commande impériale

commande impériale

Post by Ärold, AdC - June 11, 2010 at 2:27 PM

Il y a de là un peu plus de deux ans qu'une commande impériale avait été donné à la Fraternité. Une partie avait été remplit mais pas dans sa totalité. La missive de l'Empire a été conservé, ainsi que les oeuvres qui sont mises à dispositions dans ces archives. Cela pourra aider le Conservatoire pour de futurs évènements.

Avis à la Fraternité du Chêne,

Avis à ses plus grandes figures,

A compter d’aujourd’hui, par la présente annonce, la Couronne et la Surintendance de Systeria vous passe commande. Cette ordonnance doit être acceptée dans son ensemble et ne sera pas parcellisée. Si la tâche demandée semble bien trop colossale pour vos artistes et vos personnalités les plus connues, un refus est toujours envisageable.

Dès maintenant, Sa Majesté et moi-même vous offrons la possibilité de montrer à la capitale, à sa population et aux ambassadeurs étrangers quelle force coule dans notre culture et quelle vigueur vous êtes capable de véhiculer à travers les buts et idéaux de votre guilde. Pour démontrer que vous avez la possibilité d’accomplir de grandes choses, parmi les plus subtiles, nous vous invitons à montrer votre expertise dans de nombreux domaines.

Théâtre :

Opéra :

Littérature :

Sports :

Cette commande est uniquement ouverte aux artistes et personnalités de la Fraternité du Chêne. Les pièces et les opéras pourront faire intervenir des acteurs indépendants ou d’autres guildes, mais la rédaction ou la composition de l’œuvre n’est réservée qu’aux membres de la Fraternité. Si la commande est réalisée dans un délai raisonnable, une somme de 50.000 pièces d’or sera remise à la guilde - modifiable selon la qualité -, sans omettre la grâce impériale.

Vous avez deux jours pour signifier votre accord ou votre refus.

Communiqué de la Surintendance.

Histoire de Poulpiket.

On raconte qu'il y a bien longtemps, l'on trouvait en ville de systéria une étrange bibliothèque. en effet, cette bâtisse que l'on nommait "chez Poulpiket", était dite hantée. Chaque année, les propriétaires allaient et venaient, devenant fou par le temps passé à l'intérieur, sans jamais savoir pourquoi, si bien que même les habitants de la ville n'osaient y entrer, de peur d'être atteint de folie.
Un beau jour ou, le propriétaire changea, la bibliothèque que l'on disait habitée par des esprits trouva un nouveau propriétaire, s'appelant Marius Lasplace, homme âgé d'une quarantaine d'année, le dos légèrement vouté par le travail fastidieux de classer les livres, portant un léger collier de barbe grisonnant et une paire de lunettes rondes cerclés d'argent, seul bijoux de valeur qu'il avait en évidence. Ce cher Marius, avait hérité par le passé d'une femme, décédée lors de l'accouchement de sa fille, Annaelle.
Les deux derniers membres de leur famille, allaient de continents en continents, de villes en villes, de quartiers en quartiers afin de trouver du travail en bibliothèque, jour auquel ils eurent le droit, lorsqu'ils arrivèrent devant l'enseigne Poulpiket.
Marius avait entendu les ragots autour de lui, sur la file de ses prédécesseurs, mais n'étant pas très adepte de la magie, il se dit que, peut être les villageois inventaient des histoires afin de faire peur aux étrangers. Et pourtant!
La première nuit que la famille Lasplace passa, les laissa dans une horreur extrême. Tout le long de la nuit, ils entendirent des bruits d'horreur au rez de chaussée, là ou se trouvait la réserve de livres. Des bruits de succions, de chutes, des voix grinçantes qui hurlaient dans toute la maisonnée. Annaelle, qui avait 14 années, remonta ses draps bien haut dessus de son nez, de peur que les bruits des monstres ne viennent la dévorer.

Les deux membres de cette famille désunit par le malheur, eurent bien du mal à descendre les escaliers le lendemain matin. Le père, Marius, l'épée en main, ouvrait la marche. Sa main qui tenait le fourreau tremblait comme un séisme, et sa fille Annaelle, derrière, se cachait à moitié les yeux en descendant les escaliers.
Ouvrant la porte de la bibliothèque, s'attendant à voir le pire, les deux Lasplace furent surpris de voir simplement quelques livres par terre. aucun cadavre, et pourtant avec tous ces hurlements, il y aurait pu en avoir un!

Mais Marius, malgré la peur, n'était pas homme à se dégonfler. Le jour même, il alla acheter un piège à lapin, afin d'attraper l'intrus qui avait mis le désordre dans les rayons de livres. Plaçant à des endroits propices les pièges, fermant pour l'occasion la bibliothèques aux visiteurs et citoyens.

Marius et Annaelle, attendirent la nuit, tout eux dans la même chambre. A peine minuit fut passée que les bruits recommencèrent, plus fort encore que la nuit précédente. Mais cette fois-ci, le père et la fille purent entendre un "clac" caractéristique d'un piège qui se referme sur sa proie. Le quaternaire ne pu s'empêcher d'émettre un bruit de victoire, attendant le lendemain matin afin de récupérer le fruit de ses entreprises.
Mais, alors que le soleil était bien haut, lorsque le pauvre Marius, entra avec précipitation dans la bibliothèque, il ne pu voir qu'un piège refermé sur...

...sur une gourmette!! L'homme, commença alors à se poser des questions, si la folie ne l'atteignait pas, n'écoutant pas sa fille qui essayait de le résonner. "t'inquiète pas papa, moi je vais trouver le problème!!"

Le troisième soir, la petite Annaelle remplit de courage, décida de passer la nuit à la bibliothèque, s'enfermant à double tour dans cette dernière. Dans un coin de pièce, elle attendait, avec vue sur le bureau de son père. Minuit sonna à l'horloge, alors, deux êtres sortirent d'un trou de souris. Des petits corps avec une grosse tête, les deux êtres portaient des barbes immenses et blanches, le crane dégarnit, et une mâchoire ou les dents étaient quasi inexistante. Le premier des deux être, mâchonnaient une pêche, provoquant des bruits de succions immondes. Le second, grimpa sur une étagère, prenant un livre, ouvrant une page et après en avoir tourné trois quatre, le jeta à terre dans un bruit d'exaspération, hurlant sur son compère, d'une grosse voix criarde, contrastant avec la petite taille qu'il avait. Les deux êtres se chamaillèrent, se jetant livres à la figure. Annaelle se demandait pourquoi ils faisaient tant de raffut quand tout à coup elle eu une idée:
"Peut être que..."

Sortant de sa cachette, elle se dirige droit vers le bureau de son père, prenant la paire de lunettes. alors, d'un pas timide et apeuré, se dirigea vers le petit être haut comme une pomme, lui tendant la paire de lunettes qui lui aurait plus servit de loupe. L'homme souris, regardant au travers de celle-ci son livre, eu un sourire excité d'un seul coup. D'une voix pincée et aigrelette il s'écria:
"Par ma barbe de Kradük! Poulpiket ! regarde! J'arrive de nouveau à lire!"
Les deux compères chantèrent louanges à la fillette, puis se plongèrent dans leur lecture passionnée.
Annaelle tomba alors de fatigue jusqu'au lendemain matin. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle pu constater que la bibliothèque scintillait d'ordre et chaque livre semblait avoir été lustré durant la nuit.

Depuis ce jour, la famille Lasplace purent récupérer toutes sortes d'ouvrages en Systéria, si bien que leur bibliothèque fut renommé dans les autres villes. Annaelle avait pu résoudre cette cause de la folie des anciens propriétaires, ainsi que l'origine du nom de la bibliothèque.
Mais un mystère n'avait pas encore été résolut: Marius, son père, avait il été mis au courant de l'histoire?

Ode à la joie.

Terne! Couleur de la ville dans laquelle tu marches,
Les ruelles sont sombres et les femmes sont en colère,
Les guerriers à cheval, sont partis faire la guerre,
Amie Pauvreté s'installe, sans que tu le saches.

Terne! Les citoyens n'osent plus se croiser,
Esquivant les autres dans un petit pas de danse,
On laisse s'installer la peine jusque dans les panses,
Que l'on bourre de bougies afin de les combler.

Alors que, O triste désespoir bat son plein,
L'on commence à entendre un violon au loin,
Porté par un être aux vêtements pittoresques,
Agitant les grelots de sa chausse, dans une arabesque.

La musique commence alors à venir de toute part,
Vielle, cistre, saqueboute et flûte à bec sont leur armes,
Leur Mélodie couvre la ville d'un dôme de charme ,
accompagnant crescendo, la belle cithare.

Un danseur aux vêtements flamboyant,
s'approche des enfants,
Et dans un claquement de doigts,
leur fit apparaitre une rose de bois,
Les yeux ficelles de cet être, transparents aux reflets d'or,
Plongeant la ville dans un rêve, aux merveilleux décors.

Joie! L'on ne se soucie plus de qui l'on était,
tournoyant tous ensemble ne faisant plus qu'un,
Mîmes, acrobates, mendiants, fermiers ou bien nobles,
L'on reprend alors tous ensemble le même refrain:

La vie ne devrait être que joie et folie,
Battant dans nos cœurs, enlevant Mélancolie,
Dansons toute l'éternité du soir au matin,
Que nous oublions les misères du lendemain.

Joie! Le soleil se couche, belle nuit fantastique,
La ville se moule des muses de la musique,
Mais aussi des cracheurs de feu artificiels,
Agitant leur quatre torches bien haut dans le ciel.

Joie! Défilé haut en couleur qui se déroule,
Les artistes rivalisant de magnificence,
Toits bleus, murs verts, c'est le chapiteau des envies,

Les divers parfums sucrés fondant dans la foule,
tout cet univers imaginaire, bienséance,
Tous les êtres rient et vivent en simple harmonie.

Mais les rêves comme celui-ci où la joie régit,
Ne peuvent se réaliser par écrit que dans des Odes,
Il apparait alors que toute la Nature en est son effigie,
Et les poètes aiment, l'écrire, toute leur vie.

La Mort Amoureuse de Delyna Orlanth.

