Un air de déjà vu?

Un air de déjà vu?

Post by Shigeru Maeda, Adm - May 29, 2010 at 9:32 PM

L'arrivée de recrues fraiches pour la guerre savait ravir certains vétérans, tant c'était l'occasion de montrer son expérience ou chambrer les bleus.

Ce jour là, le bateau qui devait les mener à la bataille comptait parmi ses voyageurs en route vers le massacre un visage plus connu ou presque. Derrière les jadis trais parfois adoucis de l'ancien Lieutenant l'on ne retrouvait maintenant plus qu'une expression froide, presque trop sévère, un succulent mélange de mépris, de sévérité et d'intolérance. Le Tsen aux traits Elfe Noir affichait également un regard glacial, perçant émanant de ses yeux qui n'avait maintenant que le reflet des abysses. Plus rien dans son attitude ou sa posture ne laissait croire qu'il résidait encore en lui une once d'humanité, bien au contraire.

Posant enfin pied à terre, le guerrier n'arborait plus ses galons de lieutenant, mais ceux de recrue, au grand plaisir de ses "camarades" de traversée qui pour l'occasion, se permettait de l'appeler Shigeru; et étonnement, il ne broncha pas. Lorsqu'enfin il passa l'entrée du camp de base, ses pas l'entrainèrent vers les dortoirs où il posa simplement son paquetage, puis il prit la direction, faisant du même cas abstraction des quelques commentaires des mercenaires présents, du champ de bataille, patientant sagement sa nouvelle accréditation ou un ordre quelconque...

Reflet inexact de Shigeru Maeda? Comment réagirait ses anciens subalternes? Tant de questions auxquelles le temps trouverait les réponses.


Post by Adalard Dranem A.K, OdS - May 30, 2010 at 9:03 AM

Le Caporal revenait alors d'une ronde jusqu'au portail qui menait vers le reste des troupes ennemies, alors qu'il vit arrivé un bateau comportant plusieurs recrues prête pour la bataille. Le chef-entraineur les passèrent tous en regard, et pour chacun d'entre-eux il se souvint les avoir vu participer à ses entrainements et les avoir juger bon, toutefois il fut visiblement surpris de voir arrivé son ancien lieutenant parmi les rangs des dites recrues. Il posa sa lourde main sur l'épaule de Shigeru et l'arrêta dans sa marche, resta silencieux quelques secondes, puis il prit finalement la parole.

**- Content de vous revoir parmi nous, recrue. **

*Il se permit un léger clin d'oeil qui contrastait un peu avec son air sévère de marbre. Un mince sourire en coin presque imperceptible se dessina sur ses lèvres tandis qu'il remarqua l'air froid et sérieux qu'arborait Maeda, puis il le laissa continuer son chemin et le Caporal s'en retourna à ses affaires. *


Post by Aliana d'ambrerouge, AdM - May 30, 2010 at 11:26 AM

Dans les cales du bateau.

"Shht Azuma, tais-toi..."

Alors que le cheval hennissait. La gamine posa sa main sur le museau du cheval pour le rassurer tout en le caressant. Recroquevillé dans les cales, avec les autres montures, Aliana avait réussit à s'intégrer discrètement pour ce voyage quelque peu original. C'était la première fois que notre cadette faisait preuve de tactique afin de se fondre dans une masse sans se faire remarquer. Elle c'était accroché sur le côté du cheval lorsque celui-ci rentra, échappant à la vigilance du seul mercenaire qui faisait rentrer les montures dans les bas-fonds du navire.

"Allez on est presque arrivés maintenant."

A côté d'elle, un sac assez conséquent, ses provisions, son armure, ses armes. D'un geste sec elle l'ouvrit, comme un voleur cherchant ses outils pour agir, mais elle sortit alors tout son attirail pour s'habiller. Ne regardez pas! Chemise à manches longues, cottes de mailles légères, jambières, gorgerin, manches de cuir, et ce magnifique casque qui couvrait tout son visage.

"Manque plus que les gants et c'est partit mon kiki."

La gamine avait sentit l'accostage, c'était le moment pour elle d'entrer en action, il s'agissait à présent de jouer une autre carte de son jeu d'atout, la non-discrétion pour la discrétion. Hein? Prenant la bride d'une des monture, Aliana ouvrit la cale, tira la rampe, devançant certains mercenaires pour qui c'était une corvée. Elle fit passer le premier cheval, laissant donc le temps à la plupart des mercenaires de descendre, et ainsi de suite. Elle aida à décharger le navire sans broncher, se montrant, aidant, si bien qu'on l'a prit même pour un nain un peu frêle. Vint alors au tour d'Azuma, la gamine posa le pied sur l'étrier, et après une impulsion grimpa dessus. A présent si ce n'est que le problème de taille pour monter, la cadette semblait maîtriser assez bien le cheval pour être confondue avec ceux de la cavalerie d'archers, surtout avec tout l'attirail qu'elle portait autour d'elle. Et c'est alors qu'au loin...

