Missive à l'acolyte Nikita
Post by Brehan de Nogar, OdS - August 13, 2008 at 1:36 AM
Une missive attendait l'acolyte Nikita au temple, elle l'aurait donc à sa sortie de Sainte-Elisa.
Mes salutations Nikita,
Je suis heureux que vous avez pu regagner vos occupations au sein du temple. Mais au nom de l'ordre, j'ai une requête à vous faire. Vous êtes la seule qui a assistée à la manoeuvre qui a rétablit le calme et l'état du ciel. L'ordre et l'empire aurait besoin d'un rapport concernant ces évènements. Je m'occuperai à en envoyer une copie à l'empire.
Mes remerciements les plus sincères,
Brehan de Nogar,
Vengeur et Diplomate de l'Ordre.
Avec la lettre, un étrange emballage y était accompagné. Lorsqu'elle l'ouvrirait, elle pourrait y voir une magnifique rose.
Post by Nikita, OdS - August 13, 2008 at 5:43 AM
La jeune Acolyte rentra péniblement au Temple, se déplaçant à l'aide de béquilles. Elle découvrit la lettre lui étant adressée ainsi que le délicat colis. Elle prit connaissance du contenu de la missive, puis posa un regard attendri sur la rose laissée avec le parchemin. Elle souria l'air amoureuse, puis se dirigea vers sa chambrée pour s'acquitter de la demande du Vengeur.
Rapport de l'Acolyte Nikita concernant les phénomènes étranges survenus récemment.
La lecture de ce document est strictement réservée aux membres de l'Ordre du Soleil ainsi qu'à l'Intendant de l'Empire.
Mes salutations respectives,
Moi, Acolyte Nikita, confirme que j'ai participé à l'expédition en terres hostiles qui a rétabli l'ordre pour ce qui est des phénomènes surnaturels observés dans le ciel depuis quelques temps. Je vous offre, suite à la demande de mes supérieurs, un rapport qui, je l'espère, saura convenir à vos attentes et répondre à toutes vos questions. À partir de cet instant, je ne parles qu'en mon nom et ma seule connaissance des faits. Voici comment se sont déroulés les événements.
Sur mon chemin, une pencarte dorée a su attirer mon attention. Suite à sa lecture, je me suis dirigée vers la fontaine centrale où se trouvait trois individus qui, de toute évidence, n'étaient pas familiers aux citoyens regroupés à cet endroit. Il sagissait d'une femme qui tenait à sa main, une fourche ensanglantée puis deux autres personnes, l'une d'une armure vêtue et la seconde, arme aux poings. Ils se tenaient en retrait, visiblement des subalternes de la dame, que j'ai désignée comme étant la tête du groupe. Ils se disaient peuple du Soleil, ils habiteraient un monde parallèle au notre, mais y serait étroitement relié. Ils affirmaient également que les manifestations insolites que l'on pouvait observer dans le ciel n'étaient rien comparativement à ce que leur peuple vivait dans le moment présent. La dame, qui a prit la parole pendant presque toute la durée de la conversation, nous disait que nous devions l'aider à mettre fin à tous les dits chamboulements dont son peuple était victime, persécuté par des événements bien plus tragiques et plus lourds de conséquences. De plus, elle allégua une allusion au fait que si nous ne nous montrions pas coopératifs, le même malheur s'abbaterait alors sur Systéria. Elle ajouta que le jour où il ne resterait plus rien de son monde, la malédiction se transposerait dans notre univers, mettant toute vie quelle qu'elle soit, en péril. À l'unisson, tous les Systériens présents se demandèrent comment faire pour enrayer cette disgrâce définitivement. La dame nous expliqua que leur peuple vénérait quelques huits Divinités différentes, et que les dits Dieux possédaient chacun un fragment d'épée aux propriétés magiques et qu'il nous fallait la reforger pour faire trépasser la bête qui était à l'origine de cette affliction maudite. La dite bête était constituée de métaux si durs et si résistants, que la plupart de nos lames s'y sont heurtées en ne l'égratignant qu'à peine. Ne lui causant évidemment presque aucun dommage. Bref, personne n'était confiant face à leurs explications. Mon attention était certes portée sur les paroles de la dame, mais aussi sur sa fourche dégoulinant de sang apparamment encore frais. J'ai donc pris parole, lui demandant pourquoi elle-même et ses suiveux étaient armés. Elle me rétorqua que le chemin menant à Systéria n'est pas sans danger. Je trouvais cela louche mais plosible. Je lui ai donc prié de déposer les armes, prétextant qu'il n'y a plus de trolls ni de bêtes sauvages au beau milieu de cette ville. Elle refusa, ce qui n'a fait qu'alimenter mes soupçons. Elle m'affirmait que notre peuple n'était pas réputé pour être des plus acceuillants et chaleureux et qu'elle préférait surveiller ses arrières. Je lui ai donc fait remarqué qu'aucun Systérien n'était armé et qu'elle ferait preuve de bonne foi en souscrivant à ma requête, ce qu'elle n'a pas fait. Or j'ai voulu rebrousser le chemin et retourner paisiblement vaquer à mes occupations quotidiennes au Temple, ses étrangers ne me disaient rien qui vaille. Mais j'ai alors réalisé que j'étais la seule membre de l'Ordre du Soleil sur place et qu'il me fallait faire acte de présence et offrir mon aide aux citoyens si la situation l'exigeait, je suis