Une missive accrocher dans l'Academie Pourpre

Une missive accrocher dans l'Academie Pourpre

Post by Ex-Mélodie - April 24, 2006 at 2:29 AM

Elle fut lu par l'ancien en premier lieu et celui-ci choisit de l'exposer sur un tableau avec du papier vierge en dessous.

Membres de la Confrérie, je vous salut.

Comme vous le savez, j’ai été, il y à quelques temps, mis à l’écart de votre ordre, par l’ancien lui-même, eu égards à mes nombreux agissements irrespectueux, immoraux, et, je l’avoue, insensé. Par la présente, je tiens à, formellement et sincèrement, m’excusez auprès de chacun d’entre vous : mes agissements, ces derniers temps, ont été, plus que tout, méprisable. Je suis conscient qu’une simple lettre d’excuse ne réparera pas, loin de la, les tords que j’ai pu causer mais ce n’est pas uniquement pour m’excuser que je vous écris cette missive.

En effet, son but premier étant le souhait, sincère, de m’excuser, j’ose aussi, et je m’adresse ici plus particulièrement a l’Ancien, mais à vous tous aussi, vous exprimer mon désir de réintégrer la Confrérie au plus vite. J’entend et vois dès à présent nombre d’entre vous criant au scandales, prétextant que ceci est l’ultime affront, et que je mérite le bûcher, plus que n’importe quel criminel, mais, une fois de plus, j’ose vous demander de considérer ma demande d’un œil vierge de tout ressentiment, aux vus des informations que je vais présentement vous révéler.

Oui : mon comportement à été des plus condamnable et, comme en témoigne les plumes que j’ai pu… laisser de ci de là, a été fermement condamné.
Mais, surtout, Oui, il y à une explication à mon comportement… C’est une histoire longue, ancienne, enfouis au plus profond de mon être que je m’en vais partager avec vous. J’ai besoin de vous. J’ai besoin de vous, mais, humblement, je pense que la Confrérie à ici besoin de moi : Voilà de nombreuses années, j’ai eut un compagnon, un avatar, un « moi » autre que mon propre corps. Ce petit être, une chauve souris, à récemment été atteint d’une grave maladie, victime du poison d’un crotale noir, je le pleure encore en écrivant ces mots, et il en est mort. Jusque la, me direz vous, rien d’extraordinaire : je me suis, pensez vous, attachez à un animal de compagnie quelques peu particulier, et alors ?

A vrai dire, oui, ce compagnon était particulier, non pas par son genre, mais par sa nature : je l’ai appeler de mes vœux, de mon esprit, par « magie », si vous préférez. En effet, ma grand mère, venant d’un empire de l’Est, était experte en magie psionique (magie de l’esprit, de la volonté) et m’a permis de, quelques peu, développé ce don. Le psionisme n’utilise pas de réactifs ni ne nécessite de grimoire ou de livre de magie : il créé, transforme et détruit par le seul pouvoir de l’esprit, et c’est ici que vous devriez être intéressé : je vous offre d’étudier, grâce à mes quelques connaissances en ce domaine, cette information, inédite dans votre vision du monde de la magie, et, en échange, je vous demanderais de tout faire pour pouvoir m’aider à récupérer la partie de moi que le destin m’a pris en emportant mon cher familier.

Avant, donc, de débattre plus avant de tout cela, voici, ci joint, l’exposé de ma première expérience, la rencontre avec mon familier, j’ai nommé mon regretté Amilcar.

La première fois, j’avais 17 ans et je marchais seul dans la jungle, à l’ouest de Dragaera. La cité était à plus de 150 kilomètres et il faisait nuit. Je profitais du sentiment de solitude et même de l’inquiétude qui germait en moi à l’idée d’une rencontre possible avec une Harpie, un ogre ou – les Dieux m’en préservent – un troll tigré.

Le sol sous mes bottes alternait entre les craquements et les bruits humides. Je ne faisais pas d’effort pour me déplacer silencieusement ; j’espérais que le bruit ferait fuir toute bête sauvage qui, autrement, me ferait fuir. Oui, la logique de cette idée m’échappe aujourd’hui.

