Note privée à Sa Majesté

Note privée à Sa Majesté

Post by Thomas Bolton, Emp - July 25, 2009 at 9:44 PM

Une note fut envoyée à Cybelle, copie au Prince-Consort.

Majesté,

Par la présente, je vous informe que Son Altesse votre fils aîné, Maemor, est désormais en âge de prendre une épouse. Dans cette optique, les membres de la noblesse systérienne et les ambassades étrangères ont été informé de ce fait relativement nouveau.

Ne vous inquiétez pas, j'ai connaissance de vos appréhensions à ce sujet. Je puis vous assurer que ce processus, depuis l'ouverture internationale de votre nation et compte-tenu du changement de politique zantherienne, sera relativement complexe et s'étalera sur le moyen voire le long-terme.

Je ferais en sorte de trouver le compromis idéal entre une compagne aimante, dévouée et les impératifs géopolitiques actuels. C'est une promesse que je fais, qui s'ajoute à celle que je vous avais faites lorsque vous m'avez confié l'éducation de vos enfants. Je n'y faillirai pas.

Amicalement,
Thomas


Post by Conteur Wolf - October 26, 2009 at 8:16 PM

La réponse parvint non sans grand étonnement par le géniteur de l'enfant.

Monsieur le Duc,

Je souhaite savoir où en sont les avancements des recherches d'une future épouse pour mon premier fils. Y a-t-il parmi les candidates certaines qui seront réellement digne de cet honneur?

Alur'Indel de Sytéria


Post by Thomas Bolton, Emp - October 26, 2009 at 8:27 PM

Un très épais dossier fut renvoyé en réponse au Prince-Consort mais aussi à Cybelle. Il comportait des biographies sur les prétendantes, ainsi que pour chacune un portrait selon le style artistiques du pays. Sa Seigneurie avait une nouvelle fois fait joué ses relations et son sens de la politique.

Votre Majesté / Altesse Impériale,

Par la présente, vous trouverez les prétendantes les plus cohérentes à la main de votre fils, Maemor De Systeria.

Je vous ferai part de mes conclusions dans les prochains jours, bien que je pense d'ores-et-déjà que refuser Bergheim n'est pas, à l'heure actuelle, une alternative possible ni même enviable.

T. H. Bolton, Surintendant

Aldreyja De Bergheim

Aldreyja De Bergheim est la sixième et dernière fille de Sa Majesté Aldarik IV le Puissant. Âgée de treize ans, elle tient plus de sa mère que de son auguste géniteur, ce qui n’est pas plus mal au demeurant. Contrairement aux stéréotypes qui courent sur les berguenoise, ce n’est pas une immense jeune fille aux épaules carrées et disgracieuses. Elle est relativement fine, mais possède des hanches généreuses. Signe de fertilité dans la plupart des cultures. Ca ne rend pas pour autant son physique grotesque, loin de là. Ca participe à son charme.

Ses cheveux sont d’un blond doré, sa peau est claire et ses lèvres purpurines. Ses yeux sont d’un bleu très clair. Une malchance quand on habite dans les contrées froides de Bergheim. Malgré son jeune âge, on la dit parfaitement formée. Elle aime particulièrement les chats, qu’elle trouve gracieux et nobles – trait qui se retrouve dans l’allégorie qu’a faite le peintre. Au tout début, on pensait qu’elle s’effacerait vite devant ses nombreuses sœurs. Cette affirmation fut confirmée lors de ses premières années. Timide et réservée.

Puis avec le temps, elle fit preuve du même caractère que son père. Elle est franche et directe. Toutefois, elle sait doser cette franchise pour éviter de s’attirer les foudres de tout un chacun. Quand elle a quelque chose à dire, elle ne se prive pas. Si quelque chose lui déplaît, elle le dit. Ca n’en fait pas pour autant quelqu’un de difficile à vivre. Elle aime particulièrement la chasse et accompagne souvent son père lors de ses longues battues à la recherche du gibier. On la sait également très tendre et très douce envers ceux qu’elle aime et envers les nécessiteux.

