Le cas de Morvan
Post by Cyriel S. Selaquii, Adc - August 3, 2009 at 6:33 AM
Une brève notice fut retransmise comme quoi la Luciole serait désormais invisible dans les couloirs et au sein du groupuscule. Il était interdit désormais de traiter en sa présence de quoi que ce soit qui amènerait à la suspicion. Bien que le contact en surface n'était pas prohibé, il devrait se faire sous couvert des masques et pour une cause reconnue à la lumière du jour.
Si une ombre avait mot à faire passer, elle pourrait le faire par le biais de l'Anémone, dont la collaboration étroite était reconnue avec la Luciole, en surface, pour d'autres causes.
Il était désormais reconnu qu'elle tâcherait d'attirer sur elle les bonnes grâces et l'attention de Morvan, afin que les Ombres puissent frapper à revers. Il était reconnu que ce dernier avait consenti à collaborer avec l'intéressée dans le cadre du projet de l'École, et celui de l'Onirisme, qui unirait les deux esprits dans le rêve, monopoliserait l'essence du télépathe en son inextricable rêve, dont seul le trépas pourrait l'éveiller, et rendre aux Ombres la Luciole.
Post by Cyriel S. Selaquii, Adc - August 13, 2009 at 10:25 AM
Une trille, un rire, si léger, si cristallin, dans les sombres couloirs.
Une mort, enfin. LA mort, enfin. L'hommage fut solitaire, dans les sombres couloirs où le doux Lys ne faisait plus percevoir son parfum. Où l'odeur de mort d'Endor s'en était allée. Où l'anémone ne s'était pas encore présentée. Et que l'Hydre esquivait, rampante et sifflante. Il ne demeurait que la Luciole, la Vestale, revenue si vite en ce havre qui lui manquait.
La nuit fut consacrée aux méditations, devant le Sombre Autel. Ce soir était le soir du Père car il était soir de la Mort. Ce soir était soir de la Mère, car il était soir de vengeance.
Devant l'autel encore, la grêle silhouette de la chimère était assise, en tailleur, sereine et en paix. Enfin. Glissant doucement ses paumes sur un crâne posé devant elle, engravé de symboles T'sen lumineux comme des runes. Glissant ses doigts fins contre l'os, comme elle les eut glissé plus tôt sur la chair de l'Honni. Dans le geste de la Vestale, pourrait-t-on deviner une certaine, et étrange tendresse? Si doux paradoxe, puisque le premier songe de leur expérience commune avaient amené notions terribles, l'un des derniers tabous. Et c'était l'ennemi, qui en était instigateur. Un sourire mystérieux se laissa deviner, sous le voile de la Vestale.
L'encens brûlait, et avec lui un bout de chair. Sous les ongles caressants, il y avait encore traces de sang. Après l'autopsie, faite sans gants sous le coup d'un émoi certain, elle s'était lavée les mains sommairement.
Pour terminer l'hommage, boucler la boucle sans fin, il faudrait parjurer la tombe à la Confrérie, récupérer la tête. L'embaumer comme la Luciole le savait, de pair avec le Lys, à qui elle eut fait cette promesse. Et y ramener l'âme, de celui qui s'était déclaré leur ennemi. Qui pour toujours, esprit intrusif de son vivant, demeurerait prisonnier de son propre crâne, au côté de ses ennemis, en souffrances éternelles qui honoreraient Izanami la Sombre Mère.
Un rituel qui rassemblerait les ombres éparses. Une fois le Lys flétri rafraichi. Une fois l'Hydre retournée dans la fente de son roc. Une fois l'anémone de nouveau immergée. Sous le regard, qui sait, d'un Preux qui avait montré sa valeur, peur-être? Le temps viendrait, pour se réunir, sceller de nouveau l'alliance dans le sang et l'agonie éternelle de l'ennemi.
Je profite ici pour demander les disponibilités de tous les nommés, afin de sabrer le champagne et autre chose, dans le contexte.