[projet]Transfert de Corps
Post by Vorace, GdO - June 15, 2010 at 12:03 AM
C'est par un détour d'un couloir, que n'importe quelle ombre aurait pu tomber sur le projet de Monstre. Ce dernier était au milieu du laboratoire, près des expériences qu'il côtoyait chaque jour. Il tenait de ses doigts squelettiques un crane, le regardant de ses yeux porcin, de son visage si laid. Il s'adressa alors de vive voix, comme parlant à une assemblée invisible, sachant pertinemment qu'il serait écouté, que le son vibrant et fluet de sa voix résonneraient dans les couloirs afin d'attirer l'attention des ombres, et qu'elles se transmettent tout ceci, de bouches à oreilles.
"Monstre je fus, Monstre je suis et Monstre je serais, au plus profond de mon coeur. Depuis des années je tente d'oeuvrer pour vous chères ombres, vous faisant parfois déception, mais ai toujours été fidèle. Mais depuis quelques mois ma santé physique se dégrade, cause de bien trop de déboires sur mon corps à fleur de peau. Le Mal ne me dérange pas en soi, mais provoque en moi des gestes et des comportements pouvant se rapprocher de la folie, par des fortes crises ou de migraines intenses.
J'ai pu discuter avec certains d'entre-vous, et j'aimerai que vous tendiez vos oreilles, écoutiez ce que je désire. J'aimerai procéder à un transfert de corps, afin de voir si c'est cette enveloppe charnelle qui provoque en moi ces crises passagères ou si je suis simplement fou et qu'il est temps pour moi de mourir. Je n'ai pas peur de la Mort, car je sais ou j'irai ensuite. J'aimerai seulement avoir la chance de pouvoir me rendre plus utile en pouvant me déplacer correctement, car à force de jouer les handicapés, je le suis devenu réellement.
Je vous propose que nous fassions un rituel de transfert de corps. L'Homme sera choisit par avance et fera partis du peuple nomade de la citée d'Allabram, pour plusieurs raisons. La première, je sais qu'ils possèdent de bons guerriers en pleine santé, résistants et ne maniant pour certains aucunement de résistance à la magie, mais aux aléas des climats. Prendre un nomade permet également peu de risque de recherche par la famille au sein de la citée de Systéria, ce sera donc un enlèvement plutôt discret.
L'enlèvement devrait se faire à l'aide de plusieurs d'entre vous et en deux temps. En premier, Omniscient ira jusqu'au désert afin d'attirer un des nomade, aidé d'une autre ombre. Par ses talents il le fera passer par un portail magique dirigeant le nomade sur une île déserte. Ici il aura à manger et de quoi dormir pour la nuit, nous pensons qu'il ne pensera pas au suicide le temps d'une nuit et que nous pouvons le laisser.
Le lendemain, se déroulerait l'opération la plus délicate. Omniscient devra endormir le nomade et ouvrir un portail en haut ville pour le transporter. Des ombres devront être présente afin de transporter le corps, j'ai donc pensé au passeur à la Main et à moi-même. Pour éviter que nous nous fassions voir, nous avons eu l'idée pendant ce même temps, de créer une diversion en haute ville, mais à l'opposé de la place ou se trouvent nos accès. En effet, nous commanditerons une explosion près de la demeure des Recaedre, afin de faire croire à un attentat, ce qui permettra aux gardes de ce quartier de se diriger là-bas et nous laisser passer le nomade en toute tranquillité. Les explosifs seront fabriqué à la confrérie en toute sûreté et les barils achetés chez Lidenbrock, il nous en faudra construire cinq.
Nous entreposerons alors le Nomade dans nos geôles afin de le laisser attendre jusqu'au rituel. Pour le rituel en lui-même, n'étant pas nécromancien, je ne saurai vous dicter ce qu'il faut faire, mais je sais qu'il faut beaucoup d'énergie et de puissance, je fais donc appelle à vous nécromanciens, afin de me conseiller sur comment procéder.
Ombres, vous savez à présent mon idée, j'aimerai savoir vos avis et votre accord afin de commencer à procéder."