Au loin, ses deux modèles masculins, remplis de virilité se regardaient langoureusement, comme un couple qui se retrouve après tant d'années... voyons... Faisant pression de ses talons sur la monture, la gamine arriva alors près des deux hommes, casque sur la tête, cheveux rentrés à l'intérieur, afin que la rousseur de ses mèches ne lui fasse pas défaut. Et, au lieu de leur sauter au cou, d'exhiber cette joie de les revoir vivant, la cadette ne fit qu'un hochement de tête nvers Adalard et Shigeru, comme si elle n'était qu'une vulgaire recrue parmi tant d'autres. De nouveau une pression un peu plus forte sur Azuma, elle le fit galoper, pour rejoindre les autres de la cavalerie, et attendre des ordres...

Cette cadette était folle...


Post by Shigeru Maeda, Adm - May 30, 2010 at 10:42 PM

Un bref regard à Adalard, maussade, non pas nerveux, mais froid et distant tant que ce peut. Il ne réagit pas, imperméable à l'empathie presque exigée par le Caporal Dranem. Entendre une voix complice aurait dû le satisfaire ou du moins lui extirper une quelconque réaction, mais rien n'apparût si ce n'est la neutralité du marbre. Pareil à un spectre, il le considéra de son regard abyssal comme s'il s'agissait là de sa réponse. Puis il lui fît dos et se contenta de continuer sa route, sans accorder trop importance, dans un premier temps, à la cavalière étrangement petite et... à son cheval.

Il la suivit alors, les cliquetis de sa plaque et des couches de mailles pour combler les écarts offrirent à sa démarche une certaine forme d'intimidation pour les autres recrues présentes en plus de sa posture droite et noble qu'il arborait à nouveau, bien que ses jambes le fassent affreusement souffrir. Âme-en-peine, il ne différait pas tant des autres soldats qu'il croisait, tous autant exténué par les batailles, mais jamais il ne s'attarda sur eux, gardant comme objectif sa monture qu'il n'avait plus revu depuis si longtemps, seul ami fidèle, plus loyal que le commun des mortels.

Loin d'être chasseur, il attendit simplement que sa proie s'arrête, sans chercher à être discret, même s'il devait, pour cela, traverser la moitié de l'île, sa monture lui reviendrait de droit...


Post by Adalard Dranem A.K, OdS - May 31, 2010 at 11:17 AM

*Le Caporal fut visiblement heureux du comportement qu'arborait Shigeru, il n'en attendait pas moins de la part de cet homme qui serait sans l'ombre d'un doute la meilleure des recrues, s'il continuait dans la voie de l'impression qu'il donnait à Dranem. La vague de nouvelle recrue maintenant arrivé, fraîchement prête à accomplir un travail dangereux. Même s'il était préférable d'éviter que des recrues se retrouvent sur ce terrain, avec la guerre qui s'éternisait, de l'énergie fraîche ne pouvait pas nuir, des recrues prêtes à tout donner pour grimper les échelons, servir leur nation. Le Caporal qui était allez dans la salle des stratégies à l'étage du haut afin de consulter une nouvelle fois l'épais dossier concernant cette guerre, revint alors quelques minutes plus tard. Il envoya une poignée de recrues aux tours de guets, non pas remplacer les soldats déjà présent, mais plutôt les seconder. Puis il se rendit ensuite vers Shigeru ainsi que deux autres recrues de la nouvelle vague. *

**- Vous trois, allez vous assurer que tout se passe bien dans la partie plus éloignée de ce campement, prêt du portail, et allez jusqu'à l'ancien bestiaire ennemi. Profitez-en pour apprendre à connaitre le terrain et restez-y pour le reste de la journée. Secondez les soldats si le besoin s'en fait sentir. **

*Évidemment il trouvait quelque chose à faire pour chacune des recrues nouvellement arrivée. Il n'aimait pas, et particulièrement en ce qui concerne les recrues, que les gens perdent leur temps. Et aussi bien les rendre utile. Même s'il savait que Shigeru pouvait trouver le moyen de se rendre utile lui-même, il fallait qu'il comprenne que malgré la complicité qui les avait guidés, il n'y aurait pas de favoritisme dans les rangs de l'Armée. Puis, donnant ainsi les directives a différentes recrues, comme par exemple d'aider le forgeron, ou de décharger les navires, etc. Il arriva finalement à la si petite recrue à laquelle il avait vu quelque chose qui lui était familier, mais il ne savait ce que c'était. Toutefois, il posa longuement son regard sur elle dans un silence presque stressant pour la petite. Son air de marbre qu'elle ne connaissait pas vraiment était affichée à son visage, une expression faciale sévère qu'il avait avec les mercenaires à la guerre, car le temps n'était vraiment pas aux rigolades. Puis après un long moment de silence, il posa sa main sur l'épaule de la petite recrue. Un très mince sourire en coin se dessina à ses lèvres et elle eut droit presque au même clin d'oeil que Shigeru, mais il ne voulait pourtant vraiment pas dire la même chose. Puis il reprit son visage presque sans expression. *

- Vous irez aider le forgeron si il en exprime le besoin, si vous n'avez rien à faire lavez les vêtements salis par le sang ou autre détritus. Le soir venu vous serez en charge d'alimenter le feu, faites en sorte de ne pas gaspiller le bois inutilement... et bonne chance.

