Un sineux mouvement dans l'ombre des couloirs
Post by Mai-tat ' Nilat - March 24, 2010 at 3:16 PM
- Stupide fillette !! que croyais-tu ? Le temps est une roue dont le mouvement se répète. Tu pouvais fuir mais pas nous échapper.
*Un rire doux s'élève dans les sombres couloirs. Il rebondit sur les parois, raisonne dans les pièces désertes, dévoile sa vrai nature pour ne plus offrir que l'éclat de la démence. Dans la salle aux fumées étranges et répugnantes, une silhouette gracile se déplace. Serpentine, elle semble glisser sur le sol. A ses cotés, presque lové sur ses pieds, un serpent immense et terrifiant. Par moment, elle s'arrête, caresse avec tendresse la tête de la créature puis se penche murmurant quelques mots aux consonances gutturales et mystérieuses. *
- Maa irhn vrati se maa.
Sa chevelure aux reflets bleutés paraît vivante. Elle s'enroule et frémit le long de son dos. Parfois une mèche ondule, dans une obscène caresse tiède, sur sa joue à la peau peau glaciale.
- Libre à nouveau *
De nouveau son rire brise le silence ouaté des lieux tandis que dans un angle une ombre floue se recroqueville. Coquille vide et sans consistance, elle s'effrite lentement disparaissant entre les fentes des pierres. Juste un jeu de lumière, juste un effet de l'esprit dérangé. Car nul autre chose vivante ne foule en ce moment le sol de ces lieux oubliés et poussiéreux.
traduction : Nous sommes rentrer chez nous.
Post by Mai-tat ' Nilat - November 25, 2010 at 1:59 AM
*Un mur de pierre pivote dans un bruit sourd faisant voler la poussière accumulée sur le sol. Dans la pénombre se devine une silhouette fine, elle s'avance vacillant doucement, ses pieds nus laissant des marques sur les dalles salies par le temps. Soudain elle se recroqueville comme transpercée, ses mains maigres, à la peau tellement blafarde qu'elle en paraît bleuté, s'agrippant d'un geste sporadique à la capuche cachant ses traits. Elle reste ainsi roulée dans la saleté de ce lieu sans âge. Secouée de spasmes, des râles rauques s'échappant de cette forme maltraitée. Longtemps après, alors que le combat interne semble prendre fin, le calme enveloppant la créature. Elle se redresse dans un mouvent d'une grâce sinueuse. *
- Le grain de sable immobile s'écoule dans le sablier du temps. Toujours mouvent a jamais figé ... le reste glisse et fond dans le néant mais lui toujours présent ... descend .. descend sans jamais avancer.
Tous oubliés, leurs os blanchis par le vent s'effritent dans le réel .. tandis qu'une nouvelle fois j'arpente ces couloirs immuables....
*La voix sifflante, nuances de folie éthérée et de cruauté soyeuse, s'élève dans le silence âpre de cette pièce délaissée. Elle s'arrête devant la sortie ouvrant vers un tunnel plus obscure encore, des toiles d'araignées en bloquent le passage. Avec une infinie douceur, les doigts fins, trop fins, viennent frôler ces fils si fragiles. *
- Exquises esquisses d'un édifice gracile ... dans le néant vous allez renaître dès mon passage. Ouvrez ma route comme des roses couvrent celle d'un monarque adulé.
Ainsi la créature libérée s'avance à nouveau dans ces sombres couloirs tant de fois visités.
Post by Mai-tat ' Nilat - April 30, 2012 at 9:48 PM
La roue du temps immuable, se meut ramenant l'absent dans les ornières tant de fois foulées.
Vole la poussière des couloirs sous les pas de la revenante. Ici uniquement, elle renait, vit et savoure l'air confiné des oubliés.
La créature solitaire dépeçait le coeur putride d'un mort fraichement autopsié. La messagère était venue délivrait leur message à l'autre du dessus. Elle répondait en troublant le silence de ces lieux devenus une nécropole à l'ancienne gloire des Ombres.
Elle se pensait seule, unique vestige d'un temps révolu, mais elle se trompait. L’homme-liche vint interrompre sa libation.
Ainsi elle sut ... sut par le détail la chute des anciens. Les luttes entre celles du même sang, les attaques et menaces de ceux qui prenaient parti. Et au final l'extinction d'une espèce dédiée aux Sombres Divinités. Oui il ne restait plus qu'eux, le dernier rempart avant le néant ....
Post by Vorace, GdO - June 8, 2012 at 10:37 PM
Un souffle... une odeur... les narines se redressent tandis que le monstre revenait de nul part. Le corps décharné, l'haleine de la créature sentait un mélange d'alcool fort et de sang. Que c'était il passé durant ce temps? Les égouts, lieu de recueillement. Paranoïa à son paroxysme pulvérise passions passées placides: Il bave. Le filet s'étend jusqu'au bas de son cou, glissant, coulant sur sa peau disgracieuse, visage découvert.
"A quoi bon persister dans le déguisement."
La voix de ce Monstre vorace s'élève, nasillarde, dans les décombres de cette demeure souterraine abandonnée. Tous partis? Oubliés? C'était à peu près le cas, les ombres s'effaçaient toujours pour mieux revenir ensuite. La silhouette handicapée s'avance vers l'allégorie devant lui: le reflet d'une beauté trop souvent recherchée par son originalité. Combien de jour s'étaient ils passés depuis l'opération du coeur? Il n'en avait aucune idée, le monstre revenait nourrir le Carnassier, vestige d'une amitié entre monstres.
"Finalement ami, jamais nous ne pourrons relever tes grilles, mon corps n'a plus assez de force pour cela. Et toi, tu te meurs enfermé. Abandonné."
La créature était restée des heures face au monstre enfermé sans ajouter mot. Un soupir profond finit par s'échapper de son coffre maladif, soulagement, il était enfin rentré à sa maison. Peut être que sa famille l'accueillerait.