[Recherche] Dominance de l'Esprit
Post by Kyûshi Eringyas, CP - September 14, 2009 at 2:15 AM
L'aspirant Kyûshi encore bien jeune chez les Pourpres laissa son premier travail dans les dossiers de la Confrérie Pourpre, ouvert à toute consultation et annotation de la part de ses comparses.
Traité Premier : Dominance de l’esprit sur la matière, Cadre Conceptuel
par Kyûshi Eringnas, Aspirant
Avant Propos
Sans relâche, à travers les âges, les hommes n’ont cessé de chercher à affermir la dominance de l’esprit sur la matière, usant de leur force cognitive pour transpercer, sinon pour ne pas dire transcender, les barrières du monde tangible dans lequel ils exercent la plus grande part de leur existence, qui d’ailleurs s’avère être la plus vulnérable.
Toute recherche d’analyse et de compréhension des phénomènes courants demande à notre esprit de procéder préalablement à une catégorisation. À travers l’Histoire, nous pouvons apprendre que nulle catégorisation se veut cristallisée ou immortalisée, mais s’épanouit plutôt dans les limites de la connaissance de celui l’ayant établie. Ce processus vise aussi à établir un vocabulaire d’usage clair et constant, dans le but d’une intelligibilité uniforme des prochaines études et expériences sur le sujet.
C’est dans cette même optique que le présent traité vise à rendre compte des diverses réalités reliées à la dominance de l’esprit sur la matière. La catégorisation qui en suivra s’avère donc forcément limitée par le savoir de l’auteur et devra être soumise à une dialectique entre professionnels pour assurer sa complétion et son enrichissement. En somme, il s’agira du cadre conceptuel pour toute étude sur la dominance de l’esprit sur la matière. À noter qu’il sera fortement teinté d’élément s’appartenant à la dominance sur d’autres sujets que la matière, notamment la dominance de l’esprit sur l’esprit. Ces éléments ne seront toutefois pas élaborés en profondeur.
Concepts
Domination : Il est entendu par domination toute action unique, en séquence ou prolongée dans le temps, intentionnelle et contrôlée, exercée par un individu ou un groupe d’individu sur un objet, animé ou non, lequel s’y voit soumis, avec ou sans résistance. Pour qu’il y ait dominance, il doit y avoir une relation constante entre le sujet et l’acteur de la dominance. Pour cette raison, nous excluons la permanence des enchantements de cette typologie, puisqu’une fois l’enchantement terminé, l’enchanteur n’entretient plus le moindre lien avec l’objet.
Esprit : Il est entendu par esprit, dans le cadre de ce traité et de ceux qui suivront, l’ensemble des processus cognitifs, psychiques, oniriques et télépathiques. Il s’agit là de l’entière part abstraite, immatérielle et intangible de tout individu. Il est important de faire une distinction complète avec d’une part, le corps, et d’une autre part, l’âme. Bien que le bon fonctionnement de l’esprit repose à la fois sur l’intégrité du corps et de l’âme, ces deux derniers sont des éléments bien distincts.
Matière : La matière se résume à toute chose essentiellement tangible et dotée d’une masse. Elle peut être animé ou non, complexe ou simple, liquide, solide, gazeuse ou encore à l’état de plasma. L’étude rigoureuse et profonde de la matière ne fait pas l’objet de cette étude. La définition plus stricte et véridique de la matière devrait être établie par un expert physicien. Cette formulation intuitive n’en affectera toutefois pas le développement de cette analyse.
Type de Dominance en fonction de l’action*
-\tMomentanée finie : Dominance qui s’exerce par un contrôle direct ininterrompu de l’action, signifiant que tout arrêt de contrôle fait cesser la dominance. L’arrêt de l’action ne laisse aucune séquelle à l’esprit. Les séquelles physiques ne font pas l’objet de ce cadre conceptuel. Ex1 : Tenir un objet dans ses mains, si l’on le relâche, il retombe au sol. Ex2 : Un télépathe lève un objet par la pensée.