SCENE I
Où la mort s’éprend de l’innocence

Le Narrateur entre sur la scène. Il se place à gauche. Il attend quelques temps, ouvrant les bras l’un après l’autre, tel un maître de ballet posant son décor.

Narrateur : Posons ici le décor
Prenez quelques arbres et fleurs
Baignons les d’un soleil d’or
Allumant ici de ses premières lueurs.

Car c’est toujours au petit matin
Que notre histoire se fait belle
A l’heure où s’endorment les assassins
Et que sortent les belles pucelles

Une jeune fille habillée de robe sage entre alors à son tour. Elle porte un panier à son bras et cueille ici et là quelques fleurs. Elle se doit d’être douce et innocente. En silence et discrètement, deux autres personnes entrent également en scène. Elles portent la toge des faucheurs. Une se place tout près de la jeune femme, l’autre se tiendra en retrait, à droite de la scène.

Narrateur : Voici se promener ici notre belle victime
La voici innocente et pure
Incapable d’imager que même sans une rime
Elle verra sa vie subir un coup dur

Mais approchons-nous un peu
Laissons se dévoiler à nos regards
L’attention effrayant du définitif adieu
La mort est là… elle veillera jusqu’au soir

La mort, proche de la jeune fille apparaît. Elle se penche sur la pucelle, renifle son parfum, la caresse sans la toucher.

La Mort : Douce enfant… pleine de vie
Ton parfum m’enivre.. je me sens attirée
De mordre dans ton sein j’ai l’intense envie
Me voici forcé de l’avouer…

Mais tu n’es pas encore à moi
Il va me falloir ruser
Car je te veux mourante d’émoi
Je te veux sous mes doigts abandonnée

La jeune fille, n’imaginant pas que la mort s’intéresse à elle, se met doucement à chantonner. Sa voix est pure et la Mort, à ce chant, ondule de plaisir et d’extase.

Selyna : Moi qui ne suis qu'un bout de femme
un corps emplit de fièvre
avec tous ces états d'âme
vouloir juste baiser tes lèvres

Je suis une petite plume
et je reprends mon chemin
Je parlerai encore à la lune
avant qu'elle ne meurt au matin

Deux hommes, deux amis visiblement, forts de rires et d’éclats de voix entrent à leur tour. Bras dessus, bras dessous, ils sortent visiblement d’une nuit d’ivresse. Ils s’arrêtent brutalement, hypnotisés par la douce voix et la fraîche vision. Ils sont tous deux bien habillés et portent à leur hanche une même épée. La seconde mort apparaît alors et s’approche des deux hommes, et leur tourne autour avec appétit.
Les acteurs se figent comme s’ils étaient des statues. Le narrateur s’avance.

Narrateur : Là… voyez comme la scène se place
Bientôt nous aurons boucler ce premier chapitre.
Mais laissons se figer l’image fugace
De la mort amoureuse derrière sa vitre

Approchons-nous encore un peu
La jeune fille et sa mort
Ne seront pas nos seuls amoureux
Car deux hommes s’ajoutent au décor

Tous les acteurs, y compris le narrateur sortent de la scène. Un musicien égrène quelques notes.

SCENE II
Où la mort s’éprend de la haine

Le narrateur rentre à nouveau. Il se place à droite de la scène. Il semble à nouveau placer le décor, faisant tourner ses bras en invitation.

Narrateur : Nous avons vu la mort s’éprendre
Dans notre premier volet.
Mais l’innocence ne suffit pas à se faire prendre
Ne nous éloignons pas du sujet

Voyons un peu comment la mort
Se fera tentatrice pour capturer
Sans une once de remords
Ceux qui ont l’heur de s’en faire aimer

Les deux morts entrent, visibles, dansant légèrement comme ondulant sous une brise de vent. Entrent alors la jeune fille accompagnée d’un des deux jeunes hommes. Les deux morts d’approchent du couple, leur tournant autour avec gourmandise.

Faebus : De grâce madame, ne refusez point
Que mes soupires s’éprennent de vous
Je brûle de nous coucher dans le foin
Et de baiser vos sages genoux

Laissez-moi relever vos jupons
Glisser ma bouche sur vos lèvres
Vous donnez le plus grand frisson
Vous inonder de fièvre

Selyna, outrée, se retourne et le gifle vivement. Faebus sourit. Il en a vu d’autres et est très certainement blasé. Les deux morts s’écartent du couple.

Selyna : Croyez-vous vraiment, monsieur
Avoir affaire à catin après vous soupirant ?
Vous outragez de votre vue mes sages yeux
Je vous somme de disparaître céans.

Jamais encore, on ne m’avait fait tel outrage
Croyez bien que je traînerai votre nom
Devant tribunaux et nobles sages
Qui sauront vous faire entendre raison

Le jeune homme hausse les épaules et la laisse s’éloigner de quelques pas. Il se tourne alors vers le public. La mort semble prendre des mesures, calculant avec ses pouces une distance entre Selyna et un point invisible. L’autre mort observe Faebus et lui tourne autour.

Faebus : Que croit donc cette péronnelle ?
Que sa pureté est sa plus grande qualité ?
J’ai outragé plus de pucelles
Qu’elle ne saurait l’imaginer

Je le jure sur ma tombe
Cette petite catin le sera ce soir
Je la coucherai sous quelques secondes
Je ferais d’elle le plus soumis des regards

La mort s’approche de Selyna, et glisse derrière la jeune fille une grosse pierre. Assez loin pour qu’elle ne s’y prenne pas les pieds, assez près pour qu’elle puisse s’y cogner. Entre alors le second jeune homme qui s’approche de son camarade en le saluant d’un geste avant d’apercevoir Selyna. L’autre mort se met à tourner autour des deux hommes, agitant les bras comme si le vent la faisait onduler.

Castel (au public) : Mes yeux… ne me mentez pas
N’est-ce là ma douce vision ?
Ah mon cœur tu tombes en pâmoi
Mais retiens-toi je te prie.. domptes ton émotion

C’est elle… la jeune fille que j’épouserai
C’est elle… la pucelle qui me fait trembler
Elle met mon âme aux arrêts
Il me faut trouver le moyen de lui parler

Faebus s’approche de lui, fronçant les sourcils.

Faebus : Reprends-toi, Castel voyons !
Elle n’est rien d’autre qu’une petite pucelle
Avec deux ou trois bons mots et jolis sons
Tu ne ferais qu’une bouchée d’elle.

Allons, allons, reprends-toi Castel,
Te voir amoureux, me désole
Faut-il que je rudoie ta pucelle ?
Faut-il que je lui ôte sa camisole ?

La mort s’approche du duo et recommence à leur tourner autour. Les deux garçons se mettent position de combat, sans se taper dessus cependant. Mais ils sont près à en découdre.

La Mort 2 : Oh mes yeux, ne me trahissez pas
J’entends déjà leurs cœurs mourir
Et leurs gorges se déchirer sous mes doigts
Je vois leur vie défaillir

Je jure, oh oui, je le jure
Que demain avant l’heure noire
Vous serez tous deux parjure
De votre amitié et de vos déboires

Les acteurs se figent. Les deux garçons sur le point de se taper dessus, la mort, semblant les encourager, Selyna plus loin, pensive, la mort penchée sur elle.

SCENE III
Où la mort est l’unique gagnante.

Le Narrateur se rapproche du milieu de la scène.

Narrateur : L’histoire se met en place
Voyez comme nos acteurs se figent
La haine, sur leurs âmes laisse sa trace
La mort d’un sourire s’érige

Encore quelques proses
Et le sang, brûlant, jaillira
Leurs tombes, on couvrira de roses
Mais tous morts… qui pleurera ?

Les deux hommes s’empoignent. Ils tournent jusqu’à se placer non loin du rocher placé plus tôt par la Mort.

Castel : Faebus, Faebus… tu te crois beau
Mais regarde bien… tu es seul
Faebus… tu peux toujours cracher tes mots
Ce soir tu mangeras ton linceul

Je n’en puis plus de tes sarcasmes
Je ne supporte plus ta présence
Encore un ou deux spasmes
Et tu laisseras place au silence

Faebus : Tu joues les coqs de basse court
Castel tu n’es pourtant qu’un pourceau
Tu n’oses même pas parler d’amour
Et tu resteras à jamais puceau

Regarde la, la petite donzelle
Elle ne t’accorde pas même un regard
Va t’en donc faire la vaisselle
C’est sous mon corps que toutes s’égarent

Ils tirent leurs lames et se mettent en joue.

Selyna : Avez-vous tous perdus la tête ?
Ranger vos rages et vos querelles
Sinon c’est la mort qui fera la fête
Et se gaussera de nos tourments éternels

Allons allons, je ne suis à aucun de vous
C’est aux Cilias que j’appartiens
L’amour ne sera jamais aussi doux
Qu’une simple pensée dénuée de dédain

Faebus a un sourire puis il se jette sur elle, l’embrassant goulûment sous un cri de rage de Castel.
Castel s’interpose entre les deux et les sépare violemment. Furieux, il se jette sur Faebus. Les deux hommes ne verront pas que la jeune fille vient de se taper la tête contre le rocher.
La mort se penche sur Selyna et lui sourit.

La Mort : Ma douce, ma chérie, mon amour
Te voilà enfin à moi
Il suffit parfois d’attendre son tour
Pour profiter de tes beaux émois

Viens ma belle, laisses ces idiots mourir
A présent tu m’appartiens
Tu avais raison, tu peux en sourire
C’est la mort qui remporte les gains

Castel frappe à mort son ami Faebus qui tombe à genoux, une lame dans la poitrine.

Faebus : ah… Cruelle ironie
C’est sur ton sein que je rends le souffle
Je meurs… je meurs mon ami
Et c’est de toi que je souffre

Aller, ne pleures pas
Dis-toi que j’ai bien profité
Ce baiser, je ne regrette pas
J’aurais fait pire… promis juré

Il tombe face contre terre, la mort s’approche de lui.

La Mort : Relèves-toi Faebus… ce jour tu es à moi
Je t’ai aimé dès le premier instant
Je savais que tu jouerais tel un roi
L’acte final de cette scène et de ce moment

Viens Faebus et embrasses la Mort
Car nul autre que moi ne te pleurera
Viens Faebus et renonces à tes remords
Plus jamais, de la vie tu ne profiteras

Castel reprend son souffle. Il se tourne vers Selyna et la découvre morte. Un hoquet de stupeur le saisit. Il se tourne vers son ami et le découvre mort…Il tombe à genoux.