Elle ne fut pas éduquée pour régner, ce qui lui laisse une plus grande marge de manœuvre à la Cour du Bastion. Elle peut faire ce qu’elle souhaite, peut s’entourer de ceux qu’elle souhaite et est moins soumise à la pression sociale. Elle s’intéresse très peu à la politique internationale, préférant se concentrer sur le pays où elle réside. Elle aime à se tenir au courant, bien qu’elle n’ait strictement aucun réel pouvoir pour agir, dû à son âge et à son rang. Chose étonnante, elle choisit comme précepteur un ancien soldat d’élite de son père.

On raconte qu’elle se bat avec le courage et la bravoure d’un homme. Elle n’a pas peur de se blesser ni de blesser en retour. Elle sait porter l’épée, mais cela échappe souvent à ceux qui la côtoient, notamment pour toutes les raisons énumérées ci-dessus. Dans ses belles robes, impossible de penser que se tient une future puissante guerrière.

C’est une des filles préférées du roi Aldarik. Cela ne devra pas être pris à la légère par les Systeriens. Offrir une de ses favorites au prince héritier du trône systérien, c’est un gage de confiance et de forte amitié.

Avantages :

Inconvénients :

Nyërellë El’Randìr

Nyërellë El’Randìr est la seconde fille de la matriarche de la troisième plus puissante famille oligarque d’Arnad’Idhren. Elle est beaucoup plus vieille que Maemor, âgée d’une centaine d’années, mais c’est une adolescente si on se base sur les critères elfes. C’est une jeune fille radieuse aux longs cheveux d’ébène. Son regard est d’un vert émeraude profond. Il recèle toute la sagesse du peuple du royaume des sages. Depuis sa plus tendre enfance, elle est imprégnée des préceptes du culte de Lathàn. On voit en elle le portrait craché de sa mère.

Ce n’est pas forcément un compliment. Tënaliä El’Randìr est effectivement une des plus vieille matriarche qui siège au Conseil. Elle possède un lien très fort avec la Toile, c’est une femme redoutablement puissante. Son don pour la magie n’a d’égal que les intrigues qu’elle instille au sein de la capitale. Oh, ce ne sont pas des intrigues néfastes pour la stabilité du régime, non, ce sont des procédés qui ne visent qu’à renforcer le pouvoir de la famille.

Vous l’avez donc compris, Nyërellë est une jeune elfe qu’il ne faut pas sous-estimer. Nombreux sont ceux qui la croient ingénue de prime abord. D’ailleurs, elle en joue. On pourrait la croire frivole lorsqu’elle rit aux éclats, lorsqu’elle danse avec vigueur dès qu’elle entend une douce mélodie. Mais son regard la trahit bien souvent. Cette apparente superficialité cache une intelligence hors du commun et un pragmatisme dont peu l’en pense capable.

Elle ne manie pas la magie des arcanes ni la sorcellerie. Elle se concentre sur le flux naturel qui nous traverse à chaque instant, qui fait de nous ce que nous sommes, qui nous prête notre force le temps d’une vie. Elle n’en est qu’aux prémisses de son apprentissage – du moins, si on se base sur les critères elfiques – mais fait preuve d’une grande maîtrise de ses acquis. Elle est sûre d’elle. Souvent hautaine, parfois autoritaire, elle en déroute plus d’un.

Oh, il ne faut pas croire que le choix de sa mère de la placer sur le trône de Systeria est un acte purement diplomatique visant à renforcer les liens entre les deux nations. C’est avant tout le résultat d’une stratégie visant à rapprocher les El’Randìr des El’Aglar. La perspective de voir une de ses filles s’unir au descendant du roi Feredìr lui permettrait de gagner en influence et en prestige, quitte à gagner du pouvoir au détriment des El’Mân.

