[Rapport] Art Noir [Rapport]
Post by Hasam Sabbah, AdM - May 30, 2006 at 2:07 AM
Frères et sœurs de l’ombres, je vous salut.
Ayant fraîchement rejoint votre, que dis-je, notre organisation, l’on m’a invité à rejoindre la branche nécromancienne sous le titre de "nécromant", titre que je considère sincèrement ne pas mérité, étant donné que je mes principaux talents sont plutôt du coté de la sorcellerie, même si la nécromancie à toujours été plus "attirante", à mes yeux.
Ainsi, après quelques décennies d’existences, j’ai put, de part mes nombreux voyages et plus récemment de part l’accès aux archives de la bibliothèque pourpre, élargir mes connaissance dans le domaine de la sorcellerie, la nécromancie, la démonologie, etc.
Soucieux de ne pas faire fausse route, et conscient du fait que vous, cher collègues, êtes les collaborateurs idéal dans ma quête de vérité, je suis présentement en train de couché sur papier l’ensemble de mes connaissances, théories, recherches, découvertes concernant le sujet qui nous tiens à cœur : l’Art noir.
Bien entendu, par la présente lettre et par mes futurs rapports, je ne fait que vous proposer mes maigres connaissances et, en aucun cas, je n’affirme quoi que ce soit. Aussi, je vous demanderais de bien vouloir être conscient de cela et, de fait, d’être indulgent.
Amicalement,
*** Pour toute signature, on pouvait distinguer deux lettres emmêlé l’une dans l’autre : un S et un B, dans le coin inférieur droit du parchemin. ***
Post by Hasam Sabbah, AdM - May 30, 2006 at 2:16 AM
SOMMAIRE :
I. Quelques définitions :
1.1 L'Egrégore
1.2 Le phénomène de rupture
1.3 Les Talismans
1.4 Les Pantacles
1.5 Les Condensateurs
1.6 Familers et Esprits Servants[/list:u:2pu966d4]
II. Les Couleurs en magie :
2.1 Le Blanc
2.2 Le Noir
2.3 Le Gris
2.4 Le Rouge
2.5 Le Jaune
2.6 Le Orange
2.7 Le Bleu
2.8 Le Vert
2.9 Le Violet[/list:u:2pu966d4]
III. Les Outils du praticien :
3.1 Athamé
3.2 Épée
3.3 Bolline
3.4 Baguette et Bâton
3.5 Coupe
3.6 Pentacle d'autel
3.7 Cloche
3.8 Balai
3.9 Encensoir
3.10 Chaudron
3.11 Corde[/list:u:2pu966d4]
IV. Rituels de Soumission:
V. Rituels de Destruction:
VI. Malédictions:
Post by Hasam Sabbah, AdM - May 30, 2006 at 2:22 AM
I. Quelques Définitions :
1.1 L'Egrégore :
De moins en moins utilisé, ce mot désigne une "masse" énergétique formée par la pratique, la foi ou la concentration d'une ou plusieurs personnes autour d'un "thème" commun. La plupart des textes et auteurs ne parlent que d’Egrégores formés par des groupes, et excluent les autres, mais sachez que si vous pratiquez suffisamment souvent, et suffisamment longtemps avec la même symbolique et les mêmes rituels, alors vous parviendrez à créer votre Egrégore personnel qui se renforcera à chacune de vos pratiques, rendant celles-ci de plus en plus efficaces.
A sa création, l'Egrégore est très fragile, il doit être nourri d'énergie, faute de quoi il disparaîtrait aussi vite qu'il est apparu. Ainsi, plus les pratiques liées à l'Egrégore sont faites régulièrement, et plus elles sont faites par un grand nombre de personnes, plus il aura de quoi se nourrir, et plus il deviendra puissant.
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Sachez aussi que l'Egrégore aura les caractéristiques que ceux qui le nourrissent lui prêtent :les démons et autres "esprits" sont des Egrégores et leurs caractères sont ceux que les hommes leur ont donnés. Enfin, sachez qu'un Egrégore, même puissant, peut disparaître s'il n'est pas nourri depuis longtemps.