*Une longue pause eut lieu entre le bonne chance et les précédentes directives. Évidemment le fait que le caporal souhaite bonne chance n'était visiblement pas en lien avec les directives qu'il avait donné, mais bien avec le fait qu'elle se trouvait maintenant dans un endroit dangereux. Toutefois il savait qu'elle l'avait déjà vu une fois et que si elle était venu ici, c'est qu'elle était passer par dessus ce traumatisme, il ne s'y opposerait pas. Elle pouvait toutefois maintenant savoir, de toute évidence, qu'il l'avait reconnu, pour l'avoir assez souvent vu. Armure ou pas. *


Post by Anteïa Meserole, Adm - May 31, 2010 at 5:52 PM

Du haut d'une tour, arc à la main, en armure et casque, la Capitaine observait le nouveau débarquement. Ses doigts se resserrent légèrement sur son arc en observant attentivement les recrues. Une geste léger et imperceptible. Les derniers mots échanger résonnèrent dans sa tête... et dans son coeur.

Elle resta une seconde de plus pour observer l'échange, pour observer la nouvel attitude, pour s'imprégner, et se détourner finalement. Il y avait tant à faire. Elle ne pouvait rester là... elle devait se ressaisir, et être ce qu'elle était. La Capitaine.


Post by Asphaar Meliamne, AdM - June 1, 2010 at 2:53 AM

Du haut de la porte rouge de la forteresse orque, une silhouette armuré avec une casque à corne était visible. Le sergent Meliamne observait les nouveaux arrivants, sa lance bien en main. Un vieil ami devenu un vieil ennemis revenait voir la mort de près sur cette île de malheur. Asphaar n'avait pas réellement pensé que Shigeru oserait revenir un jour devant lui...il s'était trompé.

Que venait-il cherché encore si loin de chez lui, cherchait-il a venger sa défaite? Où alors venait-il régler ses problèmes une fois pour toutes? Surement pas se dit le sergent, pas cet homme la. Les T'sennois préféraient étrangement la voie de la guerre et du sang pour régler leur différent. Une culture bien étrange aux yeux d'Asphaar, mais qui ne lui était pas si étrangère au final. Qu'importe qui pouvaient être les Maeda en T'sen, ici ce nom ne l'avait pas sauvé. Shigeru n'avait qu'à se tenir tranquille envers Asphaar, car le sergent n'aurait surement pas la même patience pour lui qu'autrefois et si le respect envers un haut gradé ne suffisait pour se faire, ce serait sa supériorité au combat qui compenserait.

Pour le moment il n'était pas allé à la rencontre de la recrue Maeda, mais ils se croiseraient fort probablement bientôt...


Post by Aliana d'ambrerouge, AdM - June 1, 2010 at 11:32 AM

Pour continuer dans les hauteurs, après la tour, et la forteresse, la gamine avançait assise, sur la hauteur de son cheval, belle croupe, balancement de hanches magnifiques qui aurait pu subjuguer n'importe quelle autre jument. La gamine ne se doutait pas qu'on la suivait, qui irait suivre un cheval au trot, puis au galop qui allait se fondre ensuite dans la masse des autres cavaliers? Mais non, tout se passa bien différemment, c'est Shigeru qui du aller autre part et Aliana qui resta un moment près du caporal. Malgré tout, la cadette restait droite et écoutait les directives... Pfff... encore faire la bonne! Ménage, laver du linge sale, mais si ça pouvait aider alors Aliana le ferait. Et puis, le "bonne chance" la fit tiquer un peu, on ne disait pas bonne chance, ce n'était pas des mots que l'on devait dire en tant de guerre non?

"La chance caporal, c'nous qui la créons."

Et elle tira la bride après un salut à Adalard pour se diriger vers l'intérieur de campement au galop. Elle répéta ce qu'on lui avait ordonné quand elle croisa un gradé qu'elle connaissait bien, enfin un caporal qui l'avait déjà vu et qui avait assisté au premier traumatisme de la fillette. Le dialogue ne dura pas longtemps, d'ailleurs, ce ne fut même pas un dialogue mais un monologue:

"Si tu déguerpis pas dans les cinq minutes qui suivent avant que le bateau ne reparte, je te mets dans la fosse aux orcs."

Le regard sévère, il lui tendit un billet de permission, que d'autres auraient voulu s'arracher pour repartir, alors qu'Aliana tendit la main, comme une obligé. Ba oui quoi, on envoie pas d'enfants à la guerre bon sang! Quel manque de responsabilités! Le Dauphin Rouge repartit illico presto au bateau pour Systéria, avec des blessés et des mourrants en prime. Il n'y aurait pas de cadette au feu ce soir, ni même d'Azuma pour le T'sen, et avec un peu de chance, ils la croiraient morte au combat pour sa disparition soudaine.

Trois jours plus tard, il y avait comme un air de déjà vu à la caserne, de ceux qui étaient restés sur place en voyant mademoiselle d'Ambrerouge rentrer à la "maison".