À la direction des bibliothèques

À la direction des bibliothèques

Post by Elazul d'Ambrefeu, OdS - January 22, 2012 at 11:10 AM

Il avait à nouveau manier habilement sa plume et coucher sa délicate écriture sur un papier de bonne qualité. Il prit soin de cacheter sa lettre avec le sceau des ecclésiastiques ; une assurance éventuelle de sa bonne foi. La fatalité déciderait de la personne avec qui il traiterait, si la missive trouvait ses destinataires.

À la Baronne Cyriel S. Selaquii
Au Baron Claudius Corvus

Vos Seigneuries,
Estimés co-directeurs des bibliothèques de Systéria,

Mes salutations,

Je me permets de vous écrire directement à la suite de la recommandation du copiste Jehan, qui m'a laissé une note en vous mentionnant et en me suggérant de prendre contact avec vous. En effet, j'étudie les ouvrages au sein de vos établissements depuis mon arrivée au sein de la cité, il y a certes peu, mais je crains être arrivé au bout de ce que les rayons pouvaient m'offrir.

Ainsi, je suis un membre de la prêtrise au sein du clergé qu'est l'Ordre du Soleil et à ce titre, j'ai rapidement compris que je serais confronté à plusieurs fléaux et maléfices au sein de cette région cosmopolite qui semble attirer les plus grand maux des plans inférieurs. Aussi, à défaut d'avoir une grande expérience de terrain, je tente de m'informer et de faire des recherches pour avoir une base plus solide lorsque confronté à ces diableries. Pour cette raison et pour aider mes frères, je m'intéresse aux ouvrages qui traitent de la nécromancie, de la nécrolythe et des démons.

Comme le rappelait ERINGYAS, Surumë, dans le préface de son ouvrage Traité de démonologie : "Connais ton ennemi et connais-toi toi-même". J'adhère à cette réflexion et c'est dans cette optique que je vous demande humblement de m'accorder l'accès au savoir que je ne peux trouver sur les étagères.

Veuillez agréez, vos seigneuries, l'expression de mes salutations distinguées. Puisses la lumière éternelle éclairer vos voies et éloigner mes mots issus d'un bien sombre lexique - duquel je vous présente mes excuses - de vos songes.

Elazul d'Ambrefeu,
Disciple de l'Ordre du Soleil.


Post by Cyriel S. Selaquii, Adc - January 22, 2012 at 5:40 PM

*Le jeune clérical reçut une accusé de réception stipulant que les deux co-directeurs se concerteraient avant de fournir une réponse. Visiblement, il aurait affaire non pas à l'un, ou l'autre, selon le gré du hasard, mais bien aux deux! *


Post by Claudius Corvus, CP - January 29, 2012 at 3:54 AM

Une petite lettre cacheté au scellé d'une cire pourpre, à l'estampe de la confrérie. La technique d'écriture du texte et celle de la signature différait réellement. Possiblement ce serait il contenté de signé le tout. Quelque trace de patte rappelant vaguement l'anatomie d'un rat noircissait par moment le papier. Le papier retenait les effluves puissante du kyphi

Disciple d'Ambrefeu,

J'accuse bonne réception de votre requête. Aussi je vous invite à mon bureau afin de discuter des modalités advenant tel permission. Vous trouverez ci-joint l'horaire de mes disponibilités, veuillez me faire parvenir votre réponse.

Bien à vous,
Claudius Corvus, Magistère


Post by Elazul d'Ambrefeu, OdS - January 29, 2012 at 4:52 AM

L'homme délicat reçu le second accusé de réception, tout un cycle après le premier. Son regard triste devint pâle alors qu'il se perdit en songe pendant un instant, pensant à cette manie qu'avaient les habitants de Systéria de gaspiller tant de temps à écrire lesdits accusés et au fait qu'ils faisaient pourtant bien peu preuve de célérité lorsqu'il était temps de prendre quelque action qui soit.

Alors que les très nombreux jours et nuits s'étaient écoulés, l'androgyne avait dû se tourner vers d'autres moyens. Le mal, lui, n'avait pas patiemment attendu tout ce temps qu'un scribe retranscrive deux lignes pour ensuite les signer. Heureusement, la Confrérie Pourpre et ses bibliothèques publiques ne détenaient pas le monopole du savoir et l'ingénieux demi-elfe avait su trouver la formation dont il avait besoin ailleurs.

Dépité, il comprit brusquement, quand de tels délais étaient nécessaires pour si peu, pourquoi tant de gens quittaient la cité bien peu après y être arrivés. Agacé et bien malgré lui, étant mû par une candeur dénuée de malice, il fit ce qu'il n'aurait jamais pensé faire juste quelques jours plus tôt ; il envoya simplement un accusé de réception.

Peut-être s'occuperait-il du magistère éventuellement... si le temps pour ça lui venait.