Rapport de mes recherches, pour le Nécromancien
Post by Lilith - November 7, 2006 at 2:49 AM
La jeune fille alla dans les souterrains des ombres à fin chercher le Nécromancien et de lui remettre le dossier suivant en mains propres.
Au Nécromancien,
Comme je n’ai pas eu assez de temps pour faire plus d’expériences sur mon cobaye, que l’Hydre a finalement libéré quelques minutes après que vous soyez parti, je joins ci-dessous une partie des résultats de mes diverses recherches au cours des années au sujet de plusieurs espèces de plantes toxiques, particulièrement celles contenant des alcaloïdes. J’ai surtout fait des expériences sur des sujets animaux, mais ai parfois eu l’occasion d’essayer certaines concoctions basées sur ces plantes sur des sujets humanoïdes. Puissent les pages susciter votre intérêt.
Cordialement.
Vaëlyss
Le rapport suivant tenait en quelques parchemins reliés, curieusement il manquait des précisions sur quelconque antidote.
La sanguinaire (sanguinaria candensis)
**Location : **C'est une plante qui préfère les bois riches au sol basique et on la retrouve surtout dans les forêts de feuillus
**Description : **La sanguinaire fleurit tôt au printemps dans les forêts de feuillus des zones tempérées du continent et de l’île de Systéria. Son unique grande feuille basilaire, épaisse, et lobée, émerge directement du rhizome, tout comme la fleur. Celle-ci mesure de 2,5 à 4 cm de diamètre et se compose de 2 sépales verts, de 8 à 16 pétales blancs et d'un nombre indéfini d'étamines jaunes. La fleur, qui apparaît au début enveloppée par la feuille en développement, s'ouvre le matin et se referme quand vient le soir. Le rhizome contient un latex rouge orangé caractéristique. Le fruit est une capsule verte en forme de fuseau.
Parties utilisées : la plante en entier mais particulièrement la racine.
Toxicité : La plante contient de la sanguinarine, un alcaloïde toxique.
Effets : À dose élevée, la sanguinarine cause des vomissements, des brûlures au niveau des muqueuses exposées, une sensation de faiblesse, des troubles cardiaques et visuels, et même la mort. La sanguinarine est en effet un bloqueur de l’enzyme transmembranaire essentielle au métabolisme cellulaire qui transporte des ions sodium vers l'extérieur de la cellule, et des ions potassium vers l'intérieur et assure ainsi le maintien du potentiel électrochimique de membrane. Son blocage entraîne donc une mort cellulaire.
La digitale pourpre * (digitalis purpurea) *
Location : La digitale pourpre est une espèce de soleil ou de demi ombre. Elle apprécie les sols frais, pauvres et plutôt acides : les coupes forestières, les clairières, les lisières, les bords de chemins ou les landes. De manière générale c'est une espèce océanique.
Description : La digitale pourpre est une vivace haute de 30 cm à 2 mètres. Elle reprend chaque année depuis le sol. C'est une plante velue d'apparence blanchâtre à la tige creuse mais solide. Ses feuilles sont crénelées dentées et leur face inférieure est ridée en réseau.
Ses fleurs sont pourpre clair, parfois blanches, tachées de pourpre foncé à l'intérieur de la corolle. Ces dernières sont longues de 4 à 5 cm. Elles sont placées en grappes pendantes le long de la tige
La première année, la plante produit seulement une rosette de feuilles. Elle érige son épi floral à partir de la deuxième année.
Parties Utilisées : Ces principes actifs sont présents, dans toutes les parties de la plante mais la graine reste l'organe le plus riche.
Toxicité : Elle est très toxique car elle contient notamment des sucres complexes (hétérosides) dont la digitoxine, la gitixoside, la digitaloside, la sapogénine, la digitonine, la digitoflavine.
Effets : Ces substances ralentissent et renforcent les battements des muscles cardiaques. La substance toxique peut entraîner un arrêt cardiaque a des doses supérieures à 500mg.
la Belladone * (Atropa belladonna)*
Location: La belladone est assez fréquente à l'état sauvage en Systéria, elle pousse surtout à la lisière des bois, là ou elle peut recevoir de la lumière directe. Elle affectionne les terrains calcaires
Description : Il s'agit de l'une des trois solanacées parasympatholytiques officinales, avec le datura et la jusquiame noire. C'est une plante herbacée de 1 à 1,5 mètre, les feuilles sont ovales, entières, alternes, mais sont groupées par deux et de taille inégale au niveau de l'inflorescence. La fleur et la baie sont assez facilement reconnaissables. La fleur a une corolle (ensemble des pétales) en forme de grosse clochette, de couleur brune violacée à jaune brune. La baie est charnue, globuleuse, de la taille d'un petit grain de raisin et de couleur noir brillant. La baie est tout particulièrement dangereuse pour les enfants, de par sa toxicité et de par les risques de confusions avec d'autres baies (myrtilles, cassis, par exemple).
