[Rapport] Au Marquis Vincent Gremory
Post by Thomas Bolton, Emp - March 25, 2008 at 8:15 PM
Un épais rapport fut déposé sur le bureau de l'Intendant, le marquis Vincent Gremory. L'écriture soigneusement exécutée mais aussi rigide du Consul Bolton en couvrait les pages.
Votre Magnificence,
Comme nous l’avions convenu la veille, je vous transmets ce rapport sur les différents changements qu’a connu l’administration impériale depuis votre départ. Ces derniers sont conséquents, mais j’irais à l’essentiel, pour vous dresser un tableau global qui vous permettra de vous acclimater facilement. Si jamais certains points restent flous ou nécessitent un développement, vous n’aurez qu’à m’envoyer un courrier où vous me les détaillerez.
Sous le règne de Maemor II, tout était centralisé. La composition du Conseil était aussi rigoureusement différente. Je n’ai nul besoin de vous le rappeler étant donné que vous y avez servi officieusement pendant de nombreuses années. Avec l’avènement de Sa Majesté Impériale Cybelle Ière, toute notre institution a été révisée. D’abord de façon occulte, puis de façon officielle avec la rédaction de la nouvelle constitution par feu l’Intendant Mundus Recaedre.
Nos services sont désormais divisés en quatre branches. Le Chef d’Etat-Major, poste actuellement occupé par le Seigneur Datant, gère la Garde Impériale qui a pour but d’assurer la sécurité de la famille impériale et de ses différentes domaines et propriétés. Il dirige aussi le haut-commandement de l’Empire, composé des trois plus hauts gradés des institutions combattantes de la capitale : l’Ordre, l’Armée et la Légion de la Confrérie Pourpre. En cas de troubles dans le pays, ce sera votre interlocuteur privilégié.
Le Chancelier des Universités, poste occupé par madame Sinriia Mel’Viir, gère tout ce qui a attrait à la culture ou au savoir. Il a pour but d’organiser en coopération avec l’Union des Gitans les grandes festivités nationales ou manifestations artistiques. Son rôle est aussi de promouvoir la culture et l’éducation afin de faire rayonner notre Empire sur tout Enrya. Un projet de réforme de l’éducation est actuellement en cours, le dossier est accessible aux membres du Conseil. Je vous conseille de l’appuyer.
Le Garde des Sceaux est l’autorité suprême en matière de justice, sous l’autorité de l’Intendant et de la Couronne. Son but est de s’assurer du bon fonctionnement de la justice dans l’Empire. Le poste est occupé par Sa Seigneurie Alssaël. Néanmoins, pour tout renseignement au sujet du tribunal, je vous conseille de prendre contact avec le Juge en Chef Phydias Shaytan, qui siège à sa place au Conseil. Cette distinction a été créée spécialement pour lui, il a rang de ministre.
Enfin, le Consul Impérial, poste que j’occupe depuis plusieurs mois maintenant, a pour but de s’occuper des relations entre Systéria et les différentes instances gouvernementales d’Enrya. Dans une moindre échelle, je dois aussi m’assurer du bon fonctionnement des guildes au sein de l’Empire et désamorcer tout conflit avant qu’il n’éclate. La diplomatie et la gestion de la géopolitique m’est totalement dévolue. La Couronne et l’Intendance ont bien évidemment un droit de regard ou de véto sur mes décisions.
Votre rôle sera de gérer le Conseil en tant que premier des conseillers du couple souverain. Vous êtes la voix de l’Impératrice partout où vous allez, votre parole est la sienne. En somme, vous êtes le second de la Couronne, son porte-parole. Vous siégerez à sa place lors de l’Assemblée des Ministres et du Conseil des Guildes. Vous aurez en charge toute l’administration et jouerez un rôle important dans tous ses organes de fonctionnement.
Divers dossiers réclament présentement votre attention : la réforme de l’éducation de ma collègue, la menace croissante et grandissante de la démone gérée par le Chef d’Etat-Major Datant, la modification de la constitution et du codex de l’Ordre gérée par le Juge en Chef Shaytan et la menace brégunienne, dont je m’occupe actuellement. Vous trouverez chaque dossier dans les lieux où officie chaque ministre.
Voici le récapitulatif promis. Je reste à votre disposition pour de plus amples détails.
Veuillez agréer, Monsieur l’Intendant, l’assurance de ma très haute considération,
Consul Bolton
Une copie du manuel de l'Etiquette lui fut envoyé, comme convenu. Décidemment, cet individu n'oubliait rien !
Formules d'appel
La lettre privée ne contient pas d'en-tête (et abstenez-vous de faire précéder votre message d'une citation, malgré vos efforts votre lettre n'aura rien d'un monument littéraire) donc elle commence par la formule d'appel. Ratez votre entrée, et soyez sûr de ne pas être pris au sérieux.
