[Dossier & Rapports détaillés] - Expériences extra-planaires

[Dossier & Rapports détaillés] - Expériences extra-planaires

Post by Valir Menrul - March 20, 2010 at 8:00 AM

Dans ce dossier de rapports et constatations diverses sera décrite l'évolution de la situation avec l'expérience amorcée il y a 7 jours.
Je décrirai d'abord le protocole de l'expérience plus en détail :

Objectif de l'expérience : Analyser et décrire les conséquences anatomiques d'une exposition prolongée dans le plan vivant désertique (Dans le cadre de l'expérience, cet endroit extérieur à Enrya portera l'appellation de Lumina).

Procédé : Un porc Enryen est envoyé sur Lumina pour une durée maximale de 7 jours Enryens. S'il est encore vivant après ce laps de temps, il est exécuté sur les lieux à l'aide d'une dague.
Un bilan anatomique et médical est effectué à la fin de chaque journée. De plus, il y a aura constat de l'état du plan ou des actions commises par ses habitants actuels.

Effectifs impliqués et inventaire :

Profil complet d'Orasse :

Estimation de l'écosystème et du profil de Lumina :

Profil des Luminiens :

Menu quotidien et nutrition d'Orasse :

Aperçu :

Passons maintenant au rapport détaillé des évènement de la dernière semaine :

Jour Un :
Je quitte l'Académie à la matinée en compagnie de deux Aspirants ainsi qu'Orasse en laisse. Nous gagnons rapidement la caravane prévue pour l'occasion. Le trajet se fait sans encombre et nous arrivons à la fin de la journée en bordure des terres enneigées. Le débarquement a lieu et nous marchons, vêtus chaudement, jusqu'à l'avant-poste le plus près. Avec la compagnie de quelques mercenaires, nous atteignirent l'objectif à la mi-soirée. Une rune fut donc gravée et nous entrâmes sur Lumina.
L'astre qui servait de soleil était à son zénith. Le jour plombait et la chaleur faisait contraste avec l'endroit d'où nous venions. Autour de nous, des plaines aussi grandes que désertiques, et ce, à perte de vue. Les deux aspirants et moi entamons donc la construction de l'enclos. Nous allumons un brasier à proximité, pour éloigner les potentiels visiteurs reptilliens. Quant au porc, il est laissé là, bien sage.
Les mercenaires sont étonnés de notre retour si rapide. Selon leurs dires, nous nous sommes absentés une dizaine de minute, alors que nous avons passé environ une heure sur Lumina. Il y a donc une distorsion temporelle entre les deux plans vivants.

Jour Deux : Le lendemain matin, je me rend en quelques instants, seul, aux portes de Lumina. Le porc y est toujours, mais la nuit plonge le plan dans une obscurité totale, inexistante et jamais vue sur Enrya. Le fait d'avoir les yeux ouverts ou fermés n'y apportait aucune différence.
Je rallumai alors le brasier. Un silence complet régnait, à l'exception des sifflements venteux. Malgré la nuit, l'air restait chaud.
Orasse n'affiche aucun signe de maladie quelconque. Sa nervosité est néanmoins bien présente. Il se montre effrayé de ma présence et demeure au fond de l'enclos, tremblotant d'insécurité. Je détaille un instant le ciel nocturne, remarquant que ce dernier ne comporte aucune lune et aucun astre. Sans trop m'attarder, j'emplis pour une première fois les gamelles du porcin avant de revenir vers Enrya.

Jour Trois : Au matin du troisième jour, Orasse s'était nourrit de l'essentiel, sans plus. Il semblait plus détendu, sa gestuelle comportant moins de tiques futiles et variés. Couché au centre de son hostile habitat, la fatigue paraissait l'habiter. Le crépuscule tombait à l'horizon, les steppes étaient toujours désertes, dénuées de la moindre trace de vie. Avant de quitter, les vivres furent remplies.

Jour Quatre : Au moment de ma quatrième visite, la journée Luminienne tirait à sa fin. Orasse s'était nourrit convenablement. C'est durant le quatrième jour qu'il afficha des signes de maladie. Son sang était percevable au travers de sa peau, car il s'était assombri, désormais rouge bourgogne. Quant au porc lui même, il semblait posséder des troubles respiratoires, regagnant constamment son souffle. À nouveau, j'ai remplis les stocks de nourriture avant de quitter.

Jour Cinq : L'après-midi plombait sur Lumina. L'état d'Orasse avait empiré. L'épiderme de l'animal était grisâtre, et ses veines étaient désormais terriblement gonflées, parcourues d'un sang foncé, presque noir. Il se tenait en hyperventilation, presque inerte, étendu sur son flanc, dans un coin. La nourriture n'avait pas été touchée depuis la veille. Croyant son destin scellé, j'ai choisis de laisser les gamelles vides, cette fois.

Jour Six : Lorsque je m'y rendit à nouveau, Orasse avait été éventré, séparé en trois pièces distinctes. Il y avait une marre de sang noir, un noir parfait. L'étonnement et la peur se voyait sur le visage inanimé du porc. Plusieurs jets de sang se faisaient apercevoir un peu partout, signe d'une lutte quelconque. Des empreintes à trois doigts étaient étampées ici et là sur le sable de l'enclos, prouvant l'implication d'hommes-lézards dans le meurtre.

Conclusion : Il semblerait que l'air ambiant de Lumina soit le principal facteur responsable de cette maladie. La couleur noirâtre du sang laisse croire à une désoxygénation progressive de ce liquide généralement rouge, le rouge étant la conséquence de la présence d'oxygène. Une désoxygénation est une incapacité pour le sang d'acheminer correctement l'oxygène au coeur ainsi qu'aux membres. Cela expliquerait aussi le souffle de plus en plus court chez la victime, celle-ci nécessitant toujours plus d'oxygène pour continuer à vivre. Éventuellement, l'asphyxie survient.

Quant aux hommes-lézards qui résident sur Lumina, l'on pourrait qualifier leurs système comme anaérobique. Les êtres vivants qui possèdent un pareil système n'ont aucun besoin d'oxygène pour vivre comme nous l'entendons ici, sur Enrya. L'air Luminien comporte bel et bien de l'oxygène, cependant, un autre gaz semble altérer les capacités des vivants aérobiques (ceux qui nécessitent de l'oxygène) après plusieurs jours d'inhalation, comme l'a démontré Orasse.

Voici donc la liste des symptômes, en ordre progressif, que cause l'air de Lumina sur un vivant aérobique :