Mademoiselle la tempête
Post by Cyriel S. Selaquii, Adc - October 11, 2011 at 5:11 AM
Ah. Les Mademoiselles et les dames habituées au confort des salons et des bals. Au service de majordomes, à l'assouvissement de leurs petits caprices, à l'instantanéité des accomplissements... Leurs manies, leurs lubies, leurs exigences... cela ne tenait plus du mythe : le nom de sa Grandeur Armika Recaedre-Bolton parait parfois certaines lèvres pour être le meilleur exemple.
Et la petite rouquine se livra, à l'Association, à une démonstration qui rappellerait peut-être le souvenir de cette dame que tous ne regrettaient pas, car plusieurs avaient soupiré de soulagement à son départ au côté de son mari.
-Comment, un salaire de ZÉRO pièces.
-Madem...
-C'est inadmissible. Un scandale! Une infamie! Un parjure!
-Au moins comme vous disiez, vous rapportez plus à l'Association que vous ne coutez.
Eut-il le malheur de dire. La demoiselle fulminante, enflammée comme sa chevelure, répondit en continuant son scandale. Et comme le barbu portait -encore- une robe, elle ne mâcha pas ses mots. La discussion, assurément, était vouée à s'envenimer.
-Croyez bien que je me plaindrai, Kontar le transgenre! Si vous prenez gout à porter les jupons car on vous a déjà châtré, soyez certain que pour votre outrecuidance je ferai en sorte que vous ravaliez vos paroles, et que vous vous souveniez du jour où vous avez cessé d'être un homme comme d'idyllique en comparaison ! Il suffit : que me soit assigné le salaire qui correspondra à mes actions et fonctions.
-Pff. Pour un salaire, il faut travailler. Et... vous n'avez encore rien fait. Ce sera changé un jour... si vous le valez.
-Pensez-vous. Votre illettrisme vous déshonore encore plus que vos gouts douteux et vos manies impures. Que le tout soit ajusté comme il se doit ou je ne répond plus de...
-Ne répondez plus alors, ça me fera les pieds!
La demoiselle lui cracha, alors.
-Très bien. Qu'on sache que je n'agirai plus tant que mon salaire ne sera pas ajusté. Et soyez certain que le délai ajouté vous sera imputable. Nous verrons bien, qui rira, alors!
*Et elle fit volte face, rageuse, les petits poings crispés. *
Un petit post rp, pour qu'on ajoute mon salaire. Et pour attirer gentiment votre attention sur le barbu en robe qu'on laisse se promener impunément, aux couleurs de l'Association!
Post by Nìmora Eldanyàrë, AD - October 11, 2011 at 9:16 AM
Et Demoiselle S. Selaquii fit volte face, rageuse, les petits poings crispés, pour tomber nez à nez avec la petite demi-elfe souriante et paisible qui endossait le titre de Trésorière.
De longs cheveux. Blonds, les cheveux.
Des yeux immenses. Vert d'Arnad’Idhren, les yeux.
Une robe dans le plus pur style elfique. Vert d'eau, la robe.
C'était donc ça, qui lui servait de supérieure? Une adolescente, ou peut-être plus -qu'est-ce qu'il était difficile de définir leur âge, à ces bâtards!-, avoisinant de justesse le mètre cinquante. Et qui souriait sans malice, simplement amusée de la scène qu'elle venait de voir.
- Vous me sembliez plus aimable par missive, Mademoiselle. C'est moi, ici, qui ajuste les salaires; ne vous en prenez pas à Monsieur Kontar. Je vous invite d'ailleurs à vous excuser auprès de lui. Vous n'avez pas à parler ainsi à vos collègues. Cela dit, le registre indique que vous avez choisi votre branche il n'y a que quelques heures. Votre salaire a donc été inscrit il y a peu. Bonne fin de journée, Mademoiselle.
La jeune demi-elfe inclina la tête avec respect et sa bonne humeur semblait inébranlable. Alors qu'elle allait pivoter et laisser la secrétaire faire ses excuses, elle se contenta d'ajouter :
- Oh... Et concernant les missions... Ne vous engagez auprès d'une seule. Lorsque celle-ci sera terminée, vous aurez tout le loisir de vous investir dans la seconde.
Et un sourire plus loin, Nìmora allait quitter l'endroit.
J'ai mis ton salaire dans la journée. ;] Concernant les mâles qui portent des robes, il s'agit d'un bug et il faut donc éviter d'en prendre compte, si possible. Nous n'aurions pas fini sinon : il y en a tellement!
Post by Cyriel S. Selaquii, Adc - October 11, 2011 at 9:36 AM
La rousse stoppa tout net, hébétée comme à la réception d'un seau glacé. Pour perdre ses couleurs.
Elle reprit son souffle.
La demi-elfe s'éloignait déjà.
**-Soyez bien certaine... que je veuille concentrer mes efforts sur la seconde mission et la Pourpre mais... il me semble qu'il faudrait sans doute aussi discuter du contenu de la règlementation du Havre. Je ne compte pas m’approprier le mandat, bien que je m'offre pour rendre le résultat des débats sous une forme de règlementation complète. Et que j'offre mon aide pour la transcription d'affiche. Je ne désire en rien l'obtention du poste de Seigneur-Marchand qui, vous le savez, ne me siérait pas. Je laisserais, Madame, la grâce à qui le veux bien une fois les prémisses complétées. Certes bien sûr si, à ce moment, le Seigneur-Marchand responsable du Havre a la... décence de partager sa prime au vu desdites prémisses... je ne saurais m'opposer à la politesse. **
Post by Cyriel S. Selaquii, Adc - October 13, 2011 at 1:17 AM
Un autre jour, le même lieu. Le même Kontar, qui avait toujours une robe.
