Trois messagers peu orthodoxes : Tourments
Post by Rakshäsa'Kali - October 13, 2012 at 4:42 AM
Un nouveau trio de démon surgit d'un portail, en de lointaines terres. Un imp, une gargouille, et un démon écarlate aux larges épaules.
Le parfum des cerisiers avait laissé sa place à l'odeur âcre des incendies, et à celle suffocante de la chair brulée.
Dans une cour intérieure d'une demeure t'sennoise, le trio prit la parole alors qu'un homme profilait. Ils s'adressèrent à lui, de la sorte.
-Tourments. Autrefois, tu devais constituer un lien entre ton groupe et le nôtre. Il n'est pas trop tard. Non. Pas trop tard...Un ordre neuf est à la veille de s'établir. Ceux qui hier veillaient du sommet, et imposaient leurs dogmes étroits, sont sur le point d'être renversés.
-Dans l'opprobre, les Systériens t'ont chassé. Peut-être le temps serait-il venu de leur en remontrer.
*Le troisième, le démon colossal, parla enfin de sa voix grave, après un moment de silence. *
-Et... peut-être as-tu, aussi, à Systéria, des êtres chers à protéger, avant que la cité ne soit anhiilée. Les tiens, ainsi que ceux qui vivent sous le couvert de l'Ombre, n'ont pas à périr, dans l'ordre neuf. Les parias d'hier seront les rois de demain. Emprunte ce portail avec nous, embrasse notre cause, et nous pourrons veiller de concert à ce que les tiens soient saufs, avec la contrepartie de ton support et de ton aide.
Et le trio attendit la réponse du T'sennois.
Post by Shigeru Maeda, Adm - October 13, 2012 at 6:15 AM
Habillé d'un kimono long masculin aux fioritures d'or et d'argent représentant une scène d'un héron pèchant une truite dans une source d'eau, le regard du Tsen se fronça faiblement sous la réflexion, son visage, dur et ferme, lui restait impassible à la présence de ces monstres dans son jardin. Il fit un geste vers ses hommes d'armes qui veillaient à sa sécurité et celle de son épouse qu'il avait rapidement renvoyé à l'intérieur de la demeure. Alors qu'ils s'exprimaient, sa main posée à la garde de son arme, un long katana au fourreau d'ébène laquée, il les écoutait avec beaucoup d'attention, avant d'hocher enfin faiblement de la tête.
Ses mots tranchèrent finallement, avec la finesse des lames Tsen, tendant simplement une main vers l'intérieur de sa demeure, intimant à l'un de ses domestiques, un vieil homme aux corps déchiré par les âges d'approcher.
- Très bien, j'accepte. Mes enfants doivent retrouver leur foyer, immadiatement. Faites savoir à votre maître que s'ils ont souffert d'une quelconque blessure, je déchaînerai sur lui et ses serviteurs une fureur sans limites. Je dois m'équiper, patientez.
Il s'adressa ensuite à son homme de confiance, lui murmurant quelques mots en Tsen, que l'homme comprit rapidement en hochant et s'écartant avec déférence à l'égard de son maître.
Le guerrier Tsen refermé devant lui les panneaux Tsen après avoir reculé à l'intérieur de sa demeure où seule sa silhouette s'écartant reflétait par les quelques lumières éclairant la demeure.
Il revint quelques instants plus tard, habillé d'une armure de Nécrolithe aux allures macabres. Une lame d'ombyrique entre les doigts, un large bouclier fixé à son bras. Sa cape ténébreuse l'habillant jusqu'au mollet. Avec lui, une créature bleue aux allures reptiliennes portant sur son dos une large malle. Ainsi, il descendit les quelques marches qui le séparait des démons, s'approchant d'eux...
- Je suis prêt.
Post by Rakshäsa'Kali - October 14, 2012 at 8:16 AM
L'imp et la gargouille précédèrent le T'sennois et son serviteur conjuré dans le portail, alors que le démon écarlate entreprit de fermer la marche. Depuis la demeure T'sennoise, les gens qui s'y étaient réunis purent voir les lueurs du portail s'évanouir.
Le t'sennois put, au sortir du passage sélène, contempler les murs sombres et les flammes dansantes du château noir. On le conduisit dans une salle de réunion, où il se vit proposer, par un imp noir, de quoi se restaurer. Le horde minion avait été conduit à l'écart, dans les appartements de l'émissaire des Ombres. Un lieu où ce dernier pourrait disposer ses effets, et prendre ses quartiers s'il le désirait. Dans le palais en effervescence, on semblait se soucier encore un tant soit peu des règles de l'hospitalité. Mais, à priori, ces courtoisies n'étaient pas désintéressées. L'interlocutrice qui s'était installée en bout de tablée, une démone à peau grise, aux ailes noires et au front ceint d'un diadème au rubis flamboyant, ne tarda pas à opérer une entrée en matière, et prit la parole ainsi, sans plus de préambules et sans présentation. Si le guerrier avait eu le bon sens de prêter oreille aux murmures des démons en présence, il la reconnaitrait déjà comme Rakshasa'Kali, l'épouse de Belial.
**-Tourments, je vous salue. Voilà longtemps, très longtemps, que nous devons nous voir. Et nos affaires n'ont que trop tardé. Le poids de l'ancien monde nous a imposé, de par trop, la procrastination. J'ai cru comprendre qu'il était impératif pour vous de retrouver vos proches. Je vous invite à les nommer, et s'ils ne se sont pas montrés de par trop imprudents, ou empressés à repousser nos troupes, nous pourrons les extirper du péril de la cité, les mener en lieu sûr et auprès de vous. Il va aussi que vous, ainsi que les ombres que vous rallierez, trouverez une place de choix dans le nouvel ordre. Certains fervents de la Mère Noire pourraient peut-être craindre qu'il ne restera plus d'hommes pour porter le poids des souffrances. Or, je tiens à vous rassurer, il n'en est rien. Les maitres d'hier ploieront l'échine, et deviendront les esclaves de demain. Les hommes continueront à exister, et la souffrance avec eux. Ils ne dicteront plus les lois régissant Enrya, néanmoins. Ce que nous espérons de votre groupe, serait l'opération de différentes initiatives afin de contrecarrer le pouvoir des paladins et des prêtres thaariens. Ce que nous espérons, serait votre contribution, afin que nos nécromants et les vôtres collaborent afin de relever ces morts, humains et démoniaques, pour qu'ils grossissent nos légions. Ce que nous espérons, en somme, est votre contribution afin que nous débordions la résistance Enryenne, et que sur les cendres de l'ancien monde, nous établissions un monde neuf. Un monde à notre image, ouvert à notre nature, et nos idéaux trop longtemps réprouvés. **
Et la reine se fit silencieuse, laissant la parole au T'sennois.