A la Couronne et à la Surintendance.
Post by Yriel Asuryan, AdM - April 21, 2009 at 8:15 PM
Votre Majesté / Altesse Impériale,
Monsieur le Marquis Thomas Halvadius Bolton,
Je vous soumets par la présente le fruit d'une mûre réflexion quant à l’Etat-Major au sein de l’Empire initiée depuis mon entrée en fonction. Vous n'êtes pas sans savoir le travail qui a été le miens dans la tâche difficile de redonner ses lettres de noblesse à l'Etat-Major, c'est une entreprise que je considère comme loin d'être accomplie et je ne reviendrai pas, par décence et étant donner le caractère officiel de cet écrit, sur la prestation des ministres qui exerçaient cette fonction avant moi.
A l'heure actuelle, alors que l'Etat-Major dispose du soutien inconditionnel de l'Armée des Mercenaires, d'excellentes relations avec la Confrérie Pourpre, que la Fraternité du Chêne s'efforce de se faire valoir au niveau militaire, et que l'Ordre du Soleil voit presque de manière positive l’arrivée d’un mercenaire à la tête de l’Etat-Major, je suis en mesure de tirer des conclusions.
L’ouverture des candidatures au poste de chef d’Etat-Major à toutes les guildes armées de l’Empire est sans nule doute un bénéfice pour les relations que celui-ci devra entretenir avec elles par la suite, il a de cette manière, entretenu beaucoup plus de relations diplomatiques avec les autres officiers des différentes guildes que ne l’auraient fait un Chevalier-Capitaine en fonction.
Cependant, la fonction de Chef d’Etat-Major est désormais limitée à une représentation uniquement diplomatique et c’est à ce niveau que je souhaite intervenir. Depuis les différentes réformes, introduites par Richard Datant, et une réforme sur l’autorité du Chef d’Etat-Major sur la Garde impériale, dont je n’ai jamais pu trouver le texte, l’Etat-Major se trouve éloigné du terrain et c’est un frein indéniable à l’exercice de ses fonctions. Il est nécessaire que l’Etat-Major dispose d’un certain nombre d’hommes qui soient formés spécialement à son service, et puissent opérer en ville pour lui faire des rapports immédiats, sans que ceux-ci ne doivent passer par les hautes sphères d’une guilde militaire quelconque.
C’est un problème exacerbé depuis mon entrée en fonction, par l’aversion et l’impertinence publique que le Chevalier-Capitaine Al’Kazar porte à ma personne. Malgré qu’il le conteste, il n’est personne à Systéria qui ne sache que Saevan Al’Kazar haït le Chef d’Etat-Major depuis la nomination de celui-ci à la place qu’il pensait lui revenir. Toute mes tentatives de le fédérer sous mes ordres se sont soldées par des échecs, ce dernier portant systématiquement lesdites réformes devant la Surintendance pour justifier son comportement. Je ne souhaite pas m’opposer publiquement à lui et devoir faire valoir mon titre pour le faire destituer malgré ses briants états de service lorsqu’il décidera de dépasser les limites du politiquement correct. Cela nuirait à l’image du château et pourrait engendrer un conflit diplomatique et militaire que je ne souhaite pas initier, cette réforme me semble donc une solution intelligente et qui préservera l'ordre établi de façon durable.
Force nous a été, également, de constater qu'au lendemain de ma nomination et à l'inspection des troupes de la Garde Impériale qui s'en est suivie que ceux qui se devaient de former l'élite des combattants de la cité s'étaient plus que relâchés, ce qui à mené à un recrutement sévère et à des renvois nombreux. C'est un affaiblissement qui est sans nulle doute possible, dû aux manque de pratique sur le terrain des gardes impériaux, et ce, depuis le décret de Richard Datant quant à l'autorité de la Garde Impériale sur le territoire de la ville de Systéria. Ce décret revient selon moi à brimer les compétences des gardes impériaux, qui n'ont aucune raison, étant donner leur expérience et leurs aptitudes mainte fois prouvées, de ne pas être de manière égale compétents pour faire respecter l'ordre public en ville.
Aussi, au vu des constations dont je vous ai fait part, et en notant qu’il ne s’agit en aucun cas d’une initiative motivée par la relation litigieuse que l’Etat-Major entretient avec le Chevalier-Capitaine, je vous soumets la réforme suivante. Cette réforme est nécessaire et j’entends l’appliquer pour continuer d’assurer au mieux les prérogatives que l’Empire m’a fait l’honneur de me confier.
I- L'abrogation de la Réforme de la Garde Impériale de Richard Datant.
II- L'abrogation du décrêt (Qui ne dispose pas d'un texte officiel) concernant l'autonomie de la Garde Impériale vis-à-vis du Chef d'Etat-Major.
