recherche et influence extérieure
Post by Vorace, GdO - June 3, 2010 at 6:41 PM
Un monstre tout excité à l'idée de reprendre contact avec une vieille connaissance, chacun avait ses espions et notre immondité avait retrouvé comment reprendre contact avec son cher Andrew. Peut être avait il changé de nom, car ce fanatique passait son temps désormais tel un solitaire à l'extérieur de la citée, connu encore pour sa foi inébranlable en des entités quelques peu erronées.
M. Orbatos,
J'espère que vous vous souvenez de votre serviteur dévoué. J'aimerai par le biais de ce courrier avoir de vos nouvelles. Vous devez sans nul doute savoir que j'ai effectué nombreuses recherches afin de me renseigner sur votre nouvelle identité, et votre localisation, ce qui vous permettra de constater l'étendue de mes capacités à vous retrouver.
Lorsque vous m'avez éduqué, j'ai pu lire nombreux livres interdits. J'aimerai de ce fait emprunter un de vos ouvrages afin d'effectuer des recherches. Le titre vous sera Familier puisque vous y aviez gravé votre nom à la place après en avoir brûlé la couverture.
Je vous donne rendez-vous à l'auberge du Nord pour le prêt, sachez que je serais réellement très déçu si vous ne vous déplaciez pas. Dans une semaine, à la tombée de la nuit.
A bientôt,
Placide.
Monstre attendait donc avec impatience la réponse à cet échange quelque peu troublants, mais il était sûr du résultat. Orbatos répondait toujours à ceux qui le retrouvaient... La recherche de Craïm était lancée.
Post by Vorace, GdO - June 4, 2010 at 6:01 PM
Sortir de son trou à rats pour aller chercher ce que l'hydre attendait. Qui aurait pu résister? Pas notre Monstre en tout cas. Il c'était paré pour l'occasion, potions de forces afin qu'il ne faiblisse pas d'un seul coup, quitte à avoir cette étrange addiction, certains baumes et autres infusions, afin que son esprit ne recommence pas un de ses délires qui le prenait depuis un certains moment.
La silhouette passa alors une toge de tissu très épais sur son dos, une écharpe de laine de mouton à son visage et des chaussures solides et montantes, que notre immondité rembourra de laine également. Une sortie au grand froid pour notre petit monstre, aurait pu être fatale s'il n'avait pas été bien préparé. Sa sortie fut de nuit évidemment, afin de ne pas se faire remarquer, embarquant dans la dernière caravane, la caravane des damnés. Ceux qui la composaient étaient souvent des reclus, ne pouvant voyager de jour, et les routes empruntés étaient secondaires, ce qui augmentait le risque d'imprévus.
Mais tout se déroula correctement, et notre Monstre arriva à l'Aube dans le froid du Nord. Un vent glacé essayait de lui mordre le visage, mais il en fallait plus pour destabiliser notre bête. Aujourd'hui, il était Placide pour un homme qu'il avait connu beaucoup plus tôt dans le monde systérien. Son ancien maître Orbatos, qu'il avait servit et aimé comme un frère ou comme un père, lâchement abandonné par ce dernier, une petite flamme dans son coeur c'était éteinte.
Il posa pied à terre, avançant dans le froid jusque dans l'auberge et il attendit. Toute la journée. Prenant de quoi consommer de temps en temps, toujours son visage couvert, prétextant au froid. Soufflant de temps à autres dans ses mains couvertes et restant près de l'âtre. Puis la porte s'ouvrit, engouffrant dans l'auberge ce même vent froid caractéristique. Un homme au visage agréable, mais portant une longue barbe s'avançait alors. Ses cheveux noirs corbeaux, son air de suffisance, sa démarche et sa gestuelle, il n'y avait aucun doute, Orbatos n'avait pas assez changé pour disparaitre à jamais de ce monde.
"Hé bien mon cher M..."
"Tais-toi et assied toi. Il y a un verre qui t'attend."
La voix ferme bien qu'assez aigüe de l'homme, avait su fermer le clapet de notre individu. Orbatos se reprit donc.
"Mon cher Placide... tu as bien changé, je ne t'aurai pas reconnu si je n'avais pas ce sens aiguisé. J'ai hâte de savoir ce que tu es devenu..."
Monstre ne répondit rien, ses yeux de fous regardant son ancien maître avec une froideur à faire frémir la contrée. Il délia lentement ses mains, les posant sur chaque rebord de table.
"Je suis venu pour le livre, l'as tu rapporté?"
"Tu as oublié les formules de politesses?"
"Ne joue pas à ça avec moi. Sois déjà heureux que je ne vienne pas pour te tuer."
"Comment tu le pourrai? Tu ressembles à ces déchets que l'on a raté durant une expérience."
Un petit rire sortit de la bouche de monstre alors qu' Orbatos buvait dans son verre.
"Parce que tu oublies une règle essentielle. Ne pas boire n'importe quoi. Alors ce livre?"
"Tu n'es qu'un sale rat... et j'y gagne quoi moi?"
"La vie... bien que ce ne soit pas la chose la plus importante à tes yeux ni au miens. Le livre?"
La voix de monstre trainait en longueur, alors que son ancien maître suait déjà et se tortillait sur son siège. Sa main fouilla dans son sac pour sortir un livret abîmé, la couverture brûlée ou était écrit "Faust Orbatos". De son vrai prénom, Andrew fit glisser le livre sur la table, contre une fiole plus petite en échange.
"Ne me demande plus jamais de faire affaire avec toi."
"Quoi qu'il advienne je te retrouverai toujours maintenant."
Et Monstre ne laissa pas la conversation s'éterniser plus longtemps, se levant en fourrant le précieux livre dans son sac, puis il se retira avec le vent, prenant la caravane de jour. Orbatos de son côté, maudit les dieux sombres de lui avoir donné un serviteur aussi indigne, mais il tient bon, le contre-poison fit son effet. Il ne fallait pas trop négliger ses espions, enfin pas trop.
Ma chère Hydre,
J'ai ce dont je t'avais parlé, je l'étudierai et t'apporterai le plus intéressant lors de ma venue pour tes soins.
Monstre.