Avantages :

Inconvénients :

Caterina d’Olanno

Caterina d’Olanno est la fille aînée de Cosme d’Olanno, grand victorieux de la révolution des patriciens et chef de la République d’Exophon. Elle a le même âge que le prince héritier systérien, ce qui en fait une candidate toute désignée pour représenter cette grande cité de la Ligue de Zanther. Elle passe une enfance triste et solitaire dans la grande demeure de son marchand de père. La culture de cette partie du globe ne favorise pas vraiment les liens familiaux, c’est d’autant plus vrai au fur et à mesure que l’on augmente dans le rang social.

Elle recevra cependant une excellente éducation. Arts, sciences, littérature et langues anciennes. C’est une excellente musicienne, très douée pour manier le clavecin. C’est aussi une excellente peintre. C’est d’ailleurs elle qui a réalisé le portrait ajouté à ce rapport. Souvent, on la voit au Théâtre des Deux Masques, sur la place centrale d’Exophon. Elle adore l’art dramatique et se délecte des textes classiques lorsqu’ils sont joués correctement.

Sa peau est laiteuse, très claire. Sa silhouette est fine et élancée. Son visage est plutôt anguleux, mais ça ne l’enlaidit pas pour autant. Ca participe à son charme. On la décrit souvent comme étant une jeune fille intelligente et astucieuse, sûre d’elle, souvent hautaine. Elle possède une grande prestance, toujours élégante elle est à la pointe de la mode républicaine. Sa longue chevelure rousse est généralement attachée sous un chapeau luxueux. Ses yeux gris vous détaillent avec froideur.

Elle est titulaire d’une immense fortune et malgré que la gestion de son patrimoine appartienne à des comptables de confiance, on la sait très attachée aux choses financières. Un peu comme son père à vrai dire. Elle pinaille souvent sur les détails, demande de très nombreuses explications lorsqu’elle constate une irrégularité dans les comptes. Mis à part pour les arts et sa garde-robe, elle fait très peu de dépenses.

Son jeune âge et sa générosité envers les artistes en font l’objet tout désigné des poèmes enflammés des poètes exophoniens qui cherchent à voir leurs travaux promus et célébrés dans toute la ville. Toutefois, il ne faut pas croire que la jeune fille soit naïve et influençable. Bien au contraire, elle fait preuve d’une grande lucidité sur sa situation et les attentions diverses dont elle est le centre. L’envoyer à Systeria permettrait à la famille d’Olanno d’obtenir une certaine légitimité dynastique s’il advenait que Cosme décède…

Avantages :

Inconvénients :

Amaetsu Ori’Jun

Amaetsu Ori’Jun n’est pas la fille de la Son Altesse Liao, mais sa cousine d’une branche parallèle à la branche-maîtresse qui règne sur l’île depuis l’établissement officiel de l’Archipel Tsen. Âgée de douze ans, c’est une demi-elfe, comme le prince héritier de la Couronne Systerienne. Elle a passé la plus grande partie de son enfance au palais princier, à Xiaojing, en compagnie de la souveraine suprême de tous les clans de cette contrée, dont elle est très proche, cette dernière s’étant toujours soucié de l’éducation de la petite. Elle a toujours été baignée dans un environnement riche et luxueux.

Elle reçoit l’éducation due à son rang, baignée dans les préceptes d’Aerduyn et de la neutralité. Elle possède de beaux cheveux et de profonds yeux noirs. Elle se déplace gracieusement et fait honneur à la mode de Tsen, ne se débarrassant jamais de son kimono de soie traditionnel même lors des réceptions données en l’honneur des ambassadeurs étrangers. Très attachée aux us et coutumes de son pays, on ne la verra jamais y manquer.

Elle possède une peau légèrement bronzée comme la plupart de ses concitoyens, qu’elle poudre régulièrement afin de conserver un teint clair. Elle enduit ses lèvres de pigments vermillon à la façon des femmes de Tsen. Généralement, elle attache ses cheveux, se servant de baguettes de bois pour les maintenir. C’est une jeune fille, certes, mais elle est coquette et peu parfois paraître femme, bien qu’elle ne soit pas encore tout à fait formée.

