Deux lettres au Chef d'État Major
Post by Ex-Lumina - September 18, 2008 at 7:58 AM
La première lettre était visiblement écrite sous la pression, puis le premier écrivain, assurément un scribe, avait vraisemblablement été remplacé par un second dont la plume était muée par l'énergie de la rage et de la colère.
Chef d'État Major,
Je vous écris parce que vous n'êtes pas capable de tenir un corps de garde qui a un peu de bon sang et pour que vous remédiez à l'incompétence crasse de trois de vos hommes et par le fait même, à la vôtre.
Ce soir, j'ai fait appel à vos gardes, une femme rousse et visiblement aguicheuse, un homme des sables qui se prend pour une recrue et un espèce de rôdeur blondin qui porte nos couleur, car mes bottes avaient été volées. Ils ont mis au moins une dizaine de minutes à atteindre le palais. Ensuite ils ont presque hésité à m'obéir, j'ai bien senti dans leurs yeux de roturiers tout leur mépris pour ce que je représente.
Ils ont ensuite eu la faiblesse de laisser un démon, oui une créature maléfique, m'approcher. Ce sont des faibles, des lâches et des incapables notoires. Pis encore, la femme a osé me toucher ! C'est inadmissible et intolérable.
Ils ont finalement ramené mes bottes après des heures et des heures, mais bien entendu le démon et la femme les avaient touchées. J'ai donc dû les faire brûler.
Parce que j'ai bon cœur, je sais je suis une femme trop généreuse, je ne demanderai pas leur mise à mort. Néanmoins il est clair que ces individus doivent être renvoyés et enfermés pour leurs crimes odieux. C'est de la Haute Traitrise à la Nation.
Agissez et surtout ne perdez pas votre temps.
Son Altesse la Princesse Mala de Systéria
La seconde lettre était très appliquée, mais l'écriture tremblante et quelques erreurs témoignaient d'une personne encore à l'apprentissage des lettres. Le trait semblé déterminé, mais tout de même infantile.
Monsieur le Chef d'État Major,
Je voudrais vous faire part de quelque chose, vous en ferez ce que vous voudrez je sais que mes parents ont confiance en votre jugement, et je ne suis qu'un enfant.
Ce soir, une créature est venue rôder autour du palais. Le Chevalier Félix, la Recrue Saevan et une dame de la garde impériale l'ont vaillamment combattu malgré une différence de force flagrante. Ils ont réussi à le chasser, mais ils ont également réussi à retrouver ce que la Princesse Mala les avaient envoyé cherché.
Je sais que Tante Mala est parfois difficile, aussi je vous suggère de laisser passer sa colère sans trop y donner suites (advenant qu'il y en ait, mais avec elle c'est chose plutôt certaine) ; je doute qu'elle se souvienne des gens présents ce soir-là de toutes manières.
Cordialement,
Maemor
Post by Jon De Baudouin, AdM - September 18, 2008 at 11:49 PM
C'est avec une très grande surprise que Jon remarqua les noms respectifs que ces deux lettres, de riches papiers, avaient sur leurs face. C'est avec une délicatesse chirurgicale qu'il répondit à chacune de celle-ci.
Votre Altesse Impériale Mala de Systéria,
C'est avec un fort désarroi que j'ai appris la terrible aventure dont votre Altesse fût la victime. Sachez que toutes les mesures seront prisent afin de remettre à son état initiale votre confiance envers la garde. Les trois gardes dont vous avez donnée la vive description seront avertis afin que, comme je le souhaite, la réussite soit la seule alternative possible à nos travaux.
Sachez que, malgré l'indélicatesse de ma garde, ceux-ci travaillent toujours dans l'intérêt de votre protection et que, de ce fait, certains actes comme vous toucher, quoique inopportun soit souvent nécessaires. Je vous informe aussi que toutes les mesures sont présentement prisent par l'Ordre du Soleil et la Confrérie Pourpre afin de mettre un terme à ce démon malicieux.
Vous avez mes respects les plus diligents et serai toujours oreille à vos doléances.
Jon de Baudouin, Chef de l'État Major.
Votre Altesse Impériale Maemor de Systéria,
Je vous remercie infiniment le partage que vous faites de vos informations sur ce malheureux incident. Mes hommes seront auront ainsi le traitement le plus juste possible en ce qui à trait à cette dernière aventure. Je prendrai votre conseil et attendrai, comme vous le souhaitez, que des jours meilleurs ensoleillent l'humeur de votre tante.
En tant que responsable de la sécurité impériale, je me permet humblement de demander si votre Altesse à débuter ses cours d'escrimes et son entrainement militaire. Sinon veuillez m'en laisser notre et je prendrai bon soins de vous dispenser cet incontournable apprentissage.
Vous avez, votre Altesse, tout mes respects,
Jon de Baudouin, Chef de l'État Major