En résumé, l’Egrégore peut être symbolisé par l’énergie (physique, psychique, ou autre) qui résulte d’un rituel magique. Ces rituels, bien que différents de par leur but, leur réalisations, leur auteur, etc, ont donc tous un point commun, l’Egrégore, qui peut porter différent noms, mais que l’on retrouve systématiquement.
1.2 Le Phénomène de Rupture :
Lorsque vous accomplissez un rituel, vous accumulez des énergies chargées de votre volonté, consciente ou inconsciente. Pour que celui-ci soit efficace il vous faut "lâcher prise" sur ces énergies afin qu'elles puissent partir vers leur but et, si l’on peut dire, s’exprimer librement. Mais il ne faut pas lâcher prise n'importe comment, loin s’en faut. Si vous laissez partir ces énergies tout doucement elles n'auront pas assez de force pour accomplir le travail demandé : si vous laissez une rivière s'écouler doucement, il y a peu de chances que vous déplaciez un énorme roc, par contre, si vous retenez cette rivière derrière un barrage jusqu'à ce qu'elle atteigne la limite maximum, et que vous faîtes exploser brutalement ce barrage, alors l'eau aura une telle force qu'elle déplacera le roc.
Le Phénomène de Rupture, c’est exactement cela : vous maintenez votre concentration, votre visualisation et votre volonté jusqu'à un maximum et vous lâchez prise brutalement, en arrêtant de penser à votre but, en une fraction de seconde. Réussir le Phénomène de Rupture lorsqu'on débute est difficile, n'hésitez donc pas à vous aider en poussant un cri ou un mantra, ou en utilisant une cloche, un gong, ou autre instrument qui vous paraîtra approprié pour "casser" votre concentration. Par la suite lorsque vous maîtriserez le calme mental vous saurez faire la rupture sans accessoires.
Comme moi avant vous, je suppose que vous vous posez de nombreuses questions : "Quel est l’utilité de se déconnecter du rituel si l’on veut qu’il soit le plus efficace possible ? n’est ce pas potentiellement dangereux, etc". Aussi, je vous arrête tout de suite en vous expliquant la raison pour laquelle je pratique la magie de cette manière : Dans un premier temps, vous libérez l’énergie au moment ou celle ci atteint son apogée. Ensuite, le fait de se déconnecter du rituel permet, tout de suite et notamment dans des situations critiques, de pouvoir enchaîner sur une autre action (un autre sort, par exemple). Enfin, cette déconnexion est une des méthode les plus efficaces de ne pas se "perdre" dans son propre rituel, lorsque par exemple on ne maîtrise pas toute les forces en présences.
1.3 Les Talismans :
Les Talismans sont des objets créés en combinant des symboles, pour une personne et une
situation particulière, en vue d'attirer une influence généralement immatérielle. Les Talismans sont créés à des périodes particulières régies par les influences zodiacales de la personne, et ils sont le plus souvent tracés à l'encre sur du parchemin ou gravés sur du métal.
Ils sont chargés par l'énergie de la personne qui le porte ou par une charge "accumulatrice d’énergie". Quelle que soit la charge son action sera variable en fonction du temps et le talisman devra être détruit lorsque son action atteint un pic.
1.4 Les Pantacles :
Les Pantacles, eux, peuvent être fabriquer quasiment n'importe quand, et sont surtout utilisables par n'importe qui (ils ne sont pas spécialisés pour une personne, et une situation donnée). Par contre l'influence des Pantacles est moins importante que celle des Talismans, ils vont agir de façon subtile sur les plans non matériels (ils servent entre autres à corriger certains aspects négatifs d'un thème natal par exemple). Par contre leur durée de vie est illimitée contrairement à celle des Talismans.
1.5 Les Condensateurs :
Ce sont des substances accumulatrices et réceptrices dont le but est d'augmenter l'efficacité d'un Talisman, d'un Familier, etc. Ces condensateurs sont choisis en fonction des influences planétaires majeures du sujet ou du but à atteindre. Il s'agit pour la plupart d'huiles végétales, d’êtres vivants, de minerais ou de fluide corporel (humain ou animal). Les condensateurs fluides étant plus efficaces que les solides, ils sont plus utilisés que ces derniers, mais ils sont aussi plus fragiles (il faut les conserver à l'abri de l'air et de la lumière).
