Missive au Commandant Venance en personne
Post by Germund Novitch, AdM - August 28, 2008 at 11:31 PM
Lettre au Commandant Venance en personne
Commandant Venance,
C’est après une mûre réflexion que je vous transmets le fruit de mon travail. Bien que n’étant qu’un simple caporal et n’ayant probablement pas beaucoup d’influence dans notre grande guilde, je me permets de vous suggérer de très importantes modifications dans la hiérarchie, la stature de nos soldats, les droits de ces derniers, les codex, etc.
D’abord, plusieurs personnes, dernièrement, m’ont dit que la population nous détestait plus que jamais. Malgré mes efforts répétés pour redorer notre image, comme des expéditions spontanées pour protéger le citoyen moyen, il semble que les gens de la ville nous haïssent toujours autant. Nous sommes donc toujours les « Capes Vertes » corrompues, infâmes, déloyales. Or, vous savez tout comme moi que nous sommes la meilleure guilde de toute Systéria et qu’aucune ne peut nous arriver à la cheville.
Tout le mérite de la sécurité en ville va à l’Ordre, qui pourtant se contente de poster deux ou trois gardes à l’entrée de bâtiments importants et de stagner dans l’inaction la plus profonde qu’il m’ait été donné de voir.
En conséquence de tout cela, je vous propose des changements radicaux dans l’organisation et la structure de l’Armée (je vous prie de m’excuser d’outrepasser ainsi mes fonctions).
D’abord, une augmentation légère du salaire des effectifs, selon moi, s’impose. Un maigre 600 écus est versé cycliquement à chacune de nos recrues. La plupart sont si pauvres qu’elles doivent se contenter des dortoirs que nous mettons à leur disposition. Ces derniers deviennent malpropres et saturés, si bien que les tensions n’y sont pas rares. Il est également à noter qu’un soldat bien payé est beaucoup plus enclin à bien paraître en public. Voici donc le premier volet de mes suggestions : accroître le salaire octroyé aux braves combattants de l’Armée des Mercenaires.
Recrue
Milice/Bureaucratie - 1000 pièces
Mercenariat - 600 pièces
La recrue fait ses débuts dans l’Armée des Mercenaires. Supervisée par un soldat ou un plus haut gradé, elle devra faire ses preuves avant d’intégrer officiellement la guilde à titre de soldat. Elle n’a pas accès aux geôles et doit toujours se référer à son tuteur ou à un supérieur lorsqu’il s’agit de contrats.
Soldat
Milice/Bureaucratie - 1250 pièces
Mercenariat - 1000 pièces
Premier échelon, attribué après avoir fait ses preuves en tant que recrue. Salaire décent, pouvoirs décents. Accès aux geôles de la caserne permis. Aucune supervision.
Soldat de première classe
Milice/Bureaucratie - 1500 pièces
Mercenariat - 1250 pièces
Deuxième échelon, attribué après avoir fait ses preuves et montré un comportement irréprochable en matière de discipline et d'obéissance. Accès à la caserne de la basse-ville.
Caporal
2000 pièces
Ayant fait preuve d'initiative et de loyaux services auprès de l'Armée
le soldat de première classe méritant peut se voir attribuer le grade de caporal ou de sous-consul. Celui-ci lui confère la gestion d'un escadron de plusieurs soldats, dépendamment de sa branche. Habilité à recruter et à conférer des grades et des primes. Pouvoir limité sur toutes les branches. Accès à la zone de l’île prison.
Sergent
2250 pièces
Un sergent ou un consul détient le pouvoir sur tous les hommes de sa branche. Il est le plus haut gradé et se charge de la diplomatie de la guilde lorsque ses supérieurs ne peuvent pas le faire. Accès à la trésorerie et au bureau approprié. Pouvoir sur toutes les branches.
**Sous-officier (18) **
2500 pièces
Conseillers des Officiers, ils jouent le rôle d’intermédiaire entre les basses et les hautes sphères de l’Armée des Mercenaires. Pouvoir sur toutes les branches.
Officiers (6)
3000 pièces
Conseillers du Commandant, ils sont les plus haut gradés de l’Armée des Mercenaires, récompensés pour leurs années de loyaux services. Pouvoir sur toutes les branches.