On la sait future érudite. Elle passe beaucoup de temps à lire et à étudier sur le monde, la façon dont il fonctionne, tant sur le plan naturel que sur le plan géopolitique. Souvent, sa cousine l’accompagne dans ses démarches d’apprentissage, lui prodiguant de précieux conseils. On la sait également excellente danseuse. Elle possède cette grâce toute particulière typique des félins. Parfois, on la voit chanter et jouer d’une petite harpe au bord de l’étang du palais, où frétillent de superbes carpes dorées.

Elle fera une excellente épouse. Discrète, même si l’on ne peut s’empêcher de la remarquer, compréhensive et réservée, elle ne possède pas une forte personnalité qui l’oblige à s’imposer en tout temps. Ca ne signifie pas pour autant qu’elle soit naïve ou dépourvue d’intelligence. Ce sera une belle parure pour les sorties et réceptions officielles. Peut-être se mêlera-t-elle de politique intérieure ou extérieure, c’est la grande inconnue de sa candidature…

Avantages :

Inconvénients :


Post by Thomas Bolton, Emp - October 30, 2009 at 12:25 PM

Une nouvelle lettre parvint au Prince-Consort, avec une copie pour Cybelle, bien évidemment. Apparemment, le Surintendant allait leur confier son opinion.

Votre Altesse / Votre Majesté Impériale,

Après quelques jours de réflexion supplémentaire, je maintiens mon choix original qui vise à faire de la princesse Aldreyja de Bergheim la future épouse du prince héritier. Il me semble, après une nouvelle étude de chaque cas, que c’est la meilleure alternative possible pour Systeria, sa politique intérieure et extérieure, mais aussi pour la population. Nous avons cultivé de tout temps un rapprochement avec le Bastion, scellé des alliances avec ce peuple fier. Il apparaît normal d’en arriver à cette ultime consécration.

Qui plus, comme mentionné dans les documents précédemment transmis, le fait que le Roi Aldarik nous la propose témoigne d’un immense respect et de la haute estime qu’il nous porte. Y apposer un refus risquerait de compromettre grandement nos entretiens futurs, ce qui n’est certainement pas avisé. Nous devons renforcer notre alliance avec ce pays thaarien pour faire rempart à Brégunia. C’est une protection supplémentaire qui n’est pas un luxe que nous pouvons dédaigner.

De plus, la jeune Aldreyja possède un type de personnalité qui charmerait sans aucun doute la populace. Douce, compréhensive, n’hésitant pas à venir en aide aux nécessiteux, elle permettra, une fois sur le trône, de prolonger la bienveillance de notre dévouée souveraine qui a toujours été à l’écoute de son peuple, tentant au mieux de soulager ses maux les plus divers. C’est une composante qu’il ne faut pas négliger.

Enfin, j’ajouterai un dernier point qui s’adresse surtout à Sa Majesté l’Impératrice : elle ferait une parfaite épouse pour Maemor. Tendre et aimante par nature, elle sera à même de pourvoir affection et sincérité à son futur époux. C’est une promesse que je vous avais faite, de trouver non pas une simple souveraine ou une princesse dévorée d’ambition, mais également une femme aimante.

Aldreyja est la solution que je vous recommande.

En ce qui concerne les autres prétendantes, nous avons déjà une forte amitié avec votre peuple d’origine, Altesse, que je vous proposerai bientôt de sceller sous forme d’un traité d’alliance unissant officiellement nos pays. J’ai conscience également qu’intégrer une El’Randìr à Systeria pour avoir un impact, même mineur, sur leur influence à Galadh’Einior et compte-tenu de la bienveillance des El’Aglar, c’est un choix auquel je ne peux me résoudre.

Quant à Caterina et Amaestu, je suggère d’étudier leurs cas plus tard, lorsque Feredìr sera en âge de prendre une épouse. Elles possèdent toutes deux des avantages qu’il serait sage d’étudier, pour ensuite les cultiver.

Je reste à disposition de Votre Majesté et de Votre Altesse pour débattre de ce sujet.

T. H. Bolton, Surintendant de l’Empire