-\tMomentanée prolongée : Il s’agit aussi d’une dominance qui s’exerce seulement si le contrôle est direct et constant, néanmoins l’arrêt de la dominance a pour effet de laisser des séquelles à long terme. Ces séquelles, dans ce cadre conceptuel, seront nommées stigmates lorsqu’elles s’appliquent à des êtres animés et/ou vivants. Ex1 : Le cadre émotionnel d’une personne s’en voit modifié par la manipulation verbale.
-\tDistancée finie : Cette dominance se veut d’action indirecte, opérée par le biais d’intermédiaire ou pouvant être maintenant sans proximité physique. Toutefois, celui commettant l’action doit exercer une concentration constante, sans quoi l’action se termine et sans conséquences résiduelles. Ex1 : Un shaman utilise des pratiques tribales, tel le Voodoo pour contrôler à distance les mouvements d’un individu.
-\tDistancée prolongée : Idem à distancée finie, à l’exception de la présence de séquelles ou stigmates lorsque la dominance est interrompue. Ex1 : Un télépathe communique à distance avec un individu, venant en affecté le cadre émotionnel à long terme.
-\tAutonome involontaire : Il s’agit là d’une dominance puissante, puisqu’elle est fondée sur des séquelles permanentes laissées par l’individu dominant. En effet, il s’agit des dominations pouvant s’exercer sur un ou plusieurs sujets sans la concentration ni la présence de l’acteur. Par involontaire, il est entendu que le sujet éprouve une résistance à l’action et que le pouvoir est souvent maintenu par un intermédiaire. La destruction de ce dernier ou des dommages physiques importants à l’acteur ont souvent pour effet de faire cesser dans sa presque totalité la dominance. Cette dominance est souvent rencontrée dans un cadre relié aux arcanes ou à la télépathie. Elle peut être finie ou prolongée. Ex1 : Par exemple, un shaman usant d’un capteur de rêves cachés dans la chambre d’un sujet en vient à modifier de manière permanente le comportement de ce dernier. Ex2 : En télépathie, suite à diverses manipulations de l’esprit, un objet inanimé ou animé peut forger un lien d’esprit des plus solides, faisant en sorte que le télépathe entretient une liaison qui ne se brise qu’à sa mort ou suite à une perturbation majeur de son esprit ou de celui du sujet.
-\tAutonome volontaire : Cette dominance s’exerce encore une fois sans la concentration continue de l’acteur sur un sujet sans qu’il y ait forcément de proximité physique. Elle prend son entière distinction dans le fait qu’il est impossible de briser le lien développé en s’attaquant à l’acteur l’ayant créé. Le lien se veut permanent et la mort de l’acteur peut même avoir pour effet de renforcer la dominance. Par volontaire, il est entendu que le sujet devient le foyer complet portant les rouages de cette dominance et il toute action visant à renverser la dominance doit être exercée sur le sujet. Elle peut provenir des capacités naturelles de l’esprit, soit la manipulation psychologique, le charisme rhétorique ou encore surnaturellement par de puissants sortilèges de fidélité ou par des séquelles si puissantes qu’elle assure une domination continue. Cette dominance est en tout temps prolongée et ne peut être finie, puisque la dominance en soit ne cesse jamais d’elle-même.
- Cette typologie est valable autant pour l’étude de la dominance de l’esprit sur la matière que la dominance de l’esprit sur l’esprit.
Type dominance en fonction du sujet
-\tMatérielle inanimée : La dominance se veut exercée sur la matière simple, inanimé.
-\tMatérielle énergétique : S’exerce sur la matière pourvue d’une signature énergétique puissante et pouvant présenter une certaine forme d’animation autonome. Ex : Des cristaux de pouvoirs.