A un inconnu ou un étranger, la formule d'appel est "Monsieur" ou "Madame" ou "Mademoiselle" tandis que pour un ami, "Cher ami" ou "Bien cher ami" font l'affaire. Il est possible, quoique nous ne le recommandions pas, d'utiliser le possessif ("Mon cher X") mais proscrivez absolument le "Mon cher Monsieur".
Formules de courtoisie
Il existe de nombreuses formules de courtoisie et chacune d'elles a une nuance bien particulière. La formule de courtoisie est aussi importante que la formule d'appel. Bien rédigée, elle ne sera certes peut-être que survolée, mais soyez certain qu'une faute de goût en la matière sera repérée à coup sûr. La structure de la formule de courtoisie est invariable : elle commence par "daignez agréer" (révérence), "je vous prie d'agréer" (déférence), "veuillez agréer" (courtoisie), "agréez", "recevez" (familier). Suit ensuite la formule "l'assurance" (et non "les assurances") si vous vous adressez à un subordonné ou "l'expression" si vous vous adressez à un supérieur.
Enfin, vous enverrez votre "considération", votre "dévouement" ou votre "respect" (à des supérieurs). A une femme mariée envoyez vos "hommages" ou vos "hommages respectueux" et à une femme non mariée vos "sentiments respectueux".
Formules particulières
Certains titres, rangs et fonctions appellent des formules particulières. En voici une liste non exhaustive.
Aux Souverains : Sire, Votre Majesté. « Daignez (Veuillez) agréer, Sire, l'hommage de mon profond respect. »
Au Grand Maître de l’Ordre du Soleil : Votre Sainteté. On l’accompagne de la formule : « J'ai l'honneur d'être, Votre Sainteté, avec le plus profond respect, votre serviteur. »
Aux Princes et Princesses des Maisons Souveraines : Monseigneur, Votre Altesse. « Je prie Votre Altesse (Impériale, Royale, Sérénissime) d'agréer l'hommage de mon profond respect. »
Aux Membres du Conseil Impérial : Monsieur le Ministre, Monsieur le Conseiller, Monsieur le . « Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l'assurance de ma haute considération. »
Aux Ducs & Duchesses : Votre Grâce, Monsieur le Duc, Madame la Duchesse. « Veuillez agréer, Votre Grâce, l'assurance de ma haute considération. »
Aux Marquis & Marquises : Votre Magnificence, Monsieur le Marquis, Madame la Marquise. « Veuillez agréer, Votre Magnificence, l'assurance de ma haute considération. »
Aux Comtes & Comtesses : Votre Grandeur, Monsieur le Comte, Madame la Comtesse. « Veuillez agréer, Votre Grandeur, l'assurance de mon respect le plus sincère. »
Aux Barons & Baronnes : Seigneur, Ma Dame ou Votre Seigneurie. « Veuillez agréer, Votre Seigneurie, l'assurance de mon respect le plus sincère. »
Aux Chevaliers : Messire ou Chevalier. « Veuillez agréer, Messire [nom du chevalier], l’expression de mes salutations distinguées. »
Aux Écuyers : Sieur. « Veuillez agréer, Sieur [nom de l’écuyer], l’expression de mes salutations distinguées. »
Aux Ambassadeurs : Monsieur l'Ambassadeur (ou Excellence pour flatter). « Veuillez agréer, Monsieur l'Ambassadeur, l'assurance de ma très haute considération. »
A l’Archevêque : Votre Eminence. « Veuillez agréer, Eminence, l'assurance de ma très haute considération. »
Aux Evêques : Excellence. « Veuillez agréer, Excellence, l'assurance de ma haute considération. »
Aux Ecclésiastiques : Monsieur l'Abbé, Père, Mon Père. « Veuillez agréer, Monsieur l'Abbé, l'assurance de mon respect. »
Ces exemples ne sont donnés qu'à titre indicatif. L'emploi de ces formules, qui dépend évidemment du grade et de la fonction, est affaire de tact et de circonstance.
Remarque supplémentaire :
Si vous écrivez à un archevêque ou à un évêque, la formule "Eminence" ou "Excellence" oblige à s'adresser à la troisième personne tout au long de la lettre et à utiliser "Votre Eminence" et "Votre Excellence" pour désigner le prélat. Evitez les plus faciles "Monsieur l’Archevêque" et "Monseigneur" qui requièrent la deuxième personne.
Post by Coordinateur Apoc - March 31, 2008 at 8:08 AM
Consul Bolton,
Je vous remerci de ces informations et je jetterai un oeil ou il le faut dès que possible. Pardonnez-moi si ma réponse ce fait courte mais j'ai beaucoup à faire pour ensuite bien faire mon travail.
En espérant que votre voyage fut agréable,
Intendant Gremory
Post by Thomas Bolton, Emp - March 31, 2008 at 8:14 PM
Un accusé-réception fut envoyé à l'Intendant sitôt le retour de Thomas du Bastion Berguenois.