donc restée auprès de la poignée de braves gens qui acceptèrent de prêter main forte aux trois représentants du peuple du Soleil. La dame entamma une longue et tumultueuse traversée pour nous guider vers un sanctuaire où nous avons refondu la lame sacrée comme prédit. Suite à cela, nous sommes allés dans un désert hostile, au plein centre, régnait une immense pyramide aux proportions renversantes. C'était le repère de la bête qu'il nous fallait anéantir. Nous sommes entrés dans la pyramide et avons marché longuement dans la pénombre quasie totale avant d'atteindre la grande pièce axiale. De par les nombreuses études que j'ai réalisée, je ne pouvais m'empêcher d'admirer les allégories gravées sur les pierres trônant devant de gigantesques portes livides et ténébreuses. C'est alors que l'un des sous-fifres de la dame enfonça l'épée dans une roche. L'on entendit un rugissement qui a sûrement glaçé le sang de plusieurs d'entre nous. Après quelques minutes d'incertitude et d'angoisse, les portes s'ouvrirent dans un vacarme inouï, laissant s'échapper la bête qui aurait été de nature semie-divine. Elle en fît reculer plusieurs. J'étais entrée dans la pyramide armée de ma propre épée et tenant fermement mon bouclier. Lorsque j'ai été forçée d'admettre que ma lame que pouvait rien contre cette créature, j'ai donc commençé à utiliser ma magie divine. Pendant toute la durée de l'affrontement sans pitié, des rayons de lumières de diverses couleurs traversaient la pièce, l'illuminant puis s'enfuyant vers la première débouchée accessible. Le combat s'étirait. Seulement, sans crier garde, la bête me chargea violemment, me plaquant solidement à même le sol. À partir de ce moment, la suite des événements m'apparaît moins certaine. Nous sommes parvenus à nos fins, la bête fût tuée, mais les deux individus qui accompagnaient la dame se sont fusionnés et se sont transformés en un seul monstre indescriptible qui, force est de croire, nous voulait vraisemblablement du mal. Quelques hommes se sont donc rués sur elle pour lui réserver le même sort que la créature de métal. Quelques secondes plus tard, un faisceau d'une puissance incontestable nous a tous heurté. Nous étions si proches du point d'impact, que nous dûmes résister pour rester debout. Une fraîcheur des plus bienfaisantes s'empara de nos corps, l'espace d'un moment. Semblerait-il que c'est le pouvoir mystérieux et divin qui s'est dipersé parmis toutes les êtres vivants de notre monde. À la lumière de cette hypothèse, j'affirme que cela est innofensif, compte-tenu du nombre incalculable de créatures vivantes dans notre univers. Cela équivaudrait à partager une bouteille de vin avec tous les humains qui foulent notre Terre. Ensuite, je me suis dirigée avec quelques autres vainqueurs vers la sortie. J'ignore ce qui s'est alors produit, mais je me suis retrouvée à l'extérieur, près de ma monture, seule. La porte s'était refermée derrière moi. J'ai posé un regard intrigué sur le ciel et j'ai constaté que tout semblait rentré dans l'ordre. J'ai su qu'heureusement, la plupart des participants à cette excursion périlleuse sont revenus en Systéria, j'en déduis donc qu'ils ont su trouver un autre chemin vers la sortie. J'ai eu beaucoup de peine à monter sur mon cheval, je l'ai guidé vers l'hôpital de Sainte-Élisa et puis le reste de mes souvenirs sont des plus vagues et confus. Ces dernières péripéties concluant mon rapport.
Si je peux me montrer d'une quelconque utilité pour l'Ordre du Soleil ou pour l'Empire concernant cette enquête, je vous assure mon entière collaboration, dans la mesure de mes moyens.
Acolyte Nikita
Post by Brehan de Nogar, OdS - August 13, 2008 at 11:15 AM
Un court avis lui fût envoyé, pour la remercier de l'excellent rapport qu'elle avait produit, de même que la rapidité qu'elle avait fait preuve pour lui faire parvenir.
Post by Nikita, OdS - August 13, 2008 at 3:20 PM
La demoiselle fît parvenir un bref message au Vengeur de Nogar. Elle était proprement rédigée et teintée d'émotions.
Messir Brehan,
Nul besoin de me remercier pour cette tâche que j'ai accompli. L'enquête concernant cette expédition me tient à coeur, il est donc tout naturel que je m'y implique comme il se le doit.
Si jamais l'Ordre du Soleil recquiert à nouveau mon aide dans cette affaire, vous saurez me trouver au Temple. Je tâche de limiter mes déplaçements. Bien que ces béq ...quib ... béquailles ...
Un groubouillis sur le parchemin gâcha toute la belle présentation de celle-ci
Bref, je passe le plus clair de mon temps au Temple ou à la bibliothèque du quartier de l'Ordre.
Je tenais également à vous remercier de nouveau pour votre soutient durant mon séjour à Sainte-Élisa, cela me fait chaud au coeur. Merci
Acolyte Nikita
Post by Brehan de Nogar, OdS - August 13, 2008 at 9:12 PM
Au sein de son bureau au temple, alors qu'il ouvrit la lettre, un fin sourire éclaira son visage d'amusement, à la mention des béquilles de la dame. Décidément, elle ne se rappellerait jamais du nom exacte.
Rangeant la missive dans ses effets personnels, il irait voir Nikita dès qu'il en aurait fini avec toute cette paperasse.