-\tMatérielle animée : La dominance se veut exercée sur la matière à fonction organique, vivante.
-\tAbstraite : S’exerce sur l’intangible et ne fera pas objet d’étude dans ce cadre conceptuel. Peut se subdiviser en plusieurs sous-types. Un traité s’y dévouera en entier.
Type de dominance en fonction de l’acteur
-\tCharismatique ou rhétorique : S’exerce par la parole ou l’écrit à travers la faculté naturelle de l’esprit qu’est la capacité de persuasion. Le sujet subissant ce type de dominance devient souvent volontaire dans sa propre soumission, la rendant très puissante. Ne s’exerce qu’en dominance abstraite.
-\tPsychologique : S’exerce aussi par la parole ou l’écrit et vise à modifier la personnalité d’un sujet en vu d’obtenir un résultat attendu. À distinguer de la persuasion charismatique, qui fait appel à l’argumentation, contrairement à la dominance psychologique qui puise nettement plus directement dans les sentiments. Une dominance peut être à la fois psychologique et charismatique. Ne s’exerce qu’en dominance abstraite.
-\tInstinctive : Cette dominance est particulière et s’avère être la seule à être en grande partie originaire du sujet plutôt que de l’acteur. Il est entendu ici toute soumission naturelle et instinctive que peut avoir un sujet à l’égard d’un acteur qui n’a préalablement commis aucune action intentionnelle pour entraîner cette dominance. Le terme d’instinct peut prendre une forme figurée et cette dominance peut s’appliqué à la matière tangible, plus particulière à la matière où la signature énergétique semble automatiquement réagir en présence d’un acteur. Dans le cas de la dominance instinctive, nous pouvons affirmer qu’il y a dominance si et seulement si l’acteur s’aperçoit du lien préexistant et tente de le contrôler.
-\tArcanique : S’exerce par le biais de pouvoirs reposant sur les flux magiques nous entourant et nous pénétrant. La manipulation consciente de ces flux peut entraîner un large éventail de domination.
-\tTélépathique : S’exerce par l’esprit disposant de la capacité pure, indépendamment de la présence des flux arcaniques, pour les éléments qu’il perçoit. Le télépathe peut sentir, dans une certaine mesure, les fondements structurels de la matière et de l’esprit.
-\tMécanique : Cette dominance de l’esprit use de la matière comme intermédiaire pour exercer une dominance sur la matière. Elle ne peut être abstraite sous aucune façon et se fonde entièrement sur le tangible. Il s’agit dans la plupart des cas d’une action physique contrôlée.
-\tDivine : S’exerce par le biais de pouvoirs de source divine.
-\tD’essence : La dominance d’essence repose sur la manipulation des essences fondamentales reliées à la vie et à la mort. Il s’agit de toute dominance exercée par des pouvoirs shamaniques ou nécromantiques.
Type de dominance en fonction de l’objet
-\tD’emprunt : La dominance d’emprunt s’apparente à toutes celles dont l’exercice n’entraine aucune modification d’essence ou de structure au sujet. Par conséquence, elle ne peut s’apparenter à aucune forme de dominance prolongée. En d’autres mots, l’acteur emprunte dans sa dominance un sujet comme moyen plutôt que fin.
-\tD’impact : Elle s’avère similaire à la précédente, mais se différencie dans le fait que l’acteur cherche à créer un impact suffisant sur le sujet, utilisé comme moyen plutôt que fin, de manière à modifier sa structure. Elle s’apparente en tout temps à la dominance d’action prolongée.
-\tFinale : Il s’agit de toute domination où l’objet, soit le but, est le sujet en soi. Ex : Manipuler un cristal avec pour objet de puiser de ses forces.
-\tTerminale : Il s’agit de la dominance où la visée est destructive. La dominance exercée sur le sujet entraîne une modification fatale à son intégrité, faisant en sorte qu’il ne peut plus être reconnu comme étant de la même forme et substance.