III- La hiérachisation de la Garde Impériale à l'image de la Consitution originelle dans un modèle comme suit :
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Le Chef d'Etat Major : Ce grade possède un rôle différent au sein de la garde : il est celui qui siège au conseil des armées, composés des dirigeants de l'Ordre et des Mercenaires, et qui en est aussi le trésorier. C'est lui qui dirige la Garde Impériale et décide des promotions et des rétrogradations des membres de la garde au grand complet avec l'aide précieuse de son Capitaine. Il n'est pas ou peu combattant, s’occupant avant tout de l’aspect administratif des troupes et de l'intendance.
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Le Chevalier-Capitaine : C’est le chef combattant de la garde, celui ci commande les troupes sur le terrain, décidant des tactiques et stratégies à adopter en cas de combat et organisant les entraînements. Il décide aussi des montées en grades selon les besoins de la troupe, avec le Chef d'État Major. C’est un véritable exemple face au reste de la Garde Impériale, sa parole est incontestée parmi ses hommes.
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Les chevaliers : Il vient un temps, quand un écuyer a sa faire ses preuves face à son maître, il est alors à son tour adoubé. Les préalables, pour être un chevalier accompli est d'avoir fait preuve d'une servitude sans faille, de posséder une bonne maîtrise de l’équitation et de réussir à combattre sur un cheval. Ils sont en somme une élite de combattants montés. Le rôle d'un chevalier est d'assurer la défense du palais et de ses occupants et de prendre quelques recrues et écuyers sous sa tutelle avec la permission de ses supérieurs, pour les former.
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Les écuyers : C'est le grade qui vient à la suite de celui de recrue. Après avoir fait preuve de dévotion envers l'armée, les recrues sont élevées au titre d'écuyer. Ceux-ci sont obligatoirement pris sous l'aile d'un chevalier, sans cela ils resteraient des recrues toute leur vie durant. L'écuyer se doit d'introduire la personne qu'il sert dans tous les tournois, réceptions, il s'occupe de même de tout ce qui est administratif afin que son maitre puisse se dévouer entièrement à son devoir. En échange de leurs services, les recrues reçoivent un entraînement au combat par le chevalier qu'ils servent.
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Les recrues : Ce sont ceux qui sont nouvellement recrutés au sein de la garde. Ils sont au service du reste des autres membres. Leurs principales tâches sont l'entretien de l'écurie, des montures de leurs supérieurs, et aussi servir avec dévotion leurs maîtres. Généralement ce sont de jeunes gens désirants entrer dans les rangs pour un jour peut être pouvoir combattre et aspirer au grade de chevalier.
(http://www.au-crepuscule.com/forum/viewtopic.php?f=94&t=13395)
Veuillez acceptez votre Majesté / Altesse Impériale,
Monsieur le Surintendant Bolton,
L'expression de mon respect inconditionnel.
Karl Franz,
Chef d'Etat-major.
Post by Thomas Bolton, Emp - April 21, 2009 at 9:50 PM
La réponse du Surintendant ne se fit pas attendre. La note fut ajoutée au dossier qui fut envoyé en double au Chef d'Etat-Major et la Couronne.
Messire le Chef d’Etat-Major,
Le Chef d’Etat-Major n’a jamais eu à effectuer un travail de terrain. Ce n’est pas dans ses prérogatives. Son travail est de fédérer les institutions combattantes de l’empire autour de lui et donc autour de la Couronne afin de pouvoir gérer au mieux les problèmes de sécurité et faire face aux diverses crises qui peuvent se présenter, comme celles que nous avons pu avoir dernièrement.
Parmi ces institutions combattantes, se trouve la Garde Impériale. Or, malgré ce que dit la Constitution, il y eut un décret – sans doute oral, à l’attention d’un ancien Chef d’Etat-Major, Sa Majesté pourra nous le préciser quand elle nous donnera son avis – affirmant le statut semi-autonome de la Garde. Ainsi, votre travail n’est pas exclusif mais global et doit le rester dans cette optique de fédération.
Vous avez cependant un avantage et vous le soulignez vous-même : c’est sur la Garde Impériale et plus que toute autre que vous pouvez agir de part son statut privilégié rattaché à l’empire et à la famille impériale. Evidemment, tout action visant à la modifier de quelque manière que ce soit doit être justifiée, mais cela, vous le savez.
Je n’approuve pas non plus l’abrogation du décret d’un de vos prédécesseurs. La sécurité de la cité a été confiée aux guildes et ce depuis de nombreuses années. Disséminer la Garde dans les rues aura plusieurs conséquences :
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Diminuer les effectifs visant à assurer la sécurité de la famille impériale et des bâtiments appartenant à l’administration
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Créer un impact négatif sur les guildes qui possèdent déjà des juridictions sur certains quartiers et pourraient croire à une perte de confiance de la Couronne à leur égard.
Ceci est mon avis. Le droit de réponse final appartient à la Couronne. Si Sa Majesté approuve votre réforme, je ne m’y opposerai certainement pas.