Parties utilisées : Toutes les parties de la plantes contiennent des alcaloïdes tropaniques et sont donc potentiellement dangereuses. Le fruit et la racines sont les plus riches en alcaloïdes (de 0,65 à 0,85 %), mais la feuille peut en contenir jusqu'à 0,50 % .
Toxicité : Les principaux alcaloïdes rencontrés sont l'hyosciamine et l'atropine (90 %) ainsi que la scopolamine (2 %). On peut noter que l'atropine est un isomère optique de l'hyosciamine, c'est à dire que ces deux molécules ont la même formule chimique, mais que la position de certains substituants de la molécule a été inversée, autrement dit l'atropine est l'équivalent du reflet de la molécule d'hyosciamine dans un miroir. L'atropine et l'hyosciamine ont les mêmes effets pharmacologiques et toxiques, cependant à dose égale, l'hyosciamine se révèle plus active.
Effets : les alcaloïdes de la belladone, atropine, hyosciamine et scopolamine, sont tous trois des parasympatholytiques, c'est à dire qu'ils vont avoir une action antagoniste sur le système nerveux parasympathique.
Les effets observés de l’atropine sont l’augmentation du rythme cardiaque, le tarissement de toutes les sécrétions (salive, sueur, larmes, sécrétions digestives), une sécheresse de la peau et des muqueuses, rougeur de la face, la mydriase (dilatation de la pupille), l’augmentation de la pression intra-oculaire occasionnant des troubles de la vision par paralysie des muscles ciliaires, on ne peut plus voir nettement les objets de près (phénomène également nommé cycloplégie), et le relâchement des fibres musculaires lisses au niveau intestinal (transit ralenti), urinaire (rétention urinaire) et bronchique (dilatation des bronches). A dose élevée on a une action sur le système nerveux central avec agitation, confusion, délire, hallucination,...
Les effets de la scopolamine, bien que moins marqués, sont comparables à ceux de l'atropine à une exception près : l'action sur le système nerveux central. En effet la scopolamine a une action sédative, hypnotique et amnésiante, voire incapacitante à forte dose.
En cas d'intoxication par la belladone ce sont les effets de l'atropine, l'alcaloïde majoritaire de la plante, que l'on va retrouver chez le malade.
2 à 5 baies de Belladone suffisent pour causer une intoxication mortelle chez un enfant, un concentré des trois toxines entraîne la mort chez l’adulte à une dose de plus de 3,2 grammes.
**le Lantana ** (lantana camara)
Location : On la trouve surtout dans les régions aux hivers doux, dans les régions subtropicales et dans les régions tropicales, où il fleurit de manière quasiment continue, et peut facilement devenir envahissant. Elle est trouvable en forêt dans des clairières ou dans des plaines, préférant les endroits ensoleillés.
Description : le lantana, est un petit arbuste persistant de port buissonnant, de 60 cm à 2 m en tous sens. Cette plante possède une floraison en panicules aux coloris variés, et des feuilles persistantes ou semi-persistantes selon les climats.
Le feuillage du lantana est semi-persistant à persistant, selon le climat sous lequel cette plante est cultivée. Les feuilles sont pointues et dentées, possèdent des nervures marquées, et sont d'une couleur vert-foncée. Elles peuvent mesurer plus de 10 cm de longueur mais sont généralement de taille plus réduite.
Les fleurs, regroupées en panicules d'environ 5 cm de diamètre, sont de coloris divers en fonction des variétés. Elles peuvent être blanches, jaunes, oranges, rouges, roses, voire de plusieurs couleurs simultanément. De plus, les couleurs changent avec l'âge de la fleur.
Les fruits sont des petites baies vertes, devenant noires à maturité. Ces baies sont toxiques.
**Toxicité: **L'huile essentielle (voir lexique)qui provient de leur distillation est variable dans sa composition, mais on y trouve des terpènes (voir lexique) et des terpénoïdes : pinène, terpinène, divers caryophyllènes. Le fruit du L. camara renferme des acides tri terpéniques (lantadènes) qui sont toxiques pour l'homme et le bétail.
Effets : Chez l'homme et surtout l'enfant (attiré par ce petit fruit qui ressemble à une grosse mûre), les symptômes sont parfois sérieux avec troubles neurovégétatifs du type empoisonnement par un parasympathicolytique (voir les effets de l’atropine développés dans la description de la Belladone).