[Manoir de Lidenbrock] Le... cadeau

[Manoir de Lidenbrock] Le... cadeau

Post by Cyriel S. Selaquii, Adc - March 15, 2012 at 8:51 PM

Un colporte ahanant vint porter un lourd document au Manoir du Conseiller.

Emportait-il le... cadeau promis par la demoiselle, lors du souper de la veille qui s'était déroulé chez Lidenbrock? Qui sait.
Bonnes et mauvaises manières :

Être reçu et recevoir

-Il est impératif d’annoncer sa venue, ou de faire parvenir des invitations par écrites. Dans le cas de proches, il est possible de s’annoncer verbalement lors d’une rencontre précédente. Les invités devront se présenter légèrement après l’heure dite, afin que l’hôte soit prêt à recevoir. Un retard excessif est également impoli. S’il vous est impossible de vous présenter, nous préconisons de prévenir votre hôte en envoyant un messager, capable de justifier votre absence. Il importe aussi d’apporter un cadeau à l’hôte. Il peut s’agir de friandises, d’une bonne bouteille, de fleurs, d’un objet décoratif ou de bijoux de valeur, à choisir selon l’hôte.

L’invité comme l’hôte devront avoir une allure présentable et adaptée au type de réception. Si les modistes bréguniennes recommandent le port de poudre et de perruques, et de parfums musqués, la tradition de Zanther leur préfère des tenues pratiques, pragmatiques, mais élégantes. Les femmes pourront porter des coiffures élégantes, mais point trop encombrantes. Les hommes devront nouer leurs cheveux, les porter courts, ou porter un chapeau. Les femmes devront avantager leurs traits d’un maquillage léger. Il est préférable de porter des tenues de bonnes factures, faites de tissus fins, et arborant des teintes raffinées. L’homme devra porter une chemise, accompagnée d’un doublet ou d’une redingote. La femme devra porter une robe ne dévoilant pas ses chevilles et dotée d’un corset. Il ne serait pas recommandable pour une dame de porter un décolleté trop plongeant, et de révéler la peau de ses jambes, cuisses, ou de son ventre comme il se fait pourtant à Systéria. Une femme d’un certain âge ou une veuve devront éviter de découvrir la peau de leurs bras et de leurs poignets, de porter un décolleté, de révéler leur cou ou toute autre partie de leur anatomie que leur visage et leurs mains. L’homme du monde se découvrira en entrant chez son invité. L’hôte s’assurera de faire récupérer le chapeau et la cape, ou les manteaux et capuchons de ses convives, pour les leur rendre au moment du départ.

S’il s’agit d’une chasse à courre, d’une joute, ou de toute autre activité sportive et aventurière, les invités pourront porter leurs armures. Il est de bon ton pour un homme de porter une armure couverte d’orfèvreries, et idéalement d’un métal noble comme le Sylveron, la Mortine, le Devas, la Sanguine ou la Pyrolithe. Porter une armure de Landoras, de Fer, d’Acier, d’Erunox ou d’Erofith serait d’un extrême mauvais gout. Pour les dames, nous préconisons le port d’une armure de cuir démoniaque, polaire, ancestral ou draconique. Le cuir épais conservant une odeur ténue des trolls et ogres à partir desquelles elles sont faites, et les armures de cuir reptiliennes étant considérées comme peu avantageuses.

Il importera à l’hôte comme à l’invité de conserver une conversation de bon goût. En présence d’invités inconnus, il faudra s’abstenir de critiquer toute profession, afin d’éviter de choquer les invités qui pourraient les pratiquer. Il est aussi de bon ton de conserver les conversations politiques et religieuses entre les convives de votre connaissance. Pour une première rencontre, il est préférable de parler des choses courantes. Comme du temps, de la situation professionnelle, ou encore –à Systéria- de la dernière engeance surpuissante qui s’en est pris à la ville. Avec des invités inconnus, voire même avec des connaissances, il est recommandé de ne pas révéler trop ouvertement vos opinions. Il faut attendre que son interlocuteur ait fini sa phrase pour parler à son tour, il faut éviter aussi de contredire ouvertement cette personne, même si l’on ne partage pas ses opinions. L’écoute de notre interlocuteur est primordiale. Il faut donc porter une attention réelle au contenu des discussions et des échanges. Il n’est pas poli de monopoliser un interlocuteur. Qu’il s’agisse d’un échange lors d’un repas, d’un bal, ou toute autre réception, il faut tâcher d’échanger avec plusieurs invités, en présumant que l’hôte n’a convié que des convives de qualité. Il est malvenu de converser avec les serviteurs, surtout pour laisser les autres convives en plan, ainsi, les échanges avec ceux-ci devront être réduits au minimum et être circonscrits à leurs tâches.

