Missive à Ste-Élisa: Evelyn Roseren
Post by Erkha Delile, AdM - May 10, 2012 at 2:18 AM
"Salutations,
L'une de nos recrues, Merlius Tropus affirme que vous lui avez refusé des soins, selon lui, sans raison valables. Je voudrais connaître votre version de cette histoire, sachant que Merlius a des problèmes d'attitude. Je préférerait éviter les tensions entre le personnel de Ste-Élisa et nos hommes afin que les soldats puissent avoir les soins dont ils ont besoins. Je vous serais donc gré d'expliquer ce qui s'est passer afin d'éviter d'autres problèmes entre nos institutions.
Cordialement,
Sergent Erkha Delile
Juge Martiale de l'Armée des Mercenaires"
Post by Evelyn Roseren, AdM - May 10, 2012 at 3:19 AM
Un bouquin à la main, un bâillement à la commissure des lèvres, la jeune infirmière jouait distraitement avec le coin de sa page. Un ennui complètement noté. Elle dévisageait ci et là, soupirant l'absente ennuyante de sa soeur en rééducation physique, et anglait le crâne.
Mais sa soirée se passeraient en nombres de soupires mêlant l'ennuie à la déception centenaire, lorsque la petite lettre de la sergent ne glissa sous sa porte d'entrée. Elle s'en était saisi, la lisant et la relisant pour mâcher ses mots encore et encore, son fin minois pâle froncé d'agacement.
**- Quel fouille-merde, celui-là... **à croire que la demoiselle était moins courtoise, une fois en solitaire ?
Ainsi une lettre vierge trouva un coin de table, et sa main s'empara d'un bout de charbon sec, largement utilisé par sa copie, pour tracer quelques mots avec courtoisie et politesse. Loin de ce qu'elle pensait, probablement...
Dame Delile, sergente,
mes salutations.
J'ai croisé Monsieur Tropus aux thermes publiques de Systéria tandis que j'étais accompagnée par la demoiselle Eyra et un jeune garçon surnommé Hoan. Monsieur était dans l'eau glacé, une plaie béante près du ventre d'où s'écoulaient en fins filets le sang qui s'en échappait. Je voyais l'eau se contaminer potentiellement sous sa drôle d'idée mais, pire encore, je voyais sa propre plaie ainsi se contaminer d'on ne sait quoi qui pouvait, à ce moment, traîner dans le bain public. Je n'ai pas alors tardé à lui en faire un sermon, tentant de le sensibiliser à la chose. Je lui disais à quel point l'idée était idiote, au vue du risque de contamination, et qu'il y a un moment déjà que la plaie aurait du être recousue.
Je quittai la pièce, non sans agacement, pour raccompagner le jeune Hoan, frigorifié par l'endroit, dans la pièce opposée, pour qu'il se réchauffe. À notre retour dans l'aire commune, Monsieur Tropus, la plaie toujours toute ouverte, me demandait désormais de l'en recoudre. C'est sans presse que je l'informa que sa situation avait changée. Il devait plutôt prévenir les potentielles infections avec l'utilisation de baume sous les bandages pour quelques jours, avant de recoudre. Recoudre par-delà une possible infection aurait, après tout, été dangereux pour sa santé.
Et c'est sur ces recommandations que je pris le chemin de la sortie. Monsieur s'y connaissait en soin, comme il avait prit soin de me dire lors d'une précédente rencontre, ainsi, je n'ai eu aucun doute sur sa capacité à s'enrouler lui-même de bandages, chose qu'il avait déjà fait dans un passé proche, au vue des bandages qui traînaient près du bain, auprès de sa serviette.
Il me peine de voir que mes mots n'ont, au final, pas trouvé refuge dans l'esprit de monsieur Tropus. Je souhaite m'excuser que ce conflit ait parvenu à votre personne, la dérangeant pour ce qui m'apparaît être une malheureuse prise de bec qui dure depuis quelques jours déjà. Or, rien de tout ceci ne me surprend réellement. Monsieur Tropus ne semble pas m'avoir en haute estime, et ce n'est pas le premier débat que j'entretiens avec lui à propos de chose que j'ai dite et qu'il n'a pas entendu.
Si vous conservez des questions à ce propos, je vous invite à venir à ma rencontre, à vive voix, nous nous comprendrons mieux.
Evelyn Roseren.
Post by Erkha Delile, AdM - May 10, 2012 at 3:27 AM
"Mademoiselle Roseren,
Je vous remercie de m'avoir éclairé sur cette histoire et je vous demanderais d'excuser l'attitude de Merlius. Je verrai à le discipliner afin d'éviter les futilités de ce genre. Entre-temps, si des recrues se comportent de façon ingrate avec le personnel de Ste-Élisa, n'hésitez pas à en informer l'Armée.
Cordialement,
Sergent Erkha Delile"