Seul devant son crâne alors, Monstre ria, regardant le décapité de ses yeux de fou, sa crise passagère reprenait. Puis son visage se leva vers le plafond, attendant à présent les échos de sa demande.
Post by Lys, Gdo - June 15, 2010 at 1:34 AM
De simples paroles murmurées dans les coins les plus sombres de ces couloirs finissent tôt ou tard par faire écho. Ainsi, la requête du monstre n'était pas passée inaperçue. Sur sa table de charcuterie, la créature pourrait constater dès son prochain passage une petite note enroulée autour d'une tige de Lys.
Monstre,
Saches que le corps que tu convoites est déjà corrompu par une certaine malédiction. Le peuple des sables est damnée, la raison nous échappe jusqu'à présent et avant de procéder à quelconque transfert d'âme, il faudrait étudier ce corps d'autant plus que de sonder son âme.
Pour le transport de la victime en Systéria, le passeur et moi-même pouvons circuler librement sous nos capes mercenaires en basse-ville. Il ne suffirait que de faire passer la victime comme notre prisonnier, mais le plus simple serait directement d'ouvrir un portail à même le sous-sol de la taverne où se retrouve le passage.
Je me porte volontaire quant à cette expédition. La malédiction proférée sur ces nomades leur accorde une force surhumaine à ne pas remettre en doute, vous aurez besoin de mon soutient.
Puisse la mère se régaler de tes tourments jusqu'à se qu'ils ne soient plus tiens.
Post by Omniscient, GdO - June 15, 2010 at 2:47 AM
Qu'adviendra t-il de l'âme nomade et de Malbruck, par la suite ?
Post by Vorace, GdO - June 15, 2010 at 9:54 AM
Petit élan d'excitation en lisant le parchemin. Etait il bête? Il n'avait pas mentionné la partie suivante de ce qu'il voulait entreprendre. Gardant la tige de lys dans une main, l'autre le parchemin et dans la tête les paroles d'Omniscient, il arpenta le laboratoire, toujours dans cette intention d'attirer les avis et d'ajouter quelques détails et réponses supplémentaires.
"Je ne savais pas le peuple d'Allabram damné, si tel est le cas, comme tu l'as si bien dit il faudrait soit sonder son âme, soit nous pencher sur un autre type de victime.
Pour répondre à la question d'Omniscient, il m'est venue l'idée, qu'après le transfert nous pourrions mettre en scène la mort de Mon moi actuel à la surface. Nous pourrions essayer de le faire assassiner dans la chambre de la grande prêtresse ou bien dans celle du grand inquisiteur Brehan de Nogar, bien entendu cela serait risqué, mais j'aimerai que la mort de mon corps nuise aux membres de l'Ordre afin que certains de leur fidèles aient des doutes sur la pureté de ces prêcheurs de mensonges.
Cependant il serait trop facile de faire ce genre d'attentat devant chez les Balgor, étant donné que le peuple n'a pas une très bonne opinion d'eux. Nous pourrions également faire exploser le corps à la surface au quartier de l'Ordre, mais je ne verrai pas l'impact que cela pourrait avoir dans le second cas.
J'avais également une troisième idée pour mettre en scène la mort de mon corps. Je possède une demeure en basse ville,qui ne me sert pas vraiment, nous pourrions assassiner le corps là-bas, ensuite faire venir un des membres importants de l'Ordre seul, en lui envoyant message d'un des notres afin de l'attirer dans cette demeure en luidisant qu'un des leur a été assassiné. Cependant il ne faudrait pas un message écrit mais oral, ou encore télépathique afin qu'il n'y ai pas de preuves véritables. Il nous faudrait ensuite payer des gens de la basse afin qu'ils accusent le membre de l'Ordre ciblé.
Si vous avez d'autres suggestions, elles seraient les bienvenues, la mort de Malbruck devant le temple aurait aussi un impact au sein même des fidèles. Merci de m'avoir écouté chères ombres, pour ces quelques renseignements supplémentaires."