L’hôte devra s’assurer que ses invités ne manquent de rien : de nourriture et de rafraichissements en cas de banquet, de musique et de rafraichissements dans le cas d’un bal, de breuvages et confiseries dans le cas d’une réception, et de munitions dans le cas d’une chasse à courre. Il devra aussi s’assurer que ses invités ne s’ennuient pas. Il sera responsable de la désignation des places des convives, lors d’une réception ou d’un banquet, ainsi, il devra choisir avec sagesse cette assignation. L’hôte bienveillant prévoira des distractions supplémentaires lors de l’événement qu’il organise, comme tel spectacle, telle visite ou tels jeux.

Il est mal venu pour l’hôte comme pour les invités de trop boire, ou de trop manger. Les excès de boisson rendent ineptes, tandis que les excès de nourriture rendent assoupis. Les deux types d’excès peuvent mener au malaise, qu’il serait excessivement mal venus d’avoir en présence d’autrui.

Au moment du départ, l’invité se devra de saluer et remercier l’hôte personnellement. Il pourra profiter de l’occasion pour récupérer cape, manteau et couvre-chef auprès des serviteurs de l’hôte. Il tâchera également de saluer les invités avec qui il a conversé, personnellement, puis de lancer une salutation à la cantonade, avant de partir. Avant de débuter le cercle des salutations, il devra faire préparer son carrosse, prévoir ses runes de téléportation, ou encore faire seller sa monture par les palefreniers. Si l’invité se téléporte, il est recommandé qu’il le fasse hors de l’enceinte de la demeure, ou, à tout le moins, hors du domicile. Si l’invité s’est adonné à des promesses au cours de la soirée, il se devra de les tenir, sans quoi le manquement à sa parole pourra être retenu contre lui.

Banquet et réception : les manières à table

L’hôte s’assurera, après avoir reçu les convives, à leur désigner leur place assignée. Le choix des places devra être pensé. Les convives à proximité les uns des autres devront avoir des points et intérets communs dont ils pourront discuter. Il est recommandé d’éloigner le plus possible les individus éprouvant de l’inimitié. Il est aussi recommandé d’alterner les hommes et les femmes, dans l’installation des convives. Les invités pourront échanger avec ceux à leur coté, ou encore le convive en face. Il leur serait prohibé de se héler, s’ils sont éloignés.

L’hôte devra s’assurer de disposer une serviette de table dans les couverts, que les invités devront disposer sur leurs genoux. Les invités se garderont aussi de poser leurs coudes sur la table, ou d’intervertir les couverts. Ces couverts devront être disposés de cette façon : les couteaux et la cuillère pour le potage à droite de l’assiette, alors que les fourchettes seront à gauche. Chaque met devra avoir un ustensile qui lui est propre, et qui sera débarrassé après la consommation du met. Il est fréquent que trois verres soient placés devant l’assiette : le plus grand sera pour l’eau, le plus petit pour le vin blanc, et le moyen pour le vin rouge. Le pain est placé dans une corbeille non loin de soi, mais l’usage interdit d’en prendre un morceau pour “grignoter” avant le premier plat. On ne boit pas avant d’avoir mangé et c’est l’hôtesse ou l’hôte qui invitera les convives à commencer.

Les serviteurs devront servir les invités, en commençant par l’hôte, puis poursuivant par les invités d’un statut social du plus important au moins important. Il sera important de convenir au préalable de l’ordre du service. L’hôte fera gouter son plat devant les convives par un serviteur, afin de les assurer que le met n’est pas empoisonné. Il goutera ensuite le premier, afin de s’assurer de la qualité du met. Si le plat ne lui semble pas assez bon, il pourra le faire retourner en cuisine pour faire emporter le plat suivant, en présentant ses excuses aux invités. S’il le juge assez bon, les serviteurs pourront disposer le plat dans les assiettes des convives. L’hôte s’assurera aussi que ses convives ne manquent pas d’eau ou de boisson. Si l’invité juge avoir assez bu, il laissera son verre plein, ainsi, nulle chance qu’on le réemplisse. Il faut essuyer ses lèvres avant de boire, pour éviter de laisser des traces grasses sur le verre. Il faut manger lentement. Si le plat est délectable, il importe que vous ne vous laissiez pas aller à la goinfrerie et vous efforcez de garder vos manières en mangeant. Si l’hôte vous propose de vous resservir quand vous aurez terminé, il faudra refuser une première fois, avant d’accepter poliment quand il vous le redemandera. Ne manquez pas de complimenter l’hôte, puis le chef. Si vous n’aimez pas le plat servi, il faudra faire un effort avant d’en manger une partie, afin de ne pas offenser l’hôte. Il faudra laisser un petit peu de nourriture dans notre assiette, afin de prouver que l’on a assez mangé, à la fin du service.