**Commandant ( 1) **
X pièces
Commandant en chef de l’Armée des Mercenaires, possède un droit de veto sur TOUTES les décisions. Accès à tout ce qu’il y a dans la caserne, droit de regard sur tout ce qui s’y passe.
Je vous prie de ne pas sursauter en voyant le mot milice se glisser dans la description des grades. En effet, je propose un important changement dans l’Armée des Mercenaires, soit la séparation des forces mercenaires et des miliciens.
Notre mauvaise réputation est en grande partie attribuable à notre attachement pour l’or et à notre politique de « loyauté envers le client ». Aux yeux de la populace, nous sommes la « racaille » qu’on engage lorsque l’Ordre du Soleil n’est pas disponible. Il faut chasser cette image néfaste de l’Armée des Mercenaires.
De par le passé, il y avait trois branches : bureaucratie, milice et mercenariat. Je suggère un retour direct à cette façon de faire. De cette manière, il serait clairement établi que les mercenaires n’ont de pouvoirs que de la façon décrite dans le contrat qu’ils appliquent. Dans l’état actuel des choses, tout est confondu : certains « mercenaires » font la loi et nous nous faisons taxer de ne pas agir lorsqu’un crime est commis sous prétexte qu’une plainte doit être déposée et un contrat, signé pour que nous agissions.
La branche Milice reprendrait donc fonction, composée des plus brillants et loyaux éléments de l’Armée, et voués aux mêmes desseins que l’Ordre du Soleil. De cette façon, la bureaucratie rédigerait les contrats et s’occuperait de la diplomatie, tandis que les Mercenaires appliqueraient les ententes conclues par leurs confrères. Les miliciens ne s’occuperaient, eux, que de la sécurité des citoyens. Ils auraient un uniforme légèrement différent de façon à chasser la fameuse impression d’insécurité que procure le Vert Erunox aux gens de la populace.
Troisième volet de mes propositions : oublier le principe de la non-imputabilité des soldats pour les actions commises dans le cadre de leurs fonctions. Ceci a mené à de fâcheux incidents et à de mauvaises relations avec le tribunal. En effet, un soldat peut se permettre de faire n’importe quelles imbécillités et c’est l’Armée qui écope. Certes, il passe à la cour martiale, mais cela n’est rien en comparaison des problèmes engendrés par le trouble-fête pour son institution.
Enfin, un tout nouveau codex et des modifications aux autres codex ne peuvent être que bénéfiques pour l’Armée. Voici donc ma proposition.
Codex de l’Armée des Mercenaires
DE LA REGLEMENTATION DU MERCENARIAT
Art. 1
L’Armée des Mercenaires s’autorise à elle seule la gestion du mercenariat sur tout l’archipel de Systéria selon une discipline stricte et militaire. Elle gère comme cela ses mercenaires mais aussi leur entraînement en échange de quoi elle leur fournit le gîte et le couvert.
Art. 2
Tout acte visant à louer ses services à une tierce personne pour combattre contre de l’argent ou gratuitement est prohibé au sein des terres de l’Empire, sauf pour les membres de la branche mercenaire de l’Armée des Mercenaires.
Art. 3
Tout manquement à l’article 2 du codex de l’Armée est passible de sanctions.
1§ Lorsqu’un premier délit est constaté, le contrevenant se verra imputer une amende de 2.000 pièces d’or. L’Armée se réserve le droit de réquisitionner tout paiement ayant été fait en contradiction avec ce codex.
2§ Si un nouveau délit est constaté, l’amende augmentera à 5.000 pièces d’or. Le paiement sera réquisitionné par un membre de l'Armée et le prévenu sera traîné en justice.
Art. 4
Les mercenaires de l’Armée peuvent fournir tout type d’aide, comme la protection des installations, l’entraînement de troupe et de jeunes soldats, la maintenance du matériel militaire et la participation aux combats armés mais uniquement en accord avec la constitution et les forces impériales.
DE LA RÉGLEMENTATION DE LA MILICE
Art. 5
La milice de Systéria est considérée comme une autorité compétente sur les territoires connus sous le nom de Moyenne-ville, Quartier portuaire et Basse-ville. Toute personne contrevenant aux lois systériennes dans ces secteurs s’exposent à des représailles allant d’amendes jusqu’à l’emprisonnement. Une arrestation préventive peut être nécessaire si le prévenu est jugé dangereux, dans la mesure où le Tribunal Impérial approuve le geste par la suite. Dans le cas contraire, l’individu est relâché sans dédommagement.
