Un matin, un marquis dans la cours du palais
Post by Ex-Lumina - June 5, 2009 at 9:12 PM
*Le vieux Marquis Orlan Barenton traversait la cours intérieure du palais d'un pas digne. Il avait servi l'Empire toute sa vie et avait subit mille blessures, psychologiques ou physiques, sans jamais brocher, pour son compte.
Il observait à présent l'administration impériale ; les diplomates, les gardes, les greffiers. Ces premiers travaillaient dur, c'était à ses yeux indéniables. Ils systématisaient les relations entre les guildes et mettait sur papier le moindre de ses évènements. À ses yeux, le travail de ces gens-là aurait pu être si prolifique, s'il avait été fait au sein d'un guilde.
Venait ensuite les fiers guerriers de la garde impériale. Ces hommes avaient été des miracles pour les guildes du temps qu'ils en étaient. Aujourd'hui, leurs capacités étaient limitées par leur devoir impérial, réduites à la protection d'une salle de fête lorsque les diplomates invitaient des gens au palais.
Il soupira, et s'adressa à eux audiblement, d'une voix forte, pleine de bonté et d'espoir.*
« Mes frères de l'Empire, écoutez-moi, je vous en pris, je suis l'un de vous, l'un des vôtres, et j'apporte un message.
Constatez ce que nous sommes ? Nous, qui avons toute notre vie travailler pour les guildes et pour la cité, perdons nos efforts et limitons malheureusement souvent celles-ci dans notre travail. Ne devrions-nous pas travailler plutôt en leur sens ?
J'aimerais affirmer que les guildes sont libres, et qu'elles gèrent cette cité, mais ce sont nos efforts qui le font. Ne serions-nous pas mieux en leur sein, pour que vraiment ces efforts que nous faisons chaque leur serve à exercer leur contrôle et leur influence qui rend notre Empire si fort ?
Je ne blâme pas ici votre travail, mes amis, il n'en est pas question. Je sais que chacun de vous s'est investit corps et âme dans son devoir, toutes ces années. Seulement, ne constatez-vous pas que ces efforts ne sont pas les mêmes que ceux que nous sommes là pour aider ?
Ensembles, rejoignons-les, demandons à l'Impératrice, dans tout le respect que nous lui devons, d'accepter, dans son infinie bonté, de donner ce pouvoir au guilde, et de nous laisser y retourner pour enfin pouvoir servir l'Empire à notre pleine capacité ! »
Les bras levés, paumes ouvertes vers eux, il semblait vouloir les inviter tout du moins à la réflexion.
Post by Thomas Bolton, Emp - June 5, 2009 at 10:08 PM
C’était après son premier discours sur la place publique. Le Surintendant avait regagné son bureau et reprit ses activités usuelles : traiter les dossiers, s’assurer de la fluidification des informations et veiller à ce que la mécanique impériale ne faiblisse pas. Puis vint que le marquis Orlan Barenton recommençait le même genre de diatribe que l’heure précédente. Il l’entendit par la fenêtre de son bureau. A nouveau, le duc quitta son poste de travail et se rendit près du vieil homme.
Cette fois-ci, cependant, ce ne fut pas un discours aussi élaboré que celui qu’il avait confié aux citoyens devant le tribunal. C’était beaucoup plus concis, beaucoup moins détaillé et descriptif. En somme, il s’adressait aux fonctionnaires, aux personnes travaillant directement sous ses ordres et sous ceux de la Couronne. Le ton était tout ce qu’il y avait de plus monocorde.
« Fonctionnaires,
Le marquis de Barenton ici présent, survivant des intrigues de cour bréguniennes, soulève une question intéressante. Déjà soulevée sur la place publique, maintenant présentée devant vous, il ne fait aucun doute que nous mettrons ses arguments à l’étude en session plénière du Conseil en présence de Sa Majesté.
Il apparaît que la populace accorde beaucoup de crédits aux élans réformateurs dont ceux détaillés par l’ancien diplomate. Il ne fait aucun doute que ne pas y porter une oreille attentive relèverait d’un véritable camouflet politique contre le peuple de l’archipel. Ce n’est donc pas admissible.
Pour le moment, vaquez à vos occupations. Vous serez tenu au courant des avancées de cette proposition orale publique. Dès que l’Impératrice aura tranchée – car ce sera à elle seule de décider ce qu’il adviendra de ses institutions – vous serez informé.
