[Légendes] L’homme Ours.
Post by Feu Hanzo, AdM - December 9, 2006 at 10:59 PM
L’homme Ours.
Illarys Karad avait servit dans un des plus grands bastions de l’armée de Thaar. Il était reconnu par ses pairs et faisait preuve d’une témérité exemplaire dans tous ses faits. Il avait côtoyé le mal sur beaucoup de champs de bataille, il avait combattu comme un forcené et avait toujours triomphé malgré plusieurs blessures qui étaient assez grave pour lui coûter la vie. Il se réveilla un jour dans une caserne de l’ordre, une blessure à la tête qui lui lançait des impulsions au même rythme que son cœur, certes, il était content de l’entendre battre mais il ne se souvenait pas de sa blessure, ni des circonstances de celle-ci… Un de ses camarades de l’ordre lui dit que sa division avait été anéantie par une armée de trolls et qu’il en était le seul rescapé. Erwyn, Kalim, Istar, Jilune, Germis, tous ses amis avait donc disparus. Affaiblit par sa blessure, il se rendormit et rêva comme cela ne lui était plus arrivé depuis longtemps…
Il se souvenait des féroces batailles qu’il avait mené dans les champs dévastés près du château de Grevenkelder, contre des hommes, des bêtes… Ses amis le surnommaient l’ours noir car si il lui arrivait d’être touché, il entrait dans une rage folle, le goût du sang lui montait a la bouche et il ne s’arrêtait pas avant que tous soient au sol. Il avait du retenir plusieurs fois ses coups contre des gens de l’ordre, enivré par le combat, il avait faillit a plusieurs reprises trancher un membre d’un des siens, ce qui lui valait un certain isolement dans la caserne. Et maintenant, ses seuls amis étaient 6 pieds sous terre.Lui, Il avait l’habitude de boire une gorgée d’hydromel avant chaque combat et de mâcher un morceau d’herbe que son père lui envoyait de la maison familiale. Il était comme cela en forme pour vaincre un troupeau d’orcs, ne sentait plus sa peur et exhalait un souffle de puissance.
Ne tombant pratiquement jamais malade, il avait évité les maladies telles que la peste ou encore la fièvre jaune depuis sa petite enfance, alors que les autres avaient en permanence le nez qui coule ou un rhume, il pouvait se balader a moitié nu les pieds dans la neige sans aucun risque ce qui mettait ses parents dans tous leurs états lorsqu’ils voyaient sortir leur fils dans le froid ou dans la neige les pieds nus. Toujours secondé dans ses tâches par un serviteur que sa famille avait mis à sa disposition, il eut tout d’abord beaucoup de mal a s’intégrer dans l’ordre ou personne ne rangeait ses affaires, ne cirait ses bottes.
Il lui fallut presque deux années pour s’y habituer et souvent l’on entendait maudire ses parents qui lui avaient donnés une instruction de riche, lui qui la plupart du temps était une épée a la main et les deux pieds dans la boue. Tout petit déjà il était tenté par les aventures, il était comme cela entré a deux reprises dans la grotte située au sud de la basse ville et avait retrouvé une épée rouillée, mais son père l’avait appelé et il avait du rentrer ventre a terre en laissant sa trouvaille sur place. Son père avait loué une maison dans la basse ville pour qu’il s’habitue à tous les types de personnes que l’on rencontre, du voleur au riche marchand.
Cela avait valu à Illarys beaucoup de très bons contacts et d’amitiés fidèles, mais aussi d’amitiés intéressées qu’il avait su déjouer. C’était à ce moment qu’il avait commencé à courtiser Bansalelle Cielpur, une elfe qui habitait non loin du quartier pourpre. Mais cette romance était tombée dans l’oubli lorsqu’il fut engagé par son père dans les cadets de l’ordre de thaar. Il repense encore de temps en temps a sa silhouette gracieuse lors des campements et des arrières gardes et imagine sa vie auprès d’elle, entouré d’enfants réunis tous autour d’un feu de bois dans une grande maison de la ville haute. Souvent ces souvenirs s’estompent à l’appel des troupes. Mais il regrette parfois… souvent…
Il avait pu participer à des grandes batailles, de grandes guerres et avait franchis la porte du château des ténèbres en seconde position, juste après Arthur de Diac, lui jeune combattant, une flèche plantée dans le bras et il avait taillé, frappé jusqu'à ce que son bras dur comme de l’airain ne trouve plus rien en face de lui. Il avait été remercié pour sa vaillance et sa combativité mais il avait perdu beaucoup d’amis. Même une médaille ne remplace pas des compagnons de garnisons qui ont frôlé la mort à coté de vous, vous sont redevable d’une vie car ils ont pris un carreau d’arbalète à votre place. Son amure protégeait de tout mais pas des mauvaises langues, cela commença lorsqu’en attendant la charge contre les forces du mal, il ne pu se contenir et la bouche emplie d’écume se lança a l’assaut d’un donjon seul, la bave aux lèvres. Ensuite, ce fut ses parents qui furent mis en cause tout d’abord leur richesse et ensuite les herbes qu’ils envoyaient à leur fils chaque début de saison. Mais Illarys Karad ne s’en souciait guère son but seul était de ramener un début d’ordre au nom de thaar.
( Hrp : Toutes ces histoires se retrouvent dans des livres IG )