Les règles de savoir vivre à table sont nombreuses, ce sont avant tout des interdits : on ne parle pas la bouche pleine, on ferme la bouche en mangeant; on ne souffle pas sur le potage pour le refroidir; on ne coupe pas sa salade avec son couteau, ni son omelette, ni les pâtes. Les pommes de terre ne doivent pas être écrasées, mais séparées avec le côté de la fourchette. On “pousse” les morceaux de viande, les légumes sur sa fourchette avec un morceau de pain, pas avec le couteau. On ne prend jamais une arête de poisson avec ses doigts, on la dépose du bout des lèvres sur la fourchette et on la place sur le côté de l’assiette. Il est normalement impoli de saucer son assiette avec du pain, mais la tentation est grande et tout le monde le fait discrètement ! On n’écrase pas le fromage sur son pain, on le mange par morceaux. On ne coupe pas le pain avec son couteau, on le rompt avec ses mains. Lorsqu’on a fini,, on pose ses couverts, soit la fourchette et le couteau, sur son assiette, sans les croiser, la pointe de la fourchette tournée vers le bas. L’usage du cure-dents est rigoureusement interdit, on n’en trouve pas sur la table. Lorsque l’hôte en donne le signal, les invités peuvent quitter la table, ils déposent alors leur serviette non pliée près de leur assiette en se levant.

Les services d’un repas mondain sont les suivants, et devront être respectés par l’hôte.

-un apéritif, composé de petites bouchées, toasts ou gâteaux salés ;
-des hors-d'œuvre ;
-un potage (soupe, consommé, ...) chaud ou froid ;
-une ou plusieurs entrées froides ;
-une ou plusieurs entrées chaudes ;
-un premier plat, souvent de poisson ;
-un second plat, souvent de viande ;
-de la salade verte ;
-un plateau de fromages ;
-des entremets ;
-un dessert, souvent composé de pâtisseries ;
-des fruits frais ;
-un café ou un thé, parfois servi avec une bouchée de chocolat ou des fruits secs ;
-un digestif, censé faciliter la digestion.

La question de la galanterie

Un homme galant ouvrira la porte à une femme pour la laisser passer devant lui. Cependant, s’il s’agit d’un endroit public, comme une taverne par exemple, l’homme généralement précédera la femme qui l’accompagne, peut-être pour s’assurer que l’endroit est sûr ou convenable. Cette règle s’applique également pour tout endroit potentiellement à risque, comme l’intérieur d’un dongeon.

Dans les rues, l’homme s’assurera de laisser à la femme le haut du pavé, près des maisons, afin de lui éviter d’être éventuellement bousculée par les charrettes, carrioles, montures ou coureurs imprudents. Si l’homme dispose d’une monture et non la femme, il s’assurera de lui céder celle-ci et d’aller à pied à côté d’elle, tandis qu’elle s’installera sur la monture. S’il s’agit d’une monture haute, comme un cheval colossal ou berguenois, un reptalon, un dragon des fanges ou un scarabée géant, l’homme l’aidera à y prendre place.

Dans un escalier, un homme précède une femme en descendant, pour la retenir au cas où elle tomberait. Il doit aussi la précéder en montant : il ne pourra pas lui venir en aide si elle trébuche, mais pour des raisons évidentes, il ne voudra pas embarrasser une femme en la suivant.

À table, l’homme tirera le siège de la femme afin de lui permettre de s’asseoir. Il s’assiéra lorsque la femme sera installée. Il l’aidera aussi à retirer son manteau ou sa cape, et à la remettre.

Un homme complimente sans affectation une femme sur sa manière de s’habiller, sur son élégance : « Vous êtes ravissante ce soir », « Cette couleur vous va parfaitement ». Celle-ci le remerciera avec un sourire, en acceptant le compliment. L’homme devra éviter les compliments embarrassants sur l’anatomie de la femme. Non pas que la chose lui échapperait, mais ce genre de compliments ne relève pas de la sphère publique. Il ne devra pas, non plus, reluquer de manière trop ostentatoire afin d’éviter des embarras.

L’éventail.

Les femmes de l’aristocratie possèdent généralement un éventail. Il faut comprendre les signaux exprimés par cet outil qui certes, sert à s’éventer, mais aussi à exprimer de manière non-verbale ce qu’il ne serait pas convenable de dire à haute voix.