Castel : C’est… ma faute… j’ai tué
Est-ce que je mérite de vivre après ça ?
Oh Selyna… tu étais ma belle mariée
Et toi Faebus… le bouffon du roi

Je vous en prie… revenez-moi
Je me ferais votre esclave
Je vous en prie, pardonnez-moi
Je ferais amende honorable

Castel sanglote, à genoux près des deux cadavres. Le narrateur s’avance.

Le Narrateur : Hélàs… aucune rédemption n’est à attendre
Pour celui qui a tué l’amour et l’amitié
Il ne lui reste qu’un cœur en cendre
Et le suicide pour destiné.

D’un geste il prendra son épée
Et dans son ventre, il la plantera
Et la mort posera son baiser
Sur le dernier souffle qu’il expirera

Les acteurs mettent en scène ce que le narrateur dit.

Les Morts : Venez nos amours, nos chéris
Oubliez donc vos tristes vies
A compter de maintenant, c’est dit
C’est à la mort que vous donnerez vos nuits

Faebus, tu donneras le meilleur de tes palabres
Selyna, tu nous offriras tes douces prières
Castel, tu pleureras tes sanglots macabres
A présent… rendons-nous au cimetière

Tous se relèvent et suivent les deux morts. Ils sortent de la scène. Ne reste que le Narrateur.

Le Narrateur : Dénouement funeste
Mais y pouvait-il avoir une autre fin ?
Des trois, rien ne reste
Quelques os, un zeste de chagrin

Las mes amis… prenez garde à l’avenir
De vous tenir loin des sentiers
De la mort amoureuse et de ses désirs
Il est forcément mortel… son tendre baiser.

FIN

** Naemissia**

Tout était noir autour d’elle. Seul un rayon traversait la serrure de sa cellule. Naemissia se mit à repenser à son enfance pour échapper à la douleur qui irradiait dans tout son corps …

Jeune séraphine, ces êtres aux allures angelines, mais dont leur ailes ne leur permettaient pas de voler, elle avait l’habitude de se rendre au port voir les pêcheurs du matin. Ils rapportaient toujours d’énormes poissons, mais aussi des objets quelconques, qui étaient aux yeux de Naemissia de véritables trésors. Elle possédait même une petite collection dans sa chambre.
Lorsque le soleil commençait à se coucher, elle allait chercher son père pour le repas. Il était en train de couper du bois. Les odeurs d'écorce et de sève étaient exaltante. Elle aimait le regarder couper les troncs, voir l’arbre tomber, pouvoir couper des morceaux, des petits, des plus gros, tout en respectant avec une harmonie profonde la Nature qui l'entourait, ou chaque arbre coupé pour le besoin de la citée, un autre était planté aussitôt. Un autre séraphin était avec son père.

Il se moquait toujours gentiment de Naemissia, lui disant qu’elle ferait mieux d’aider à faire autre chose, et qu’il était dangereux pour une fille de rester ici. Ces petites taquineries vexèrent profondément La jeune fille. Elle ne voulait pas que l’associé de son père se moque d’elle. Elle prit la décision de lui prouver qu’elle pouvait couper du bois elle aussi, au grand dam des protecteurs de la Nature.
Son père possédait plusieurs haches. Un jour, alors qu’elle n’avait rien à faire, elle en prit une que son père n’utilisait pas.
Elle la cacha afin que sa mère ne la vit pas. Elle alla dans la forêt, regarda attentivement chaque arbre, faisant exactement les mêmes gestes que son père pour évaluer si l’arbre était prêt à être coupé où pas. Elle leva la hache, l’air déterminé, et frappa de toutes ses forces sur le tronc. Une légère entaille apparue. Elle se rappela les entailles que faisait son père lorsqu’il mettait des coups. La sienne était ridicule. Mais elle ne se résorba pas à ce défi qu'elle c'était imposé.
Elle continua à frapper de toutes ses forces sur cet arbre. Au bout d’une demi journée, elle était à la moitié du tronc. Elle était satisfaite d’elle, et prit une petite pause afin de récupérer son souffle.
Et c’était reparti, il fallait qu’elle finisse avant que son père ne reparte à la maison, pour lui montrer de quoi elle était capable. Elle s’acharnait sur le tronc, gardant un rythme régulier.
Enfin, lorsqu’elle arriva vers la fin, elle parut soulagée. Le soleil était encore loin d’être couché. Elle mit un coup d’épaule contre l’arbre qui se mit à vaciller. Il tomba d’un seul coup. C’était le plus beau jour de sa vie. Elle avait réussi. Elle courut chercher son père dans la forêt.

Lorsque celui-ci la vit en sueur et en train de courir, il sembla inquiet. Elle lui dit qu’elle avait réussi à couper un arbre. Son ami eu un sourire moqueur. Il ne la croyait pas !!
Naemissia les mena vers l’arbre coupé, expliquant en route qu’elle avait piqué la hache à son père pour pouvoir le couper. Lorsque son père vit ce qu’elle avait fait il eut un brin de fierté dans le regard. Son ami de travail quand à lui ne dit rien, il laissa entrevoir un sourire niais et il dit :
« Oui enfin bon, tu sais Naemissia, un arbre comme celui-ci, moi, je mets même pas une heure pour le couper. » Puis il s’en alla en rigolant, content de sa blague.
Mais Naemissia n’avait pas trouvé cela amusant. Chaque jour elle partait avec sa hache pour pouvoir prouver un jour, à ce séraphin, qu’elle pouvait faire aussi bien que lui, jusqu'au jour ou elle comprit, qu'un arbre aussi avait le droit de choisir entre la vie et la mort...

…cette pensée lui fit rappeler qu’elle regrettait amèrement d’avoir quitté sa citée de Naerios.
Pourquoi s’était elle aventuré en territoire inconnu ?
Pourquoi avait elle dit qu’elle connaissait Naerios à ces inconnus ? La triste réalité revenait lentement à la place de se souvenir passé.

La douleur aux poignets devenait insupportable à Naemissia. Elle était dans une pièce sombre, ses poignets enchaînés à un mur, combien de jours était elle là? Des mois peut être. Sa tête était baissée, ses ailes repliées. Du sang maculait sa peau blanche et fine. Il était rare de croiser des séraphins en dehors de leur citée, encore plus que les elfes durant l'ancien empire. alors pourquoi ces bandits ce seraient priver de la capturer.

Soudain la porte s’ouvrit. Deux hommes de statures imposantes s’avancèrent vers elle. Ils portaient des espèces de fouets dans une main, dans l’autre un gourdin.
L’un d’eux s’avança vers Naemissia, qui pouvait sentir l’odeur de sueur qui émanait de l’humain.
« Où est Naerios??? » se mit il à crier soudainement. Naemissia n’émit aucun son. Cela lui valut un coup de gourdin dans le ventre.
Les deux continuèrent leur bastonnade mais n’obtinrent aucune réponse de la part de la séraphine.

Ils la laissèrent enchaîné. Naeissia ferma doucement les yeux. Elle voulait appeler au secours, mais sa bouche ne pouvait plus s’ouvrir. Ses yeux la brûlait intensément, ses lèvres tremblaient toute seule, mais une chose était certaine, peu importe les souffrances physiques, elle ne parlerait pas.

Si elle s’en sortait elle se promit de ne pas retourner voir des humains, en tout cas pas n’importe lesquels.
Le lendemain, les deux hommes revinrent, recommencèrent leur interrogatoire et leurs brutalités sur la séraphine lorsque celle-ci dit : « arrêtez. » Elle laissa un temps de silence afin de reprendre son souffle.
« Me battre m’affaiblira, et je ne pourrai jamais vous indiquer où est cette ville. » dit elle de sa voix fine.
Les hommes se grattèrent la tête, se demandant sûrement s’il fallait croire la séraphine ou non.
Ils décidèrent de la détacher.

Naemissia était dans un piteux état. La plupart de ses côtes étaient cassés, ses bras engourdis ainsi que ses jambes. Ses ailes avaient perdus des plumes, et étaient sales. Sa peau blanche, était devenue noire de saleté et rouge à cause du sang séché. Ses cheveux blancs étaient entremêlés.
« J’ai très soif » dit elle.

Sans broncher, les hommes la sortirent de leur repère, la portèrent vers une fontaine dehors, près de la route. Elle mis sa tête dans la fontaine, puis la releva. Malgré les coups, elle dégageait une grâce naturelle qui ne pouvait pas laisser indifférent les hommes. Elle le savait, elle se releva et se tourna vers les deux hommes ressemblant à des armoires à glace. Ils paraissaient ridicules, leur bouches ouvertes, d’une intelligence très limitée. Naemissia n’était pas une guerrière, ni une archère ni même une mage. Cependant elle déploya ses ailes, les faisant battre pour les intimider. Elle leva sa tête vers le ciel bleu. Puis elle s’approcha de l’un des deux hommes. « Peut être pas guerrière mais ma race m’impose certains principes à respecter ». Elle gifla l’homme, il répliqua à sa manière d’un coup de gourdin dans les côtes, ce qui lui coupa le souffle.

Elle tomba au sol. Ses cheveux blancs cachaient son visage tiré de douleur. Le sol avait un goût de poussière. Elle essaya de se relever, un autre coup l’en empêcha.Elle se laissa tomber sur la route, trop affaibli maintenant pour tenter quoi que ce soit. qu'il était si triste de mourir ainsi. Naemissia sentit de nouveau un violent coup dans son dos, lui brisant certainement la colonne et ses ailes. Pourquoi? Pourquoi enviaient t'ils cette citée si perdue et si légendaires? Elle n'avait rien de plus. Un autre coup encore, dans les jambes, finissant de briser ses articulations...

Cette citée couverte de marbre blanc, couleur de la eau de ces êtres, considérés comme des messagers des entités au seins des toutes premières peuplades de Systéria. cette citée, dont bon nombre d'humains essayaient de trouver. Le palais finement ouvragé d'or, ses fontaines déferlant des flots d'hydromel sur des statues de fer de platine. Un monde, ou les simples richesses des habitations auraient suffit à combler bon nombre de villes de systéria...