1.6 Familiers et Esprits Servants :
Il s'agit d'entités créées par un ou plusieurs pratiquants de l'Art pour accomplir une tâche précise, ou un type d'actions précis. Le Génie Familier (ou Familier) n'est au service que du ou des opérateurs qui l'ont créé, et il a une durée de vie limitée***** (déterminée lors de sa création) afin d'éviter que l'entité ne devienne dangereuse pour son ou ses créateurs. Une fois créé, le Familier agit ensuite dès que le pratiquant utilise le rituel ou le geste et le mantra qui l'active. Il est ancré dans la réalité grâce à une dagyde ou une statuette (en glaise, en corne, en os, en métal, etc ...) dont la forme pourra dépendre des caractéristiques qu'on veut lui donner.
- : Il est possible de faire appel à des familiers lié directement a l’opérateur, mais ces rites sont extrêmement dangereux. Nous y consacrerons un chapitre plus tard.
Post by Hasam Sabbah, AdM - May 30, 2006 at 8:31 PM
II. Les Couleurs en magie :
Les couleurs ont une grande importance en magie (qu’elle soit noire, blanche, rouge, ou autre), aussi bien dans le choix des bougies à utiliser lors d'un rituel, que dans le choix de la tenue, ou d'autres accessoires et outils couramment utilisés. Voici donc un ensemble d’écrits sur la symbolique des couleurs, qui vous sera sûrement utile pour vos premiers pas dans l’Art Noir.
2.1 La Symbolique du Blanc:
Tout comme sa couleur contraire, le Noir, le Blanc est à une extrémité de la gamme chromatique. Il est absolu, sans nuances ni variations, et symbolise aussi bien l'absence que la somme des couleurs. Dans cette vision, le Blanc symbolise donc l'Un et le Tout, c'est à dire l'unité qui précède la multiplicité, aussi bien que la multiplicité prise dans son entier, qui manifeste alors son unité symbolique.
Le Blanc se situe donc à la fois au début et à la fin du jour, ce qui lui donne une valeur idéale, c'est la couleur à la fois de l'Est et de l'Ouest. Il se situe aux moments charnières, entre autres lors d'un nouveau départ. C’est donc une couleur liée aux rites de passage, et aux mutations de l'être, suivant en cela le schéma classique de toute initiation : mort puis renaissance.
La symbolique du blanc découle de l'aspect de charnière de cette couleur. Le Blanc étant un symbole de renaissance, il est donc aussi symbole de mort, et donc de deuil (bien que souvent, le deuil soit plutôt associé au noir). Dans beaucoup de rites initiatiques le Blanc symbolise la phase qui précède la mort, c'est à dire l'instant où l'on ne fait déjà plus partie du monde profane mais pas encore du monde sacré. Ainsi en est il aussi de la chemise blanche des condamnés, ou de la robe blanche de la mariée : en fait ce blanc symbolise l'aube, le moment suspendu juste avant l'apparition du rouge (le sang virginal, le sang du condamné, etc.). La relation entre le Blanc et le Rouge se retrouve dans de très nombreuses croyances et rites tribaux.
Le Blanc est aussi la couleur de la pureté, de par ce coté passif et neutre, ce moment où rien n'a
encore été accompli. C'est la couleur de l'innocence originelle non encore souillée par une
influence extérieure, ainsi que la pureté retrouvée par celui qui a su retrouver son état
primordial.
Le Blanc, qui est une couleur initiatrice, est aussi la couleur de la révélation, de la grâce, de la transfiguration qui éblouit, qui éveille la compréhension et dans le même temps la dépasse.
2.2 La Symbolique du Noir :
Couleur contraire du Blanc, le Noir est en fait son égal, puisqu'il peut comme lui se situer aux deux extrémités de la gamme chromatique. Le Noir est lui aussi au choix l'absence ou la somme de toutes les couleurs. Il est surtout pris sous sa symbolique négative et froide : il symbolise les ténèbres originelles et tout ce qui n'est pas différencié. Sous cet aspect le Noir est semblable au Blanc, car neutre et vide.