Post by La Main - June 15, 2010 at 4:13 PM
Monstre,
Tu réfléchis beaucoup trop pour bien peu de choses, tu veux déstabiliser l'Ordre ? maquille la mort de ton corps en suicide, tes confrères et consœurs se sentiront coupable de ne pas t'avoir suffisamment écouter et conforter, pauvre être difforme que tu es, et le peuple s'interrogera sur la prétendue capacité de l'Ordre à soulager leur peine si même leurs membres se suicide.
Pour l'acheminement du corps, trouve celui qu'il te faut et fait comme Lys à dit en le balançant dans un portail vers le sous sol de chez Khaz'burn, inutile de courir des risques inutile en le promenant dans les rues.
Post by Vorace, GdO - June 22, 2010 at 1:47 AM
Une réponse tardive vint alors.
Maquillons donc ma mort en un suicide, je tiens tout de même que la mort de mon corps, se fasse devant la chambre de la grande prêtresse. J'ai réussit à créer une légère mésentente entre elle et le grand inquisiteur.
En ce qui concerne le nomade, pensez vous qu'une analyse télépathique faite par deux personnes soit suffisante pour l'évaluer?
Sinon je vous propose que nous fassions une sortie afin de repérer les nomades potentiels afin de le capturer et de l'isoler sur l'île.
Post by Vorace, GdO - June 30, 2010 at 1:29 PM
Un récapitulatif fut apporté aux ombres.
Le Transfert de corps d'un monstre.
La première étape consistera donc à trouver une cible pour le transfert. Après avoir analysé les nomades d'Allabram, il me semble qu'ils seront les plus aptes malgré leur malediction. Nous irons donc dans le désert au Sud de la ville avec Omniscient afin de contrôler partiellement un nomade en l'endormant, puis créer un portail pour l'amener jusqu'en basse ville, ou l'attendront Lys et le Passeur. Nous suivrons ensuite par portail afinde les aider à transporter le corps, de préférence de nuit, dans les sous sol que nous connaissons tous. Cette étape devra être rapide, nous devrons faire très attention aux citoyens, surtout ne pas se découvrir, même en basse.
Lorsque le nomade aura été mis dans nos geoles, nous devrons donc ensuite procéder à une analyse de son âme. Je laisse aux ombres les plus expérimentées à se proposer à cette tâche.
Cette première étape faite, nous devrons ensuite procéder au transfert de corps, ou nous aurons besoin de l'aide toutes les ombres, de leur puissance, de leur force, de notre unicité et préparer les pentacles au sol, un à l'endroit, et un autre à l'envers. Plus particulièrement de Mai-Tat ' Nilat, Lys, Hydre, Omniscient, la Main et le Passeur.
Si le rituel de transfert de corps fonctionne, nous aurons normalement l'âme du nomade dans le corps de Malbruck et vice et versa. Nous devrons donc finir par nous débarrasser de Malbruck. Je pense que le nomade sera déjà assez fou pour se demander ce qu'il fait dans un corps aussi laid, et souffrira comme j'ai souffert dans ce corps en perdition. Nous n'aurons donc pas de mal à le faire se suicider. Simplement j'aimerai que le suicide se produise dans le quartier de l'Ordre, au temple, ou bien à la caserne, et qu'on lui inscrive un message banal dans le dos ou sur le torse comme "Brehan", juste pour faire réfléchir nos chers membres de l'Ordre. Je pense donc que nous pourrions l'envoyer à la caserne, ce sera plus proche, il nous suffirait de lui dire que s'il veut survivre, il faut aller au bâtiment gardé par des hommes en blanc. Pour plus de sécurité, je pense qu'ils serait préférable de lui mettre un explosif particulier dans le ventre, une bombe à retardement.
J'attend les disponibilités de tous pour ce projet.
Post by La Main - June 30, 2010 at 1:37 PM
Monstre,
Est-il possible de marquer une rune dans ta chambre au temple ?
Si oui, le suicide sera on ne peut plus simple, on téléporte le corps inconscient, et on le pend.
-la Main
P.S : pourquoi vouloir graver un nom sur le corps ? ça paraitra louche, non ?
Post by Vorace, GdO - June 30, 2010 at 1:43 PM
La Main,
Je n'ai pas encore de chambre au temple mais j'en ai fait la demande par missive pour en acquérir une.