T. H. Bolton, Surintendant
Post by Yriel Asuryan, AdM - April 22, 2009 at 6:15 PM
Estimé Surintendant Bolton,
Je suis assez bien au fait de ce en quoi consiste la tâche de Chef d'Etat-major et vous constaterez que c'est dans le domaine de la fédération des troupes militaires de l'Empire que j'œuvre depuis mon entrée en fonction. Cependant vous interprétez ici mal les différentes propositions que j'ai soumises.
Premièrement, il n'est pas question de changer le statut de Chef d'Etat-major, en aucun cas. Ce dernier se doit de rester un représentant neutre et à vocation diplomatique. Cependant, c'est sans compter la nature militaire et judiciaire de la presque totalité des affaires qu'il traite. En effet, le Chef d'Etat-major se doit d'être au fait de chaque évènement en ville qui serait de nature à troubler l'ordre public, aussi faibles que puissent en être les conséquences pour peu qu'il y en ait.
C'est un déroulement que j'estime naturel et qui n'est que trop peu mis en pratique étant donner que les rapports des hommes se font soit à des supérieurs des guildes martiales extérieurs au château, soit au Chevalier-Capitaine qui, dans l'état actuel des choses, à pour mot d'ordre de ne pas se coordiner avec l'Etat-major.
Aussi, le redéploiement des gardes impériaux en ville ne serait pas une modification radicale des prérogatives de l'Etat-major mais bien une extension de son influence et de ses sources d'informations pour faciliter et améliorer son travail.
Quant aux impacts négatifs de ce retour à l'ordre initial des choses, je vous rejoins sur un point.
Il est exact que les guildes martiales pourraient voir d'un mauvais œil le partage de l'autorité de leurs effectifs avec les gardes impériaux sur des zones dont la délimitation reste encore controversée. Je vous propose donc de continuer dans l'idée actuelle en précisant dans cette nouvelle réforme, que les gardes impériaux ne devront intervenir que si le besoin s'en fait sentir, ou dans le cadre d'une enquête commanditée par l'Empire.
La diminution des effectifs au château n'est pas selon moi un élément négatif, je connais les hommes de la Garde Impériale aussi bien, si pas mieux, que le Chevalier-Capitaine et je sais que l'inactivité leur pèse tant les effectifs sont grossis dans l'enceinte du château et que c'est un des facteurs du relâchement que nous avons récemment constaté.
En effet, l'augmentation des effectifs de la Garde Impériale au sein du château suite à la réforme de Richard Datant ne correspond aucunement à une nécessite d'augmenter la sécurité, mais bien à une affectation par dépis des gardes impériaux qui, auparavant, opéraient en ville et qui suite à cette réforme se sont retrouvés affectés au seul endroit où ils étaient encore compétents.
Je vous prie de faire confiance à mon expérience et vous assure que cette réforme est nécessaire, j'espère qu'à la lumière de ces nouveaux éléments et de l'amendement que je propose à ma réforme concernant l'autorité des gardes sur le territoire vous comprendrez mieux ma vision des choses et que je pourrai bénéficier de votre avis favorable.
Karl Franz,
Chef d'Etat-major.
Post by Thomas Bolton, Emp - April 23, 2009 at 11:36 AM
Fidèle à la tradition, le Surintendant répondit rapidement au Chef d'Etat-Major.
Messire Franz,
Si vous ne souhaitez pas un changement de statut, alors il n'y a aucun raison de faire passer cette réforme. Votre pouvoir et l'étendue de votre juridiction vous autorise à être informé de la presque totalité des affaires de nature militaires et judiciaires de l'empire. Contactez chaque guilde, voyez avec le tribunal lorsque vous le jugez nécessaire. Déployer des hommes dans la rue n'améliorera pas vos connaissances des dossiers en cours. Quant au Chevalier-Capitaine, vous devez lui faire comprendre qu'il doit se coordonner avec vous.
Les gardes impériaux, actuellement, ne peuvent agir que s'il n'y a pas d'autres gardes en faction. Bien évidemment, rien ne les empêche d'intervenir si une situation en ville le nécessite : fugitif difficile à appréhender, manque d'effectifs de la guilde en question, etc. L'abrogation n'est donc pas nécessaire.
Quant aux effectifs du château, sachez que la Garde va être appelée à de nombreuses tâches : pacifier la région de la future colonie commerciale à Nguelundi, garnir les effectifs des forteresses qui seront construites par l'Association conformément aux plans confiés, surveillance de la future mine de diamants, etc. Des missions qui pourront se révéler aussi dangereuses que cruciales.
J'ai confiance en votre expérience et en vos compétences, néanmoins je garde la même opinion concernant cette réforme.
T. H. Bolton, Surintendant
Post by Thomas Bolton, Emp - May 24, 2009 at 1:44 PM
Peu de temps après, le dossier fut renvoyé à la Couronne pour avis final. Le Surintendant était contre la réforme, certes, mais il revenait à Cybelle de trancher. Il était plus juste pour le Chef d'Etat-Major que sa réforme soit au moins examinée par la souveraine. Ou son époux.