Bailler derrière son éventail : va-t-en, tu m'ennuies
Lever l'éventail vers l'épaule droite : je te haïs
Abaisser l'éventail fermé vers le sol : je te méprises
Effleurer son oeil droit de son éventail fermé : quand te verrais-je ?
Faire signe vers soi de l'éventail fermé : j'ai tout le temps envie d'être avec toi
Menacer de l'éventail fermé : ne sois pas trop audacieux
Soulever l'éventail de sa main droite : m'est-tu fidèle ?
Cacher ses yeux derrière son éventail : je t'aime
Proposer un éventail : tu me plais beaucoup
Dissimuler son oreille gauche sous son éventail fermé : ne dévoile pas notre secret
Porter l'éventail à son coeur : je t'appartiens pour la vie
Refermer très lentement son éventail : j'accepte tout
Ouvrir complètement l'éventail : j'y songe
Poser sa main sur son coeur tout en tenant son éventail ouvert devant ses yeux : je t'aime
Indiquer le sol près de soi avec son éventail : approche-toi de moi
Poser l'extrémité de l'éventail sur sa bouche : attention, on nous écoute
Serrer des deux mains l'éventail ouvert contre sa poitrine, en levant doucement les yeux : je te demande humblement pardon
Effleurer sans cesse sa bouche de son éventail fermé : puis-je te parler en tête à tête ?
Ouvrir complètement son éventail et l'agiter en direction de son interlocuteur : je souhaiterais être toujours avec toi
Regarder son éventail fermé : je pense tout le temps à toi
Serrer de la main gauche son éventail fermé sur son coeur : m'es-tu fidèle ?
Le nombre de brins non écartés indique l'heure convenue du rendez-vous : à l'heure convenue
Tourner la face interne de son éventail vers son interlocuteur : je ne pourrai pas venir
Promener l'extrémité de l'éventail sur la paume de sa main, comme pour former des lettres : je te le ferai savoir par courrier
Chasser son interlocuteur de son éventail fermé : je ne t'aime pas
Diriger vers le bas son éventail ouvert, que l'on tient dans sa main : je te méprise
Ouvrir et fermer rapidement son éventail : tu es trop audacieux
Refermer son éventail avec colère et le faire tourner fébrilement dans sa main : je suis fâchée contre toi
Appuyer son menton sur son éventail fermé : je boude
Écrire du doigt sur la face externe de son éventail : fais-le moi savoir pas courrier
Regarder son éventail ouvert, en balançant la tête d'un côté puis de l'autre : tu ne veux pas du tout me connaître
Faire tourner de la main droite l'extrémité de son éventail fermé tenu de la main gauche : on te trompe
Tenir entre les paumes, aux deux extrémités, son éventail fermé : j'exige une réponse
Indiquer une place de l'éventail fermé : assieds-toi à côté de moi
Indiquer une place de l'éventail ouvert : ça suffit ! Tu m'ennuies
Montrer plusieurs fois son front de son éventail fermé : tu es fou ?
Appuyer son menton sur son éventail ouvert : cesse tes amabilités répugnantes
Appuyer son éventail fermé sur son épaule droite : je te haïs
Laisser continuellement tomber son éventail fermé dans sa main gauche à demi fermée : pas un mot de plus
Agiter vers soi son éventail ouvert : danse avec moi
Couvrir la paume de la main de son éventail ouvert, tenu de la main droite : garde le secret
Donner son éventail fermé à son interlocuteur : tu me plais beaucoup
Appliquer l'éventail ouvert contre sa joue droite : oui
Appliquer l'éventail ouvert contre sa joue gauche : non
Appliquer l'éventail fermé contre son oreille droite : je t'écoute
Tenir l'éventail fermé suspendu à son cordon : je ne peux pas
Coller son éventail fermé à sa tempe gauche : cesse d'être jaloux
Fermer et ouvrir avec grâce son éventail : tes désirs seront comblés
Poser son éventail fermé sur le repli de sa main gauche : je ne te comprends pas
Tendre avec grâce son éventail ouvert à son interlocuteur : bienvenue
Passer avec hâte son éventail fermé d'une main à l'autre : je suis très inquiète
En tenant l'éventail ouvert de la main droite, le faire tourner de la main gauche : mes parents ne le souhaitent pas
Frapper avec son éventail fermé entre les doigts de sa main gauche : nous devons interrompre notre conversation
Serrer son éventail fermé contre son coeur en le tenant des deux mains : épargne-moi cette compagnie insupportable
Suspendre son éventail fermé à sa main droite : adieu, au revoir

Ps : si on vous frappe légèrement de l’éventail, l’interprétation n’est pas à chercher bien loin. C’est qu’on vous fait un reproche évident.