Le Noir symbolise la passivité absolue, l'état de mort accomplie et invariante, entre le coucher et le lever du soleil. Le Noir est donc un symbole de deuil plus dur que le Blanc : le deuil blanc sous tend une renaissance et donc un espoir, alors que le deuil noir ne sous tend aucun espoir de retour sous quelque forme que ce soit (c'est le deuil de la mort définitive). Le Noir est donc la couleur de la condamnation, mais aussi celle du renoncement aux vanités de ce monde.
Le Noir est un puissant symbole d'obscurité et d'impureté, mais aussi un symbole de tout ce qui n'est pas encore manifesté, et donc de tout ce qui est virginal. Le Noir est par excellence le symbole du chaos, du néant, des ténèbres, de la nuit, du mal, mais aussi de l'angoisse, de la tristesse, et de l'inconscient. Mais c'est aussi le symbole de la terre fertile, ainsi que de la terre qui accueille les défunts, leur permettant de renaître. En tant que symbole du néant et du chaos, le Noir est aussi celui des ténèbres originelles qui précèdent toute manifestation quelque soit la religion.
Si le Noir est associé au mal, c'est à cause de ses liens avec notre inconscient et avec la partie sombre de nous même qu'il faut être capable d'accepter et d'assumer pour évoluer, mais cette part de nous même est traître par nature, d'où cette connotation "maléfique" (c'est d'ailleurs avec le Rouge une couleur "diabolique"). Le Noir est d'ailleurs la couleur du pessimisme, du malheur et de la douleur.
2.3 La Symbolique du Gris :
Le Gris est la couleur se trouvant au juste milieu entre le Blanc et le Noir. Dans la symbolique générale, cette couleur symbolise la résurrection des morts. Le Gris est la couleur de la douleur, de la cendre et du brouillard. Les Ephènes (ancienne civilisation Humaine) se couvraient d'ailleurs de cendre pour marquer leur souffrance. Le Gris est aussi la couleur du "demi-deuil", de la tristesse, de la mélancolie et de l'ennui.
Le Gris représente aussi notre inconscient profond, la part de nous-même la plus obscure et la plus cachée à notre conscience. C'est aussi la première couleur que nous percevons après la naissance, ainsi que dans nos rêves.
Le Gris, somme de deux couleurs opposées, symbolise aussi l'homme en tant que produit de la rencontre des sexes opposés. Le Gris moyen est la couleur qui se trouve au centre de la sphère chromatique, c'est le passage obligé pour toute transition d'une couleur vers sa contre couleur.
2.4 La Symbolique du Rouge :
Le Rouge symbolise de façon universelle le principe vital, sa force, sa puissance et son éclat. Le Rouge est la couleur du feu, du sang et est aussi ambivalent symboliquement qu'eux, selon sa nuance claire ou sombre. Dans sa nuance claire, il est éclatant, centrifuge, diurne, mâle, tonique, il incite à l'action, et projette son éclat et sa puissance sur tout tel un soleil. Dans sa nuance sombre, il est nocturne, femelle, secret.
Le Rouge sombre symbolise le mystère de la vie au lieu de son expression. Le Rouge vif entraîne, encourage et provoque, c'est le Rouge des drapeaux, des enseignes, des affiches. L'autre Rouge est un signal d'alerte, il retient, incite à la vigilance, et inquiète. Le Rouge est aussi la couleur de la lampe des maisons closes, où il symbolise la transgression du tabou sexuel.
Le Rouge est aussi associé aux festivités et à la beauté. Le Rouge étant un symbole de fougue, d'ardeur et de jeunesse, il est aussi une couleur guerrière, entre autre dans les traditions lointaines. Les Druides étant à la fois prêtres et guerriers, le rouge est une de leurs couleurs (les contes regorgent d'histoires où apparaissent des druides rouges). Symbole de la guerre, le Rouge est aussi l'enjeu de cette bataille entre le ciel et l'enfer, entre le feu Divin et le feu du Démon.