Je ne sais pas cependant, si nous pouvons y graver une rune, et je n'ai pas les capacités pour le faire.
Tu as raison le message pourrait paraitre suspect.
Monstre.
Post by La Main - June 30, 2010 at 1:45 PM
Trouve un endroit adapté pour ton suicide et signale le ici.
Post by Lys, Gdo - June 30, 2010 at 11:49 PM
Dans tous les cas, je détiens toujours un uniforme de l'Ordre pouvant nous assurer quelconque déplacement sans grand risque. Le temple à ma connaissance n'empêche pas le marquage de rune qui plus est.
Quant à la menace, je m'y oppose également. De Nogar détient certaines connaissances et doutes qui sont fondés envers plusieurs d'entre nous. Il est clair que si l'acte parait le moindrement suspect, nous l'aurons sur le dos ainsi que le reste de l'Ordre. Cette guerre ouverte ne ne conduirait à rien. Pour détruire l'Ordre, il faut d'abord souiller son image.
Je crois davantage que l'Ordre réalisera son manquement lorsqu'ils constateront le suicide naturel de Malbruck. Nous pourrions toutefois glisser un faux journal écrit de sa propre main dans un bureau de la chambre où le Monstre soulignerait ses états d'âmes jusqu'à ce jour fatidique.
Post by Vorace, GdO - July 13, 2010 at 10:54 PM
A tous,
L'Ordre ne m'a toujours pas fournit de chambre, lorsque j'aurai eu une réponse favorable de leur supérieurs, alors nous pourrons avancer dans le projet.
Je rédige également un faux journal de bord, sur la dépression de Malbruck. Je vous publierai lorsque j'aurai bien avancé.
Monstre.
Post by Vorace, GdO - November 9, 2010 at 9:33 AM
Lambeau de peau, en guise de parchemin, le sang d'encre avait terni le papier, de sa main. Le monstre faisait toujours dans le dégoutant, comme on le savait si bien.
Je pense que je suis désormais prêt au transfert de corps. Prenons contact tous ensemble pour préparer tout ceci, j'ai une idée particulièrement efficace pour ternir l'image de l'Ordre. Je me transformerai en femme.
Monstre.
Post by Vorace, GdO - November 20, 2010 at 3:59 PM
Le phylactère.
Quand on retrouvait, poussiéreux, les anciens écrits d'une ancienne anémone. Animal passionnant, remplit de couleurs, ingénieux, qui était partis rejoindre les autres murmures des ombres, ayant pris retraite. Mais qui n'avait pas su que l'Anémone avait excellé dans l'art de la nécromancie, à en devenir fou? Monstre savait, par la greffe qu'il avait reçu, que cet animal avait été l'un des esprit les plus brillants en création.
Il avait recherché des notes de cette anémone, fouillant les recoins des bibliothèque à la recherche du moindre parchemin, note, même si illisible soit elle. Ses doigts squelettiques tournaient les pages, ses yeux porcins bougeaient avec avidité et rapidité, soufflant des sons rauques dans les couloirs, alors qu'il se perdait dans ses recherches.
Son pas se dirigeait au laboratoire, contrairement à la surface, il était moins lourd, plus dynamique. Il réussissait à merveille à jouer la comédie, même si son handicap était toujours présent dans l'ombre de lui-même, d'ailleurs, son autre lui, lui répétait assez souvent. Pouvoir s'abandonner dans cet espace, ou il continuait ses cultures, préparait ses acides, ses armes bien à lui. Le Monstre descendait dans les sous-sols profonds, s'occupant comme il l'avait promis, des créatures difformes qui les habitaient. Des bêtes assoiffées de sang, ne demandant qu'une chose, être lâchée en pleine ville pour faire un carnage. Le tas de chair, qui avait servit comme base à la greffe de peau, étrange créature dégageant une aura terriblement maléfique, mais qui n'attaquait jamais le monstre.
Puis il se rappelait, que l'anémone l'avait étudié de manière plus approfondie, une capture d'âme. Ou avait disparus l'écrit concernant cette bête? Malbruck la laissait l'envelopper, comme un élan d'affection entre ces deux monstre.