Je levais les yeux, mais il n’y avait aucune ouverture dans le voile noir qui recouvrait la jungle. Ma défunte grand-mère m’avait dit que le ciel au dessus de sa terre natale, à l’Est, n’était pas aussi sombre, la nuit. Elle m’avait dit qu’on pouvait voir les étoiles à la nuit tombée et je les avais vus à plusieurs reprises à travers ses yeux. Elle était capable de m’ouvrir son esprit et le faisait souvent. C’était sa méthode pour m’enseigner la sorcellerie ; une méthode qui m’amenait, à 17 ans, à parcourir la jungle.

La lune éclairait suffisamment les alentours pour me permettre de voir à quelques pas. J’ignorais les éraflures que les feuillages laissaient sur mon visage et mes bras nus. Mon estomac récupérait lentement de la nausée qui m’avait saisi plus tôt, à cause de l’importante dose d’alcool que j’avais ingurgité (d’après ma grand-mère, l’éthanol contenu dans l’alcool aidait à la transcendance de l’esprit, si, bien sur, celui ci était assez fort et vierge de toute confusion pour le supporter).

J’ajustait le paquetage sur mon dos et pénétrai dans une clairière. Je décidais qu’elle ferait l’affaire. L’herbe s’étendait dans un cercle approximatif sur une douzaine de mètres environ. J’en fis le tour, avec prudence et lenteur, mes yeux traquant les moindres détails. Il ne manquerait plus, pensais-je alors, que je tombe dans le filet d’un nid d’araignées.

Mais la clairière s’avéra vide. Je me rendis en son centre et déposait ma besace. J’en sortis un petit brasero noir, un sac de charbon, une unique bougie blanche, un bâtonnet d’encens, un papillon de nuit et quelques feuilles de gorynth séchées (une plante sacrée dans certaines tribus, à l’Est).

J’émiettai soigneusement les feuilles en une poudre grossière, après quoi je fis le tour de la clairière en la saupoudrant devant mes pas. Je revins au milieu. Je m’assis la pendant un moment et accomplis le rituel enseigné par ma parente, consistant à relaxer chaque muscle de mon corps jusqu’à être pratiquement en transe. Une fois mon corps relâché, mon esprit n’avait d’autre choix que de suivre la transe. Lorsque je fus prêt, je plaçai le charbon dans le brasero, lentement, morceau par morceau. Je tins chacun d’entre eux entre mes doigts quelques instants, en sentis la forme et la texture, laissai la suie s’étaler sur mes paumes.

En sorcellerie, compris-je alors, tout peux devenir rituel. Même avant que l’enchantement lui même ne commence, la préparation doit être, pour une efficacité optimale, accomplie dans les règles de l’art. Bien sur, on peut toujours essayer de projeter son esprit à l’exterieur, se concentrant sur les résultat voulu (c’est ainsi que, de tout temps, les mages ont procédés, s’appuyant soit sur la magie environnante, soit sur un réceptacle de mana, ou même sur leur propre énergie vitale). Mais là n’était pas mon but. C’est d’ailleurs pour cela que je n’avais alors ni réactifs, ni grimoire, ni source aucune de mana.

Pour une raison que j’ignore, lorsqu’elle est bien faite, la sorcellerie, la vraie (je ne parle pas ici de la magie rouge que nombre d’entre vous, mages pourpres utilisé, mais de la sorcellerie en tant que travail de l’esprit), est tellement plus "satisfaisante" que la magie…

Lorsque les morceaux de charbon furent placés exactement comme il fallait dans le brasero, je plaçais l’encens au milieu. Je saisi la bougie et en fixai la mèche, avec à l’esprit la volonté de la voire brûler. J’aurais tout a fait pu utiliser un silex, ou même la magie, pour l’enflammer, mais le faire de cette façon me permettait d’atteindre l’était spirituel approprié, exacerbant ma sensibilité.