Enfin, lorsque le rouge est pourpre, il devient symbole de pouvoir, voire de despotisme, de noblesse, d’opulence ; d’injustice, donc. Le Rouge s'il est extériorisé devient dangereux, comme l'instinct de puissance non contrôlé ; il mène alors à la haine, à l'égoïsme et à la passion aveugle. Le Rouge est donc une couleur ambivalente, symbole d'action et de passion, de libération et d'oppression. C'est donc une couleur complexe qui avec le noir est considérée par l'Eglise Thaarienne tantôt en bien, tantôt diabolique selon les circonstances.
2.5 La Symbolique du Jaune :
Le Jaune est une couleur intense, violente, aveuglante. C'est la couleur la plus chaude, celle du métal en fusion, celle du Soleil. Cette couleur qui est la plus ardente de toutes est quasiment impossible à éteindre. En tant que couleur du Soleil et de ses rayons, le Jaune est le symbole de la puissance des dieux et des déesses du ciel. Le Jaune est une couleur mâle, synonyme de lumière et de vie, et qui ne peut être obscurcie contrairement aux autres. Le Jaune symbolise la force, la jeunesse et l'éternité divine.
Dans le Sud, le Jaune d'or est la couleur de la peau neuve de la terre juste avant que celle ci ne
reverdisse. Ceci permet d'associer cette couleur au mystère du Renouveau. Le Jaune étant le symbole des dieux, il devient sur terre l'attribut de la puissance des rois, des princes, et des empereurs, et prouve l'origine divine de leur pouvoir. Tout comme l'Or est le métal qui symbolise
l'éternité, le Jaune est sa couleur.
Dans certaines traditions le Jaune se substitue au noir. Dans la symbolique orientale, le Jaune émerge du Noir, comme la terre émerge des eaux. Le Jaune est aussi la couleur de l'Empereur, puisqu'il se situe au centre de l'Univers, tout comme le Soleil est au centre du ciel. Mais comme toute couleur, le Jaune a aussi une symbolique négative, lorsqu'il se trouve à mi-chemin entre le ciel et la terre. Il devient alors le souffre diabolique, le symbole de la perversion de la foi, de l'intelligence et de la vie éternelle, symbole de l'orgueil, de la présomption, de l'adultère et de la trahison.
Le Jaune est donc une couleur profondément ambivalente à la fois divine et terrestre, à la fois
marque de puissance et d'infamie.
2.6 La Symbolique du Orange :
La couleur Orange est un mélange de Rouge et de Jaune. A mi-chemin entre l'or céleste et le rouge flamme, le Orange est le symbole du point d'équilibre entre l'esprit et la libido, la raison et la passion. Mais si l'équilibre est rompu le Orange devient alors l'image de l'infidélité, de la luxure ou de la trahison.
2.7 La Symbolique du Bleu :
Le Bleu est la couleur la plus profonde et la plus immatérielle, et dans laquelle on se perd tel un océan infini. Dans la nature, le Bleu est souvent une couleur "transparente", c'est la couleur des choses vides tel l'air, l'eau, le cristal, etc. Le vide étant exact, pur et froid, le Bleu est donc la plus froide des couleurs, mais aussi la plus pure en dehors du blanc neutre. C'est de toutes ces caractéristiques qu'est issue la symbolique du Bleu.
Étant immatériel, le Bleu, lorsqu'il est appliqué sur quoi que ce soit, dématérialise l'objet sur lequel il se trouve. Le Bleu est le chemin de l'infini, où la réalité devient rêve. Alors que le Bleu clair symbolise la rêverie, le Bleu foncé symbolise le rêve, on passe alors du jour à la nuit, et de la conscience à l'inconscient.
Le Bleu est le domaine de l'irréel, et il aplani les contradictions et les alternances (par exemple jour/nuit) qui rythment notre vie. Mais cette couleur n'appartient pas à notre monde, elle évoque une idée d'éternité tranquille et méprisante, donc inhumaine. Le Bleu est une couleur indifférente.