Mais le rêve de ces deux brigands s'échappaient chaque fois qu'ils frappaient la séraphine, dont la naïveté de les avoir suivit, l'avait conduit à être punit de ce défaut. Naemissia, son souffle alors sortit les dernières paroles de son existence:

"L'autre nuit j'ai rêvé, que le ciel me prenait dans ses bras... pour voler."

Ainsi s'acheva avec la mort de Naemissia, les rêves des humains de pouvoir un jour conquérir l'amitié des séraphins. Le peuple retranché ne donna plus aucune nouvelle, affecté par la mort d'un des leurs, pourtant eux qui n'avaient jamais participé à des guerres! Une injustice et un supplice à subir, eux à qui, l'on avait promis la vie éternelle. Les années passèrent, et cette histoire fut oublié de tous, mais l'on raconte encore, qu'une plume d'une blancheur pure et étincelante, serait perdue au fin fond des terres systériennes, un trésor que peu convoitent, car gardé dans les plus profondes des grottes par des êtres dont l'existence n'était pas connue.

La Reine des Glaces par Delyna Orlanth.

Il était une fois dans un autre monde, Un peuple que l'ont disait le peuple de Feu.

Et au sein de ce peuple, une jeune femme dont le charme était assuré et qu'on convoitait pour son verbe, parfois un peu acide, mais fort divertissant.

Or, alors que les années s'égrênaient lentement, il advint que cette jeune femme, qu'on appelait Lucille, finit par commettre quelques impaires.

En ce peuple de feu, il était exclu qu'une telle chose arrive. Car la jeune Lucille s'était intéressée à l'Eau et à ses membres.
On conspua la jeune femme, on lui manda de faire un choix. Serait-elle d'eau ou de feu ?
Nulle question de changer, la jeune flamme retourna chez les siens, sa curiosité inassouvie, l'esprit préoccupé.

De son incartade sur le territoire de l'Eau, on se mit à soupçonner la jeune Flamme d'être plus encore qu'une simple exploratrice.
On se méfiait d'elle, on s'en défiait.

Blessée par les regards, par les chuchottements, elle se replia sur elle-même et bientôt... il n'y eut plus de petits mots acides mais charmants, plus de lumière dans ses yeux... Son coeur de flamme finit par s'éteindre et se glacer.

Dans l'ombre des Peuples d'Eau, de Terre, d'Air et de Feu, il existait un peuple d'ombres, celui des Glaces.
Ce peuple naissait des désillusions des uns et des autres.
A la tête de ce peuple, il était un Roi, sage et paisible, qui se contentait de jeter l'hiver sur les landes à interval régulier sans aucune pitié ni considération pour les autres peuples, simplement parce que c'était ainsi. Il en avait le pouvoir et sans haine, il le prenait.
Or, ce roi posa les yeux sur Lucille et dans son coeur de pur cristal, il sentit une petite vibration. Amoureux d'elle, il lui fit une cour presque enflammée et sous couvert des ombres, il l'épousa et en fit sa Reine.

Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Car cela n'aurait pas grand intérêt, vous l'avouerez.

La Reine des Glaces avait en son coeur un profond désir de vengeance et entendait bien s'y abandonner. Elle reprit des forces à l'appuie de son époux bienveillant et bientôt son charme refit surface. Les Flammes qui autrefois l'avaient aimé, se reprirent à lui faire des avances.
Voulaient-ils la ramener au sein du peuple du Feu ? Peut-être... mais ce furent eux qui se brûlèrent les ailes.
Car le baiser de la Reine des Glaces était mortel pour les Flammes... et bientôt des statues de glace poussèrent dans son jardin.

Il advint un jour un jeune garçon que les Flammes animaient encore et dont la candeur était une offense à la majesté des ombres.
Forte de ses expériences passées, elle s'introduisit auprès du jeune sire et entreprit de faire sa conquête. Son verbe et sa fougue finirent par payer et le jeune homme fut bientôt sous son charme.
Mais...

Car dans toute histoire, il y a un "mais". Mais il s'avéra que la Reine elle-même fut bientôt sous le charme du jeune homme.

Oh bien sûr, rien à voir avec l'amour qu'elle portait à son époux. Ce charme-là était né de leurs passions communes pour les Arts et les Lettres. Des nuits étoilées passées ensemble à observer le ciel, des jours entiers à chevaucher côte à côte pour aller dénicher le dernier ouvrage.

Haec... elle était sous son charme et c'est alors qu'il s'abandonna.

Lucille, acculée, sentit le feu embraser ses joues. Elle jeta un regard au jeune homme étendu à ses pieds, que la magie de l'Hiver avait jeté dans les affres du sommeil puis elle leva les yeux vers son époux.

Sa voix était tendre. Ca n'était pas un ordre, juste une question, une simple question. Sans colère, sans rage, juste une question.

Elle revint sur le jeune garçon et lâcha un soupire.

Le Roi des Glaces hocha la tête longuement puis il sourit.
Sa Reine se pencha alors sur le jeune garçon et déposa un baiser chaste sur son front, le marquant à jamais de son sceau protecteur.

La Reine des Glaces rejoignit son tendre époux qu'elle aimait plus que tout au monde.

Dans la lumière du matin, une Flamme s'éveilla dans un petit coin de printemps. Surpris d'être en vie, surpris d'être bien.

Dans le jardin près de lui, d'autres hommes s'éveillaient, vide de mémoire des derniers mois, mais vivants.

La Reine des Glaces ne fit plus jamais entendre parler d'elle. Mais on raconte que les soirs d'hivers, quand le jeune Flamme était trop nostalgique de son aspellor disparue, il lui semblait sentir sur son front, les lèvres tendres d'une douce jeune femme et un murmure lui caresser la nuque : ne m'oublies pas.


Post by Ärold, AdC - June 11, 2010 at 2:29 PM

Acteurs :
Léon Sidonie, aventurier à la retraite.
Arka-Shanyouri de la houlette, noble T’soun
Le moine Malmène, membre de l’ordre de la lune.
Le grand inquisiteur Beauregard, membre de l’ordre de la lune
La légat Tacamendier, femme de l’inquisiteur
Comptable Chpaiepas, commerçant
Lafouine, commerçant et messager de Chpaiepas
Capitaine Œildacier, chef des armées
Première classe Gremüd, membre barbare de l’armée
Magistère Gargarisme, membre de la secte des mages
Adepte Magot Cadré, membre de la secte des mages
Gara Garichie, vieux chef grincheux des mangeurs d’herbe
Madame Laipala Seguin, chef sans second membre des mangeurs d’herbe
Domicile Seguin, anarchiste
La Tulipe, assassin.
L’empereur Bâton.

Acte premier

La scène représente une entrée de ville.

Scène première. --- Léon Sidonie, un cheval nommé Eauclaire.

Léon, regardant le porche sur sa monture :
Voilà des semaines que je chevauche, avec comme seule nourriture quelques pâtures et du fromage sec, s’émiettant au fond de mon sac. Je meurs de faim, j’ai fuit les miens, puisse les vagabonds m’avoir indiqué le bon chemin, en me disant de venir à Sustéria pour y faire fortune, et pourquoi pas y trouver une femme. Moi qui ai parcouru tant de galères, vaincu les plus grand dragons de la terre, sauvé un navire de pirates avec mon cimeterre, défendu seul une ville entière, nettoyé chaque jours les pieds de ma mère… Enfin ! Je mérite du repos ! Eauclaire, je suis certain que là-bas il y aura de quoi te rassasier, tes pattes sont en morceaux, d’avoir parcouru tout ces chemins semés d’embuches, que mon glaive vaillant à occis ! Regarde ! Au loin des citoyens ! Ils arrivent vers nous ! Quêtons leurs renseignements !

Scène II. – Léon Sidonie, Gara Garichie, Madame Laipala, le cheval EauClaire

Léon : Hola les amis ! Puis je vous quérir quelques renseignements sur comment faire fortune en ces contrés?
Madame Laipala dans un cri de stupeur : Mais ! Votre cheval est en mauvaise santé ! C’est interdit selon la protection des mangeurs d’herbe ! Je vais vous mettre une amande moi ! Ou une amende même !
Léon Sidonie: C’est parce que, courageux comme il est, nous avons du fuir tant de dangers…
Gari Garichie, coupant la parole : Non mais r’gardez moi c’bougre ! On a qu’à le foutre en prison ! N’ai marre moi de tous ces imbéciles qui respectent rien et qui s’prennent pour plus haut qu’ils pétouillent !
Léon Sidonie: Mais je…
Gara Garichie, devenant tout rouge : Y’a pas d’mais ! Si c’n’était qu’moi, y’aura bien longtemps que j’t’aurai mis au bûcher ! À t’faire frémir avec tout un tas d’herbes naturelles, lors des rites de totem ! On t’aura tourné autour au son des tambours ! Et comme disait ma mère, la meilleure répression, c’est l’action ! Descend d’ton ch’val espèce de sauvage !
Léon, descendant de son cheval, mesurant deux tête de plus que Gara : Et qu’est ce que vous allez faire maintenant ? Je viens de vous dire que mon cheval est fatigué, autant que moi, pour avoir traversé mille et un dangers ! Vous ne comprenez pas quand je vous parle ou quoi ?
Gara et madame Laipala en cœur : Tu n’as pas respecté le codex !
Léon : mais quel Codex ?
Madame Laipala Seguin : Le codex des mangeurs d’herbe, qui dit que tout ce que dit Gara Garichie est vrai. Et qui dit aussi que si je ne suis pas d’accord ça marche aussi. Le codex qui dit que les humains ont moins de droits que les animaux, et que les animaux sont rois. Alors pour avoir fait preuve de maltraitance, nous te confisquons ta monture !
Léon Sidonie : Mais j’allais l’emmener se reposer, c’est ridicule voyons…
Gara Garichie : comment ça ridicule ? La loi c’est la loi ici en Sustéria ! Désobéit encore une fois et ce sera la prison pour toi ! Compris ? En attendant nous gardons ta monture avec nous, afin de la couronner.
Madame Laipala : En plus t’as pas respecté le codex ! Donne-nous ton cheval !
Léon Sidonie : Bon, bon. Si j’avais su qu’il y avait un tel accueil ici, je ne serais pas venu… Tenez dit il en tendant la bride de son cheval. Mais sachez tout de même que pour une ville l’accueil des étrangers est bien mauvais.
Madame Laipala, récupérant alors le cheval : Le codex est le codex ! Citoyens ou pas ! Gara ! J’ai faim ! Si nous allions manger un peu d’herbe au campement ?
Gara Garichie : Encore ! N’ai marre moi d’bouffer du pissenlit tous les jours ! En tout cas étranger ! On t’a à l’œil ! A la moindre entourloupe on sera la pour t’remettre à l’ordre ! Puis il part avec le cheval, qu’il n’avait pas pris.
Madame Laipala : Oh non ciel ! Voilà ma sœur ! Encore cette garce qui va venir tout gâcher !