DE LA RÉGLEMENTATION DES ACTIONS DE L’ARMÉE
Art. 6
Un contrat doit être obligatoirement passé avec un représentant de l’Armée des Mercenaires avant chaque service donné. Le coût et les dispositions resteront à la discrétion de la guilde mais pourront faire l’objet de négociations.
Art. 7
En vertu d’un contrat permanent, l’Armée (mercenaires et miliciens) s’engage à protéger le quartier de la Basse-Ville si la sécurité de ses installations ou de ses habitants venait à être menacée. Ce contrat est susceptible d’être modifié au cours d’une rencontre avec les haut-gradés de l’Armée et les membres du Conseil Impérial.
Art. 8
En vertu d’un contrat permanent, l’Armée (mercenaires et miliciens) s’engage à protéger le quartier du port si la sécurité de ses installations ou de ses habitants venait à être menacée. Ce contrat est susceptible d’être modifié au cours d’une rencontre avec les haut-gradés de l’Armée et les membres du Conseil Impérial.
Art. 9
En vertu d’un contrat permanent, l’Armée (mercenaires et miliciens) s’engage à protéger le quartier de la moyenne-ville si la sécurité de ses installations ou de ses habitants venait à être menacée. Ce contrat est susceptible d’être modifié au cours d’une rencontre avec les haut-gradés de l’Armée et les membres du Conseil Impérial.
Art. 10
En vertu d’un contrat permanent, l’Armée s’engage à protéger et à venir en aide à l’Association des Commerçants si la sécurité de ses installations ou de ses membres venait à être menacée. Ce contrat est susceptible d’être modifié au cours d’une rencontre avec les haut-gradés des deux guildes.
Art. 11
En vertu d’un contrat permanent, l’Armée (mercenaires et miliciens) s’engage à protéger l’Orphelinat si la sécurité de ses installations ou de ses membres venait à être menacée. Ce contrat est susceptible d’être modifié au cours d’une rencontre avec les haut-gradés de l’Armée et les membres de la coopérative.
Art. 12
Tout individu, citoyen de l'Empire ou non, peu importe son rang ou son affiliation, est dans l'obligation d'obéir aux ordres donnés par un représentant de l'Armée en service sur un territoire occupé par l'Armée, si cet ordre va dans le sens de la sécurité de l'individu et/ou de la cité, exception faite si l'ordre contrevient à un ordre donné par un représentant du Conseil impérial, Sa majesté l'Impératrice, ou une autre instance habilité à exercer une autorité sur le dit territoire.
Art. 13
Dans l'optique de son mandat pour protéger l'Empire et les territoires qui lui sont confiés, l'Armée a l'autorisation de procéder à la collecte de matières premières, cela sans abus et sous la responsabilité d'un haut gradé et et avec l'autorisation antérieure ou postérieure du Cercle de Pierre/de la Fraternité du Chêne. Le cas contraire l'Armée s'expose aux amendes prévues par les Codex.
Art. 14
L’entière gestion de l’île-pénitencier en dehors des terres systériennes a été confiée à l’Armée. L’Empire possède un droit de regard et peut à tout moment décider d’en disposer à sa guise.
Art. 15
§1 : Aucun abordage dans l’île n’est autorisé sans autorisation préalable d’un haut gradé de l’Armée ou d’un membre du Conseil Impérial. Cette autorisation s’accompagne de documents écrits et certifiés conformes. Si une infraction est commise, l’Armée s’autorise à ponctionner les contrevenants d’une amende de 10.000 pièces d’or et, si le délit est répété, ou si la gravité des actes le commande, de les emprisonner sur l'île pour une durée fixée par le tribunal de l’Empire. Dans tous les cas, le navire est réquisitionné par l'Armée pour une durée minimale d'un mois.
DE LA REGLEMENTATION DES DISPOSITIONS INTERNES
Art. 16
Un membre de l'armée des mercenaires, quel que soit son rang, doit toujours respecter et obéir a un supérieur, exception faite des ordres qui pourraient contredire d’autres articles de ce règlement.
Art. 17
Un salut militaire est de mise pour saluer un supérieur. Un salut à l’officier doit être fait si ce dernier est sous-officier ou possède un rang supérieur.