Associé à l'ocre ou au rouge, le Bleu symbolise les oppositions entre ciel et terre. Le Bleu, comme le Blanc est une couleur mariale, qui symbolise le renoncement aux valeurs matérielles et l'envoi de l'âme libérée vers les Dieux (vers l'or).
Dans l’inconscient populaire, le bleu symbolise la perte, le manque, la castration, l'ablation, la passivité, ou le renoncement, alors qu'il représente en réalité la mutation, la sublimation des désirs et la possibilité d'un nouveau départ. Cette symbolique se retrouve dans des tradition barbare où celui qui était homosexuel passif devait se faire tatouer le sexe en bleu pour exprimer son renoncement à la virilité.
2.8 La Symbolique du Vert :
Le Vert est un mélange de jaune et de bleu, mais il est aussi à égale distance du rouge (couleur infernale) et du bleu (couleur céleste), ce qui fait du Vert une couleur médiane entre le chaud et le froid, le haut et le bas, c'est donc une couleur rassurante, rafraîchissante, neutre. Le Vert représente le printemps, et c'est une couleur tiède. C'est aussi et surtout la couleur du règne végétal.
Plusieurs dieux et déesse portent cette couleur, de même que beaucoup d'êtres mythiques liés à
l'eau ou à la mer portent cette couleur, car le vert est la couleur de l'eau.
La vie part du rouge et s'épanouit dans le Vert. Cet antagonisme entre le rouge (qui représente le feu) et le vert (qui représente l'eau), se retrouve dans la représentation de la complémentarité des sexes : le rouge représente l'homme/le mâle (actif) et le vert représente la femme/la femelle (passif). Le Vert représente donc la mère, le refuge.
Le Vert est une couleur prisée par la plèbe comme couleur symbolisant la justice (qui complète l'innocence du blanc) et d'espérance. Mais le Vert est une couleur de vie c'est aussi une couleur pouvant symboliser la mort. C'est la couleur de la moisissure, de la putréfaction, du poison et du teint des malades…
2.9 La Symbolique du Violet :
Le Violet est un mélange à parts égales de rouge et de bleu. C'est une couleur tiède, la couleur de la tempérance, du savoir (souvent associé à la noblesse, celle-ci se l’étant approprié). Elle symbolise le mélange de la lucidité et de l'action réfléchie. Le Violet est aussi le symbole de l'équilibre entre le ciel (bleu) et la terre (rouge), entre l'esprit et les sens, entre l'intelligence et la passion, et entre la sagesse et l'amour.
Le Violet est aussi la couleur de l'obéissance et de la soumission. C'est une couleur apaisante qui tempère la passion du rouge. Ce qui n'empêche pas le violet de symboliser la spiritualité liée au sang et au sacrifice, ou d'être liée aux concepts de pénitence, d'expiation et de recueillement.
Post by Hasam Sabbah, AdM - June 1, 2006 at 4:36 PM
III. Les Outils de la Pratique Sorcière :
Les outils détaillés ci-après sont ceux de la pratique de l’Art Noir, la liste qui est donnée sur cette page n'est en rien exhaustive, ni obligatoire. Inutile donc de vous lancer immédiatement dans une frénésie d'achats. Vous avez tout le temps d'acquérir ces objets un par un, au fur et à mesure de vos besoins. Laissez vous guider par votre instinct pour le choix de vos outils, plutôt que de vous jeter sur les premiers objets venus, vous aurez ainsi des outils avec lesquels vous vous sentirez bien. Certains accessoires se trouvent plus ou moins facilement dans le commerce, d'autres devront être réalisés par vous même ou faits faire sur mesure. La tradition veut que les outils qui doivent être achetés le soient sans marchandage.
3.1 Athamé :
L'Athamé est un outil indispensable à la pratique de l’Art Noire. Il s'agit d'un couteau ou d'une dague, possédant une lame en acier à simple ou à double tranchant et un manche isolant en matière naturelle (os, bois, ivoire ou corne). La tradition veut que le manche soit noir, mais tous ne s'accordent pas la dessus, et beaucoup d’occultistes pratiquent avec un Athamé dont le manche n'est pas noir. Selon les traditions et les auteurs, la longueur de la lame varie de 13 à plus de 45 cm. A vous de prendre une lame avec laquelle vous vous sentez à l'aise.