Scène III -- Léon Sidonie, Madame Laipala Seguin, Domicile Seguin.

Domicile Seguin : Ma chère sœur que voilà ! Encore en train de maltraiter des pauvres humains !
Madame Laipala : Occupez vous de vos affaires sœur ! Depuis que vous vous êtes octroyé le droit d’être renégat au sein des mangeurs d’herbe, vous n’avez plus votre mot à dire !
Domicile Seguin, arquant un sourcil, un sourire narquois : Ce n’est pas parce que mes décisions ne vous plaisent guère, que vous devez être agressive sœur, vous n’êtes qu’une moins que rien à mes yeux, taisez vous donc et retournez brouter votre herbe.
Léon Sidonie, à lui-même : Je sens que ça va mal tourner cette affaire…
Madame Laipala : Comment ça brouter ? Vulgarité ! Je fais mon travail moi ! Je ne suis pas comme vous qui critiquez tout ce qui se passe, sans rien faire, comme une larve ! Profitant de la sagesse des autres pour détruire des idéologies !
Domicile Seguin : Et moi Madame ! Je ne suis pas une pucelle !
Madame Laipala, prenant un air outré : Et moi je ne suis pas une peripat.. paripathé… petitpatée…
Léon sidonie : Péripatéticienne ?
Madame Laipala : Exactement ! J’en perds mes mots ! On voit alors des mots tomber par terre. Je ne suis pas femme à copuler à tous les coins de rues, avec trente enfants que je délaisse moi !
Domicile Seguin, ses cheveux se dressant sur sa tête : Sale garce ! Tu sens l’herbe à fumer ! Ca vous tourne la tête !
Madame Laipala, augmentant le ton : Anarchiste ! Tu pourris le système ! Une gangrène !
Domicile Seguin, haussant la voix : Mère m’a toujours préféré car je savais prendre des décisions !
Madame Laipala, criant : Père m’a toujours préféré car j’étais plus sage que toi !
Léon sidonie, toujours à lui-même : Je crois que je vais laisser ces furies s’entre tuer, il n’y en a pas l’une pour relever l’autre. De vraies folles. Il s’éclipse donc sur la pointe des pieds, alors que les deux sœurs en viennent aux mains, il se dirige sous le porche.

Scène IV— Léon Sidonie, une ombre étrange.

Léon sidonie : Qu’est ce que…
Inconnu : Bouuuh !
Léon sidonie poussant alors un cri : Qui-êtes vous ?
L’inconnu, effectuant une jolie révérence : Je suis la Tulipe !
Léon Sidonie : La tulipe ? Drôle de nom ! Attendez ! Je vous renomme… Vous aimez les tulipes ?
La Tulipe : J’adore les tulipes ! C’est si joli ! Toutes rouges, poussant dans les champs, juste avant les moissons, avec leurs petites graines noires !
Léon sidonie : Vous voulez plutôt parler des coquelicots non ?
La Tulipe : Ah heu oui… enfin fichtre ! Je ne vous connais pas… Votre tête ne me dit rien…
Léon sidonie : La votre non plus…
La Tulipe : Nous sommes quittes alors !
Léon Sidonie : En effet ! Je m’appelle Léon. Pourquoi gardez vous votre capuche ?
La Tulipe : Parce que c’est interdit en ville, alors je la garde. Dîtes Léon… Vous aimez les moules ?
Léon Sidonie : Oui, je voulais ouvrir une auberge dans cette spécialité mais le commerce à mal tourné... N’est ce pas contradictoire de faire quelque chose d’interdit ?
La Tulipe : Si, mais les interdictions sont faites pour ne pas être respectées, sinon pourquoi interdire ?
Léon Sidonie : Vous me donnez mal à la tête…
La Tulipe : C’est de bon augure, ça prouve que vous utilisez enfin votre cerveau… Alors que faites vous ici étranger ?
Léon Sidonie : Je cherche un métier plus calme que celui d’aventurier, mais qui ne manque pas d’action non plus.
La Tulipe : Allez donc vous engager dans l’armée ! C’est un peu plus loin à l’Est de la ville !
Léon Sidonie : Fort bien ! J’y vais de ce pas. Merci à vous la Tulipe de cette aide précieuse. Encore une question, savez vous comment je pourrai récupérer mon cheval, que les mangeurs d’herbe ont capturé ?
La Tulipe : Ces droguées… Humm… Laissez-moi un peu de temps pour réfléchir, je saurais ou vous retrouver de toute façon ! Ah ! Ah ! Ah ! !Ah! dit il en disparaissant.
Léon Sidonie, tout seul : J’ai comme la vague impression que toute cette ville est folle… Enfin, allons à la caserne…

Acte II

La scène représente une caserne, avec des armes, des armures et de la discipline.

Scène première — Léon Sidonie, première Gremüd.

Première classe Gremüd : Gaaaaarde à vous !
Léon Sidonie : Bonjour…
Première classe Gremüd : J’ai dit garde à vous !
Léon Sidonie : Mais je ne fais pas partit de l’armée !
Première classe Gremüd : Ah je pensais… vu comment vous êtes galbé… Et puis, j’essaie de m’faire bien voir pour une promotion. C’est important ça… les promotions dans l’armée.
Léon Sidonie : humm je vois. Comment faire pour entrer dans l’armée ?
Première classe Gremüd : suffit d’signer ! Puis après vous rencontrez le capitaine Œildacier qui devine si vous êtes fait pour ça ou non.
Léon Sidonie : Je vois je vois… y’a-t-il des modalités ? Des contraintes ?
Première classe Gremüd : Ba… on a eu un souci dernièrement pour laver les uniformes, un petit malin a mis des fleurs et nos uniformes ont pris une teinte légèrement rose…
Léon Sidonie, à lui-même : J’ai comme l’impression de savoir qui c’est…
Première classe Gremüd : Enfin un rebelle qui n’a rien d’autre à faire ! Il doit faire partit de ce groupe extrémiste fanatique des fleurs… Un jour ! On mettra la main dessus ! On a d’jà arrêté le fleuriste !
Léon Sidonie : Mais… un fleuriste… c’est son métier de s’occuper des fleurs non ?
Première classe Gremüd : Ah bon ? C’est donc ça… enfin ça m’a valu une prime c’est le plus important ! 1000 pièces d’or !
Léon Sidonie, ironique : Justice a été faite…
Première classe Gremüd : Attention ! Voilà le capitaine !

Scène 2 — Léon Sidonie, première classe Gremüd, capitaine Œildacier.

Capitaine Œildacier : Gaaaaaarde à vous ! Repos ! Gaaarde à vous ! Repos ! Gaaaarde à vous ! Repos ! Qu’est ce que c’est que tout ce bruit ?
Première classe Gremüd : Nous allons peut être avoir une recrue mon capitaine ! Il s’appelle…
Léon Sidonie : Léon Sidonie capitaine…
Capitaine Œildacier, scrutant Léon de son œil… d’acier : Vous avez signé ?
Léon Sidonie : Non pas encore.
Capitaine Œildacier : Une croix suffira alors… Nous ne voulons pas que les soldats sachent écrire. On réserve ça à l’administration… Lui tend un papier.
Léon Sidonie, signant d’une croix alors : Voilà capitaine. Il parait que je dois avoir un entretien avec vous.
Capitaine Œildacier : Oui, on vous a bien informé. Ca mérite une prime ça. Première classe Gremüd, vous aurez 500 pièces d’or !
Première classe Gremüd : Merci mon capitaine !
Capitaine Œildacier : Allons Léon, dans mon bureau, et plus vite que ça !

Scène 3 — Léon Sidonie, capitaine Œildacier.

Capitaine Œildacier : je vais vous poser des questions, vous allez devoir y répondre.
Léon Sidonie : Bien mon capitaine.
Capitaine Œildacier : Quel âge avez-vous ?
Léon Sidonie : 1m80
Capitaine Œildacier : Vous fumez ?
Léon Sidonie : Je ne bois jamais.
Capitaine Œildacier : Avez-vous déjà tué, ou avez-vous eu des antécédents de meurtres ?
L éon Sidonie : Jamais entre deux repas.
Capitaine Œildacier : Aimez-vous le rose ?
Léon Sidonie : Je suis discipliné.
Capitaine Œildacier : Voulez vous que je vous plante la main ?
Léon Sidonie : Volontiers ?
Capitaine Œildacier : J’aime les petits plats.
Léon Sidonie : Je sais cuisiner.
Capitaine Œildacier : Parfait ! Vous avez répondu tout faux ! Vous êtes l’homme de la situation ! Nous aimons les soldats simples dans l’armée ! Et je crois avoir trouvé le simplet qu’il nous fallait ! Bienvenu à vous recrue Sidonie ! Sachez que le plus important, ce sont les primes ! N’hésitez pas à remplir les contrats ! Ils sont affichés dans le couloir !
Léon Sidonie : Bien mon capitaine ! J’y vais de ce pas !

Scène 4 — Léon Sidonie, devant les annonces.