Art. 18
Si une recrue de l’Armée a un problème avec un supérieur hiérarchique, elle devra aborder le sujet avec un autre supérieur hiérarchique. Tout complot sera sévèrement sanctionné et passible de la cour martiale
Art. 19
La désertion est inacceptable. Si l’envie de quitter l’Armée vient à une recrue, cette dernière devra impérativement en référer à un supérieur. Tout acte de désertion sera sévèrement sanctionné, le contrevenant sera alors jugé par la cour martiale. En cas de lourde peine, le Tribunal Impérial devra en être référé.
Art. 20
L’uniforme est à la charge du soldat. S’il est perdu ou abîmé, le nouveau sera déduit de la solde du membre de l’Armée.
§1 : Un soldat est responsable des actions commises pendant l’exercice de ses fonctions et peut être traîné devant les tribunaux pour les crimes commis dans ce cadre. L’Armée peut offrir un dédommagement à toute personne ou institution lésée par les actes de l’un de ses soldats si la procédure est jugée adéquate.
Mesures de sécurité dans les geôles mercenaires
**Enfermement **
- Il est obligatoire de compléter le registre des cellules lors de l'incarcération d'un individu afin d'éviter toute confusion
- Il est obligatoire d'etre en equipe de deux lors d'une incarceration ainsi que pendant toute interaction avec le prisonnier.
**Droit et restrictions des prisonniers **
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Tous les effets de chacun des prisonnier doivent leur être enlevés et mis dans un sac spécialement identifié dans le coffre des effets personnels. Une liste complète des objets doit être faite, avec signature du soldat responsable et d'un soldat consideré comme témoin. Si un vol est constaté, le soldat responsable sera puni.
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Tous les prisonniers doivent être habillés avec les uniformes qui sont prévus à cette fin.
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Trois repas par jour sont prévus pour les prisonniers, chacun composé de pain sec et d'eau fraîche.
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Les prisonniers des geôles ont le droit d'envoyer des missives. Celle-ci seront remise au plus haut gradé chargé de la caserne mercenaire, qui jugera de la suite.
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Tout prisonnier peut demander à être visité. Si la visite est autorisée par un gradé, celle-ci ne peut se faire qu'en presence d'un soldat.
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Les insultes proférées envers les geôliers sont comptabilisées comme des infractions à l'article 3 du codex impérial et peuvent mener à des amendes allant de 400 à 800 écus pour non respect de l'autorité.
Visites
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Les visiteurs parlent aux détenus à travers la grille de leur cellule.
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Tout visiteur se présentant dans la section privée de la caserne dans le but de rendre visite à un prisonnier devra se départir de tout objet dangereux. Sont inclus dans cette liste: armes (armes tranchantes, armes contondantes, armes perçantes, etc), grimoires, runes et tout autre objet que les soldats jugent potentiellement menaçant. Les effets sont bien évidemment remis aux visiteurs après leur visite. Une fouille peut être pratiquée s'il y a lieu. Les nobles ne sont pas exempts de se conformer à cet article. Une liste des objets retirés devra etre dréssée et signée par le soldat responsable ainsi que le visiteur.
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Aucun objet ne pourra être donné au prisonnier sans le consentement préalable de son geôlier.
Rédigé par le Caporal Novitch et la Consule Val'Tyr
ANNEXE: Code de conduite du Soldat de l'Armée
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Le soldat peut consommer de l'alcool dans la mesure où il reste en pleine possession de ses moyens dans l'éventualité où il se passerait un événement ou une altercation dans le cadre duquel / delaquelle il devrait intervenir.
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Le soldat n'utilisera jamais la violence lorsque non nécessaire dans le cadre de ses fonctions.
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Le soldat sera toujours complètement habillé et portera toujours l'intégralité de son uniforme durant les heures de service. Le reste est laissé à sa discrétion.
4 Le soldat devra être précautionneux avec son uniforme.
..
Pour terminer cette missive, je vous demande humblement l’accès au pénitencier de l’île-prison par mesure de prévention.
Avec mon plus grand respect, Commandant Venance,
Sergent Germund Novitch,
35e régiment
Post by Conteur Wolf - September 20, 2008 at 7:24 PM
Après un long moment de réflexion, le commandant approuva la réforme qui venait donc remplacer celle de l'ex-consul Val'tyr.