Cela me pris quelques minutes, avant que je ne voie de la fumée s’élever de la bougie, rapidement suivi d’une petite flamme. Je me servis ensuite de la bougie pour enflammer les morceaux de charbon et utilisai ma volonté pour obtenir un bon feu. Lorsqu’il brûla de belle manière, je plantai la bougie dans le sol.

L’odeur de l’encens, plaisamment douceâtre, atteignit mes narines. Je fermais les yeux. Le cercle de feuilles de gorynth broyées empêcherait tout animal errant de s’approcher et de me déranger.

J’attendis.

Après un moment – je ne saurais dire combien de temps – j’ouvris de nouveaux les yeux. Les braises luisaient doucement, l’encens emplissait l’air et les bruits de la jungle ne pénétrait plus a l’intérieur du périmètre de la clairière.

J’était prêts.

Je fixai mon regard sur le charbon et, en minutant ma respiration, j’entamai la psalmodie – très lentement, comme on me l’avait enseigné. En disant chaque mot, je le lançais, l’envoyais dans la jungle aussi loin et aussi clairement que je le pouvais. C’était un sort ancien, avait dit ma grand-mère, et il avait été utilisé dans l’Est, inchangé, depuis des centaines d’années. Je me tourmentais sur chaque mot, j’explorais chaque syllabe, je laissais ma langue et ma bouche s’attarder et goûter le moindre son, et je forçais mon cerveau à percevoir tout le sens de chacune des pensées que j’envoyais. Chaque mot qui me quittait était imprimé dans ma conscience et semblait une chose vivante. Les derniers sons moururent très lentement dans la jungle nocturne, emportant un peu de moi avec eux.

Tel un somnambule, je ramassai le papillon mort et l’emmenai à la limite de la clairière, à un endroit ou je pouvais le voir tout en étant assis.

Puis j’attendis.

Je crois que ce ne fut que quelques minutes plus tard que j’entendis des battements d’ailes non loin de moi. J’ouvris alors les yeux et vis une chauve sourie à l’orée de la clairière, près du papillon mort ; elle me regardait.

Nous nous observâmes un long moment, puis elle s’avança avec hésitation pour prélever de mon offrande. Elle était de taille moyenne. Si mon sort avait fonctionné, ce serait une femelle. L’envergure de ses ailes devait correspondre à la distance entre mon épaule et mon poignet, et elle mesurait environ la même chose de la tête à la queue. Elle mangeait lentement sans cesser de m’observer.

Lorsque je vis qu’elle avait presque fini, je commençais à préparer mon esprit à un contact psionique, et à espérer. Bientôt, cela vint, je sentis une pensée légère, inquisitrice, en moi. Je la laissai grandir et elle devint distincte.

– Que veux tu ? entendis je avec une clarté surprenante.
*– Mère, j’aimerais avoir l’un de tes œufs * pensai-je dans sa direction, aussi clairement que possible.
– Et que lui offres-tu ? demanda-t-elle.
– Je lui offre une longue vie. Et de la viande fraîche et rouge, sans lutte aucune. Et je lui offre mon amitié.
– Et que vas tu lui demander en retour ?
– Je lui demanderai son aide dans mes efforts, dans la mesure de ses capacités. Je lui demanderai de partager avec moi sa sagesse et je demanderai son amitié.

Pendant un temps, il ne se passa rien. Elle se tenait là, et me regardait. Puis elle me dit :

– Je m’approche de toi

Ses griffes étaient longues et aiguisées mais plus utile pour courir que pour combattre. Elle se tin devant moi et plongea son regard dans le mien. C’était étrange de voir l’intelligence dans de petits yeux noirs et primitifs. Cela paraissait, d’une certaine manière, contre nature – et ce qui était le cas, mais je n’ai réalisé cela que bien plus tard.

Au bout d’un moment, elle « parla » de nouveau :

– Attends ici, dit-elle.

Elle se tourna et étendit ses ailes. Elle dut faire un pas ou deux avant de décoller, puis je fus de nouveau seul.

Seul…

Elle revint jusqu’à la clairière dans un battement d’ailes. Cette fois, elle vola directement jusqu’à moi et atterrit juste devant mes jambes croisées. Elle tenait un petit œuf serré dans ses griffes droites. Elle me le tendit.