La garde devra être droite et former une croix avec la lame. Une fois consacré (la consacracation sera abordé plus tard) il est recommandé de placer celui-ci dans un étui ou un morceau de tissu afin de le protéger des objets et contacts profanes. Mais pas d'angoisses inutiles, un couteau qui aurait été profané est réutilisable, inutile de le détruire. Il suffit de le purifier/exécrer puis de le reconsacrer.
Lors des rituels, l'Athamé sert à dissoudre les agglomérats énergétiques, grâce au pouvoir dissolvant des pointes. L'Athamé a aussi un usage symbolique, c'est un outil séparateur, un objet traditionnel de défense, un outil de transfert, de dégagement, et de clôture d'invocations et d'évocations (grâce, à la fois, à ses propriétés dissolvantes et à son pouvoir séparateur).
La lame et le manche peuvent être ornés lors de la consécration de runes, de symboles (par exemple le symbole graphique de la lune et/ou d’un quelconque démon majeur), ou de lettres issues d'un alphabet magique, ces symboles, souvent considéré comme des fantaisies, peuvent renforcer le pouvoir occulte de l’Athamé.
3.2 Épée :
L'Epée possède le même symbolisme et le même usage que l'Athamé, mais l'Epée s'utilise plutôt en Magie Cérémonielle. Si vous tenez à en avoir une, il vaudra mieux pratiquer à l'extérieur : le maniement d'une épée dans une pièce d'un appartement ou d'une maison est plutôt périlleux. La lame devra être droite, à double tranchant, et le manche devra être en matière naturelle isolante. La longueur doit être telle que lorsque la pointe est posée par terre, la poignée soit bien en main. La section de la lame devrait être idéalement losangique, mais une forme en triangle ou en croix évidée ira très bien aussi. Enfin, comme pour l'Athamé, la garde doit être droite et former une croix avec la lame.
3.3 Bolline :
Le Bolline est un couteau traditionnellement à manche blanc, qui sert à couper les herbe, les branches (pour la fabrication de la baguette par exemple), à façonner des morceaux de bois, à sculpter la cire, les dagydes etc ... Personnellement je pense que la couleur du manche n'est pas importante, elle n'est la que pour contraster avec celle de l'Athamé.
3.4 Baguette et Bâton :
La Baguette et le Bâton sont le prolongement du bras, ils sont des symboles de commandement, de maîtrise, de pouvoir et de domination. Celui qui tient la Baguette ou le Bâton (symbole phallique) est celui qui commande et qui ordonne, celui qui possède la puissance de fécondation et donc le pouvoir. Le Bâton est aussi le bâton serpent, qui symbolise l'énergie tellurique. Le Bâton et la Baguette sont à la fois des symboles et des outils magiques. Ils canalisent les énergies issues du pratiquant, et démontrent sa puissance de commandement sur ce qui l'entoure (entités, élémentaux, etc..).
Lorsqu'il est fiché en terre, le Bâton devient un moyen de puiser l'énergie tellurique, il faut pour cela le tenir dans la main. La Baguette et le Bâton sont des canaux énergétiques qui fonctionnent dans les deux sens, mais le Bâton sert essentiellement à capter les énergies telluriques et cosmiques, alors que la Baguette sert à projeter l'énergie, chargée par le pratiquant, en la canalisant. C'est dans la Baguette que l'on concentre la volonté, le pouvoir et l'énergie avant de la projeter vers sa destination.
3.5 Coupe :
La Coupe, ou Calice, est l'outil relié à l'élément Eau, et à la Lune. C'est une variante du chaudron des sorcières. Elle correspond aux énergies passives, féminines et matérielles, et elle s'apparente au sein maternel d'où coule le lait nourricier. Vous pouvez prendre une Coupe en verre ou en cristal, ou un gobelet en matière naturelle quelconque (grès, métal). Pour la matière, le métal est plus solide, mais attention, méfiez vous de certain métaux, car ils s'oxydent au contact de certains liquides et produisent alors des composés toxiques.
