La Société Planaire
Post by Vent d'Hiver - July 28, 2008 at 3:52 PM
Effectif : +/- 1000 personnes
Symbole : Une pyramide au centre de laquelle trône un œil
Alignement : Neutre strict
Couleur : Bleu Royal
Histoire
Le règne de Vérence Ier dit « le Bel » avait été dans la continuité de celui de son père, Maemor I. L’économie commençait à se stabiliser et les grandes guildes asseyaient leurs pouvoirs. L’indépendance n’avait été proclamée que depuis quelques dizaines d’années mais la menace Brégunienne s’estompait lentement, l’ensemble des nations d’Enrya se prononçant favorablement vis-à-vis de ce jeune pays qui venait d’émerger des souffrances d’une guerre bien sanglante.
L’avenir, cependant, ne s’annonçait pas sous les meilleurs auspices. Son héritier, Edegar semblait fragile d’esprit, prompt à la colère et aisément influençable. Ses précepteurs et les érudits rassuraient son père, pensant que cela passerait avec l’âge. Malheureusement, il n’en fut rien et lors des premiers mois du règne de Sa Majesté Edegar Ier dit « le Fol », la situation empira. La popularité du souverain, qui n’était déjà pas bien haute, descendit en flèche. Sa politique rigide et intransigeante provoqua même quelques révoltes.
Ca aurait pu être pire si une influence extérieure n’était pas intervenue, dissimulée telle une éminence grise aux multiples tentacules derrière le trône de l’empereur…
Quelques années plus tôt, une mage du nom d’Yhelia Ventan avait créé une société secrète qui avait pour but de protéger Systéria des dangers extérieurs et intérieurs, tout en agissant dans l’ombre, sans se faire connaître. Prudemment, elle avait commencé à rassembler autour d’elle des personnes de confiance, présentes dans toutes les sphères du pouvoir de la cité. Dans chaque guilde, on trouvait des membres de la Société Planaire, à n’importe quel échelon. Seuls quelques élus, les plus anciens semble-t-il, connaissaient l’identité de chaque membre, pour éviter tout risque d’indiscrétion.
C’est sur ses bases que la Société Planaire réussit son premier coup d’éclat. Grâce à son extraordinaire réseau d’informateurs et ses membres influents, elle réussit à diminuer l’impact de la politique lunatique d’Edegar le Fol tantôt l’influençant, tantôt en ralentissant ses réformes dans telle ou telle institution. Ainsi, le contexte qui semblait au premier abord explosif se calma. Evidemment, rien ne rentra parfaitement dans l’ordre mais la Société avait évité de terribles massacres et un possible renversement du régime.
L’empereur ne remarqua pas ce qui se passait sous son nez, tant son esprit était embrumé de colère, de folie et d’obstination aveugle. Dans sa bulle, il se pensait à l’abri de tout, irradiait de suffisance et croyait dur comme fer qu’il était apprécié de la populace. Ces illusions étaient entretenus par un de ses conseillers que l’Histoire – mais pas la Société – a oublié. Cependant, vint un moment où l’équilibre des forces ne pouvait plus être maintenu et où les paroles du ministre finirent par ne plus être efficaces.
A n’importe quel prix, il fallait préserver la Couronne et l’intégrité des frontières impériales. Alors, Edegar Ier mourut. Son médecin diagnostiqua un infarctus du myocarde, arguant que les artères étaient toutes encombrées. D’autres hypothèses coururent, mais aucune ne visait la Société. Après tout, elle n’existait pas, non ? Edegard II, son fils, reprit les rênes du pouvoir. Fort heureusement, il ne possédait pas les tares de son père et avait été éduqué par les meilleurs érudits et philosophes de son temps.
En parallèle Yehlia se réclamait de Shaëlim, la déesse de la vie. Elle eut tôt fait de transmettre sa foi à ses consœurs et confrères même s’il est vrai que tous n’adhérèrent pas à sa vision. Cela ne les empêcha pas de vivre en bonne intelligence, œuvrant pour une cause commune, qui surplombait toutes les autres : la préservation de la stabilité impériale tout en s’assurant qu’aucune force, qu’aucune influence, ne prenne le pas sur les autres. Il faut cependant garder à l’esprit que Shaëlim possède un rôle majeur dans le fonctionnement de la guilde, que les membres le veuillent ou non.
Aujourd’hui, il semble que Dame Ventan ait disparu. De multiples rumeurs se font entendre dans les couloirs du quartier général de la société secrète : échappée de son plan, elle aurait perdu vigueur et jeunesse et se serait fanée à une vitesse incroyable ; on pense aussi qu’elle a laissé la main pour se retirer et mourir pour rejoindre Shaëlim et siéger auprès d’elle dans son jardin éternel. Quoiqu’il en soit, un nouvel intervenant a fait son apparition. Il intervient rarement, sauf cas exceptionnels. Personne ne sait rien de lui, de ses origines, c’est l’Enigme.
Ses buts
Clairement détaillés tout au long de l’histoire. S’assurer un contrôle politique dans tout l’Empire, hisser ses membres à tous les niveaux de toutes les institutions de la capitale et promouvoir la sécurité de Systéria et de la Couronne. Préserver l’équilibre des forces, quel qu’en soit le coût.
Ses Membres
Ses membres sont des érudits, des philosophes, des humanistes. Il n’y a pas de profil type, tous ceux qui souhaitent promouvoir ses buts et savent faire preuve de discrétion sont les bienvenus.
On raconte que ce sont les membres de la Société Planaire, qui ont découvert le « Tombeau de Shaelim » et tentent par tous les moyens de réveiller la déesse de la vie. Mais seuls les plus vieux membres et les plus vieux initiés peuvent espérer contempler la beauté et la pâle douceur de la Créatrice Inconnue.
Hiérarchie
Il n’y a pas de hiérarchie au sens strict du terme. L’Enigme est celui qui tire toute les ficelles, mais son absence est quasi-continue. Aussi, les grandes décisions et orientations sont laissées aux membres de la guilde.
C’est un mélange d’oligarchie et de gérontocratie : ce sont les membres les plus anciens et les plus puissants, ceux qui ont fait leurs preuves depuis leur intégration qui ont un poids décisionnel plus important que les nouveaux arrivants, qui ont encore tout à prouver.