– Merci, mère. Que ta vie soit longue, ta nourriture abondante, et tes enfants sains et nombreux.
*– Pour toi, longue vie et bonne chasse. *

Elle se détourna alors de moi, étendis ses ailes et s’envola hors de la clairière…

Vous comprenez maintenant comment ce familier à élu domicile dans ma vie, mais jamais vous ne comprendrez la peine et le désespoir qui a été le mien lorsqu’il s’en est allé rejoindre l’autre rive. Voilà mon « excuse » : l’anéantissement, la peine et le désespoir… C’est comme si une partie de moi s’était envolé pour ne plus jamais revenir… Vous avez donc l’explication à mon comportement, à l’alcool, à mon manque de sensibilité : ayant essayer de le faire revenir à la vie, comme je l’avais fait alors que j’avais 17 ans, j’ai échoué, et j’ai été détruit… Aussi, je demande votre aide. Aidez moi à retrouvez cette partie de moi, et je vous aiderais a combler votre vide en ce qui concerne cette partie du savoir magique…

En m’excusant encore, je vous remercie de l’attention que vous porterez à cette présente missive.

Hasam Sabbah.

Une note avait été ajouté, dans une autre couleur, mais de la même écriture : Pardonnez si je ne suis pas très clair, mais voilà deux nuits que je ne dors pas, mon esprit est embrumé, et mon âme est en ruine…


Post by Fleyss Helheim, CP - April 24, 2006 at 4:25 AM

Humpf

Après avoir lu la lettre, Fleyss ce diriga vers sa chambre, il affichait un visage dégouté.


Post by Marie-Amelie Aumenia, Ind - April 24, 2006 at 5:50 AM

Marie fit une lecture en diagonale de la lettre, elle prit ensuite le temps d'exprimer son avis sur se sujet, apres tout, elle etait en quelque sorte responsable de son expulsion

A ce que j'ai lut, il me semble que ces evenements soit quelque peu surreal, mais si les chercheurs et specialiste occultes trouve cela interessant, je ne vois pas d'inconveniant a le reintegrer a titre de membres sans branche.

J'espere toutefois qu'il a apris la lecon et qu'il ne refera plus de betise comme il l'a fait precedament.


Post by Lenne Vespari, CP - April 24, 2006 at 6:57 AM

" Dois-je vraiment me répéter sur ce cas-là ..? "


Post by Alastore, Emp - April 24, 2006 at 3:28 PM

Myste lue rapidement la lettre , sans attention particuliere , puis partie n étant pas concerné par cet evenement


Post by Saël El'Idhrin, Mort - April 28, 2006 at 3:43 PM

Saël examina la missive et fronça les sourcils. Il était évident, du moins pour lui, que la missive d'Hasam n'était qu'une tentative de manipulation. Il tentait de faire naître des sentiments chez ceux qui l'avaient exclu pour mieux les amadouer. Le Magistère laissa la missive et retourna à ses recherches, tout emprunt à ses réflexions sur les différents dossiers que lui avaient légué Arvane.


Post by Lugio Saliac, CP - April 28, 2006 at 4:28 PM

Je n'ai aucune confiance en Hasam. Il a à de nombreuses reprises fait plusieurs menaces de mort à l'endroit des membres de la Confrérie. Il m'est difficile de croire qu'il aie pu changer son épée d'épaule comme ça, du jour au lendemain. J'ai l'impression qu'il tente seulement de nous amadouer car il évident qu'il pourra faire plus de mal à la Confrérie de l'intérieur. Je n'approuve pas son retour. Ne comptez pas sur moi pour le réintégrer, si la Grande Pourpre en décide autrement, je ne contesterai pas la décision mais je garderai Hasam à l'oeil...


Post by Cyrus Kern - CP - April 28, 2006 at 5:08 PM

Il semble s'être contrôlé. Il ne montre plus aucun signe de violence.

Son départ a été une grande perte, et ce serait la moindre des choses de le réintégrer. J'ai vu en lui l'ardent désir de se racheter.