Léon Sidonie, lisant plusieurs annonces : Femme… seule, cherche homme pour protection rapproché et plus si… humm Déjà pris… Homme seul, cherche homme pour… Alors ça ! Jamais de la vie ! Chien cherche maître pour promenade, prime de 50 pièces d’or… pas assez payé ! Convoi exceptionnel cherche protecteur pour escorter un fourgon d’herbe… pas envie de me frotter à ces mangeurs d’herbe moi… Commerçant, cherche… il cherche quoi ? Prime 500 pièces d’or ! Pour un commerçant qui cherche quelque chose d’inconnu c’est plutôt bien payé !
Regardons s’il y a autre chose plus bas. Non pas si bas… Noble cherche escorte sérieuse et efficace. Prime 1000 pièces d’or, mais travail dangereux. Eh bien je crois que je vais faire ces deux derniers contrats ! Je m’en vais voir ce commerçant qui cherche je ne sais quoi puis j’irai voir la noble, qui sait, peut être qu’en plus elle ne sera pas vieille et moche…

Acte III

La scène représente un bureau richement décorée.

Scène première — Léon Sidonie, comptable Chpaiepas.

Léon Sidonie : Bonjour Sieur. Il parait que vous cherchez.
Comptable chpaiepas : Oui je cherche mon monocle là.
Léon Sidonie : Vous engagez un mercenaire pour retrouver un monocle ?
Comptable Chpaiepas : Non j’engage un gain pour retrouver mon bien.
Léon Sidonie : alors vous n’avez pas besoin de moi ?
Comptable Chpaiepas : Êtes-vous un gain ?
Léon Sidonie : Je ne suis pas un gain, mais je serais un gain de temps pour retrouver votre bien.
Comptable Chpaiepas : Et bien dépêchez vous de m’aider à retrouver mon bien ! Ou bien sortez !
Léon Sidonie : Bien bien… cherchant par terre. Comment est votre monocle ?
Comptable Chpaiepas : Rond…
Léon Sidonie : Mais encore ?
Comptable Chpaiepas : Seul, puisque c’est un monocle.
Léon Sidonie : Me prendriez vous pour un imbécile ?
Comptable Chpaiepas : avez-vous envie que je vous prenne ?
Léon Sidonie : Je suis un gain à prendre, alors si l’envie vous prend prenez moi. Je crois que votre monocle est sous votre chaise.
Comptable Chpaiepas : Eh bien venez donc le cherchez !
Léon Sidonie : J’y vais de ce pas. Si vous pouviez pousser vos jambes.
Comptable chpaiepas : Mes jambes vous gênent ?
Léon Sidonie : Non pas qu’elles me gênent mais elles sont sur mon passage.
Comptable Chpaiepas : Eh bien poussez-vous alors !
Léon Sidonie : Si je me pousse je ne pourrai pas reprendre votre bien et je ne serai plus un gain mais une perte de temps. Voudriez vous vous écartez je vous prie ?
Comptable Chpaiepas : Mais je suis déjà écarté !
Léon Sidonie : Vos jambes le sont mais elles obstruent ma vue.
Comptable Chpaiepas : Seriez vous en train d’insinuer que mes jambes vous déplaisent ?
Léon Sidonie : Loin l’idée qu’elles me déplaisent mais… Oh et puis mince alors ! Passant sa main entre les jambes du comptable. Le voilà votre monocle !
Comptable Chpaiepas : Voyez ! Cela ne fut pas si difficile ! Il suffisait d’insérer la main !
Léon Sidonie, à lui-même : Je lui insèrerai bien ma main dans la tronche moi…
Comptable Chpaiepas : vous disiez ?
Léon Sidonie : Je disais que j’étais venu pour l’annonce faite à la caserne de l’armée. Vous recherchiez quelque chose.
Comptable chpaiepas : En effet ! Je recherche un homme fort… Musclé… séduisant… qui pourrait flatter ces mangeurs d’herbes afin de découvrir ce qu’ils cachent…
Léon Sidonie : Ils cachent quelque chose ?
Comptable Chpaiepas : Tout le monde à ses secrets.
Léon Sidonie : Vous voulez de mon aide oui ou non ?
Comptable Chpaiepas : En effet je vous veux. Mais pour tout bien vous expliquer, j’ai besoin de mon informateur. Lafouine !!

Scène 2 —Le comptable Chpaiepas, Lafouine

Lafouine, entrant dans la pièce : Vous m’avez fait appeler maître ? Vous avez la tête de quelqu’un à qui on a récupéré son monocle entre les jambes…
Comptable Chpaiepas : Mes petites affaires ne vous regardent pas Lafouine…
Lafouine : Vous savez bien que j’aime me renseigner sur tout…
Comptable Chpaiepas : alors vous saurez que mes affaires ne sont pas petites ! dit il dans un sourire un peu pervers. Enfin soit ! J’ai besoin d’un éclaircissement au sujet des mangeurs d’herbes.
Lafouine : Vu ce qu’ils fument, ils sont bien embrumés en ce moment. Mais vous voulez peut être parler de cette histoire de codex, de lois, enfin de ces choses de justice, dont les citoyens en ont strictement rien à faire ?
Comptable Chpaiepas : C’est simplement qu’ils n’ont strictement rien à faire d’autres que de critiquer la justice. Je suis juge, comptable, commerçant, agaçant quelquefois, mais je connais les lois par cœur, et ces mangeurs d’herbes ont encore essayé de détourner la loi. J’ai besoin qu’un homme fort vienne voler leur codex à la noix et me le ramène, afin que j’étudie quelles lois ils ont détourné, et je pourrai ainsi m’en référer à l’empereur Bâton.
Lafouine : Mais… Je serais l’homme de la situation, je récolte tout le temps les dernières informations maître. Pourquoi engager un mercenaire qui n’a rien dans la tête ?
Comptable Chpaiepas, chuchotant à l’oreille de Lafouine : Parce qu’au moins, si leur codex est en ordre, nous aurons un imbécile à accuser, rien de tel qu’un membre de l’armée pour ça !
Lafouine : Vous êtes si perfide mais si ingénieux maître…
Comptable Chpaiepas, toujours à l’oreille : Merci du compliment. Revenons à notre sujet, désignant Léon.

Scène 3 — Léon Sidonie, comptable Chpaiepas, Lafouine.

Comptable Chpaiepas : Léon, acceptez vous la mission que je vous propose ? D’aller chez les mangeurs d’herbes, de leur prendre leur codex et de me le ramener ?
Léon Sidonie : bien entendu comptable que j’accepte, mais la prime est de combien ?
Comptable chpaiepas : Cette question ne m’étonne même pas de la part d’un mercenaire, toujours attiré par la carotte !
Lafouine : La carotte vous dîtes monseigneur ?
Comptable Chpaiepas : L’appât du gain en quelque sortes, n’allez pas croire des choses fausses, sinon vous allez encore propager des rumeurs.
Lafouine : Ce ne sont pas les rumeurs qui manquent à votre sujet maître, ni sur les autres citoyens de Sustéria. D’ailleurs j’en ai une bonne sur le nom de notre ville, saviez vous qu’à la base c’est un mari qui a surpris sa femme Téria en train de…
Comptable Chpaiepas, d’un geste de la main agacé : Plus tard Lafouine ! Va-t’en donc espionner la secte des mages ! Je ne sais pas ce qu’ils trafiquent encore ! Toujours à chercher des démons ou il n’y en a pas ! Je suis presque certain qu’ils se fournissent en herbe chez ces mangeurs ! Et vous Sidonie ? Que faites vous encore ici alors que je vous ai donné ordre de mission ?
Léon Sidonie : J’attends que vous me disiez quelle prime j’y gagnerai !
Lafouine : Je cours de ce pas voir ce magistère et son nouvel adepte ! Je crois qu’ils voulaient trouver un démon dans les égouts !
Comptable Chpaiepas : Léon, tu gagneras 3000 pièces d’or de prime si tu arrives à faire ce que je t’ai demandé ! Pour l’heure tu gagnes 500 pièces pour avoir trouvé mon monocle ! Lafouine, je compte sur toi pour… fouiner et mettre ton nez dans leur affaire, mais fait attention ! La ou ils sont ça sent mauvais !
Léon Sidonie : Bien je m’en vais de ce pas. Au revoir Sieur Chpaiepas. Léon sort de la pièce.
Lafouine : A bientôt seigneur ! Avec des nouvelles de ces sectaires ! Je n’irai pas fouiller trop profond dans leurs affaires, puisque vous m’avez dit que ça sentait mauvais. Il sort également de la pièce.

Scène 4 — Comptable Chpaiepas, empereur Bâton.

Empereur Bâton : Vous y avez été un peu fort non ?
Comptable Chpaiepas, sursautant de l’apparition soudaine : Monseigneur ! Cela me fait toute chose lorsque vous apparaissez comme cela !
Empereur Bâton : Je sais je sais… Mon plan marche toujours ?
Comptable Chpaiepas : si cela peut aider à vaincre ces révolutionnaires pros fanatiques des fleurs, alors votre plan fonctionne toujours.
Empereur Bâton : Je suis certain que ce sont ces mangeurs d’herbes qui en sont à la tête.
Comptable Chpaiepas : Je le pense également monseigneur Bâton. Tout ceci correspondrait, ils aiment les plantes.
Empereur Bâton : Je me disais exactement la même chose. Je préviendrai le capitaine Œildacier que ses recrues sont de plus en plus bêtes d’accepter ce genre de travail.
Comptable Chpaiepas : Vous savez… Je crois que cette situation arrange tout le monde… Ils servent à quelque chose, pas comme ces ordreux de la lune.
Empereur Bâton : Faites attention à ce que vous dîtes, et à ne pas déborder sur des sujets tendancieux, je suis tolérant sur vos goûts, mais ne critiquez pas la religion lunaire… il serait dommage que des rumeurs courent à votre égard…
Comptable Chpaiepas : Ce ne sont pas les rumeurs qui manquent à mon sujet, ni au votre d’ailleurs.
Empereur Bâton : Cela permet de trainer un certain mystère, et de constater qu’on s’intéresse à ma personne, soyons rassurés des rumeurs.
Comptable Chpaiepas : La dernière en date, serait que je sois votre amant, dit-il les yeux brillants d’espoir.
Empereur Bâton : Ce ne sont que des rumeurs mon cher comptable, que des rumeurs… Puis il disparait.
Comptable Chpaiepas : Je l’aurai un jour je l’aurai !

