malheureusement dù retourner en Arnad'Idhren car mon état de santé s'était aggravé étant resté trop longtemps loin du Royaume.
Je me porte déjà mieux mais je ne crois pas revenir à Systéria avant un bon moment. Mon séjour fût très instructif et je crois pouvoir continuer mon instruction ici.

Votre aide fût très appréciée et j'espère que vous vous portez-bien.

Bien à vous,
Za'haron Heasi'rretyn

L'on pouvait se douter que la missive était pour l'elfe préféré de la Marquise malheureusement absent, mais qui connait vraiment les réelles intentions du jeune elfe?


Post by Sakamae Nakaki, CP - November 20, 2011 at 3:55 PM

Et C'est la très étrange adoptée qui réceptionna la lettre. Avec une envie de censure. Bien sûr, elle ne censurerait pas bien longtemps, la Marquise étant une fouine de talent. Alors le papier fut incrusté un peu sous le pied du lit d'une des jumelles. Un bout de papier en sortant tout de même, la névrosée espérait bien que sa "Mère" tomberait dessus une fois calmée.

D'une envie égoïste, probablement, de la garder pour elle seule...


Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - February 18, 2012 at 4:35 AM

Le temps s'écoulait et l'elfe ne revenait pas... Une missive de la main de sa tendre ancienne marquise lui parvint. Tant de chemin pour si peu de mots.

Myloran,

J'ai besoins de vous à Systéria... Comptez-vous revenir un jour? J'ai tant à vous dire qu'une lettre ne peut contenir.

Je vous aime.

Sarälondë


Post by Myloran Daratia, CP - February 18, 2012 at 9:53 AM

Nulle réponse ne parvint a la petite teigne.. Peut être que la lettre avait croisé le retour de Myloran.. ou peut être qu'il n'en avait rien a faire. Depuis le temps qu'il attendait sa bien aimée.. les jours a venir y répondront peut être...

Peut être.......


Post by Lenne Vespari, CP - February 18, 2012 at 10:51 PM

*En effet, Myloran ne répondit pas tout de suite. Le fidèle messager de Sarälonde, qui la servait depuis des années et qui était éminemment digne de confiance, n'ayant jamais frayé, la réputée médecin l'avait sûrement déjà vérifié, avec le SurIntendant ou quelconque autre membre de la noblesse pouvant chercher à percer ses correspondances secrètes pour lui nuire - un passe-temps courant dans la capitale de cet étrange royaume - avait hoché la tête, pris son paiement et s'était mis prestement en route.

...En route vers une femme inhabituelle chez qui il avait l'habitude de faire escale lorsqu'il s'agissait de celle qui fut Marquise. L'évaporée ex-magistère, à son habitude, reposait sur le sol de la grande pièce sombre et violacée, dans un amas de papiers rarement lus. Il la tira de sa torpeur comme s'il eut s'agit d'un malade fiévreux et délirant qu'on eut extirpé à son délire en criant son nom. Elle l'observa un long moment, qui aurait été presque angoissant si le messager n'avait pas souvent vu le comportement inusité de la femme cadavérique.

Les songes de la juge impériale, qui ne se portaient plus vers la demi-elfe depuis maintenant longtemps, considérèrent toute l'énergie qu'elle mettait jadis à... "être son amie". Alors qu'elle allait mettre fin à son partenariat avec le fidèle messager, elle se reprit un instant, et accepta de se lancer une dernière fois dans un jeu qui avait autrefois été intéressant.

Elle rampa un moment dans la pièce, ses longs cheveux hirsutes frottant contre le sol encombré et les voilages violacés s'éparpillant. Elle fouillait dans les papiers et missives accumulés ça et là, clairement à l'aveugle. Puis, elle trouva un vestige de son appartenance à la Confrérie Pourpre ; un dossier écrit et signé de la main de Myloran Daratia.

D'une plume affutée, elle coucha sur un papier de facture elfique - ses décennies entant que juge-magistère lui permettaient de telles importations qui assurément servaient maintenant de nobles fins - une écriture qui n'était pas la sienne(1), celle de l'un des (nombreux) partenaires de petite Grande Conseillère.*

Sarälonde,

Il me pèse que de vous écrire ces mots. À vrai dire, j'ai pensé à ne pas vous répondre, tant cela m'est difficile, mais vous savez que j'ai toujours préféré la franchise. Arnad'Idhren m'a permis d'ouvrir finalement les yeux et de comprendre que je n'ai vu en vous, comme bien d'autres avant moi, pas l'amour, mais l'utilité. Je ne pense pas avoir été malhonnête, puisque je confondais certainement les choses, mais n'étant plus à Systéria, la réalité m'apparaît désormais beaucoup plus claire.

J'ai rencontré une elfe dont le sang est pur, mais surtout dont la beauté et la personne sont d'une perfection absolue. Nous passons des heures à discuter et nous nous entendons toujours bien. Je comprends ce qu'est l'amour et je pourrai le partager pour l'éternité. Je suis heureux.

Je ne cherche pas à dire par là que vous étiez laide et égoïste, je ne vous ferais pas ça.

Je ne reviendrai pas et je ne vous conseille pas de venir me rejoindre, ce serait évidemment malvenu.

Je ne vous ai pas aimé.. mais je ne vous souhaite pas de mal non plus pour la suite. Bonne chance.

Myloran.

*Un subterfuge que l'ancienne Marquise pourrait briser - et probablement remonter à la source de celui-ci - si elle y mettait l'effort. Quant à la lettre originale? Lenne n'était pas cruelle, elle parviendrait à Myloran... avec quelques cycles de retard, le temps que la fausse correspondance fasse son effet.

De bonne humeur, on put voir la femme en violet déambuler à travers les rues, ce jour-là. Elle sortit de son antre reclus. Peut-être était-elle de dispositions agréables... mais peu pourraient le dire, puisque peu lui parleraient de toutes façons.*

(1) Après tout, à défaut que d'investir massivement dans l'aptitude érudition soit utile, on pouvait tout au moins en savoir de là comment copier une écriture et un sceau.