La demoiselle froide, orgueilleuse comme de coutume, encore froissée du précédent incident.
-Kontar. Serait-il possible de laisser une note aux concernés pour l'obtention d'un coffre au sein même du Manoir, il serait pratique que je puisse en posséder un, par souci de commodité.
-Pas d'excuses, pas de coffre. Allez vous faire voir.
-Je vous rend la politesse, Monsieur, et vous y invite à votre égal.
Siffla-t-elle, entre ses dents, mécontente. Visiblement, la demoiselle avait un certain don pour les brouilles, et en tout les cas pour déplacer autant d'air qu'un élémentaire du même nom.
Donnerait-on raison à Kontar en lui déclinant le droit d'un coffre? Ou à la demoiselle, en lui en concédant un? Ah, voilà que le Manoir s'emplissait d'intrigues! Certains audacieux, car les témoins de la scène avaient été nombreux, misaient même sur le potentiel vainqueur.
Libre, suite à ce post rp, d'ajouter un coffre à mon nom, ou pas, selon votre envie!
Post by Cyriel S. Selaquii, Adc - October 14, 2011 at 8:15 PM
*La demoiselle, le nez haut, déboucha encore dans la salle des coffres. Elle eut un sourire à la commissure des lèvres, triomphant. À la vue de son nom gravé en toutes lettres sur un coffre mordoré, qui semblait lustré d'une nuance de teinture de lychnis. *
-Je vous l'avais bien dit. Monsieur Kontar.
-C'est ça. Je parie qu'on ne vous en a pas remis la clef. Ce coffre, je dis, c'est pour les apparences. Je suis PERSUADÉ que le Préfet, la Trésorière et le Conseiller sont d'accord avec moi. S'il ne vous ont pas remis la clef, c'est bien qu'ils ont envie de se foutre de votre tronche.
-Qu'est-ce qui vous fait dire ça?
-Ouvrez donc le coffre à votre nom, pour voir?
-Je... n'en ai pas envie, voilà.
Siffla-t-elle, entre ses dents. S'ensuivit un bref silence, où les deux protagonistes à l'éternel différent se toisaient comme des chiens de faïence.
-Ahah, ouais, c'est ça. N'empêche, jusqu'à preuve du contraire, j'ai gain de cause dans ce litige. On ne veut pas de vous dans ce manoir, et si ça ne tenait que de moi...
-Encore heureux, ce ne tient pas de vous. Comme l'a mentionné la Trésorière, vous n'avez aucune autorité pour ce genre de choses là.
*La demoiselle fit claquer ses paroles. Et ses talons, aussitôt, n'attendant pas la réplique. À la taverne du Manoir, les paris montaient, pour savoir qui des deux membres en brouille, de la petite demoiselle rousse ou de l'homme en robe, aurait gain de cause auprès du trio des supérieurs. Bref, la question était sur bien des lèvres : la demoiselle rousse recevrait-elle la clef, ou bien subissait-elle la disgrâce moqueuse que Kontar avait promis? *
Une suite, car il le faut bien : libre à vous de remettre, ou non, la clef du coffre sus-mentionné.
Post by Cyriel S. Selaquii, Adc - November 1, 2011 at 4:24 PM
-Madame Selaquii?
-Mademoiselle. Et oui, Maxine?
-J'ai entendu dire que vous aviez atteint le grade d'Agent. Non?
-Si.
Dit la rouquine, peu loquace, sa gaieté de la veille retombée. Elle jaugeait la secrétaire, interloquée, patientant. L'autre reprit.
-Eh bien... j'ai entendu Kontar se moquer. Parait-il qu'on vous enfle sur votre salaire.
-Vous dites?
-Oui. Parait-il qu'on vous paie toujours comme une secrétaire. Kontar dit que c'est normal, que vous ne valez pas plus... Et qu'il fallait bien que l'Association fasse son profit quelque part.
Il n'en fallait pas plus pour que la demoiselle fulmine. Gageons qu'elle ferait un autre scandale dont elle avait le secret.
Voilà, ce serait bien d'ajuster mon grade et salaire ig, si possible. Merci!
Post by Cyriel S. Selaquii, Adc - November 24, 2011 at 7:50 AM
La flamboyante demoiselle s'était assombri. Qu'est-ce qui rendait la coléreuse si sérieuse?
On parlait à mi-voix d'enjeux politique. D'échanges épistolaires qui retenaient la demoiselle tardivement, envoyant quelque coursier ici ou là. Chez Corvus, Aerigson, Dusyel, Recaedre... les noms ne manquaient jamais de fleurir sous la plume trempée d'encre violette.
Était-ce la charge des devoirs qui sapait son énergie à la rouquine, ou bien...
On parlait, encore plus bas, d'un colis curieux laissé sur le parvis de la demoiselle. De lettres sans signatures aux consonances inquiétantes. De flasques au contenu brumeux qui lui parvenaient. Mais ça, ce ne serait certainement pas la demoiselle qui, d'elle-même, en parlerait.