Acte IV

La scène représente une entrée d’égouts

Scène première — Magistère Gargarisme, adepte Magot Cadré, Lafouine caché

Magot Cadré : Magistère ? Pensez vous vraiment qu’il y a un démon à l’intérieur ? C’est que ça refoule comme quand ma tante se lève le matin !
Magistère Gargarisme : J’espère bien ! Ca fait trois fois qu’on dit qu’on cherche des démons et qu’on n’en trouve pas, il va falloir vraiment qu’on montre au peuple que l’on est efficace. Et malgré l’odeur… On a peut être un sort contre les mauvaises odeurs d’ailleurs.
Magot Cadré : Attendez je regarde, c’est un peu lourd de porter tous ces livres sur soi, j’aimerai bien faire un peu de leste.
Magistère Gargarisme : Non on en jette aucun, nous sommes des hommes d’étude, nous faisons payer assez cher pour avoir tous ces livres, hors de question d’en délaisser. Surtout que nous avons le monopole des bibliothèques en rachetant toutes les parts.
Magot Cadré : Bien bien, je n’insiste pas. Avec tout ça je ne trouve pas de sort anti-odeurs. Nous allons devoir faire sans Magistère.
Magistère Gargarisme : Que je sente quoi ? En plus il doit y avoir des rats à l’intérieur, tiens ! Qu’est ce que je disais ! En voilà un ! Levant ses mains, prêt à jeter un sort.
Magot Cadré : Mais non… ça c’est l’espèce de fou qui arpente les égouts, faut dire qu’il est tellement laid et qu’il sent tellement… On l’a jeté dedans il y a pas longtemps, il est un peu simplet d’esprit, alors il se perd vite. Il a du retrouver son chemin à mon avis.
Magot Cadré : C’est pour ça que j’ai confondu. Re-téléportons le à l’intérieur, ça peut être amusant. L’homme monstre disparait alors au fin fond des égouts dans un bruit terrible.
Magot Cadré : J’adore vous voir jeter votre sort de téléportation! Ce fut tellement plaisant la dernière fois, afin de nous éviter qu’on découvre notre secte !
Magistère Gargarisme : Parle moins fort Magot, j’ai comme l’impression que l’on nous écoute parler. D’ailleurs, as-tu réussit à corrompre les derniers citoyens ?
Magot Cadré : Non, je n’arrive pas bien à maîtriser mon sort de télépathie, je voulais lui effacer la mémoire, et au lieu de ça, je lui ai ordonné de baisser son pantalon, il suffit de se tromper d’un mot pour que l’action change. La dernière fois, je voulais charmer une dame par télépathie, au lieu de la faire tomber folle amoureuse de moi, elle c’est mise à me détester. Je déteste la télépathie !
Magistère Gargarisme, ricanant : Ca aurait bien plu à ce sale comptable Chpaiepas de voir un homme sans pantalon! Qui était cette dame ?
Magot Cadré : La comtesse T’soun Arka Shanyouri de la Houlette.
Magistère Gargarisme : C’est un nom à rallonge ça…
Magot cadré : Normal elle est grande…
Magistère Gargarisme : Enfin ! Nous avons un démon à trouver ! Si nous n’en trouvons pas, on tuera le fou et on dira qu’il était possédé, ça satisfera l’empereur. Alors on entend un bruit.

Scène 2 — Magistère Gargarisme, Adepte Magot Cadré, Lafouine

Lafouine : Ah ! Ah ! Je vous y prends ! À dire du mal de mon maître et à vouloir mentir à l’empereur !
Magistère Gargarisme : Ta présence ne m’étonne même pas Sale fouine… Et que vas-tu faire ? Répétez comme un petit rapporteur tout ce que tu viens d’entendre ? Et après ? Je dirai simplement que je plaisantais, et tu te retrouveras comme d’habitude aussi bête qu’un mouton, parce que tu ne sauras plus quoi dire. Est-ce cela que tu veux ?
Lafouine : cette fois-ci je ne me ferai pas avoir par vos mensonges ! Vous ne savez que mentir et utiliser la télépathie pour embrouiller les esprits ! Ou a jeter des sorts, à nous transformer pour que l’on se taise sur vos actions.
Magistère Gargarisme : Te transformer… c’est une bonne idée ça. Il lève alors ses mains en l’air et Lafouine se transforme en escargot. Ah ! Ah ! Ah ! Ah! Vite pars répéter à ton maître ce que l’on a dit ! Le temps que tu y arrives, nous aurons occis au moins trente démons !
Magot Cadré : Ce n’est pas très sport tout de même… Enfin… Moi j’aurai bien testé de la télépathie sur lui avant de le transformer. C’est avant tout ça la secte, pouvoir tester des expériences sur des humains.
Magistère Gargarisme : Tu auras d’autres occasions d’expérimenter, allons donc à l’intérieur trouver ce démon. Et toi le rat ! Donnant un coup de pied. Dégage !
Magot Cadré : Vous ne devriez pas, les mangeurs d’herbes vont nous tomber dessus ensuite… ce serait fâcheux de se quereller avec eux, vu qu’ils nous fournissent en réactifs…

Scène 3— Magistère Gargarisme, Adepte Magot, Madame Laipala avec un gros cocard, Gara Garichie, un escargot.

Madame Laipala : Il a frappé un animal !!
Gara Garichie : il a trahit le codex !
Magot Cadré : Il a transformé Lafouine en escargot !
Madame Laipala : Non… ça c’est une bonne chose Magot…
Magistère Gargarisme : Ce n’est pas moi qui ai tapé dans le rat, c’est le rat qui est venu sous mon pied alors que j’allais marcher, voilà tout.
Gara Garichie : Ouai mais non ! N’ai marre des gens qui n’assument pas leur actes moi ! Du temps de ma jeunesse ça ne s’passait pas comme ça ! Bientôt c’est nous qui allons avoir tord parce qu’on défend la nature !
Magistère Gargarisme : Enfin voyons n’allez pas à l’extrême non plus, je n’ai tué personne.
Gara Garichie et Madame Laipala en cœur : Tu n’as pas respecté le codex !
Madame Laipala : tu mérites la prison !
Gara Garichie : La pendaison !
Magot Cadré : Doucement le vieux grincheux et la vieille mégère là ! Regardez-moi, dans les yeux, ai-je l’air d’un homme qui fait du mal aux animaux ?
Gara Garichie : Je n’en ai rien à faire de ta télépathie de mes deux ! Ca ne fonctionne pas avec moi ! Allez hop ! Vous deux en prison !
Magistère Gargarisme : Et après quoi ? On fera notre sort de télépathie et vous vous retrouvez comme deux niais avec personne dans la cellule. Vous ne pouvez rien contre nous ! La secte des mages est beaucoup trop puissante !
Gara Garichie, devenant tout rouge : On va vous ligoter oui ! Vous couper les membres ! Vous bâillonner, vous ne pourrez plus parler ! Plus jeter de sort !
Madame Laipala : Comment ça vieille mégère ? J’vais t’en mettre moi de la vielle mégère ! Déjà que ma sœur m’a provoqué c’matin ! Mais alors la ça va barder ! Remontant ses manches et attaquant à mains nues Magot.

Scène 4 – Magistère Gargarisme, Adepte Magot Cadré, Gara Garichie, Madame Laipala, Léon Sidonie, La Tulipe.

Léon Sidonie : Ah vous voilà les mangeurs d’herbe ! Houla mais… Madame Laipala qu’est ce que vous pouvez être violente ! Crochet du droit à la donzelle messire ! Voilà comme ça ! Cassez lui le nez elle ne pourra plus parler ensuite ! Puis se tournant vers Gara, ivre de colère contre le magistère. Sieur Garichie, j’aurai besoin de votre aide !
Gara Garichie : Va chier toi ! Je discute avec l’Magistère ! Qui ne le sera plus une fois réduit en miette !
Magistère Gargarisme : Hélas, je pense pouvoir vous jeter mille sorts avant que vous n’ayez esquissé le moindre geste.
Gara Garichie : Je vous mets au défi !
Léon Sidonie : J’aimerai bien votre codex moi…
Magistère Gargarisme : soit. Il lève alors les mains. Mille sorts ! Alors pleins de petits sorts s’échappent de ses mains vers Gara Garichie, faisant tomber le codex. Alors vous voyez que j’ai raison ! Je peux vous jeter mille sorts avant que vous fassiez quelque chose ! Ah oui j’avais oublié de vous préciser, il y a un sort de paralysie, vous ne pourrez pas bouger pendant un moment !
Léon Sidonie : Je me demande si je dois… allant vers le codex tout en écrasant l’escargot. Me voilà bien lotit avec le codex ! Je n’aurai plus qu’à retourner voir le comptable Chpaiepas ! Il évite alors Laipala et Magot qui continuent à se battre.
La Tulipe : M’aurais tu oublié ? Apparaissant par de là un buisson de fleurs.
Léon Sidonie : C’est vous le chef des fanatiques des fleurs !
La tulipe : M’aurais tu démasqué ? Je ne crois pas ! Tu pourras retrouver ton cheval attaché à la sortie de la ville ! Ne me remercie surtout pas !
Léon Sidonie : D’accord ! En attendant je dois retourner voir Le comptable Chpaiepas. Merci quand même La Tulipe !
La Tulipe : Mais de rien ! En échange, je ne veux pas que tu répètes que je compte tuer l’empereur ce soir ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah! Disparait.
Léon Sidonie : Une ville de fou, je le disais…

Scène 5— Chez le comptable Chpaiepas, Léon Sidonie, Le comptable chpaiepas.