Evitez aussi autant que possible les coupes portant des symboles religieux qui pourraient entrer en conflit symbolique avec la pratique de l’Art Noir. La coupe sert à boire les préparations ou les macérations de plantes, à offrir des liquides lors d'une évocation, à contenir l'eau salée des exorcismes, ou les boissons des libations rituelles.
3.6 Pentacle d'autel :
Le Pentacle d'autel est constitué d'un pentagramme tracé ou gravé sur un disque ou un carré de métal, de bois, de parchemin, ou de pierre. Le Pentacle est lié à l'élément Terre, il symbolise le corps et la réalité physique et matérielle dans laquelle nous vivons. S'il a un but de protection, il faudra alors inscrire le pentagramme dans un cercle. C'est sur le Pentacle d'autel que l'on déposera les amulettes, les sachets ou autres objets afin de les consacrer.
3.7 Cloche :
La cloche est un outil de purification et de délimitation du temps pendant le rituel. Ses vibrations éloignent les mauvais esprits et les mauvais sorts (j’entend par la les esprits pouvant nuire a la réalisation du sort voulu), et son tintement délimite les différentes étapes du rituel. Elle joue un rôle important car le tintement de cloche à la fin du rituel aide à provoquer le phénomène de rupture.
3.8 Balai :
Le Balai sorcier traditionnel est constitué d'un manche en frêne et d'un corps constitué de brindilles de bouleau, attachées entre elles par un jonc de saule (le frêne est protecteur, le bouleau purificateur, et le saule est consacré). Le Balai sert à purifier l’espace rituel avant toute pratique magique ou la pièce avant une méditation, et il est parfois utilisé pour nettoyer de manière symbolique le cercle consacré.
3.9 Encensoir :
L'Encensoir sert à brûler les encens, mais aussi certaines huiles essentielles et autres poudres pour fumigation. Vous pouvez utiliser un véritable encensoir, ou bien un brûle parfum, ou même un petit réchaud. L'Encensoir est un outil indispensable de la pratique de l’Art Noir, et il est lié à l'élément Air.
La fumée dégagée par l'encens est utile aussi bien comme support d'apparition pour certaines entités, que comme moyen d'entrer en transe (fixer la fumée qui sort de l'Encensoir peut avoir un effet hypnotique sans parler des propriétés psychotropes de certaines résines).
3.10 Chaudron :
Le Chaudron de la sorcière est une image bien connue du public, et il est un outil important. C'est dans le Chaudron que les sorcières préparaient les philtres et autres potions. Le Chaudron symbolise la Terre-Mère. Le Chaudron devant être utilisé principalement dans une cheminée ou sur un feu de bois, Le Chaudron peut aussi servir à contenir des objets qui doivent brûler pendant le rituel, ou peut être rempli d'eau pour servir d'instrument de divination. Mais pour ces usages vous pouvez très bien utiliser des récipients en grès de bonne taille.
3.11 La Corde :
La corde, que le praticien porte nouée à la ceinture par dessus sa toge, ou sans rien en dessous, sert à mesurer le diamètre du cercle, à le matérialiser, à "nouer" les choses, et à nous "lier" nous-même. Elle symbolise le lien qui unit l'univers physique (le conscient), l'univers mental (l'inconscient) et l'univers émotionnel (le subconscient) de l'homme. Il symbolise aussi le lien qui existe entre le pratiquant et les entités égrégoriques qui lui servent d'aides invisibles.
Elle peut être de chanvre, de lin, ou de coton, l'important est qu'il soit en matière naturelle. Elle doit faire environ 1,80 m. Pour la fabriquer vous même, prenez trois longueurs d'1,80 m de ruban, ou de tissu rouge, noir ou blanc, nouez les au bout et tressez les ensemble (vous pouvez psalmodier une formule de consécration pendant la fabrication). Une fois arrivé au bout faites un nœud bien serré, puis faites en un autre à 1,05 m du premier, puis le 2e à 1,20 m, le 3e à 1,35 m, etc (15 cm entre chaque nœud).