"Nous devons retrouver à quoi tu sers, mon cher tas de chair."
Sa tête monstrueuse, son corps amaigrit, se tourna alors, comme dévisageant pour la première fois l'étage du laboratoire. Etait il idiot au point de ne pas avoir fouillé les écrit qui s'y trouvaient? Oui. Ses doigts graciles se précipitaient sur le moindre parchemin alors, ses yeux auraient pu sortir de leur orbites, se balader pour mieux chercher dans la vaste pièce ce qu'il convoitait tant. Et il le retrouva, cet amas de notes concernant l'expérience de l'anémone, intitulé "le livre des tourments".
La créature avait été totalement crée par nécromancie, modifiée par les connaissances alchimique développée de l'anémone, sa peau, une éponge d'âmes, damnées, pour celui pouvant terminer la recherche de l'anémone. L'aura maléfique que dégageait le tas de chair était alors compréhensible, attendant d'absorber les âmes l'entourant.
La peau devrait être tannée, pour en faire des parchemins, à relier de manière très précise pour composer le support de la capture. L'idée était téméraire, car à chaque page, une âme pourrait être absorbée, pour le nécromancien réussissant à établir le rituel du phylactère. Un jeu d'enfant, pour les nécromanciens ayant pris la goutte. Monstre continuait à lire les hypothèses de son ancienne anémone, quand il tombait sur ces lignes.
"Le corps employé, devra forcément avoir pris la goutte, sinon ses forces seront draînées jusqu'à mourir. Il n'y a pas que l'âme qui doit passer par ce stade, je pense que le corps pour la nouvelle possession, doit aussi subir les modification, afin de le renforcer, qu'il puisse résister au rituel et devenir un réceptacle convenant aux attentes du dit rituel. Ceci reste à tester, lorsque j'aurai relié les pages, mais je me sens de plus en plus faible..."
Le monstre garda alors précieusement les notes de l'anémone, entreprenant de les écrire au propres, et d'en envoyer des exemplaires, aux nécromanciens ayant pris la goutte, avec une note en plus.
ombres,
Après avoir réétudié les expériences de l'anémone, je pense qu'il serait judicieux de se pencher sur la confection d'un phylactère avec le tas de chair des laboratoires. Ainsi j'aurai un bon receptacle, un livre de chair, le livre des tourments. En approfondissant ses recherches, nous pourrions même trouve rle moyne de conserver des corps entier, prêts à être posséder. J'aurai besoin de nécromanciens pour étudier de manière plus professionnel ce projet, car je n'ai aucune capacité à entreprendre plus concernant la conception de ce réceptacle, pour mon âme.
Venez au laboratoire, pour ceux qui sont intéressés.
Monstre.
Post by Mai-tat ' Nilat - November 29, 2010 at 2:54 AM
- Des doigts maigres presque squelettiques froisse le papier.*
- Un phylactère de chair ...
L'ancienne prêtresse frémit probablement de plaisir anticipé. Elle descend les marches suintantes menant au laboratoire, ses ongles crissant sur la pierre friables des murs recouverts d'humus, brisant ainsi la lugubre monotonie des gargouilles provenant des créatures hantant le lieu. Un silence lourd s'abat alors que la forme gracile s'avance. Elle observe et étudie chaque habitant des geôles. Elle reste un long moment en cette salle souterraine.
A son départ, une réponse a été laissée pour le monstre. Calligraphiée en lettres de sang.
La chair se corrompt et se meut vers la putréfaction. Le phylactère se devra d'être intemporel, refuge permanent d'une âme détachée de ce qui fut son antre vivant.
Quel intérêt d'un échange à usage unique...
Il faut traiter le tas de chair... lui conférer l'immortalité ou sinon, si votre nouveau habitacle subit un dommage mortel, votre âme se retrouvera piégée dans un phylactère putride.
Comme celui d'entre nous qui du savoir final devient maître, de la mort il se fait traitre en devenant autre chose. Le même procéder, il faudra appliquer à votre amas de chair.
Pour un pareil plaisir aux délices innommables je me tiens à votre disposition,
Celle qui fut, celle qui hante, celle qui perdurera .....