En tous les cas, n’oubliez pas ceci : vous ne serez pas oublié et vous recevrez chacun une aide du gouvernement de Systeria. »
Suite à quoi il resta quelques instants aux côtés du marquis pour recueillir les avis, interrogations et demandes des membres de l’administration.
Il en profite pour souffler un mot à Orlan, que lui seul pouvait entendre :
« Vous auriez pu m’en faire part avant toute action publique vis-à-vis des citoyens, Orlan. »
Ça n’attendait pas de réponse.
Post by Ex-Lumina - June 5, 2009 at 10:13 PM
« Le formalisme et le protocole n'ont pas eu raison de la vigueur et de la passion qui font de moi l'homme d'idéaux et de droiture que je suis, votre Grâce. »
Fut la réponse qu'il souffla respectueusement tout de même, sans perdre son sourire ou sans que son élan n'en soit amoindrit.
Post by Thomas Bolton, Emp - June 7, 2009 at 5:05 PM
Un après-midi plus tard, après la fin de son discours aux citoyens, le Surintendant se présenta dans la cour du palais afin de s’adresser brièvement aux fonctionnaires.
« Membres de l’administration impériale, gardes impériaux,
Comme vous le savez maintenant, la dissolution de notre fonctionnement institutionnel a été votée et approuvée par la Couronne. Prenez conscience que cette dissolution ne sera effective que d’ici quelques jours, le temps pour vous de prendre contact avec les guildes et de préparer votre transfert dans de bonnes conditions.
Vous conservez toujours vos prérogatives de l’administration. Aide-diplomates, continuez votre travail, tout comme vous messieurs les juristes. Recrues, écuyers, chevaliers, votre serment vous lie toujours à la famille impériale, les tours de gardes ne sont pas encore supprimés.
Si vous souhaitez obtenir une lettre de recommandation personnelle afin d’être sûr d’être réaffecté convenablement dans une guilde, contactez votre supérieur direct. Si ce dernier ne peut s’en charger, contactez-moi directement afin d’évoquer le sujet. »
Suite à quoi le Surintendant resta sur place pour recevoir d’éventuelles requêtes allant en ce sens…
Post by Khayzane, Près de Shaelim - June 8, 2009 at 7:26 PM
Cela faisait déjà plusieurs mois que Khayzane était absente. Son voyage d'agrément était également teinter de certaine visite au palais T'sen pour maintenir de bonne relation diplomatique avec l'archipel. Elle se tenait régulièrement au courant des faits en Systéria, et étrangement, cette nouvelle ne la surpris pas du tout.
-Depuis le temps que l'empire est controversé... il fallait bien que ça l'arrive un jour. Reste plus qu'à se repositionné maintenant. Je crois bien que mon voyage va devoir s'écourter un peu.
Et c'est ainsi que quelques jours après la nouvelle, elle prit le premier bateau en partance pour Systéria. Toute bonne chose avait une fin après tout. Une fois le bateau accosté, elle se fit un devoir d'écrire une missive aux surintendant.
Suritendant Bolton,
Force m'est de constater tout les changements qui seront en vigueur sous peu au sein de notre empire. Cela me désole et me console à la fois en sachant que les guildes se retrouveront plus forte de nos membres expérimenté. Si vous souhaitez que je termine et aide à terminé quelques dossiers que ce soit avant que l'ambassade soit définitivement fermé, je m'en verrai heureuse. En d'autre cas, je demande à votre humble personne une lettre de recommandation pour me permettre d'intégrer la fraternité du chêne en d'autre poste que Néophyte. Pour des questions ou autres informations n'hésitez surtout pas. SI vous souhaitez me rencontrer nous conviendront facilement d'une date et une heure j'en suis certaine.
Toujours fidèle a notre impératrice,
Khayzane Hattori
Post by Thomas Bolton, Emp - June 8, 2009 at 8:11 PM
Peu de temps après sa lettre, Khayzane reçut la copie d'une (http://www.au-crepuscule.com/forum/viewtopic.php?f=62&t=28802) que Thomas avait fait transmettre à la Fraternité... Un simple billet lui fut donné avec.
Bon retour, madame Hattori.