Léon Sidonie : Me revoilà avec le codex Sieur !
Comptable chpaiepas : fort bien fort bien ! Donnez le moi je vous prie que je le consulte.
Léon Sidonie : Vous voulez le consulter maintenant ?
Comptable Chpaiepas : Vaudrait mieux pour vous que je le consulte avant, sinon je vais finir par vous insulter, et vous aurez l’air d’un con.
Léon Sidonie : N’en ai-je déjà pas l’air ?
Comptable Chpaiepas : Je n’aurais pas mieux dit ! Mais ouvrez donc la fenêtre je manque d’air par ici. Et donnez-moi le codex !
Léon Sidonie, donnant le codex et se dirigeant vers la fenêtre : Je me suis toujours dit depuis le début que je brassais de l’air, mais finalement je nage plutôt bien. Je m’en suis sortit pour cette première prime plutôt bien. Avez-vous trouvé quelque chose d’intéressant dans ce codex à leur reprocher ?
Comptable chpaiepas : Oui !! Quelque chose qui pourrait leur coûter leur place ! J’ai vu une faute d’orthographe !
Léon Sidonie : Vous ne pensez pas que vous chipotez ?
Comptable chpaiepas : toujours ! Il faut toujours voir le moindre détail, c’est comme ça que l’on y arrive dans la vie !
Léon Sidonie : Je me souviendrai de vos précieux conseils, en attendant j’aimerai être payé pour ma mission car je l’ai remplit avec tous les honneurs qu’on peut avoir.
Comptable chpaiepas : C’est vrai… Tenez voilà vos 3000 pièces d’or, partez à présent, j’ai d’autres affaires à régler, comme… m’occuper de l’empereur.
Léon Sidonie, à lui-même : Serait lui la Tulipe ? Ne tardons pas, peut être voudrait il aussi me tuer pour ma curiosité, je vais de ce pas aller remplir ma seconde prime que propose cette noble au grand quartier des riches. Puis il dit fort. Au revoir Sieur Chpaiepas ! Bon courage pour la suite !

Acte V

La scène représente une cour de palais.

Scène première — Léon Sidonie, Inquisiteur Beauregard, Légat Tacamendier.

Inquisiteur Beauregard, avec une grosse voix : Vous là-bas ? Que faites vous au palais, vêtu de rose et sale comme un goret ?
Léon Sidonie : Je suis le mercenaire qui doit escorter la noble dame, il paraitrait que c’est fort bien payé mais fort dangereux, mais rien n’arrête un mercenaire quand il s’agit d’une prime à la clé !
Inquisiteur Beauregard, parlant bas : Ca ne m’étonne pas de l’armée ça… Puis plus fort. Et quelle noble devez-vous escorter si je ne m’abuse ?
Léon Sidonie, lisant le papier : La comtesse Arka Shanyuri de la Houlette.
Inquisiteur Beauregard, avec une voix froide : Un nom à rallonge ça. Mais il parait qu’elle est grande, ce qui semblerait du coup un peu plus logique. J’ai ouïe dire que le travail était dangereux, mais je n’ai jamais entendu parler d’escorte plutôt de…
Légat Tacamendier, un rouleau de pâtisserie à la main arrive alors : Chéri ?? Qui est-ce ? Cri de stupeur, Encore un de ces clochards qui vient mander de l’argent ! Balance alors le rouleau sur Léon, qui se le prend. Allez ailleurs ! Voleur ! Etranger ! Malotru !
Inquisiteur Beauregard : Du clame, nous faisons partis de l’ordre de la lune, nous devons faire preuve d’une tolérance exemplaire ! Nous représentons la pureté de l’esprit, le bien !
Légat Tacamendier : il n’empêche qu’il est moche, et mal habillé !
Inquisiteur Beauregard : Il doit faire la mission de la Houlette…
Légat Tacamendier : Ah… Je comprends mieux alors.
Léon Sidonie, frottant la bosse sur sa tête : Ca à l’air horrible… Vous ne pouvez pas m’en dire plus ?
Légat Tacamendier : Ce serait mentir que de vous en dire plus, or dans l’ordre de la lune, nous ne mentons jamais !
Inquisiteur Beauregard : enfin… Je vous souhaite bien du courage… Chérie… ta fausse mèche rose est tombée par terre. A force de t’énerver ça…
Légat Tacamendier : Ah oui c’est vrai… ramasse alors. Bon je dois préparer le souper pour nos enfants, je dois aussi faire répandre la rumeur que je suis une méchante femme auprès des citoyens, il faut bien un vilain petit cygne.
Inquisiteur Beauregard : Tu me feras signe alors quand tu auras finit tout ça, pour ma part, je dois régler le conseil des hauts paladins. Nous avons réussit la guerre, dit il en dévoilant les muscles de ses bras.
Légat Tacamendier : il suffira alors d’un signe de ma main pour te prévenir, demain matin, qui sera un matin tranquille et serein…
Léon Sidonie : J’ai déjà entendu ça quelque part…
Inquisiteur Beauregard : C’est la dernière chanson du ménestrel Jacques L’homme d’Or. Elle n’arrête pas de la chanter en ce moment, entre ça et « à nos actes manqués », j’ai l’impression que les paroles réservent de tristes avenirs pour nos croyances.
Léon Sidonie : Mais non Sieur, il faut des croyants en ce monde, car si nous ne croyons en rien, alors… Alors rien quoi…
Inquisiteur Beauregard : Bien dit la recrue… Sur ce, je crois que ta noble arrive. Il part.
Légat Tacamendier : elle me donne la nausée elle, comme un peu toutes ces nobles qui se pouponnent comme des grosses truies violettes, avec de la poudre qui colle et qui m’asphyxie à peine je les sens, elles sont immondes, dans leur corsets qui les serrent comme des gigots et…
Inquisiteur Beauregard : Chérie… Allons-y s’il te plaît, nous composerons des Odes aux nobles une autre fois d’accord ? Ils partent alors que la noble arrive.

Scène 2 — Léon Sidonie, La comtesse Arka Shanyouri de la houlette.

Léon Sidonie, à lui-même : Mais… elle ne paraît pas si horrible que ce que l’on raconte… Bien habillée, parfumée à souhait, sentant bon la fraicheur du cèdre et de la jeunesse… Les cheveux coiffés simplement, blonds soyeux. Des oreilles en pointes, fines, comme le reste de son corps. Si mes yeux ne me font pas défaut, et je l’espère, je dirai sans mentir que c’est la plus belle femme que j’eu rencontré jusqu’à aujourd’hui.
La comtesse : bonjour, l’on m’a prévenu de la venue d’un mercenaire pour le service que j’ai demandé…
Léon Sidonie : Me voici tout à vous dame -la saluant plus que poliment- Je suis venu ici devant vous, en l’attente de votre demande, bien que bon nombre de gens m’aient prévenu que cela pourrait être la dernière mission de ma vie.
La comtesse : en effet, ils ont eu raison de vous prévenir. Ma demande est des plus dangereuses.
Léon Sidonie : quelle est votre demande ?
La comtesse : Ne me demandez pas ce que je veux puisque je vais vous le dire !
Léon Sidonie : Eh bien faites, puisque je vous dis que je n’attends que ça que vous parliez !
La comtesse : voilà… Je dois absolument me marier, il me faut pour cela n’importe quelle personne, assez forte d’esprit tout de même, pour accepter mon offre.
Léon Sidonie : Pourquoi tout le monde refuse cette offre si alléchante ?
La comtesse : Car il faut absolument passer devant le moine Malmène pour nous marier.
Léon Sidonie : Est-ce les curés qui marient ?
La comtesse : La dernière Marie qui c’est marié, son mari fut moine.
Léon Sidonie, à lui-même : Est-elle folle elle aussi ? -Puis fort- Eh bien, malgré le risque que vous me dîtes, même si je n’en vois pas là un risque, j’accepte votre offre.
La comtesse : Allons directement chercher mon frère, et marions nous ici !
Léon Sidonie à lui-même encore : Folle et précipitée ! Mais tellement jolie !
La comtesse : J’accours trouver mon frère ! Je reviens vite !

Scène 3 — Léon Sidonie, La comtesse, Le moine Malmène

Léon Sidonie : on dirait un T’soun lui aussi !
La comtesse : C’est normal c’est mon frère !
Léon Sidonie : On dirait qu’il a bu aussi !
La comtesse : C’est normal c’est un moine !
Léon Sidonie : Je me disais aussi…
Moine Malmène : Bien… vous voici réunit en ce jour si… éructe spécial ! Je vous demande toute votre attention… cela va être long… Car avant tout… j’aimerai relater le tracé de toute ma famille… il y avait d’abord l’oncle Fernoi, qui avait épousé sa sœur… de ce mariage, il naquit, deux enfants… un garçon et une fille… L’un s’appelait Aurore, la fille Hanza, enfin… je n’sais plus trop… y z’avaient mélangé les prénoms, ça c’était sûr ! Puis il y avait la sœur de ma tante, qui était aussi la cousine éloigné de mon arrière grand-mère du troisième degré. Vous suivez ? Et ba… on s’en fout ! Ma grand-mère elle…
Léon Sidonie, s’impatientant : A t’il bientôt finit ?
La comtesse : Ce n’est que le début soyez patient…
Léon Sidonie : Oui je le suis…
Moine Malmène : …elle avait eu quatre maris. Mon premier se passe en douze mois, mon second est un organe important pour la boisson et mon dernier est une note de musique. Eh bien le mari était ce mot là ! Le second mari lui il était… comment… Mon premier est un animal aquatique plat, mon second se trouve sur les pattes des oiseaux et mon dernier c’est vé ! Oui il était réservé ! Enfin… Avec ce second mari, elle avait trois enfants, qui eux même eurent chacun quatre enfants. Mais ma sœur et moi n’en faisions pas partit. Ensuite !
Léon Sidonie : Vous ne pouvez pas accélérer un peu ?
Moine Malmène : ensuite ! Il y a eu le troisième mari. Alors il, il était… comment qu’on dit déjà… mon premier est le bruit du serpent, mon second est après je, mon troisième sert à extraire le lait d’une vache et mon dernier est après le un. Ah oui voilà ! Stupide ! Toujours en train de boire un petit coup à la taverne ! C’est d’ailleurs là que j’ai été conçu ! Eh Oui ! Je suis l’enfant du troisième mari !
Léon Sidonie : J’en ai plus qu’assez ! C’en est trop ! Je pars d’ici !!!
La comtesse : encore un qui n’a pas supporté le discours de mon frère…

La scène représente le porche avec le cheval Eauclaire.
Scène 4 — Léon sidonie, cheval Eauclaire

Léon Sidonie : C’est une ville de fou ! Je ne comprends pas pourquoi on me l’a recommandé !
Le cheval : tu as bien raison, je trouve aussi que tout le monde devient fou dans cette ville…
Léon Sidonie : Je crois qu’il est temps que je parte, si je crois même que mon cheval parle… Il parait que plus au Nord, il y a une ville du nom de Systéria, on va bien voir si c’est pire qu’ici… allez en route !
Le cheval: Ville de fous!

Fin